Note de l'auteur : Wow, ok, annonce importante (genre VRAIMENT importante) que je vous rappellerai à la fin également parce que je sais que tu (ou TOI) ne va pas lire ça et passer tout de suite à l'épilogue.

Cette petite fic idiote va être transformée en une WEBSERIE SUR YOUTUBE. Oui, vous allez en fait pouvoir la voir, genre pour de vrai. Ou quelque chose comme ça. Des vrais acteurs, des vrais caméras, une vraie créatrice super cool. Mais, aussi incroyable qu'est l'idée, elle ne peut pas juste se réaliser comme ça. Un Kickstater a été crée (www. kickstarter. c0m /projects/1879289266/a-finger-slip-web-series) où vous pouvez donner même juste 1$ pour ce projet. Ça voudrait vraiment dire beaucoup si vous pouviez donner ce que vous pouvez. Notre objectif est de 10 000$. Si on ne récolte que 9 999$ sur les 59 prochains jours on perd tout cet argent. C'est comme ça que ça marche et c'est pour ça que votre soutient est tellement important. Si vous ne pouvez pas donner mais trouvez quand même l'idée géniale, aidez nous à faire passer le message. Vous pouvez voir le trailer sur youtube ici : www. youtube. c0m /watch?v=0w3FnkgJ5pI

Note de la traductrice : Comme toujours merci à Shilar pour la correction, toutes les fautes restantes sont les miennes.

...

Résumé : Ça glissait entre ses doigts de façon inattendue imprévue, comme tout le reste


6 ans plus tard

...

Cher Sherlock,

je comprends que les lettres manuscrites ont ce côté vintage de nos jours, mais j'ai bien dit que je t'écrirai. En plus, les SMS et les emails ne semblent pas assez personnels en ce moment. Mais ne t'inquiète pas, je ne vais pas te la faire à la « n'oublie jamais » (demande à Molly). J'ai l'impression que de m'assoir et de t'écrire de temps en temps est ce qui va me permettre de rester sain d'esprit pendant tout ça. Ce n'est pas vraiment une surprise, hein ? Bref, préviens-moi quand je dois changer l'adresse, je suis impatient de voir l'appartement. D'après ta description, c'est parfait pour toi. Ou nous. Peu importe quand ça sera. Je peux te dire maintenant que Londres me manqué déjà et ça ne fait qu'une semaine ! Je reviendrai sur la nourriture dégueulasse plus tard, je dois te parler de quelqu'un que j'ai rencontré le premier jour et qui s'appelle Todd Daniels, c'est absolument hilarant…

Cher Sherlock,

j'ai tout raconté tout de toi à Todd. On est resté éveillé toute la nuit à parler des gens à la maison. Il en a beaucoup. Il fait partit d'une de ces grandes et heureuses familles qui s'entendent bien et qui ne se disputent pas à propos de pommes de terre brulés à Noël. J'ai pensé qu'on trouverait ça étrange, tous les deux. Je t'ai imaginé à côté de moi et je savais exactement quel regard serait sur ton visage pendant qu'il parlait avec animation de ses frères et sœurs. Je n'arrive même pas à t'imaginer parlant de Mycroft comme ça, la pensée est tellement bizarre que s'en est presque drôle. Bref, donc Todd me parlait de là où il a grandi et qu'il devait partager une salle de bain avec huit autres personnes…

Todd Daniels.

Cher Sherlock,

je vais devoir aller vite avec celle-là, mais je vais tout t'expliquer dans la lettre de la semaine prochaine. J'ai juste assez de temps pour te parler D'À QUEL POINT MON ZIZI EST. Hum, Todd a écrit ça. Cette petite merde curieuse doit s'occuper de ses affaires et apprendre que J'AI UN PETIT ZIZI.

Putain de Todd Daniels.

Cher Sherlock,

J'ai recousu un bras aujourd'hui. Quoique, ce n'était pas un vrai bras, mais un bras quand même, et je l'ai sauvé. Todd a complètement raté le sien. Je déteste ça mais ça me fait me sentir mieux. J'ai trouvé quelque chose où je pense que je peux être très bon. Peut-être même le meilleur, si j'arrive à continuer comme ça. On verras comment ça se passe…

John écrivait à propos de se Todd d'une manière si chaleureuse et affectueuse que Sherlock avait commencé à soupirer quand son nom apparaissait sur le papier, griffonné en noir par John. Les lettres du nom de Todd étaient placées plus attentivement sur le papier, moins frénétiquement que le reste de ses propos. Comme si c'était important d'écrire le nom de Todd parfaitement. Sherlock sentit la jalousie monter en lui, mais la repoussa.

John avait trouvé un personne avec qui il pouvait vraiment être connecté, une personne dont il se soucié, qui le faisait se sentir mieux. Quelqu'un qu'il pouvait en fait physiquement voir et… toucher. Un véritable ami. Mais Sherlock était celui qui savait pour les sandwiches au milieu de la nuit, et son incapacité à tricoter, et sa sœur alcoolique, et qu'il mangeait des pancakes le premier et le dernier jour au collège mais qu'il est plutôt du genre pâtisserie…

Sherlock pensa à John racontant toutes ces choses à Todd et réalisa trop tard que ses poings étaient serrés sur les côtés de la lettre. Il la posa rapidement et quelque chose à l'intérieur de lui sombra à la vue du papier froissé.

Putain, John.

Sherlock la lissa tristement, la plia soigneusement et la mit de côté.

Après avoir passé plusieurs fois sa main dans ses cheveux, il prit la lettre suivante.

Sherlock,

Todd est hilarant ce matin, j'ai tellement de chance…

Sherlock la reposa et continua.

Tout au long de l'heure et demi suivante il remarqua un changement dans l'écriture de John. Ce n'est pas seulement les mots que John a écrit, mais Sherlock pouvait même voir la manière dont il avait tenu son stylo. Les lettres sur la feuille devenaient plus arrondies, moins débraillées. La barre de ses T était nette et précise plutôt que rapide, pressé à telle point qu'elle traversait parfois la moitié du mot, comme Sherlock avait pris l'habitude de voir au début de la carrière militaire de John. C'était comme si le désir étourdissant de poser sur le papier tout ce qui était intéressant avant que ça ne soit oublié avait disparu.

Une heure plus tard, Sherlock tenait la dernière lettre, sentant une douleur creuse au fond de sa poitrine quand il lut les derniers mots et passa son pouce sur la dernière signature désordonné de John. Il posa le papier sur son bureau, maintenant débordant de lettres et de phrases et pendant un moment toutes les lignes noirs commencèrent à se fausser et à se brouiller les uns dans les autres et il ne peut sûrement pas être…

Sherlock se frotta les yeux, puis tout le visage.

Fatigué. Il était seulement fatigué. Et il se sentait comme s'il avait perdu une partie du John Watson qu'il connaissait.

Il regarda les lettres éparpillées.

John est devenu plus mature, évidement. Il n'allait pas rester le garçon qui éclatait de rire à la vue d'un macaron avec une moustache en papier. Les pieds qui vont se poser sur le quai froid de la gare demain matin vont le faire brutalement. Ses yeux ne seront pas remplis d'excitation à la vue de Sherlock. Il sera accueilli par la gravité apaisante et calme d'un homme qui en a trop vue, mais qui ne peut pas s'empêcher d'en voir encore plus. Il marchera vers Sherlock, même si dans son esprit il courra et il enveloppera ses bras autour de lui une fois de plus, respirant cette odeur familière. .

Après sa formation, John a connu ce qu'était vraiment d'être un soldat. Ennuyé d'être assis dans la clinique médicale, à traiter des maux de tête et des rhumes, John et Todd ont été attirés par le danger et ont rejoint les rangs. Ils ont tirés et se sont fait tirés dessus et, à l'approche de leur cinquième année côte à côte, Todd s'est fait tuer. Une balle dans la poitrine, John n'est pas allé trop dans les détails. Il a dû être là, il a dû voir cela se produire, il a dû le regarder mourir.

Sherlock ne savait toujours pas comment il se sentait à propos de ça, alors il décida de ne rien ressentir. Il le mit de côté et passa à autre chose.

Après la mort de Todd, Sherlock remarqua à la vue de la date que les lettres de John devenaient moins fréquentes. Elles manquaient aussi leur charme d'antan, l'impression qu'il était un écolier n'existait plus. C'est comme s'il venait de lâcher un cerf-volant. Ça glissait entre ses doigts de façon inattendue imprévue, comme tout le reste. Ou alors le vent était devenu trop fort pour qu'il retienne cette dernière partie de lui. Il n'était plus John Watson : lycéen capable de citer le nom de tous les méchants des films James Bond. Il était John Watson : meurtri à l'intérieur, soldat blessé avec un cerf-volant brisé à ses pieds et, après six longues années, il revenait à la maison.

Sherlock mit doucement toutes les lettres dans leur boite en carton, l'emmena dans sa chambre et la poussa sous son lit.

Il ne trouva pas le sommeil.

...

4 ans plus tard

...

Il était 23h15. Sherlock entendit le bruit du sachet Tesco avant de le voir. John semblait délibérément faire assez de bruit pour réveiller toute la rue en montant les marches vers l'appartement 221B.

Le sac atterrit sur la table à côté du microscope de Sherlock avec un bruit sourd. Sherlock lui jeta un coup d'œil, puis se retourna vers le truc gluant sur ses boites de Pétris, évitant le regard de John. Il est en colère à propos de quelque chose. On peut même l'entendre dans ses pas.

Ils semblaient tous les deux attendre que l'autre parle.

L'esprit de Sherlock se mit à tourbillonner : foie, reins, pouces, tête… non la tête était la goutte d'eau qui a fait déborder le vaste, elle a été jetée la semaine dernière, le frigo est vide donc ce n'est pas ça. Est-ce que j'ai encore oublié le lait ? Ça met John en colère d'habitude pour je ne sais quelle raison. Ca expliquerait aussi le sac Tesco, mais on a seulement cherché un nouveau carton hier. Est-ce que c'est l'affaire ? Ce n'est pas possible, l'enquête est la chose la plus importante. On travaille dessus depuis deux, trois jours, ce qui fait qu'on est aujourd'hui en octobre, le dix-neu…

Oh.

Sherlock leva finalement le regard pour voir que John n'était pas en colère. Il était blessé.

Maintenant qu'il y faisait attention, Sherlock pouvait deviner le logo d'une Pasta Box à travers le fin papier du sachet. Il ferma les yeux et respira par le nez. Ce n'est pas son genre d'oublier ce genre de chose.

« Tu as trente-et-un ans maintenant John, est-ce que ça a vraiment du sens de continuer cette tradition quand on a une affaire aussi impor…

- Putain de merde. » John le coupa et sortit de la pièce avant que Sherlock n'ait eu le temps d'ouvrir entièrement les yeux.

Pas la bonne chose à dire. Pas la bonne chose à dire.

Le regard de Sherlock revient à ce qui était posé devant lui et il fronça les sourcils, comme si tout ça était la faute du microscope. Il recula sa chaise d'un mouvement rapide et fouilla dans le sac Tesco, pour se tenir quelques minutes plus tard dans l'encadrement de la porte de la chambre, tenant une Pasta Box dans une main et une fourchette dans l'autre. Il regarda John qui était adossé à la tête du lit. John regardait ses pieds.

Quand Sherlock se racla la gorge, les yeux de John atterrirent sur la boite dans ses mains et il prit un air renfrogné, puis pressa ses mains sur ses yeux.

« Peut-être que c'est une tradition stupide. Peut-être que je suis stupide. Ces putains de nouilles sont stupides, n'est-ce pas ? Pourquoi on ne pourrait pas être normal et seulement aller diner à la place ? » Il soupira mais ôta les mains de son visage et leva les yeux pour s'excuser. « On a tous les deux passé l'âge de ce genre de chose, n'est-ce pas ? »

Sherlock le rejoignit sur le lit, s'agenouillant à côté de lui, mais ne répondit pas.

« Tu n'as jamais aimé les nouilles de toute façon, grommela John.

- C'est vrai. Mais je suppose que c'est comme ça que notre relation marche. »

John se moqua. « Quoi, se gaver de nouilles froides sur un toit équivaut à une relation qui marche ? »

Sherlock pencha légèrement la tête alors qu'il réfléchissait. « Non, je ne fais pas les choses parce que je les aime, mais parce que je t'aime toi. Je ne vois pas ça comme du temps perdu parce que », il hésita et remua légèrement, « comme je l'ai déjà dit, tu sais à quel point les choses allaient mal et je serai perdu en ce moment sans les trucs insensées que tu m'envoyais par SMS quand on était jeune. Je serai perdu sans toi. » Il baissa le regard sur ce qui se trouvait dans ses mains et ajouta, « même si j'ai encore des doutes sur le choix de nourriture de ton toi de vingt-et-un ans, ça n'a pas d'importance. Je peux me souvenir de la première nuit comme si c'était hier. Avec ou sans nouilles pas chères. »

Les yeux de John s'adoucirent finalement et ses épaules se relaxèrent alors qu'il regardait Sherlock enfoncer la fourchette dans la boite puis la fit tourner. C'était la combinaison de mots romantiques la plus bizarre qui n'était jamais sorti de la bouche de Sherlock et John essaya de ne pas montrer à quel point ça l'avait touché.

« C'est toujours la merde que tu aies oublié », dit John mais c'était indulgent et joyeux.

« C'est tellement ignorant de ma part », répondit Sherlock d'un ton bourru, faisant apparaitre un sourire sur le visage de John au souvenir de ces mots.

Il proposa la fourchette à John, qui souleva simplement un sourcil à la nourriture qui y est accrochée.

« Allez, ou je renverse ça », il hocha la tête vers la boite, « sur ton entrejambe. » John souleva son autre sourcil.

Sherlock poussa un soupira exaspéré. « Tu voulais des nouilles ce soir, alors tu auras des nouilles. » Il essaya à nouveau, dirigeant la fourchette vers la bouche de John et provoqua seulement un rire quand elle se cogna contre des lèvres fermées. « Espèce de têtu peti… »

John approcha la tête de Sherlock de la sienne avec une main à l'arrière de son cou, le faisant taire avec un baiser et roulant par-dessus lui. Ils ne se souvinrent plus des nouilles jusqu'à un petit moment plus tard lorsque le coude de l'un d'eux atterrit dans quelque chose de froid et gluant.

Ce qu'il restait de la boite finit directement (sans tenir compte des protestations de John), par la fenêtre.


Note de l'auteur : Cette fanfiction va être adaptée en une web série. Les liens pour le kickstarter et le teaser sont plus haut. Maintenant c'est le moment pour moi de devenir émotionnelle et bizarre.

*Se racle la gorge*

398 jours. Ça semble ridicule mais c'est ça. C'est le temps que ça m'a pris pour raconter cette histoire farfelue. Je ne vais pas vous mentir, ça a été franchement génial... de vous faire pleurer. C'est vrai ce que les auteurs dise sur le fait de ne pas être désolé. Genre pas du tout. A l'époque où j'avais l'habitude de publier une fois par semaine, vos commentaires étaient l'apogée de ma semaine. Principalement parce que vous êtes complètement fous, que vous jete des crackers partout ou que vous écrivez des UA sur Piecroft et Lestrudel. Écrit cette histoire stupide, puérile, pleine de faute de frappes m'a tellement apporté. J'ai rencontré des gens formidable. Kat, ma partenaire de crime, je veux tellement voir ton apparition dans la série web, tout comme Eliza. Et pas seulement parce que je veux voir vos cerveaux exploser, mais parce que depuis que vous êtes venues vers moi avec vos idées pour cette histoire, vous êtes devenues vraiment importantes à mes yeux. A Ingrid, Naomi et à tous mes autres amis, fanartists et auteurs que j'ai rencontré à travers cette histoire. Merci n'est pas suffisant.

Note de la traductrice : Voilà, voilà, c'est la fin. Moi aussi je suis un peu émue malgré tout. J'ai du mal à croire que ça fait déjà 9 mois que j'ai commencé à vous faire partager cette histoire ! Un grand merci pour votre soutien, pour les encouragements, et pour vos reviews qui m'ont fait mourir de rire. J'espère vous retrouver sur mes autres traductions. Et un merci spécial à Shilar, grâce à qui vous n'avez pas une histoire remplie de fautes et qui corrige plus vite que l'éclair.