Hello! Voici le 25ème et dernier chapitre de cette histoire, j'espère que vous l'apprécierez.

J'ai essayé de le poster le 25 décembre pour la symbolique mais ce fut un échec, alors que je me dis qu'on est toujours le 25 quelque part et pour quelques heures encore. C'est une sorte de cadeau de noël en retard. ;)

Je tiens à remercier tout ceux qui ont suivis ou ajouté en favori "Amitié amélioré" (le titre ne m'a jamais mais trop plu mais passons), j'avoue que ça m'a motivé à écrire quand je n'avais plus trop d'inspiration. Merci aussi à tout ceux qui m'ont envoyé des MPs, j'espère vous avoir été utile comme vous l'avez été pour moi. Enfin merci à tous ceux qui ont postés des reviews, ça toujours beaucoup touché.

Voilà, je ne prévois pas d'écrire d'épilogue ou de prologue à cette histoire, néanmoins si vous avez des questions je suis là.

J'ai une idée d'un OS Crisscolfer mais rien n'est écrit pour l'instant, on verra plus tard ;)

Bisous!

PS : quelques lemons ; passages en italique : flashbacks

Chapitre 25 : Aimé

Le silence.

Puis une personne frappa dans ses mains.

Elle fut imitée par une autre puis encore une autre.

Les premiers rangs se levèrent et les autres suivirent dans un effet de dominos inversé.

Les applaudissements étaient plus fournis maintenant.

Une petite fille demanda à sa mère un mouchoir en tirant sur sa manche mais celle-ci ne l'entendis pas, la voix de l'enfant masquée par le bruit dans la salle.

Le rideau s'ouvrit et les élèves de Will Shuester se présentèrent au public pour recevoir pleinement l'ovation qu'on leur offrait. Ils savouraient leur triomphe, ils avaient travaillé sur ce projet depuis plus d'un an et même si certains étaient à l'université maintenant ils n'auraient manquer ça pour rien au monde.

Le professeur d'espagnol accompagné de Mercedes Jones passèrent brièvement saluer le public avant de retourner en coulisse pousser des cris de joies. Il fallut bien dix minutes pour que l'auditorium du lycée retrouve son calme habituel et soit déserté par les élèves et leurs parents.

Kurt et Blaine couraient dans les couloirs de l'ancien lycée du châtain depuis un moment, il montrait au pas de course les couloirs qu'ils avaient arpenté plus jeune, les salles de classe où il avait passé des heures à s'ennuyer et son casier, peut être le lieu le plus important, en tout cas c'était là qu'il avaient ses souvenirs les plus douloureux. Le plus âgé tirait son petit ami par la main et ne cessait de parler en riant. Il était heureux d'être là. Avec lui.

Quand au détour d'un couloir, une porte s'ouvrit et manqua de frapper Kurt en plein visage.

- « Ah ! Vous êtes là ! On vous cherche partout depuis un quart d'heure avec Sam. On allait partir au Breadsticks sans vous » dit agacée Mercedes en montrant une voiture sur le parking. « Rachel et Finn sont déjà partis.

- Ça ne m'étonne même pas, je suis sûr que c'est Finn qui...

- Et il a raison ! Allez, venez maintenant.

- C'est juste que...

- Viens Kurt, j'ai vu pas mal de trucs déjà » dit Blaine pour pressé Kurt. Mercedes semblait fatiguée et il préféra partir que de la voir perdre ses nerfs.

Sam attendait à côté de la voiture de sport grise qu'il venait juste de s'offrir. En guise de bienvenue, trois heures plus tôt, le brun avait eu droit à l'historique complet des voitures du blond et de la liste complète des options de sa nouvelle acquisition. C'était une façon de briser la glace après tout. Il s'était montré intéressé pour être poli et Sam, content d'avoir un confident, était devenu intarissable sur le sujet. Il avait aussi parlé de son métier de strip-teaseur et de son échec en tant que comédien. Il avait d'ailleurs tenu à lui montrer quelques imitations pendant qu'il les conduisait au lycée, ce qui avait exaspéré Kurt au plus haut point. Du peu qu'il le connaissait Blaine aimait bien Sam, certes il était maladroit mais il avait l'air gentil.

Les quatre amis montèrent dans la voiture de Sam, Mercedes à ses côtés, Blaine et Kurt à l'arrière. La jeune femme embrassa le chauffeur sur la joue et lui murmura quelques mots à l'oreille, ce qui fit sourire le blond avant de démarrer en trombe.

- « Bon on a plein de choses à fêter ce soir. D'abord on ira manger au Breasticks et ensuite si vous êtes en forme, mais vous le serez obligatoirement, on ira au Blind Date.

- Qu'est ce que c'est ce truc là encore » demanda Kurt intrigué.

- « Oh c'est la nouvelle boite à Indianapolis. C'est génial, crois moi, tu vas adorer. Ça vaut le coups de faire plus d'une heure de route.

- Bon, je te fais confiance. »

Il y avait du monde sur le parking du restaurant italien ce samedi soir. Et Sam ne voulait pas garer sa voiture n'importe où, il ne cessait de répéter que les places étaient trop petites, qu'il retrouverait son auto couverte de rayures dû aux portières ouvertes trop brutalement. Quand enfin ils se garèrent, ses trois passagers le pressant de le faire depuis de trop longues minutes, le blond qui avait du mal à gérer la pression poussa un soupir. Quelques gouttelettes de sueur humectaient même son front.

- « Bon, j'ai faim ! On y va maintenant ! » lança Sam soudain revigoré en sortant de son véhicule.

- C'est pas trop tôt, j'ai cru qu'on allait mourir dans cette voiture à force de faire le tour du parking.

- « Ah moi je pensais qu'on irait se garer en Chine » ajouta Blaine en riant.

Sam n'entendis pas les remarques sarcastiques de ses amis, il était bien loin, déjà dans le restaurant à vrai dire, et cherchait la table de son vieil ami. Mercedes se plaignait à Kurt des manières parfois rustres de son copain, Blaine écoutait attentivement les plaintes de la jeune femme pour apprendre le maximum de chose sur les amis de sa moitié, même si tout cela n'était pas forcément très objectif.

- « Bienvenue au Breasticks ! Vous avez une réservation ? » demanda le serveur.

- « Oui, mais nos amis sont déjà arrivés. La table est au nom de Hudson.

- Ah je vois ». Le serveur pris plusieurs cartes et invita les trois amis à le suivre jusqu'à la table où était déjà installé Finn, Sam et Rachel. « Voilà, je reviens vers vous dans quelques minutes pour vos commandes.

- Finn, je vois que tu as commencé sans nous... » constata Kurt en souriant devant l'assiette de lasagne entamée.

- « On vous a attendus mais ça devenait trop long. Et puis Rach m'a dis que je pouvais commencer.

- Il fallait calmer la bête, tu sais comment il est quand il a faim, tu as vécu avec lui » dit Rachel en souriant. Elle regarda tendrement son mari et essuya les marques rouges autours de sa bouche avec sa serviette.

Blaine, Sam et Mercedes s'étaient lancés dans une étude méticuleuse de la carte, le brun demandant conseil à ses voisins de table. Il ne connaissait pas très bien ce restaurant, il n'était venu qu'une fois au « Breadsticks » auparavant et il n'en gardait pas un souvenir heureux. Kurt discutait avec Rachel de son travail, du contrôle qu'il avait lui même provoquer...

- « Comment va Louis au fait , ça fait longtemps qu'on a pas entendu parler de lui ? » demanda innocemment Finn qui essayait de suivre la conversation.

- Finn ! » crièrent en cœur Rachel et Mercedes.

Cette dernière se leva même de sa chaise pour lui taper sur la tête.

- « Quoi ! Qu'est ce que j'ai dis encore ?

- Non c'est rien, ne t'inquiète pas » répondit Kurt pour calmer le jeu même si d'un seul coups il était mal à l'aise. « Il est retourné en France.

- « Vous prendrez un apéritif ? » demanda le serveur en arrivant près de leur table.

- « Alors, moi je vais prendre un mojito. Kurt aussi je crois » suggéra Blaine en croisant le regard troublé de Kurt qui approuva d'un hochement de tête.

- Un coca light pour moi.

- Et un bloody mary pour moi. Léger en vodka » rajouta Sam après s'être fait fusiller du regard par Mercedes.

Une fois que chaque personne eut sa boisson entre les mains, ils trinquèrent aux nombreux événements à célebrer.

- A Kurt qui enfin a trouvé un homme à sa hauteur ! » lança Mercedes à ses amis.

- Ouais t'es un chouette mec Blaine, vous faites un joli couple avec Kurt » dit Sam, ce qui émut Kurt avant que ce dernier ne rajoute fier de lui « Mais niveau taille c'est pas ça...

- Bien envoyé ! » répondit le bouclé en souriant.

- A Sam et ses blagues pourries » lança Finn en levant son verre. « Et à sa promotion !

- Merci, mec !

- Toi aussi Finn. Papa m'a dis que tu allais gérer le garage. Félicitation frangin ! » dit Kurt en cognant son verre contre celui de l'ex-quaterback.

- On a trop de truc à fêter en fait ! » s'exclama Rachel. « Bravo Mercedes pour le spectacle même si je te l'ai déjà dis, c'était vraiment très beau ».

Les autres approuvèrent bruyamment et trinquèrent de nouveau, c'était à se demander si les verres n'allaient pas casser à force d'être cogner tout le temps les uns contre les autres.

- « Et Blaine ! Bravo pour ton rôle, je ne te connais pas très bien encore mais je suis vraiment heureuse pour toi ! J'espère que tu vas réussir, en plus ça serait cool d'avoir un ami star sur Broadway.

- Ce n'est pas exactement sur Broadway...

- Peut être mais c'est vachement important comme spectacle à ce que m'a dis Kurt. Je suis toute excitée, c'était un peu mon rêve aussi » avoua Rachel des étoiles dans les yeux.

Content de se trouver un point commun, Rachel et Blaine discutèrent longuement de comédies musicales, de théâtre, Broadway oubliant même de manger.

Des spaghettis sauce bolognaise, des penes au pesto, un risotto aux asperges, deux cheeseburgers et frites plus tard, le dîner touchaient à sa fin.

- « Vous venez avec nous au Blind Date ? » demanda Mercedes à Rachel et Finn.

- Oh, je sais pas...

- Oh si, ça peut être drôle ! Et puis c'est l'occasion de faire une sortie avec Kurt et Blaine, on va s'amuser. » dit Rachel toute contente. « Au pire, si tu veux rester dans la voiture nous attendre et dormir.

- Avec pleins de types qui te tournent autours, non merci. On y va tous ensemble !

- Cool ! Tu verras mes nouveaux pas de danse comme ça !

- Ils sont trop mignons » chuchota Blaine dans l'oreille de Kurt.

Sam proposa pour le « fun » de partir sans payer l'addition mais c'était sans compter sur la levé de boucliers venant de Blaine, Kurt et Rachel. Mercedes n'était pas farouchement contre, mais elle avait vraiment peur de se faire attraper en sortant du restaurant. Pendant que Sam essayait de convaincre sa belle de se rallier à son camps, le bouclé paya l'addition pour toute la tablée. Ce qui impressionna un peu les autres convives. Il ne voulait pas se faire mousser mais il estimait que c'était naturel d'offrir au moins ça lui qui était au frais de la princesse pendant tout le week-end.

Le serveur apporta leur manteau un par un. Mercedes avait reçu un sms et après l'avoir lu demanda l'attention de ses camarades :

- « Bon je viens de recevoir un sms de l'équipe du « Blind Date » et la salle est délocalisée à Celina à côté du grand lac.

- Ah oui je vois, c'est là où j'allais pécher avec mon père.

- Tu allais pécher ? » demanda Blaine à Kurt, perplexe.

- « Oui. Enfin c'était surtout mon père qui péchait...

- Bref. Du coups c'est moins loin, en 20 minutes on y est » coupa la jeune femme en tapant dans ses mains.

- « Cool, comme ça on sera rentré plus tôt » ajouta Finn qui détestait danser.

Tous sortirent du restaurant et rejoignirent leur voiture.

- « Je me demande où ils vont faire ça. Il n'y a pas grand chose à part le lac, la forêt et deux trois cabanes autours » dis Kurt en ouvrant la portière de la voiture de Sam. Il s'assit et demanda : « ils font souvent ça ? Je veux dire prévenir au dernier moment pour le lieu...

- « Oh oui ! Une fois par mois environ mais j'avais totalement zappé que c'était ce soir.

- Et il y a un thème?

- Non, ils l'auraient précisé sinon. Sam, tu as déjà travaillé pour eux, ya rien de particulier ?

- Non, à part qu'il n'y a pas de …

- Chut ! Ne dis pas la surprise chéri, sinon ça ne vaut pas le coups.

- Ah oui c'est vrai, ils ne sont pas au courant.

- Au courant de quoi ? »

- Tadah ! Alors c'est cool hein ? » cria Mercedes dans l'oreille de Kurt pour couvrir la musique.

- Je ne m'attendais pas à ça ! » hurla-t-il à son tour.

Heureusement que Mercedes ne pouvait pas voir son visage sinon son expression faciale le trahirait. Ils étaient dans le noir total, c'était ça le concept du « Blind Date ». Seul des bracelets phosphorescents et du maquillage néon leur permettait de distinguer d'autres personnes. Cette idée commençait à dater un peu, ça faisait au moins trois ans qu'il n'y avait plus de fête de ce genre à Manhattan.

Comme des enfants, ils avançaient dans la salle du hangar totalement obscure en se tenant par la main. C'était ce que leur avait conseillé l'hôtesse en les accueillant cinq minutes plus tôt. Elle leur avait aussi expliqué que s'il voulait un verre, il n'avait qu'à appuyer sur le bracelet rose et qu'un serveur muni de lunettes infrarouges les trouverait. C'était totalement surréalistes ! Bizarrement les garçons adoraient. Finn qui faisait la tête au début était à présent heureux de participer à la soirée, il pourrait danser comme un fou, personne n'allait voir ses mouvements.

Kurt senti la main de Mercedes le lâchait, heureusement celle de Blaine était toujours là. Deux cœurs le fixaient. C'était les motifs que Blaine avait choisi de dessiner autours de ses yeux avant de rentrer dans la salle. Cette attention toucha Kurt qui lui s'était fait de ravissantes moustaches vertes à la D'artagnan.

- « C'est sympa ici » dit Blaine en se collant contre Kurt.

- « Tu trouves ?

- Oui, on peut danser l'un contre l'autre sans que personne ne nous emmerde. Toi qui avait peur de la campagne et des ploucs homophobes.

- Ah oui c'est vrai ! » dit Kurt qui percuta enfin.

- « Du coups, on va pouvoir faire un peu comme à la maison ».

Ce sont les derniers mots que Kurt entendis avant que des mains fortes agrippèrent ses fesses. Le corps de Blaine dégageait une chaleur brûlante, ce qui fit frissonner le châtain lorsqu'il entra en contact avec son épiderme. Comme toujours, son odeur musqué l'enivrait. Paradoxalement, l'absence de lumière décuplait ses sens, il percevait les arômes boisés de la fôret et l'humidité du lac, quand les danseurs le frôlait il avait l'impression qu'ils laissaient leur empreinte sur lui.

Le bouclé essayait de capter l'attention de Kurt mais il voyait bien (façon de parler) que ce dernier était perturbé par tout ce qui se passait autours de lui, il était euphorique et n'arrivait pas à se concentré sur une seule chose, sur une personne en particulier. Blaine remonta ses mains le long de ses côtes lentement, dessina une ligne sur ses épaules et attrapa sa mâchoire avant de l'embrasser passionnément.

Enfin il attira son attention, Blaine le sut car Kurt fut le premier à enrouler sa langue autours de la sienne. Pour renforcer son étreinte, le chef d'entreprise colla sa taille contre celle du chanteur, le poussa en arrière à tel point qu'il recula, surpris, et après avoir bousculer quelques personnes ils atterrirent contre un mur. Ils ne pouvait pas dire s'il y avait beaucoup de monde autours d'eux, certes ils voyaient de nombreux bracelets volaient dans le noir et quelques peintures phosphorescentes tournaient à leurs alentours. En tout cas ça ne gênait personne, ils étaient libres de continuer leur danse sensuel dans leur coin.

« A crowded room anywhere, a million people around, all I see is you

That everything just disappears, disappears, disappears, disappears

Yeah a million people in a crowded room

But my camera lenses only been set to zoom

And it all becomes so clear, becomes so clear, becomes so clear
I got that tunnel vision for you »

Coincé contre le mur, Blaine ne pouvait plus bouger. Il était prisonnier du garçon à la peau d'albâtre, impression renforcée par sa cuisse droite remontée fermement maintenu par les bras de Kurt qui le vampirisait. Pendant un temps, il avait embrassé la ligne de sa mâchoire puis suçait la fine peau de son cou, mais à présent comme en manque de sang, il mordait sauvagement sa carotide provoquant des spasmes dans le corps de Blaine. Il ne pouvait se défendre qu'en griffant le dos de son agresseur, mais il n'avait plus beaucoup de force. Sa respiration était saccadé et il tremblait sous le plaisir que lui donnait Kurt. Le châtain lâcha sa proie quand les perles de sueurs qui couraient contre les tempes du brun firent trop nombreuses.

Au rythme de la musique, ils balancèrent leur hanches l'un contre l'autre dans un jeu de frustration qui les énervait tous les deux. Ils voulaient sortir de la boite éphémère mais ils en étaient incapables vu l'état dans lequel ils étaient. Ainsi ils restèrent dans l'un contre l'autre s'arrêtant de temps en temps pour commander une boisson (d'ailleurs c'était un drôle de spectacle que l'arrivée du serveur avec ses lunettes infrarouges) ou chercher leurs amis.

- « Merci encore pour la soirée, c'était vraiment géniale !

- Je suis contente que ça vous ait plu. On se voit demain avant le départ de toute manière.

- Oui, on part vers 18 heures normalement. Je t'envoie un message de toute façon.

- Ok ça marche. À demain alors, ne faites pas trop de bétises !

- On essayera » promis Blaine en rigolant à Rachel.

- « Bisous poulette !

- Bisous Kurtichou ! ».

Rachel avait insisté pour ramener le couple chez les Hummels. Elle et Finn habitaient à deux rues de là, ça évitait à Sam de faire un détour alors qu'il était fatigué.

- « C'est vrai que c'était sympa » admis Blaine en prenant la main de Blaine.

- « Oui. On s'est bien amusé. J'ai adoré quand Mercedes cherchait Sam alors qu'il était à côté d'elle depuis 5 minutes. Elle était un peu pompette je crois » ajouta Kurt en souriant. « Et puis Finn qui était trop content de nous montrer son premier pas de danse réussit, manque de chance on ne voyait rien . Ah sacré Finn ! »

Blaine était content de revoir le sourire de Kurt, il le faisait fondre à chaque fois, sa voix pleine de joie le rendait aussi fou. Il était la seule et unique personne qui pouvait le rendre heureux par un simple éclat de rire, c'était la plus belle musique à ses oreilles. Sans lui, il ne savait pas ce qu'il ferait car il était devenu essentiel à sa vie comme l'eau ou la nourriture. Il détestait penser à ça mais si un jour ils devaient se séparer, ils feraient tout pour continuer d'entendre sa voix si douce.

- « Pu... Putain ! » jura Kurt soudainement.

« Oui bon, il ne peut pas être parfait tout le temps non plus » pensa-t-il en riant.

- « Quoi ? » demanda Blaine qui voyait Kurt retournait ses poches en vain.

- J'ai oublié mes clefs dans la voiture de Mercedes.

- Ah oui c'est gênant.

- C'est pas grave, on peut toujours passer par derrière.

- C'est toujours ce que je dis ! » répliqua le chanteur en faisant un clin d'œil joueur à Kurt qui écoutait à moitié, trop occupé à trouver une solution.

- « Très drôle ! Bon viens, suis moi. On va passer par le jardin et la cuisine ».

Le verrou du portillon menant au jardin était évidemment fermé. Kurt enjamba petite porte de bois, et une fois de l'autre côté l'ouvrit pour que Blaine puisse passer. Des feuilles mortes recouvraient l'herbe et avec la pluie tombée plus tôt dans la soirée, il était difficile de ne pas glisser. D'ailleurs, Kurt manqua de tomber mais Blaine le suivait de près.

- « Oh mais c'est trop cool ! » cria le brun un peu trop enthousiaste.

- « Qu'est ce qu'il y a ?

- Les transats en bois là-bas. Viens on y va, on va regarder les étoiles.

- Tu rigoles ? On va se geler les fesses, c'est tout mouillé.

- Je te réchaufferais. On reste pas longtemps, promis juré.

- Blaine, je suis fatigué, on rentre.

- Allez s'il te plais. Sinon je vais te faire mon regard de chaton trop mignon et tu ne pourras pas résister. Dans tous les cas je gagne.

- N'en sois pas si sûr.

- On pari ?

- Tu veux parier quoi ?

- On fais l'amour dans ta chambre. À ma manière.

- C'est risqué mais d'accord. ».

Ils se serrèrent la main pour rendre la chose plus solennel. Puis Blaine commença sa transformation en félin, ses yeux noisettes d'abord plissés s'agrandissant de plus en plus, ses sourcils se haussant légèrement et sa bouche faisant une moue adorable. Kurt le fixait avec dédain en apparence mais en vérité il était difficile pour lui d'admettre qu'il n'était pas attendris.

Le châtain ne tint pas une minute, il était décidément trop faible face à Blaine. À la grande joie du brun, ils allèrent s'asseoir sur les chaises longues gelés. Autant avec un plaid et un chocolat chaud la situation aurait été supportable, autant là avec leur simple veste ils mouraient de froid. L'étude des étoiles ne dura donc pas longtemps. Surtout que Kurt était persuadé que Blaine lui racontait des bobards sur les astres pour se donner une contenance.

Comme d'habitude la clef de secours était enterré dans le pot de fleur devant la fenêtre de la cuisine, Kurt dû donc plonger sa main dans la terre pour retrouver le précieux sésame. Heureusement elle était bien là et il ne s'était pas sali les mains pour rien. Son père avait crée cet ingénieux système pour que Kurt comprenne qu'il ne devait pas oublier les clefs de la maison. Bien sûr après ça, les oublis de clefs avaient nettement diminué (le garçon détestait se salir).

Il posa sa veste sur le siège de la coiffeuse et alla s'asseoir sur le lit. Il déboutonna les deux premiers boutons de sa chemise et regarda Blaine, qui fouillait dans ses tiroirs. Il ne savait pas ce qu'il cherchait mais il était décidé à ne pas lui apporter son aide. Bientôt il allait passer à la casserole. Et il ne voulait pas participer aux préparatifs. Comme prévu le bouclé avait beaucoup apprécié la décoration de sa chambre et il en avait apparemment profité pour faire ses repérages. Il était malin, pensa Kurt.

- « ça y est ! » dit Blaine triomphant en exhumant deux cravates de la commode blanche laquée.

- « Oh non c'est pas vrai. » dit Kurt en tapant le matelas mort de rire.

- « Attends, ça peut être marrant...

- Tu veux qu'on la joue à la 50 Shades of Grey. Mais c'est trop ridicule.

- J'ai gagné le pari je te rappelle. C'est moi qui choisit ce qu'on va faire » répondit Blaine un peu vexé.

- « Très bien » concéda le châtain toujours hilare.

- « On a besoin d'un safeword au cas où.

- C'est quand même dur de rester sérieux.

- Tu feras moins le malin après quand je t'aurais attaché.

- Hou j'ai peur ! Bon pendant que tu réfléchis à tout ça, je vais fermer le verrou de ma chambre, j'ai pas envie que mon père nous surprenne au milieu de ça ».

Il monta les escaliers qui menait de sa chambre au rez-de-chaussé et ferma le verrou à double tour. Il savait que ça n'arrêterait pas son père de casser la porte si jamais il l'entendais crier trop fort.

- « Ours. C'est le safeword.

- Ours. Ok.

- Bon ben c'est parti... Allonge toi, le dos contre la tête de lit.

- Ok » fit Kurt en tentant de rester concentré. « Je dois te donner un surnom ou?

- Tais toi ! »

Kurt ne savait pas si c'était de l'impatience ou si le bouclé était déjà dans le rôle. Il préféra néanmoins se taire. Blaine le chevaucha et défit les derniers boutons de la chemise de Kurt. Il déposa des baisers papillons sur sa poitrine et son ventre tandis que ses mains enroulaient une à une les cravates autours des poignets du châtain. Il se releva brusquement et resserra les nœuds un peu plus fort, Kurt ne pouvait plus bouger.

- « Tout à l'heure au « Blind Date », tu m'as plaqué contre le mur, je ne pouvais plus bouger. Donc je me suis dis que j'allais te faire la même chose, tu vas voir ce que ça fait... C'est assez frustrant.

- J'espère que ça ne va pas être que frustrant.

- Non ne t'inquiète pas » chuchota Blaine à l'oreille de Kurt avant de lui mordre.

Kurt gémit légèrement. Son pouls s'accéléra quand il vit Blaine défaire sa ceinture, ouvrir les boutons de son pantalon et glisser sa main contre son entrejambe. Il suffoqua presque quand les doigts massèrent lentement son sexe à travers le tissu. Le chanteur arrêta ses mouvements, ce qui comme prévu frustra Kurt, et se débarrassa rapidement du pantalon et du sous-vêtement.

Toujours à cheval sur Kurt, le bouclé repartit à l'assaut de ses lèvres et goûta à sa bouche. Leur langue dansèrent pendant des secondes qui parurent une éternité pour le chef d'entreprise, totalement à la merci de son amant. Il se cambra un peu quand Blaine mordit sa lèvre inférieure en cassant leur baiser.

Ses pieds se tordaient sous les baisers, les morsures et caresses, il en avait des crampes. Ses mains étaient bandées, ils ne pouvaient les utiliser pour contrôler les gestes de Blaine, mais le plus fatiguant dans cette histoire était qu'il ne pouvait pas le toucher, le palper. Il ne pouvait pas non plus crier, de peur que réveiller son père et Carole au-dessus. C'est vrai que c'était frustrant. En fait il avait peur du moment où il perdrait le contrôle, il ne savait pas de quoi il était capable.

Titiller Kurt faisait partie de ses grands plaisirs. Blaine adorait jouer avec le garçon au visage poupon, il répondait tellement bien à ses provocations. C'était vraiment géniale d'avoir un partenaire comme lui. Même s'il grimaçait ou faisait mine de bouder, le bouclé savait que le châtain savourait autant que lui ces moments. Si ce n'était pas le cas, il ne se gênait pas pour le dire de toute façon.

Il passa ses jambes sur le côté et embrassa ses bourses. Il lécha la verge dans sa longueur et recommença la manœuvre plusieurs fois d'affilé tout en maintenant les jambes de Kurt contre le lit. Il attendis que Kurt lui dise « Suce moi, putain ! » pour qu'il fasse glisser l'érection dans sa bouche chaude et humide. Ses mains accompagnées les mouvements de sa bouche, en même temps qu'il l'aspirait, il faisait des vas et viens avec ses mains contre la fine peau du sexe durci.

Des tremblements dans tous le corps, des spasmes dans le ventre, Kurt n'en pouvait plus. Il allait crier quand Blaine eut la bonne idée d'arrêter la torture qu'il lui faisait subir. Blaine se releva, les pommettes en feu et baissa son pantalon. Il voulait se soulager de son pénis de plus en douloureux. De retour sur Kurt, il se masturba tout en collant ses fesses contre le sexe de Kurt qui se mordait les lèvres aux sangs devant ce spectacle.

- « Putain, c'est juste trop bon.

- Ouais je sais... Tiens pendant que tu as la bouche ouverte, suce moi aussi. Et si tu fais ça bien, je te détacherais » ajouta Blaine en souriant.

Il se mit debout et glissa son pénis dans la bouche accueillante de Kurt. Blaine agrippait les mèches de cheveux les plus longues pour rester debout. Kurt le regarda droit dans les yeux quand il goba avec hâte le morceau de chair et le suça frénétiquement, faisant cogner le gland contre ses amygdales. Une véritable explosion de plaisir secoua le bas ventre du brun qui balançaient ses hanches d'avant en arrière sur le même rythme que Kurt.

- « Wouah ! Putain ! » fit Blaine en retombant sur ses genoux. « Je crois que tu as mérité ta libération.

- Génial ! » dit Kurt en sentant les liens se dénouaient. Ses poignets étaient tout endoloris. « C'est finis ?

- Je crois que ça suffira pour ce soir. Ça a été ?

- C'était vachement frustrant, d'ailleurs soit dit en passant tu ne m'as pas finis...

- Oh désolé, je crois que je me suis un peu trop emporté. Tu veux que je...

- Non ça ira pour cette fois. T'inquiète. Mais la prochaine fois j'aurais ma revanche.

- Si je te laisse l'avoir. Haha ! ».

Kurt embrassa Blaine tendrement avant que ce dernier ne se blottisse contre lui et s'endorme presque aussitôt. La journée avait été longue. Il était temps de dormir, mais Kurt repensa en fermant ses yeux à ce que Blaine lui avait dit quand ils étaient assis dehors presque une heure plus tôt.

- « Tu vois ces étoiles ? C'est la...

- la grande ours, je sais » dit Kurt impatient de rentrer au chaud.

- Oui et bien les indiens l'appelait la cuisse de poulet.

- N'importe quoi.

- C'est la vérité, je te jure. C'est marrant de voir ça maintenant parce que la veille de notre rencontre, je regardais les étoiles dans mon lit et j'ai fais un vœux.

- Et ?

- Je crois qu'il s'est réalisé » avoua Blaine mystérieux.

- « Bon, maintenant on rentre, j'ai trop froid » dit Kurt trop glacé pour en écouter davantage.

4 mois plus tard...

Le silence.

Puis une personne frappa dans ses mains.

Elle fut imitée par une autre puis encore une autre.

Les premiers rangs se levèrent et les autres suivirent dans un effet de dominos inversé.

Les applaudissements étaient plus fournis maintenant.

Un jeune homme aux cheveux châtains cria « Bravo », fier de voir l'homme qu'il aimait réussir. Ce n'était pas la première de « Chantons sous la pluie », c'était la première de Blaine sur une scène à New-York.

Les yeux étincelants, le sourire jusqu'aux oreilles, il salua sincèrement le public à ses pieds.