Bonjour bonjour !
Je me pointe timidement en ce mardi 16 avril à 0h16 avec ma toute première fanfiction ! Alors ne soyez pas trop méchants avec moi, histoire de ne pas me dégoûter du genre trop vite ^^
A la base je n'avais jamais prévu d'écrire de fic mais j'avoue que d'en lire et d'en relire m'a donné envie de me lancer. Pour voir ce dont je suis capable, et surtout parce que je trouve que le Johnlock n'a pas été suffisamment exploité en français... alors quand il n'y a plus rien à lire, le monde est triste. Et en anglais, c'est pas pareil. Donc pourquoi pas cette fic !
Concernant cette fic, je vais alterner les points de vue, mais en restant à la 3e personne, et en privilégiant celui de John car il faut bien reconnaître qu'il est plus facile à cerner que Sherlock ! Pour le style, dites-moi si ce n'est pas trop lourd, car j'ai l'impression de ne jamais en mettre assez, mais quand je me relis... argh :p
Bon, trêve de blabla, je vous laisse découvrir. Le 1er chapitre fait plutôt office de prologue, mais si je l'appelle « prologue » ça va tout décaler pour les autres.
Dernières précisions :
Rated : M pour Slash (et lemon), mentions de drogue, sang et pensées pas très joyeuses
Disclaimer : aucun des personnages ne m'appartient, je dois tout à Arthur Conan Doyle ainsi que Mark Gatiss et Steven Moffat.
Voilà, now read and comment :) J'accepte toutes les critiques, négatives et positives ! Elles sont essentielles à ma progression alors n'hésitez pas !
Quelque part, à Londres...
Edward Warren parcourait d'un pas vif le chemin qui le séparait de son domicile. Il était sorti du travail plus tard que de coutume – maudite pile de dossiers qui ne semblait jamais vouloir diminuer ! - et n'avait qu'une seule hâte : s'écrouler sur son canapé devant la télévision avec un repas chaud et attendre que le sommeil eut raison de lui. Il n'aurait pas à patienter bien longtemps vu l'état de fatigue dans lequel il se trouvait et l'heure déjà bien avancée. D'ailleurs, la nuit était tombée depuis longtemps. D'habitude, il se débrouillait toujours pour rentrer avant l'obscurité mais ce jour-là, pas moyen de faire autrement. Il n'aimait en effet pas rentrer lorsqu'il commençait à faire sombre : le quartier qu'il habitait n'était jamais très sûr passé une certaine heure, et il n'avait pas spécialement envie d'en faire les frais. Il pressa le pas et évita de penser à ce qui pouvait se tramer dans la pénombre. De toute façon, se hâter restait la meilleure solution : il était seul, désarmé, exposé, et n'avait absolument aucune notion d'auto-défense. Alors mieux valait ne pas traîner.
Le quartier était tout-à-fait désert et silencieux. Tous les volets avaient été fermés, les habitants prévenant de cette manière toute tentative de cambriolage. C'était monnaie courante dans les environs. Les lampadaires, peu entretenus, diffusaient une lumière blafarde et étaient trop espacés à son goût. Certains ne fonctionnaient même pas. Cela ne contribuait pas à le tranquilliser.
Il était en train de songer aux prêts qu'il pourrait envisager afin d'investir dans un véhicule qui lui permettrait d'éviter ce genre de balade nocturne, lorsqu'il aperçut un groupe d'hommes au coin de la rue. Ceux-ci échangeaient des propos à voix basse en l'avisant avec intérêt. A part cela, personne, pas un bruit. Il n'aimait pas ça. Or, pour rejoindre sa rue, il devait passer devant eux. Il allait falloir faire vite.
Il n'y parvint pas.
« De toute façon, tu n'essaies même pas de me comprendre ! Là ! »
Richard Sob referma violemment la porte de la salle de bain, ôta sa serviette et se laissa glisser dans son bain, oubliant par la même occasion de refermer la fenêtre. De toute façon, il lui tournait le dos. Il s'allongea, mais le niveau d'eau n'était pas suffisant pour qu'il puisse immerger sa tête et son épaisse tignasse rousse. Tant pis, il n'avait pas le courage de s'étirer jusqu'au robinet pour l'actionner. Il ferma les yeux et tenta d'oublier la querelle qu'il avait eu avec sa femme. C'en était juste une de plus, et l'expérience lui avait amèrement appris que cela ne servait à rien de ruminer ces disputes. Il avait raison, un point c'est tout, c'était elle qui était dans le tort. Fin de l'incident. Il fit abstraction de tout cela, tout en sentant délicieusement ses muscles se relâcher et ses humeurs s'envoler comme la vapeur de son bain. C'était bon, il avait oublié. Tout allait bien.
Jusqu'à ce qu'il entende la porte de la salle de bain grincer, et sa femme pénétrer d'un pas hésitant dans la pièce. Il ne lui accorda même pas un regard.
« Qu'est-ce que tu veux encore ? »
L'irritation, même bien moindre que l'instant précédent, était revenue. Elle avait intérêt à avoir une bonne raison.
« Chéri, je... »
Elle semblait chercher ses mots. Elle cherchait toujours ses mots. Pourtant, cette fois, elle semblait vouloir leur donner un air convaincant.
Il allait lui lancer une réponse cinglante mais n'en eut pas le temps. Une douleur foudroyante venait de le saisir.
Robert Lawson titubait. Il venait juste de sortir du pub après une soirée décidément peu sobre. Il tentait sans succès de marcher droit, mais il n'y pouvait rien si le monde avait décider de tanguer comme le pont d'un navire ! Au moins s'estimait-il heureux de se souvenir du chemin du retour, bien que parvenir à destination était une toute autre chose.
Il longeait la voie ferrée. Son instinct lui dictait de s'en écarter ; avec cette démarche incertaine, on ne savait jamais. Pourtant, il ne devait pas s'en éloigner : c'était son seul point de repère s'il ne voulait pas passer la nuit dehors. Et puis, les trains se faisaient plus rares à partir de cette heure.
Peut-être passa-t-il trop près. En tout cas, il ne comprit pas cette sensation soudaine et désagréable.
William Whilborough courait à en perdre haleine. Ils étaient à ses trousses. Eux, ses sbires. Il savait que cela devait arriver, pourtant il ne regrettait pas sa décision. Il n'était pas dupe quant à ce qui allait se produire ; ses assassins manquaient rarement leur cible. Ce n'était pas étonnant, vu ce dont il les menaçait s'ils venaient à échouer à une seule de leurs missions. Néanmoins, il fallait qu'il fuie, qu'il agisse au lieu de simplement se rendre, même si l'issue était inévitable. William était un battant mais il ne pouvait lutter contre leur nombre et leur équipement. Aussi refusait-il de se laisser prendre sans leur donner une bonne quantité de fil à retordre.
Cela devait faire une demi-heure qu'ils étaient à sa poursuite. Le premier quart d'heure avait ressemblé à un sinistre jeu de cache-cache, mais depuis dix minutes c'était le sprint pur et simple qui avait pris le relai. William Whilborough était sportif, mais ses forces – et son mental – avaient leurs limites. Il commençait à faiblir. Il avisa un immeuble dont la porte était restée entr'ouverte et fonça. Il eut le temps de la refermer sur ses agresseurs, mais pas de la verrouiller. Il se précipita dans les escaliers. Arrivé au premier étage, il tenta de pénétrer dans plusieurs appartements, mais les portes étaient toutes fermées à clé. Pas le choix, ses poursuivants étaient déjà dans les escaliers, il ne voyait aucun endroit où se dissimuler – même le placard à balai était verrouillé ! - il devait continuer son ascension. Il n'eut pas le temps de procéder au même examen aux étages suivants, il avait déjà perdu un temps précieux. C'est quoi ton plan alors ? Sais pas, on verra bien. C'est stupide.
En effet. A bout de souffle, il arriva au pied d'un escalier en métal moins élégant. Il devinait où il menait. Mais c'était la seule option.
Il franchit la porte défraîchie à laquelle il conduisait.
Mauvaise idée.
Il fut accueilli par une bourrasque. Il se trouvait sur le toit. Il avança, fit plusieurs tours sur lui-même à la recherche d'un échappatoire. A part le conduit d'aération, aucun.
Ses adversaires ne tardèrent pas à déboucher. Ils étaient menés par un homme, qu'il savait être le favori du patron. Un tireur d'élite, pas étonnant. Ses cheveux étaient blonds et séparés d'une raie en travers, son visage dur, allongé et anguleux, son œil droit barré d'une fine cicatrice. Pas besoin d'en savoir plus sur lui pour deviner que cet homme avait fait la guerre.
Ce dernier s'avançait d'une démarche de bouledogue en fixant sa proie. William recula, se percha sur le rebord du toit. Le sniper s'immobilisa et prit son arme en main.
« Je ne me soumettrai jamais à votre patron ! »
Ce furent ses derniers mots.
Voilà pour ce premier chapitre, les personnages arrivent de suite dans le prochain !