Bonjour à toutes !

Hé bien, merci beaucoup d'avoir eu le courage (ou la folie ?) de cliquer sur le lien de ma fiction mais avant de vous laisser avec ma création, laissez-moi raconter quelques petites choses (pas très importantes donc si vous voulez sauter, faites donc !)

Bref, voici ma première fiction sur One Piece depuis environ ... 4 ans. Hé ouais, ça fait longtemps ! Entre temps, j'ai traîné mes doigts dans pas mal de fandoms et disons que ce sont toutes mes expériences et mes découvertes qui m'ont permis de construire la fiction qui va suivre et qui s'intitule Opposites.

Opposites (du nom du fabuleux dernier album de Biffy Clyro !) sera donc une fiction en deux "one-shot", plus ou moins liés (vous découvrirez en quoi !) autour de la relation de Zoro et Sanji que je vous laissez découvrir à présent.

Bonne lecture !

Disclamer : L'histoire et les personnages annexes sont à moi, Zoro et Sanji appartiennent à Monsieur Oda, leur fabuleux créateur !

Remerciements : Soullakh et Automatic-Writing pour avoir lu (et apprécié !) les autres fictions que j'ai posté ici et nathdawn parce que c'est elle qui m'a FORTEMENT CONSEILLÉ D'ÉCRIRE LA PRÉSENTE HISTOIRE. Et merci à mes bêtas habituelles qui se reconnaîtront ;)

Avertissements : Euh ... Du sexe et le fait que je considère dans le présent one-short que Luffy est déjà seigneur des pirates ? Je ne vois rien d'autre.


Opposites

Première partie : The Sand At The Core Of Our Bones.

« Nous sommes presque arrivés Monsieur ! »

La voix enjouée d'un jeune garçon sortit Sanji de la torpeur dans laquelle le roulement des vagues l'avait plongé. Il ouvrit les yeux, un peu désorienté et sourit à Tilly, le matelot qui venait de lui annoncer la nouvelle. En effet, en regardant par la fenêtre de sa cabine, le cuisinier vit les aiguilles affûtées d'Hasta de Brentz se dessiner au loin entre deux nuages.

« Ca n'aura pas été de tout repos. » ajouta le mousse, un garçon chétif aux yeux pétillants qui paraissait tout au plus avoir treize printemps.

Le pirate haussa les épaules. Il avait connu tellement pire sur les mers du Nouveau Monde qu'une simple tempête de Grand Line lui semblait n'être qu'une simple formalité. « Qu'est-ce que vous venez faire là au fait Monsieur ? » demanda le matelot d'une voix enjouée « Enfin, si vous voulez bien me répondre … Personne ne vient jamais à Hasta de Brentz, c'est une île dangereuse, déserte et hostile.

- C'est un ordre de mon capitaine. Un des membres de notre équipage réside sur cette île et j'ai reçu pour mission de venir lui apporter un message. »

Tilly écarquilla les yeux. « C'est vrai ? Il doit être vraiment fort pour réussir à survivre sur cette île sans l'aide de personne !

- Ce n'est pas une affaire de force, juste une affaire d'endurance et cet homme … » Les mots ne vinrent pas à Sanji. Il soupira et sortit son parquet de cigarettes. Voyant que le mousse se tenait toujours devant lui, le cuisinier grogna « Cet homme est un démon.

- Un démon ? » Demanda Tilly, éberlué.

« Oui. Un véritable démon. ». Le grand blond ramassa sa longue pèlerine noire et l'enfila avant de quitter sa cabine et de s'engouffrer dans les étroites coursives, en direction du pont, question de fumer avant que la pluie ne reprenne de plus belle. Le matelot le suivait toujours.

« Eh Monsieur … J'ai l'impression d'avoir déjà vu le dessin sur votre cape quelque part.

- C'est bien possible. C'est le drapeau du seigneur des pirates après tout. »

Sanji se retourna pour regarder les traits du jeune garçon qui le suivait se décomposer, passer de la surprise à la peur en quelques instants. C'était toujours une expérience aussi amusante et grisante, malgré les années qui passaient. Le visage de Tilly prit une vilaine couleur blanche avant que le mousse ne murmure d'une voix étranglée « Je … Je vais chercher mon capitaine. » avant de prendre ses jambes à son cou.

La jambe noire étouffa un petit rire avant de chercher ses allumettes et ses cigarettes. Il gratta l'allumette sur le bord du paquet et porta délicatement la flamme sur le bâtonnet de tabac coincé entre ses lèvres. A peine la cigarette allumée, la flamme disparut à cause du vent et Sanji se débarrassa du morceau de bois dans les vagues. Il s'appuya contre le bastingage humide et eut le temps de tirer quelques bouffées avant qu'une femme à la longue chevelure noire décorées d'anneaux de métal et de perles rouges, ne débarque sur le pont, visiblement en furie.

« Oh ma douce Yeri, tu viens m'avouer ton amo… » Une balle de pistolet passa à quelques centimètres de la joue du cuisinier qui l'évita de justesse grâce à son fluide.

« Qu'est-ce que tu es allé dire à mon matelot ? Il est terrorisé maintenant !

- Il m'a demandé qu'est-ce que représentait la broderie dans mon dos, je lui ai simplement dit la vérité. » répondit le cuisinier, un petit sourire aux lèvres.

La dénommée Yeri pesta en des langues que Sanji ne comprit pas avant de s'approcher de lui, l'arme toujours au point.

« Il ne faudra pas se plaindre quand tu auras un vice-amiral aux trousses parce que le gosse aura été trop bavard !

- J'en connais un qui serait content d'une telle visite. » Le cuisinier montra du menton l'ile de laquelle ils s'approchaient. « On accostera quand ma douce ?

- Demain. Pense à tenir ta langue la prochaine fois idiot. »

La ténébreuse femme vit volte-face, son manteau virevoltant avec elle. Sanji la regarda retourner vers ses quartiers d'une démarche assurée, ses pistolets rangés sous son vêtement. Décidément, les seules femmes qu'il avait l'occasion de côtoyer étaient toutes des furies.

Dans les brumes de Grand Line, les flèches de granit de l'île d'Hasta de Brentz se dévoilaient aux navigateurs assez braves pour s'en approcher. Autour de l'île, des courants traitres changeaient au gré des vents et nombreux étaient les navires qui s'étaient laissés prendre au piège. Mais il y avait un homme sur cette île inhospitalière, un homme que Sanji devait absolument voir.

« Quelle idée d'aller s'installer là … » soupira une femme en tressant ses cheveux humides que le vent n'arrêtait pas d'ébouriffer. A ses côtés, le cuisinier d'East Blue fumait comme si de rien n'était.

« Un rustre comme lui ne mérite que la compagnie d'algues et de cadavres de toute façon. » Le pirate blond emplit ses poumons de fumée avant de la rejeter dans un soupir. « Merci de me déposer ma douce, ma fab… » Le contact d'un canon de fusil refreina ses envies de batifoler avec la belle femme à ses côtés. « D'accord, je me calme Yeri.

- Bien. Sinon je te jette par-dessus-bord. » Et Sanji savait qu'elle en était capable. Il avait déjà fini à l'eau trois fois pendant le voyage et n'avait réchappé de la mort que par le fait de la bonté des marins de Yeri qui lui avaient jeté une corde.

Yeri était une pirate de caractère, aguerrie aux subtilités de la navigation mais aussi à celle de la guerre. C'était une femme de grande taille, au visage dur et balafré d'une cicatrice sur la joue droite, aux formes certes généreuses mais toujours dissimulées sous une grande cape noire.

« Je pense qu'on est assez près et le vent est favorable. Tu es prêt à y aller ? »

Sanji hocha la tête et ramassa son sac. Yeri regarda une dernière fois l'île maudite pour jauger la distance et finit par soupirer.

« Tu me donnes beaucoup de mal Sanji, vraiment beaucoup. Considère que ma dette est épongée après ça.

- C'est avec Nami qu'il faudra voir ça …

- Oh. Cette vieille vipère … Toujours en vie ?

- COMMENT OSES-TU PARLER AINSI DE NAMI-SAN ? TA BEAUTE N'A D'EGAL QUE TA PERFI … » Sanji fut stoppé net dans son élan par la prise mortelle d'une patte de lionne sur sa gorge. Il sentait les griffes appuyer contre sa chair et déglutit difficilement en souriant de manière forcée à la femme en face de lui.

« Je suis tentée de te jeter par-dessus …

- OH NON EVITEZ PATRONNE ! » S'exclama le reste de l'équipage à la manœuvre sur le pont. Elle rit à gorge déployée tout en serrant plus celle de Sanji qui se mit à suffoquer.

« Quelle beauté terrible, je suis …

- Telburry, viens prendre ma place à la barre. Reste à cette distance de la côte et fais attention aux courants, je ne serais pas longue.

- Oui Capitaine ! » Répondit avec enthousiasme le jeune marin en prenant en main la barre du navire sous l'œil exigeant de son capitaine.

« Bien. Allons-y. »

La transformation d'un Zoan était toujours aussi impressionnante pour le cuisinier, malgré toutes ses pérégrinations sur les mers du globe. Yeri prit l'apparence d'une créature ailée légendaire : un magnifique griffon blanc, aussi beau que mortel dont les plumes immaculées s'étaient souvent retrouvées tachées d'écarlate au cours des batailles qu'ils avaient menées ensemble …

« Monte, je n'ai pas que ça à faire.

- OH, TU ME DONNES LE DROIT DE …

- C'est exceptionnel. La prochaine fois, je te transporterai dans mes serres, en prenant soin de les planter dans ta gorge de blanc-bec. »

Sanji n'ajouta pas un mot et se mit sur le dos de la créature qui sauta sur le pont, y prit de l'élan et s'élança au gré des vents vers Hasta de Brentz. Le vol ne se déroula pas sans encombre et ils prirent près de cinq heures à atteindre la côte, passant de courants aériens descendants à d'autres, évitant les tourbillons d'air les plus retors et les monstres marins qui jugeaient parfois bon de faire claquer leurs gigantesques mâchoires à trente mètres au-dessus de la surface de l'eau.

L'ile d'Hasta de Brentz était une spécificité géologique de Grand Line lui avait un jour raconté Nami. Ça n'était pas une ile à proprement dit avec un courant magnétique particulier la rendant trouvable avec un log pose mais un piton de roche géant donc la pointe transperçait les flots. Quelques bêtes sauvages y avait élu domicile on ne savait trop comment et quelques arbres géants aux lianes étrangleuses formaient la seule population de cet endroit hostile. La seule manière de trouver cette île était de faire preuve de malchance ou de posséder la vivre card de quelqu'un s'y trouvant, ce qui était le cas du cuisiner. Sous ses airs ô combien inhospitaliers, Hasta de Brentz était la « vigie du monde », une création des hommes de la grande civilisation du siècle oublié avait ajouté Robin. Au sommet de la plus haute aiguille rocheuse, il était possible non seulement d'atteindre à pied des îles célestes mais aussi de contempler ce qui se passait sur tous les océans. Hasta de Brentz était un point stratégique que le seigneur des Pirates se devait d'avoir sous son contrôle, même s'il devait pour cela y laisser croupir plusieurs semaines d'affilée son second.

« Voilà Sanji. » Yeri accrocha ses serres à la grève rocheuse et laissa descendre le cuisinier. « Je reviendrais ici demain, le temps que l'autre idiot finisse de faire ses bagages. Quand est-ce que viendra la relève ?

- Jamais. Franky et Ussop ont presque achevé le droïde qui nous permettra de prendre le contrôle de la vigie. C'est justement le message que je viens lui apporter.

- Oh quel dommage, je me faisais une telle joie de risquer ma peau pour venir jusqu'ici …

- Oh, tu n'es pas la seule. » Le cuisinier adressa un sourire énigmatique à Yeri qui secoua sa tête d'aigle et agita ses plumes pour en chasser le maximum d'eau avant de reprendre son envol.

« Prends soin de toi et passe le bonjour à l'autre décérébré.

- J'essayerai de ne pas y manquer. » Alors que le griffon retrouva les hauteurs et les courants traitres d'altitude, Sanji se dirigea vers la forêt de lianes, suivant avec attention les moindres frémissements de la vivre card de Zoro, du moins, ceux qui n'étaient pas dus aux vents à décorner les bœufs qui soufflaient sur Hasta de Brentz.

Zoro avait senti une présence familière rentrer dans son espace. Il rengaina son Wado qu'il venait de finir de nettoyer et le posa contre le mur froid de la grotte dans laquelle il avait élu résidence. C'était une caverne de petite dimension, au plafond plutôt bas reliée à une autre salle de pierre dans laquelle il avait installé son couchage sur une dalle de granit. Ce logement lui suffisait et les conditions de l'ile lui convenaient à ravir, un combat pour survivre de chaque instant.

L'épéiste jeta quelques pincées de sel sur l'énorme morceau de viande qu'il faisait cuire au-dessus de son feu de camp et continua l'entretien de ses lames qui venaient de servir, rien n'était meilleur que de la viande bien fraiche, et il ne prit même pas la peine de lever la tête de son ouvrage en entendant des semelles de chaussures neuves claquer sur le sol de pierre. Un relent de fumée froide et humide et de Cologne raffinée accompagnait l'arrivant qui alla s'installer de l'autre côté du foyer, sans dire un mot, une nouvelle cigarette au bec.

Le sabreur, en jetant un rapide coup d'œil à la cuisson de son diner put aussi apprécier la vision d'un cuisinier trempée jusqu'aux os sous une grande pèlerine noire accrochée à ses épaules par une élégante chaine d'argent. Ses cheveux blonds avaient pris quelques centimètres depuis la dernière fois qu'ils s'étaient croisés et son sourcil se torsadait de façon toujours aussi insolente.

Les deux hommes n'échangèrent pas un mot, pas un regard. Zoro fit tourner sa viande sur sa broche improvisée et y jeta quelques baies rouges dont il y avait déjà pu expérimenter les vertus gustatives de nombreuses fois auparavant. Le cuisiner le regarda faire sans rien dire, assis sur une caisse qui l'avait trainée près des flammes apaisantes qu'il regardait danser. Le chasseur de pirates regarda lui aussi les flammes ondulées mais au fond des yeux de l'arrivant …

Un délicat fumet appela Zoro quelques minutes plus tard. Il remit son dernier sabre dans son fourreau et fouilla dans son barda pour en tirer une planche de bois et un couteau. Il enfonça la courte lame dans la viande encore saignante comme il l'aimait, la fit glisser sur la broche et la posa sur son assiette improvisée qu'il trancha nettement en deux d'un imperceptible mouvement du poignet. Il passa la moitié de sa pitance au cuisinier de l'autre côté des flammes qui le regarda pour la première fois depuis qu'il avait pénétré dans la grotte et attrapa ce qui lui tendait son compagnon d'aventure.

Sanji jaugea du regard la viande que lui avait servie Zoro. Elle devrait provenir de l'un de ces cerfs géants qui broutaient la cime des arbres qu'il avait croisé en cherchant la résidence de son « cher » épéiste. La cuisson semblait bien réalisée et il reconnut les petites baies rouges écrasées contre la viande comme étant des baies de Hychiane, une plante qu'il cultivait lui-même dans son jardin botanique pour ses vertus gustatives. Le cuisinier plongea ses dents dans la chair tendre, les yeux de nouveau fixés sur les flammes, arrachant une première bouchée de la pièce de gibier et fut agréablement surpris du résultat. Le rustre aux ridicules cheveux verts avait réussi à faire quelque chose de mangeable avec des ingrédients de piètre qualité … Pas mal.

Le sabreur fut presque content de voir le blond dévorer à grandes bouchées la viande de Serphacus qu'il venait de lui servir. Après tout, que le cuisinier mange ou ne mange pas, ça lui était complètement égal, il n'avait pas plus de considération que ça pour l'énervant blondinet au sourcil roulé … Il mangea sa propre part avec délectation et empressement, sans quitter le blond des yeux.

La jambe noire lança quelques œillades hésitantes vers Zoro, effrayé de se faire prendre en flagrant délit d'observation. Il eut cependant le malheur de croiser le regard du chasseur de pirates, démon aux yeux sombres qui le scrutaient. Les flammes dansaient dans ses yeux et Sanji en eut le corps secoué d'un frisson et la seule chose qu'il trouva à faire pour exorciser le mal qui le rongeait soudainement fut de cracher d'une voix dédaigneuse :

« C'est la chose la plus dégueulasse que j'ai jamais mangé. »

Zoro se figea sur place alors que Sanji se levait et jetait son paquet de cigarettes vide dans les flammes. C'était donc comme ça que le cuisinier voulait démarrer la soirée et les hostilités ? Très bien.

« Tu n'avais qu'à pas en manger Love Cook. » rétorqua Zoro, immédiatement déçu du manque d'audace de sa réponse.

« Et en faire quoi ? Te le jeter à la figure peut-être Marimo ? » Le cuisinier se dirigea vers la sortie de la grotte, sa pèlerine claquant théâtralement au-dessus des flammes. Il se baissa pour ramasser son sac et le balança sur son épaule.

« Déjà, pourquoi tu viens m'emmerder hein ? Encore un ordre de ta chère Nami qui te demande de venir pour voir si je ne roupille pas trop ? Sache que je la maudis cette vieille harpie ! »

« Je t'interdis de parler comme ça de Nami-SWAAAAAAAAN ! » riposta le cuisinier avec son excitation habituelle à l'évocation de l'une des fabuleuses princesses dont il avait la charge sur le bateau avant de reprendre sur un ton plus détaché : « Non, je venais juste pour te dire que malheureusement, ton calvaire sur cette île maudite est fini, Ussop et Franky ont trouvé une solu … » Quelque chose coupa soudainement sa route et manqua de peu de lui fracasser la tête. Zoro venait d'écraser son poing gauche contre le mur, lui bloquant l'accès à l'étroit corridor de sortie de la grotte.

Le sabreur lui lança un regard terrifiant plein de rage. Sanji se figea sur place. « Laisse-moi passer Zoro. » murmura-t-il alors que l'autre main de Zoro, couverte de cicatrices blanches sur la peau encore hâlée, s'approchait de son visage, sans pour autant le toucher. Le cuisinier ferma les yeux.

« Non, tu ne t'en iras pas. » répondit le chasseur de pirates dans un grognement. Sa main effleura la joue de l'homme aux yeux bleus avant d'attraper son menton, d'entrouvrir ses lèvres du bout de son pouce et de l'embrasser violemment. Zoro étreignit le corps du cuisinier à lui en briser les côtes, passa ses doigts dans ses cheveux blonds et lui mordit la lèvre jusqu'à ce que ce dernier ne consciente à lui laisser la voie libre. Sanji prit un moment à réaliser ce qui lui arrivait avant de repousser Zoro de toutes ses forces. Il perdit l'équilibre et se retrouva par terre. Sanji le toisa avec mépris, lui écrasa le sternum avec le talon de sa chaussure avant de l'attraper par le col de son manteau et de le relever. Le cuisinier n'avait pas pour habitude de se servir de ses mains en combat mais … S'agissant là d'un combat qu'il devait à tout prix gagner, il plaqua l'épéiste contre la paroi froide et répondit à son baiser avec violence. Profitant de la surprise, la langue de Sanji força l'accès à la bouche de Zoro avant que ce dernier ne l'attrape aussi par ses vêtements et le pousse, sans ménagement, contre la paroi opposée. Le cuisinier en eut le souffle coupé et il recula la tête contre la roche humide pour reprendre quelques bouffées d'air frais.

« Algue nauséabonde.

- Cuisinier de merde. » Répondit le sabreur en embrassant le cou exposé de Sanji du bout des lèvres.

Ils échangèrent un regard, un sourire avant de se replonger au cœur de la bataille. Le blond reprit les hostilités le premier, déséquilibrant l'homme d'East Blue d'un croche-patte bien senti. Zoro tituba quelques instants, évitant de justesse de tomber dans les flammes avant de saisir son compagnon par sa pèlerine pour l'étreindre fougueusement et l'écraser volontairement contre le mur. Ils renversèrent au passage une pile instable de vivres et de matériel alors qu'ils combattaient tous deux pour la dominance, pour le contrôle de ce qui allait suivre. Sanji griffa la joue de Zoro, de peur d'abimer ses mains en lui assénant un crochet du droit, et ce dernier lui répondit en tirant ses cheveux en arrière, le forçant à s'arque-bouter. Les dents du terrible chasseur de pirates se plantèrent dans la peau offerte, juste à la jointure du cou et de l'épaule. Sanji cria, secoua l'épaule et reprit le contrôle de la situation en projetant son adversaire de l'autre côté de la pièce. Sonné, l'épéiste prit quelques secondes à se protéger de la furie blonde qui lui ôtait sans ménagement son manteau et riposta en triturant maladroitement le fermoir d'argent de la lourde pèlerine noire qui couvrait les épaules du cuisinier. Le vêtement produisit un bruissement sourd en arrivant sur le sol et Zoro s'attaqua à la couche suivante de tissu en repoussant Sanji dans un autre boyau étroit, celui qui menait à ce qui lui servait de chambre à coucher.

Quand ils arrivèrent enfin à la banquette de pierre recouverte de couvertures qui faisait office de lit, l'homme de North Blue ne portait plus que son pantalon et se félicitait d'avoir emmené une chemise de rechange. Il restait la même quantité de vêtements sur le corps musclé du sabreur qui arborait en plus des traces de griffures d'où perlaient de minuscules gouttes de sang.

Sanji réussit à prendre l'ascendant et pousser Zoro contre sa couchette de fortune. Il attrapa ses bras et les maintint au-dessus de sa tête.

« Tu t'es bien battu. » dit le cuistot passablement essoufflé, appuyant son propos avec un haussement de sourcil, satisfait de voir l'épéiste étendu, vulnérable au-dessous de lui.

« Ah ? » s'étonna le sabreur alors qu'un fin sourire se dessinait sur ses lèvres. « C'est généralement quelque chose qu'on dit au perdant. » Il se défit de l'emprise de Sanji sur ses mains pour saisir les épaules du cuisinier et le faire rouler sur le tas de couvertures. Sa poigne sans merci se resserra autour des poignets du blond qui ne tarda pas à crier et à se débattre comme un diable.

« Lâche-moi enfoiré !

- Pour que tu me poignardes dans le dos ? Jamais. » Et sur ces mots, il prit possession des lèvres du vaincu en desserrant son étreinte. Le combat était fini. Sanji succomba doucement au baiser de Zoro, tendrement violent … Le blond se laissa doucement aller alors que les lèvres du sabreur retraçaient sa mâchoire, descendaient sur sa gorge et mordillaient le lobe de son oreille. Un gémissement eut même l'audace de s'échapper de ses lèvres entrouvertes, Zoro ne put retenir un rire : Sanji n'avait décidément pas lutté bien longtemps.

« Déshabille-toi. » lança l'homme aux cheveux verts d'un ton autoritaire tout en commençant à ôter ses chaussures. Le cuisinier s'assit sur le bord de la couchette et se débarrassa rapidement de ses bottines noires avant de s'assoir en tailleur dans la longueur de l'étroite couchette. Il déboutonna doucement son pantalon, sans pour autant l'enlever, caressa la bosse sous ses vêtements, sans que son regard ne quitte celui de son compagnon d'aventure. Le sang de Zoro bouillonnait déjà et il se retint difficilement d'interrompre le petit jeu de Sanji. Il voulait voir jusqu'où ce dernier était prêt à aller dans la provocation.

Le blond, assis sur les jambes, jouait des hanches alors que ses mains habiles jouaient avec l'élastique de son boxer et son sexe qui se trouvait juste en-dessous. L'homme d'East Blue ne put s'empêcher de s'attaquer à la propre fermeture de son pantalon, faisant glisser son haramaki par la même occasion. Il s'assit en face du blond, dans la même position que lui et le regarda faire : sourire, le provoquer avec des œillades suggestives, faire descendre doucement son pantalon le long de ses hanches, caresser son corps, gémir, puis se débarrasser de ses sous-vêtements et attendre nu, vulnérable, tentateur que le terrible démon qu'il avait en face de lui vienne se déchaîner sur son corps.

Zoro s'approcha lentement de l'homme installé sur une épaisse couverture de fourrure blanche qui mettait son corps élancé mais finement sculpté en valeur. La pièce était faiblement éclairée, la seule source de lumière venant du feu dans la pièce voisine. Il l'étreignit, une main sur ses hanches, l'autre derrière sa tête et laissa le blond l'embrasser, parcourir sa nuque frissonnante de baisers, faire tintinnabuler ses boucles d'oreilles du bout de sa langue. Il respirait la douce odeur du cuisinier, passait sa main dans ses cheveux d'or et sentait les battements d'un autre cœur contre son torse.

Sanji interrompit l'étreinte et Zoro fit glisser son pantalon et son boxer le long des hanches, révélant son sexe, déjà en érection. A peine le vêtement eut-il touché le sol que Sanji posa sa tête sur l'épaule du sabreur et posa sa main sur sa verge gonflée. Zoro saisit aussi celle du cuisinier et ensemble, ils commencèrent à s'échanger cette faveur. La poigne de l'homme aux cheveux verts était rugueuse, forte, rapide mais le cuisinier avait appris à apprécier ses caresses qui le laissaient autrefois de marbre. Les premières fois, la douceur et la lenteur de Sanji exaspérait l'homme d'East Blue mais avec le temps, il avait pris goût à ce toucher habile et délicat et tellement agréable. Zoro aimait les choses franches, sa main allait et venait sur le sexe tendu, sans fioritures alors que Sanji aimait tourner son poignet, jouer avec ses doigts, titiller les bourses et le gland au gré de ses envies.

Le plaisir ne tarda pas à se faire ressentir des deux côtés alors que leurs lèvres partaient à la rencontre les unes des autres, que les corps se rapprochaient avec des coups de hanches pour forcer l'autre à accélérer le mouvement … Ils étaient face à face, front contre front, regards fixés l'un dans l'autre dans une bataille qu'ils menaient pourtant l'un avec l'autre, dans un parfait accord, le seul qu'ils ne pourraient jamais conclure.

Sanji se laissa tomber sur le dos et laça ses jambes autour de la taille de Zoro, unissant encore plus leurs corps ardents, frémissants de désir. Le blond s'arqua pour offrir sa gorge aux baisers de l'autre homme qui ne se fit pas prier pour exaucer son souhait de ravager son cou, de le mordre, de l'embrasser, de le faire sien.

Zoro lâcha le sexe de son compagnon dès qu'il sentit sa jouissance se rapprocher trop vite et sentit le cuisinier faire de même. Les deux hommes se regardèrent dans les yeux un long moment, soudainement submergés par une vague de sentiments qu'ils voulaient juste refouler pour le moment ils auraient tout le temps pour les faire déferler plus tard. Sanji attrapa la main du sabreur et lécha patiemment ses doigts, sans le quitter de l'œil. Aucun des deux n'avait envie d'aller chercher quelque chose d'autre pour faire office de lubrifiant, sur cette ile hostile, ils se suffiraient à eux même. Le sabreur souleva sa main, attrapa les hanches du cuisinier et fit pénétrer son index en lui, étouffant immédiatement son soupir d'inconfort avec un baiser. Il fit suivre à son doigt le rythme de sa langue, pour apaiser l'homme en-dessous de lui, lui faire oublier autant que possible le déplaisant prélude à l'acte sexuel. Etrangement, cette partie ne déplaisait pas tant que ça au principal intéressé. Il aimait lire la concentration sur le visage de Zoro, sourcils froncés, lèvres pincées et œillades anxieux quand il regardait ce qu'il faisait. Malgré l'expérience et le temps, le sabreur avait toujours peur de le blesser, cette pensée amusait tellement le cuisinier ! Et puis … Ce dernier appréciait sentir la tension se concentrer dans le bas de son ventre, l'attente du plaisir qui n'allait pas tarder à faire son apparition … Il avait tellement hâte de ne faire plus qu'un avec l'homme aux cheveux verts …

Le chasseur de pirates aimait le petit sourire sur les lèvres de Sanji, cette expression reposée, détendue malgré les doigts qui remuaient en lui, le préparant à ce qui allait suivre. C'était peut-être grâce à sa main qui allait et venait sur son sexe que le blond réussissait à garder le sourire …

« Je … » Zoro ne trouva pas les mots, il ne les trouvait jamais de toute façon. Il haussa les épaules et cracha dans la paume de sa main, lubrifiant son sexe pour ce qui allait venir.

Sanji rit doucement. Le visage du sabreur arborait une teinte rouge vif et il regardait ailleurs. Le cuisinier voulut se retourner mais une main se posa fermement sur sa cuisse.

« Je veux te voir. » ronchonna simplement l'épéiste en haussant une nouvelle fois les épaules et en s'alignant. Cela ne dérangeait pas le blond, pas le moins du monde. Zoro voulait voir son visage, voulait décrypter ses expressions, le voir sourire et pleurer, soupirer et haleter … Il n'avait plus besoin de fuir son regard, il n'avait plus peur de regarder l'homme mais surtout la vérité en face. Plusieurs années s'étaient écoulées dans leur relation avant que le sabreur ne franchisse finalement le pas et Sanji avait apprécié chaque minute du périple des coups qui devenaient caresses, des morsures changées en baisers, des insultes acerbes aux murmures délicats … Le chemin avait été une bataille de chaque instant dont ils étaient, au final, tous deux sortis vainqueurs. Sanji entrelaça ses doigts avec ceux de Zoro.

La pénétration fut brutale. Le cuisinier geignit de douleur, l'épéiste ne faisait jamais dans la dentelle, mais le plus pénible était fait. Il ne restait qu'à récolter le plaisir qui viendrait peu à peu, à force d'efforts et d'habilité. L'homme aux cheveux verts commença à bouger, aller et venir dans son amant, attentif au moindre frémissement de lèvres, toujours heureux d'embrasser toutes les parcelles de peau qu'il pouvait atteindre. Sanji délia ses doigts de ceux de l'autre homme et se caressa, en rythme avec les coups de hanche de plus en plus forts, de mieux en mieux orientés. Zoro se redressa et souleva un peu les hanches de Sanji, attaquant sous un autre angle, avec plus de puissance et de précision. Le cuisinier se réhabituait peu à peu à l'intrusion en lui, apprenait de nouveau à s'en satisfaire, à en tirer du plaisir au-delà de la gêne.

Le sabreur frappa alors sa prostate de plein fouet. Le dos de Sanji se souleva et il hoqueta de plaisir. Zoro essuya la sueur sur son front, empoigna les hanches de son amant et lança ses dernières forces dans le combat, enchainant les attaques sans discontinuer, frappant toujours au même endroit, savourant les cris de plaisir que poussaient le cuisinier. Le cœur de l'épéiste se gonfla de fierté il ne pouvait pas s'empêcher de penser à leurs premières fois maladroites, quand seul son propre plaisir lui importait, quand il ne voulait pas admettre que coucher avec le cuisinier était bien plus qu'une façon de décharger sa frustration. Au-delà du plaisir physique qu'il s'était toujours octroyé, il appréciait désormais plus que tout de satisfaire son partenaire, de le faire jouir, hurler, de le couvrir de baisers et de s'endormir avec lui, lové au creux de ses bras.

« Hey Marimo. » souffla Sanji alors que l'homme aux cheveux verts s'allongeait sur lui sans pour autant arrêter ses mouvements, leurs lèvres se frôlaient. « Qu'est-ce que tu attends pour me faire jouir ? »

Un rictus se dessina sur ses lèvres de Zoro qui se retira et se redressa sans préavis, laissant le cuisinier haletant et frustré, avant de retourner en lui, frappant sa prostate trois fois de suite, finissant d'achever le cuisinier qui jouit sans même toucher son sexe, en hurlant le nom de son amant à pleins poumons, le corps parcouru de spasmes et les yeux clos. Le sabreur effleura la joue de Sanji du bout de ses doigts et atteignit l'orgasme peu après son compagnon dont l'intimité se contracta, enserrant son sexe dans un étau de chair absolument fabuleux. L'homme aux cheveux verts continua à aller et venir dans le blond un moment, jusqu'à ce que sa verge ne redevienne flasque et que ses dernières forces l'abandonnent. Il se retira avant de s'écrouler sur l'autre corps couvert de sueur, massant doucement son abîme pour apaiser le désagréable sentiment de vide que pouvait ressentir le cuisinier, il faisait cela à chaque fois et le principal concerné adorait l'attention.

Zoro secoua l'épaule de Sanji qui s'endormait déjà sous lui et lui fit signe de se glisser sous la belle couverture de fourrure, encore un souvenir de leurs folles aventures dans le Nouveau Monde et le cuisinier s'exécuta tant bien que mal, engourdi et soudainement fatigué. Le sabreur le suivit sous la fourrure et s'installa dans son dos, les deux corps s'emboitant parfaitement dans le minuscule espace et le bras droit du chasseur de pirates faisant office d'oreiller pour eux deux. Zoro posa son autre main sur la hanche du cuisinier qu'il caressa tendrement, le temps que l'autre trouve le sommeil. Sanji sentait le souffle chaud du sabreur dans son cou et se laissa doucement aller, hésitant à se retourner pour embrasser une dernière fois l'homme qui …

« J'ai envie de le refaire. » grommela l'épéiste en serrant tant bien que mal le cuisinier contre lui. Sanji rit intérieurement : il sentait depuis plusieurs minutes le sexe tendu de l'homme aux cheveux verts contre lui, c'était un exploit que ce dernier ait tenu aussi longtemps sans lui demander un autre tour ! A vrai dire, le blond avait lui aussi envie de recommencer, il attendait juste que l'algue idiote fasse le premier pas.

« Très bien tête d'algue, laisse-moi juste … WHOA ! » s'exclama soudainement le cuisinier en sentant une main saisir sa verge déjà tendue. « Attends je t'ai dit idiot, je vais chercher un truc ! » La jambe noire se débâtit tant bien que mal pour sortir du lit improvisé et se retrouva à quatre pattes dans la grotte, à fouiller dans les vêtements qu'ils s'étaient précédemment arrachés l'un l'autre …

« Ah c'est bon ! » Le cuisinier se redressa triomphalement en tendant le bandeau de Zoro qui s'était entretemps assis contre le mur de pierre, amusé par la scène qui s'était déroulée devant lui.

« Tu sais ce qu'il te reste à faire. »

Et en effet, le sabreur savait exactement quoi faire. Sanji, sous ses airs de garçon sage, était de loin la personne la plus débauchée qu'il connaissait et il était fier d'être le seul à pouvoir en profiter, en user et en abuser à outrance. Ils appréciaient tous deux à demi-mots la face romantique et posée de leur relation mais la face purement charnelle était celle qui les avait en premier lieu réunis. Zoro n'était pas forcément enthousiaste au début quand Sanji lui proposait de faire quelques folies, même dans sa vie sexuelle il n'aimait pas s'embarrasser de fioritures, mais avec le temps, il avait appris à apprécier ces originalités il n'était qu'un homme après tout, un homme avec très peu de volonté et de résistance quand il s'agissait de Sanji.

Le cuisinier prit place contre son amant, collant son dos contre ses pectoraux puissants et son érection. Il croisa les poignets et Zoro mit la tête sur son épaule pour nouer la pièce de tissu correctement. Le sabreur se prépara rapidement et prit la peine d'humidifier encore un peu l'entrée de Sanji avec sa salive. A peine la tâche effectuée que l'homme d'East Blue guida d'une main le blond sur son sexe qui fut bien trop heureux de s'assoir dessus, l'enserrant dans un tunnel de chair ardent. Le sabreur tremblait déjà de plaisir en posant ses mains sur les hanches du cuisinier qui tentait tant bien que mal de garder l'équilibre avec les poignets liés. Sanji appréciait beaucoup cette position. Il dictait son propre rythme, Zoro le pénétrait plus profondément et les baisers maladroits obtenus à force de contorsions avaient quelque chose d'infiniment excitant …

L'homme de North Blue prit correctement appui sur ses jambes et commença à rebondir sur les cuisses du sabreur sans que celui-ci ne trouve rien à redire la vitesse lui convenait, la chaleur du corps contre lui contrastait délicatement avec l'humidité du mur de pierre contre lequel il était installé et le seul spectacle de voir son sexe entrer et sortir de son compagnon était presque suffisant pour le faire jouir dans l'instant. Quand il voyait que Sanji penchait de trop vers l'avant, il le rattrapait et l'étreignait, le motivait en flattant son entrejambe ou en lui mordant le lobe de l'oreille et en tirant ses cheveux.

« Zo … ro … » haleta la jambe noire déjà à bout de forces.

« Oui ? » Il caressa les tétons de l'homme sur ses genoux en couvrant son cou de petites morsures, lui non plus approchait à grands pas de la jouissance, la fatigue et l'émotion lui faisait perdre de l'endurance. Sanji s'arqua et fit passer ses bras attachés derrière la tête de Zoro pour l'attirer dans un baiser renversant, douloureux mais tellement délicieux leurs langues tournoyaient dans un ballet sauvage et impétueux dans lequel leurs cœurs trop pleins se déversaient …

« Tu m'as tellement manqué Zoro. » murmura le blond contre les lèvres de son amant alors que l'orgasme le frappait de plein fouet, le laissant tremblant et pantelant contre l'homme qui le faisait se sentir à la fois si fort et si vulnérable, l'homme qui mettait le feu à son sang en un regard, l'homme qui dominait son cœur, son corps et son âme depuis si longtemps, sans partage. L'épéiste jouit lui aussi, les dents serrées laissant tout juste échapper un nom. Les mots n'étaient pas sa spécialité, il avait du mal en comprendre toutes les subtilités et les nuances alors il se contenta de répondre à ce que Sanji venait de dire en lui serrant trois fois la hanche. Ce dernier sourit et serra lui aussi la cuisse du sabreur trois fois.

« Je … Je vais chercher du bois pour le feu. » marmonna Zoro. Il se leva et Sanji en profita pour se remettre confortablement sous les couvertures, profitant l'ombre d'un instant du délicieux spectacle de la musculature de l'homme aux cheveux verts en train de se mouvoir …

Le sabreur revint dans la pièce quelques minutes plus tard avec une outre remplie d'eau et quelques gâteaux secs qu'il tendit à Sanji sans la moindre cérémonie. Le blond hocha la tête, se rassit et grignota silencieusement avant que la voix puissante de Zoro ne le sorte de sa torpeur.

« Je viens de penser à quelque chose.

- Grande nouvelle ! » s'exclama le cuistot avant que l'épeiste ne le rappelle à l'ordre avec une tape sur l'épaule.

« Comment est-ce que tu vas faire demain pour rentrer si tu as mal au … »

Sanji pesta, il savait bien qu'il avait oublié quelque chose au moment où Zoro avait commencé à le déshabiller !

« Je savais bien que je n'aurais pas dû te laisser me faire l'amour comme ça ! Deux fois en plus, bon dieu, demain je vais avoir tellement mal et ça sera TA faute. »

L'homme aux cheveux verts leva les yeux au ciel avant d'attraper le bras de Sanji pour l'éteindre. Ca le calmait à chaque fois. « Je sais ce qu'on va faire. Je vais t'attacher et tu vas voyager couché sur le ventre, c'est crédible en plus.

- Pas mal Marimo. Comme quoi, il n'y a pas que des bêtises qui sortent de ta bouche …

- Tais-toi Love Cook. Finis de manger et allons-nous coucher. » Zoro déposa un petit baiser sur le coin des lèvres du cuisinier qui haussa les épaules et se glissa sous la fourrure.

Les deux ne tardèrent pas à trouver le sommeil, les doigts entrelacés et quelques mots doux aux lèvres, au cœur d'une île sauvage et hostile qu'ils étaient ravis de quitter le lendemain, ensemble.


Voilà voilà ...

Bon, j'espère que ça vous a plu ou du moins pas trop déplu ...

N'hésitez pas à laisser vos impressions par reviews, je prends tout : les compliments, les insultes, les demandes en mariage et les menaces de mort !

Allez, prenez soin de vous, le second volet sera sans doute là dans quelques semaines, quand je serais en vacances après mes partiels 8D.

Merci encore d'avoir lu !

*s'incline encore*

PS : Je fais référence à un autre groupe que Biffy Clyro dans ce texte, il y aura une petite récompense à la personne qui trouve le nom de ce fameux groupe *jeu-concours financé par mon imagination*