Bon, finalement l'histoire s'arrêtera là, avec un chapitre bien différent que ce qui était prévu, mais ce n'est pas bien grave, c'est encore mieux finalement !

Pas d'autre fic OP en préparation (ni en tête), et j'ai d'autres projets pour le moment, donc merci de m'avoir lut jusqu'au bout ! Et n'hésitez pas a passer sur mon profil si le style vous plais et que vous cherchez d'autres lectures. Y'en a pour tous les goûts ^^

Un merci particulier a toutes celles et ceux qui m'ont un jour adressé un petit message. Les reviews sont les moteurs des auteurs comme on le répète souvent, et j'ai été bien gâtée (même si ce n'est jamais assez !). Les lecteurs fantomes ne se rendent pas compte du temps et de l'énergie qu'un simple chapitre lut en cinq minutes nous demande.

En ce qui concerne cette fic, je me suis bien amusée a faire du 'n'importe quoi', et j'espère que ce dernier chapitre vous plaira autant qu'il m'a ravi d'écrire.

Désolé du retard, et merci encore

Stop blabla ! …Et bonne lecture !

.

« - » « - » « - » « - »

.

Chapitre 11

.

« - » « - » « - » « - »

.

Le vogue Merry avançait péniblement sur les courants de Grand Line. La coque grinçait tel un grand père usé par les années, le mat tanguait comme un ivrogne, et les cernes d'Usopp restaient un sujet tabou depuis qu'ils avaient quitté Skypiea.

Tout le monde savait l'instant grave sur le pont pourtant tranquille. Chacun occupé a faire comme s'il ne voyait pas l'étendue des dégâts.

Adossé à ce qu'il restait du bastingage, Zoro faisait désormais avec un nouveau nœud dans le creux de son ventre. Merry avait accusé bien plus que des tirs ennemis, et autres plans foireux de Luffy. Il avait servit d'abris et de point de repère aux deux hommes qui apprenaient a s'apprivoiser, au cœur même de ses entrailles.

Sa main passa sur le bois abîmé. Une fois seulement il leur avait été permis de faire ça sur le pont, à ciel et à cieux ouverts. Sans hublot ni forêt. Sans personne, juste eux deux.

_ Le souper sera prêt dans 30 minutes. Annonça Sanji en sortant de sa cuisine, un torchon sur l'épaule, la clope déjà en bouche et les mains qui tâtaient ses poches à la recherche d'une allumette.

Luffy offrit un beau sourire, mais loin de l'allégresse habituelle.

Ce court interlude rappela le calme ambiant, et dans l'attente, Zoro se permit d'observer le cuisinier sans craindre d'être vu.

Les traits du blond aussi étaient tirés, et le soleil à l'horizon semblait dur a supporter une fois sortit de son antre mal éclairée. Ses cheveux brillaient d'une drôle de couleur avec le jour couchant, ils contrastaient avec sa tenue (moins soignée en fin de journée). Sa chemise bleue aux manches retroussées jusqu'au dessus du coude, son pantalon saupoudré de ce qui devait être de la farine… tout laissait a penser que la dérive s'installait comme nouveau nakama.

Pourtant, à voir son amant dans une pause qui reflétait autant sa fatigue que son agacement, Zoro sentit encore cette chose se produire en lui. …Pour la énième fois depuis des semaines… . Quelque chose de plus fort que la simple envie de bander.

Bon, ça aussi, mais pas que !

Il l'avait beaucoup regardé ces temps. Surtout quand celui-ci dormait dans son hamac, et semblait se sentir en sécurité. …Quand il devait lutter pour ne pas l'embrasser encore et encore, mais plutôt se rhabiller et affronter le froid pour ne pas… pour ne pas…

Il ne savait pas.

Il ne savait même pas s'il devait simplement se sentir heureux d'être tous en vie, d'être avec lui…, ou laisser ce sentiment amoureux l'envahir, et avec lui, …la nausée.

« J'ai l'impression d'avoir un démon dévoreur de chair humaine dans le ventre. ...Faut que je demande à Chopper si on peut mourir de cette fichue maladie.»

Si quelqu'un s'y était intéressé de près, il aurait remarqué que l'épéiste respirait plus vite que d'habitude, le regard incertain, braqué sur le cuisinier de bord qui lui, restait inconscient de se qui se passait dans la caboche de Roronoa Zoro.

Non Sanji n'en avait aucune idée. Il se contentait de ce semblant de relation. Après tout, il n'en avait jamais espéré tant quand il s'était rendu compte de ses propres pulsions. Il suffisait maintenant d'adresser un simple regard à son complice, pour que quelques instants plus tard, les deux hommes se retrouvent seuls comme par magie.

…Juste du sexe.

Parfois, une impression, un baiser ou une caresse plus douce que les autres, lui laissait croire qu'il pourrait y avoir plus que ça… . Il ouvrait alors les yeux pour seulement regarder la porte close, allongé dans le nid qu'ils s'étaient improvisés sur les voiles de rechange.

Sanji avait renoncé, à chaque fois. Et à chaque fois il y croyait de nouveau… Un cercle infernal auquel il s'était habitué, tant bien que mal.

Calvaire qu'ils ignoraient partager.

Le mégot fut jeté par-dessus bord, et d'un pas las, il s'en retourna à sa cuisine. Quelques instants plus tard, Zoro se leva et prétexta avoir le gosier sec pour suivre en toute impunité, le chemin emprunté par son nakama.

_ J'te préviens, j'ai encore du boulot, alors si c'est autre chose que du rhum que tu es venu chercher… Commença le blond, sitôt la porte fermée derrière son amant.

Puisque le bretteur ne bougea et ne parla pas, Sanji cessa d'égoutter les nouilles.

…Décidément, il y avait une drôle d'atmosphère ce soir.

_ Faut qu'on cause.

Les choses avaient l'air sérieuses, mais pour rien au monde le cuistot ne souhaitait avoir une conversation avec le Marimo. Surtout pas le genre de conversation que laissait présager son ton dur et intime.

_ …De quoi veux-tu qu'on cause ? Demanda-t-il quand même, en reprenant les mots de Zoro, et sa routine, l'air de rien.

Comme si ça ne lui retournait pas les tripes à lui aussi.

_ Toi et moi…

_ Hn, … 'toi et moi' ? Quoi 'toi et moi' ? …Il n'y a pas de 'toi et moi'. …T'es pas doué pour parler, alors tu ferais mieux d'économiser tes forces pour mettre la table et te rendre utile.

La vérité ? Sanji n'était pas prêt et il a paniqué, mais Zoro sentit son démon lutter pour survivre. D'un pas toujours aussi lent, il rejoignit le blond occupé a tout tenter pour ignorer sa présence.

_ Je…

_ Il reste l'entrée a dresser et les petits pains a sortir du four, alors ne me fais pas perdre mon temps en bavardages inutiles.

L'épéiste l'ignora, saisit son bras pour arrêter tout mouvement au dessus de l'évier, et ainsi, accaparer son attention.

_ Tu vas m'écouter quand même.

Sanji fut incapable de riposter.

_ Toi et moi. …Je sais pas comment demander ça, mais… je veux que tu m'expliques.

_ …Que je t'explique ? …Que je t'explique quoi au juste ?

_ Ce que c'est.

Le blond dégagea son bras, visiblement en colère.

_Exprime-toi comme un adulte, ou ne dis rien du tout ! …Et puis, ce n'est pas comme si je te devais quoi que ce soit ! Toi et moi ne sommes pas… un couple ou autre chose du même genre !

_ « Couple » ?

Merde, ce mot résonnait étrangement bien. Il rendait fou d'ivresse le démon, mais l'apaisait tout autant.

_ Et tu n'avais pas besoin de prendre un ton si dramatique, juste pour me dire qu'on ne recommencera plus. Reprit Sanji, en attrapant le saladier pour le dressage des assiettes.

Qu'il aimait cette mèche qui cachait le trouble de son visage. Pour rien au monde il n'aurait voulut que Zoro se rende compte de son état. Mais ce dernier ne fut pas dupe, d'une main, il redressa l'objet de sa convoitise, et l'embrassa simplement. Sans aucune arrière pesée lubrique. Un baiser sans édulcorant ni conservateur.

_ Dis-moi ce qu'il faut faire pour qu'il y ait un 'toi et moi'.

Silence complet d'une oreille à l'autre, le temps d'entendre son coeur battre à grands coups de tambours.

_ Tss, laisse-moi avec tes idioties.

Avant que le blond n'ait le temps de fuir loin de lui, comme si mettre de la distance réduisait les risques, Zoro glissa un doigt sans la ceinture de son tablier, pour le rapprocher.

_ Ecoutes-moi bien, l'asticot, tu vas arrêter de jouer au con et m'accorder une minute. Après quoi, tu feras ce que bon te semble.

Il ne restait plus qu'à trouver les mots, et surtout, par où commencer, car à l'intérieur de lui, milles et unes phrases refusaient de sortir, et aucune n'exprimait assez fort ce qu'il ressentait.

_ Je… je veux une autre fois, après la fois d'après. …Et encore la fois d'après.

Sanji fronça du sourcil. Il n'avait rien bu mais n'était pas certain de la sobriété de son camarade, et ne comprit rien a ce charabia décousu.

_ Pardon ?

_ Tu m'as compris.

_ Je t'assure que non.

_ Nous deux, pour toujours. Résuma alors le bretteur, à bout de patience.

_ Là c'est plus clair !

Il faudra quand même une seconde pour que l'info remonte jusqu'au cerveau de Sanji, se bataille avec les barrières mentales que ce dernier avait érigé tout autour, et ne fiche un coup de pied dedans pour le faire réagir.

_ …M-mé-heu …

Enfin presque…

_ Et tu dis que c'est moi qui suis long à la détente ?

Le silence se fit pesant. L'instant était sérieux, mais la réalité était bien autre chose que des mots. Pour des pirates, ce genre d'engagement était 'à la vie à la mort', et a ne surtout pas prendre à la légère, d'autant que…

_ Désolé de te décevoir, mais nous ne serons jamais comme ça toi et moi.

Ce n'était pas la réponse espérée, ni par le marimo, ni par les bocaux de cornichons sur les étagères, seuls spectateurs de la scène.

_ Pourquoi ça ?

_ …Parce que nous sommes deux hommes, et que nous n'avons aucun réel avenir ensemble.

Tout cela était vrai, mais…

_ Je…

_ Nous ne serons jamais un vrai couple Zoro. …Tu nous imagine parcourir les champs de coquelicots main dans la main ? …Ou même, essayer de ne pas nous entretuer lors d'un simple rendez-vous ? Nous n'en avons même jamais eu ! …Nous ne sommes pas ce genre de gars, alors s'il te plaît, arrête de te monter la tête et contente-toi de ce qu'on a.

_ Impossible.

Ce seul mot suffit à Zoro, pour décontenancer son vis-à-vis.

_ Nous sommes ce que nous sommes, c'est un fait, mais je n'ai pas pour habitude d'abandonner facilement, alors si ce que tu veux c'est un rencard, faisons ça. …Par contre pour les coquelicots, tu repasseras.

_ …Baka, est-ce qu'au moins tu sais ce que c'est qu'un rendez-vous ?

Le manieur de sabre croisa les bras sur son torse.

_ Dis-moi l'essentiel a savoir.

Sanji en profita pour s'esquiver, et poser les premières assiettes.

_ Pour commencer, tu devras prendre une douche.

_ Pour le sexe ?

_ Non, juste pour être propre ! …Et il n'y a aucune garantie que ça finisse en partie de jambe en l'air !

Le reste de la table fut dressé rapidement.

_ Habilles-toi correctement, soit à l'heure et au bon endroit surtout, soit aimable, …enfin, autant que possible, n'oublis pas ton portefeuille, et tache de trouver un sujet de conversation intéressant.

_ …Rien que ça ?

Le regard sombre, le cuistot cessa d'essuyer le verre de sa précieuse Nami, et le reposa calmement.

_ Non, pas que ça.

Il s'alluma une cigarette, histoire de faire durer le suspense.

_ Un rendez-vous, c'est une épreuve de séduction au cours de laquelle il faut savoir rester soi-même.

Son œil se planta dans celui de son amant.

_ Alors bon courage.

La fumée blanche qui s'échappa de ses lèvres, dissimula à peine son doux sourire ironique.

.

« - » « - » « - » « - »

.

Une semaine plus tard…

Qu'est qu'il lui avait pris ?

Sanji arrangea sa tenue, pour la troisième fois consécutive. L'heure du rencard avait sonné, mais entre temps, campé sur ses positions, le cuistot avait décidé qu'il ferait entendre raison à l'algue marine une bonne fois pour toute.

Leur relation n'était que charnelle. Il s'y était résolut depuis longtemps, alors son rival n'aurait qu'à se plier a cette évidence lui aussi !

…Et puis, Zoro qui parle se sentiments, y a pas a dire, c'est super flippant.

Seul Usopp resterait à bord ce soir, puisque occupé a alourdir Merry de quelques planches. Sanji n'eu donc aucun mal a l'éviter pour sauter sur le quai.

L'épéiste était déjà là, à l'attendre, mais cessa de faire les cents pas quand il sentit la présence de son nakama.

Durant sa chute, l'œil entraîné à la mode et aux dernières tendances ne pu que souligner l'effort. Une chemise bleu nuit pas tout à fait boutonnée, certes, mais rehaussée d'un petit blaser noir, une veste sur l'épaule tenue d'un doigts, l'autre main crochée par le pouce dans une poche du pantalon, les armes aux vestiaire, les chaussures assorties…

_ …Tss, où tu te crois ? Dans une publicité de parfum pour homme ?

Parfait, juste parfait. …Mais de là a le lui avouer…

_ Heureusement pour toi que je n'ai pas réussit a mettre cette fichue cravate, j't'aurais étranglé avec avant même d'arriver au bar.

_ Te connaissant, on va se retrouver dans un bistro minable, et tu vas encore essayer de m'entraîner dans des chiottes encore plus minables pour…

_ Vu comme la soirée a commencé, c'est encore ce qui pourrait arriver de mieux.

Ils n'eurent pas le temps de se dire plus de gentillesses, car depuis le bout du quai, un autre vacarme les coupa.

_ SAUVE QUI PEUUUUUUUUUT ! Hurla le capitaine, un sourire pourtant accroché sur son visage amusé, et d'où trois jolies bosses entassées les unes sur les autres, laissaient à penser que Nami était passée par là.

_ …Luffy ? Baragouinèrent les amants maudits, près a s'entretuer.

_ Préparez-vous a quittez l'ile ! Hurla la navigatrice, qui courrait comme si sa vie en dépendait.

Juste derrière eux, Robin, était assise sur le dos d'un Chopper bien encré sur ses quatre sabots, mais pas moins effrayé. La brune souriait du comique de la situation, tandis que le groupe était poursuivit par près de la moitié de la ville qui, d'après les cris, voulait les voir brûler en haut d'une pique. Mais ce n'était pas le moment de s'attarder sur les détails, le cuistot déploya les voiles du Merry, et le bretteur remonta l'ancre, le tout sous l'œil affolé du réparateur amateur.

_ Nami chérie, tout va bien ?

_ Ca ira mieux quand il y aura plus de distance entre nous et cette fichue île !

Quelques hommes prenaient la mer à leur poursuite, sur des radeaux de pêcheurs.

_ Dites… Commença le marimo, d'un ton étrangement calme. …Les trois bateaux de la Marine sur qui on fonce, ils étaient sur l'île eux aussi ?

_ KYAAAAAAAA ! Crièrent les moins courageux.

_ OI, Zoro, Sanji ! Préparez-vous a leur coller une pâtée !

« Ordre du capitaine », pensèrent-ils au même instant.

_ Nooooonnnn… MEEEERYYYYYY… ! Pleura Usopp.

Le cuistot et le marimo s'accrochèrent un instant. Personne n'avait eu le temps de faire la moindre remarque sur leurs tenues, ni sur le fait de les avoir surpris ensemble… Ils auraient du en être soulagés, et pourtant…

_ Rien ne se passe jamais comme on l'avait prévu, …hein ? Ironisa le bond, avant de s'allumer une cigarette pour mieux entrer dans la bataille.

.

« - » « - » « - » « - »

.

Le bateau pirate faisait triste mine sur Grand Line. La nuit leur permis de moins se rendre compte des dégâts, même si de nouveaux sons inquiétants vinrent compléter dignement la symphonie de l'Agonie selon Merry.

Tous les membres de l'équipage étaient répandus sur le pont. Oui, 'répandus' était le terme approprié pour ces quelques loques décomposées. Epuisés comme le bateau pouvait l'être de ses voyages. …Mais en vie.

_ Shishishishi, c'était drôlement sympa !

_ La feeeerme. Répondirent les autres, à deux doigts du coma.

Mais Sanji prit sur lui et se leva, puis il constata rapidement que sa chemise était fichue, et que son costume l'était tout autant, mais ne s'en plaignit pas.

_ Je vais voir la casse en cuisine.

_ Profites-en pour me préparer un petit en-cas !

Pour le bretteur, la soirée ne pouvait pas finir sur un tel désastre. Ils auraient dû aller boire un verre, peut-être même deux… bon ok, une bonne quinzaine. Puis effectivement, l'idée de base était de coincer son nakama dans les toilettes de l'établissement… Il n'avait pas cherché beaucoup plus loin comme scénario, mais le démon présent dans sa poitrine voulait maintenant tout autre chose.

Ses pieds le menèrent vers la fameuse cuisine avec peine et fracas (Chopper n'avait qu'à pas s'être écroulé dans le passage). La porte était entrouverte, alors le marimo se glissa silencieusement à l'intérieur, et prit soin de fermer derrière lui.

C'est ce petit déclic qui alerta l'oreille de Sanji. Sanji qui continua a ranger comme si rien n'était.

_ Tu veux faire l'inventaire de ce qu'il reste d'alcool ?

Zoro réfléchit. …Ou essaya. Toujours est-il que ça lui pris du temps avant de bouger enfin de son poste d'observation. Il ramassa une bouteille au sol tandis que son amant pleurait sa vaisselle préférée, assit au sol. Il trouva deux coupes encore intacte et les posa sur le plancher, devant le cuistot qui cessa de geindre, et le vit s'assoire à son tour, face à lui.

_ Je peux savoir ce que tu fais ?

Le bretteur versa un peu de liquide dans les deux récipients avant de répondre.

_ Je tenais vraiment à notre 'rendez-vous'. J'avais même hâte d'y être, je m'étais préparé, et maintenant…

Zoro se gratta nerveusement la nuque. Ses vêtements aussi faisaient peine à voir. Si ça ne l'avait pas rendu plus sexy encore, pour sûr que Sanji n'aurait pas oublié de fermer sa bouche.

_ Peu importe. Reprit-il. …Ce qui compte, c'est qu'aujourd'hui j'en suis certain, je veux vivre, me battre, voyager, manger et dormir à tes côtés. …Et ce, pour le restant de nos vies, aussi brèves seront-elles.

_ Que…qu'est ce que tu fais ? Répéta plus ou moins bêtement le cuisinier de bord.

Zoro prit son breuvage et le leva devant lui.

_ Je te fais une promesse, et je veux que tu me fasses la même en retour.

_ …M-mais… je… enfin nous… tu…

Zoro attendit patiemment.

_ Tu me fiches la trouille, marimo. Conclut finalement Sanji en baissant la tête, les joues légèrement empourprées. …Ca ne te ressemble pas de dire ce genre de trucs.

_ Je veux écrire mon nom sur ton cul. …C'est mieux comme ça ? Maintenant fait ton choix. Tu bois avec moi et ce sera à la vie à la mort, ou tu passes ton tour et nous en restons là. …C'est pas plus compliqué.

Sanji ne quitta pas des yeux cette fichue coupelle entre eux, toujours au sol.

_ On aura toujours l'option de s'entretuer si nécessaire, mais j'aimerais autant qu'on ait chacun réalisé notre rêve avant. …On se baignera nus dans ton All blue, et quand je serais devenu le meilleur bretteur au monde, j'aurais besoin de quelqu'un qui puisse s'assurer que je ne suis pas devenu un monstre.

C'était la première fois que Zoro se montrait aussi sincère, et le guerrier se sentit soulagé d'être enfin en phase avec ce qu'il ressentait de l'intérieur. Maintenant, leurs sorts reposaient entre les mains d'un cuistot incertain, mais ça, il n'y pouvait rien.

Chacun ses choix.

Aussi fut-il soulagé de le voir se redresser à son tour, s'asseoir sur ses genoux, aussi solennellement que lui. Au moins, il le prenait au sérieux.

Au milieu des décombres, la coupelle resplendissait. Elle invitait Sanji a se faire prendre par les bords, et avant même que le blondinet ne comprenne quoi que ce soit, il dressait ladite coupelle en l'air, devant sa semblable.

Et puis, n'étaient ils de toute manière pas destinés a vivre, se battre, voyager, manger, et coucher ensemble jusqu'à ce qu'ils aient accomplis leur épopée ?

_ …O-ok, Faisons ça.

Un petit sourire, aussi subtil soit-il, agrémenta le visage de l'épéiste, et se transmis aussi honteusement qu'une nouvelle MST sur celui du cuisinier, finissant de le conforter.

Ils levèrent un peu plus le bras, ensemble, et burent doucement le sake, sans se lâcher du regard, pour ne jamais rien oublier de cet instant qui les lierait pour toujours.

Même le gout de cet alcool bon marché devait leur rester en mémoire, mais sitôt la dernière gorgée avalée, Zoro tira Sanji à lui pour partager le goût de l'autre, dans un baiser aussi vital que nécessaire.

Le démon intérieur de l'un était calmé, et les craintes de l'autre apaisées, maintenant que le pacte était scellé, …et leurs deux corps allongés sur le plancher.

La main de l'épéiste trouva la peau du ventre du cuistot, remontant sa chemise sans pour autant avoir d'idée derrière la tête, il avait juste besoin de le toucher.

_ ...Mm… Marimo… . Tenta Sanji, entre deux baisers.

_ Hmm… ? Marmona Zoro, en arrachant l'un après l'autre, les boutons de la chemise déjà fichue.

_ Y a… un truc de cassé dans mon dos.

Puisque cambré pour éviter de se blesser, son partenaire ne se priva pas et se pencha au dessus de lui pour mieux saisir un bout de chair rosée entre ses dents.

_ Arrête de chercher des excuses.

Sanji laissa échapper un soupir situé à mi-chemin entre plaisir et douleur.

_ …Ce…ce n'est pas comme ça que la soirée aurait due se terminer.

Mais ce n'était pas si mal de sentir une main le caresser par-dessus son pantalon avant de se glisser dans celui-ci.

_ Comment alors ? Demanda l'épéiste en intensifiant son geste pour ne laisser aucune chance de s'en sortir au blondinet.

_ …J'avais en tête… quelque chose de plus… romantique…

_ Romantique ?

Le cuistot hocha la tête, le visage caché par la gêne de sa demande. Mais Zoro lui avait déjà plus ou moins prouvé qu'il était capable de telles prouesses.

_ Ok, tu veux du romantisme, je vais t'en donner.

Sans le ménager pour autant, il retourna Sanji face au plancher.

.

« - » « - » « - » « - »

.

_ Docteur …j'ai un problème.

La tête que fit Choper ce matin là, personne n'en profita a sa juste valeur puisque seuls dans l'infirmerie, Sanji lui montrait ses fesses sans oser le confronter.

_ P-pourquoi as-tu une cicatrice pareille… ?

_ Je rangeais la cuisine, un couteau trainait dans le coin. Inventa-t-il sur le tas. …Oh, et je dois avoir quelques morceaux de verres incrustés dans le dos et sur les genoux.

_ M-mais le couteau… c'est lui qui a écrit…

_ …« Zo-ro » ? Termina le renne au nez bleu.

_ On va dire ça. Entres fines lames, ils se comprennent. …Les traitres ! Mais ne t'inquiètes pas Chopper, je planterais l'un dans l'autre d'ici la fin de la journée. …Tu peux faire quelque chose pour la cicatrice ?

_ Je vais désinfecter la plaie et faire mon possible, mais me ne suis pas un magicien, tu garderas cette marque jusqu'à la fin de ta vie.

Derrière la porte close, l'air de se reposer au soleil, l'épéiste sourit, fier de lui. Car même si son amant avait insisté sur le fait qu'il lui restait beaucoup a apprendre dans le domaine, il savait se montrer romantique quand la situation l'exigeait vraiment.

.

« - » « - » « - » « - »

.

FIN

.

« - » « - » « - » « - »

.

Voila, merci d'avoir lut jusqu'au bout ^^

J'espère que ça vous a plut !

N'hésitez pas a laisser un message si vous avez aimé (ou pas), ou si vous voyez des choses a améliorer, car je rééditerais ultérieurement pour corriger ce qui ne va pas.

Merci encore

bizzz