Ceci est la traduction française de la fanfiction anglaise Secret Owl Post, écrite par alwaysaclaw11 (qui utilise le monde de notre chère J.K. Rowling). Merci Charlotte pour ta relecture !

Les commentaires seront les très bienvenus !

Voici le chapitre 1. 20 chapitres sont à prévoir !

Bonne lecture à tous :)

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Chapitre 1 - Une vie de Malefoy


Chère Branche de Vigne,

J'aime la pluie. Sa façon de tracer un petit labyrinthe en cristal le long des vitres. Sa façon de transformer des nids-de-poule inutiles en flaques d'eau dans lesquelles les enfants peuvent jouer. Elle a sa propre mélodie, comme des mots prononcés dans une autre langue. J'aimerais connaître leur signification. Quelqu'un, quelque part, essaie de me dire quelque chose. Je le sais chaque fois qu'il pleut.

Bien à toi,

Faucon d'Argent

Drago Malefoy attacha la lettre à la patte de sa chouette et ouvrit la fenêtre coulissante, laissant la fraîche odeur de pluie envahir sa chambre. La chouette sortit en battant des ailes dans la brume matinale.

Il s'était inscrit au Courrier Sorcier Anonyme à la suite d'un pari avec Blaise Zabini. Le pari consistait uniquement à faire un essai. Mais voilà, il échangeait des courriers par chouette avec la même personne depuis un mois. Ils ne se donnaient pas d'informations personnelles. Diable, il ne connaissait même pas le vrai nom de la fille. Tout ce qu'il savait c'est que c'était une fille et une sorcière – et qu'elle était intelligente, drôle, et absolument charmante.

- Drago, chéri ! lui parvint soudain la voix perçante de sa mère depuis l'autre côté de la porte. Descends prendre ton petit-déjeuner. Et sois présentable, s'il te plait.

- J'arrive, Mère, répondit-il avant de passer un pantalon noir repassé et une chemise blanche. Il noua sa cravate en soie en un triangle ajusté et la resserra autour de son cou. Drago mit sa veste en cuir et enfila ses chaussures brillantes noires qu'il gardait pour les occasions spéciales. Quand Narcissa Malefoy disait « présentable », elle voulait dire « costard cravate ».

Drago regarda son reflet dans la fenêtre. Épatant. Absolument épatant. Il leva les yeux au ciel. Une journée ordinaire chez les Malefoy.

Il piétina jusque dans le hall, où il rencontra le regard noir et pénétrant de sa mère.

- Il était temps, dit-elle d'un ton sec.

- Ça ne fait que cinq minutes. Savez-vous qu'il existe des gens sur terre qui ne portent pas de cravate au petit-déjeuner ? demanda-t-il avec mépris.

Sa mère lui donna un coup à l'oreille. Quel que soit son âge, elle le traitait encore comme s'il avait huit ans et qu'il laissait des traînées de boue dans la maison. Pourquoi s'énervait-elle pour ça, d'ailleurs ? Elle ne nettoyait jamais. Les elfes maison s'en occupaient et ça ne la dérangeait pas de leur donner des tâches bien plus ridicules comme lui faire des massages de pieds.

- Ces gens ne sont pas des Malefoy, répondit-elle froidement.

Drago et sa mère entrèrent dans la salle à manger qui ne servait que pour des occasions formelles. Son père était à table, en train de glousser avec sa tante Bellatrix, détenue d'Azkaban récemment évadée. (Oui, sa famille était charmante). Sa mère les ignora comme elle le faisait toujours. C'était une pro pour faire comme si Lucius Malefoy n'était pas un... c'était quoi le mot moldu... ah, oui, un gigolo.

Sa petite amie, Pansy, était là aussi, en train de tapoter sa baguette sur sa main et de changer la couleur de ses ongles.

- Bonjour, D, dit-elle en soupirant.

Pourquoi ses parents l'invitaient-ils sans sa permission ? Cet endroit était un musée des horreurs. Il n'avait pas besoin que tout le monde le sache. Pansy était la pire commère de Poudlard.

- Te voilà, Narcissa. Drago, assieds-toi. Nous allons avoir de la visite, dit Lucius, un sourire satisfait et diabolique posé sur son visage pointu et glacial.

Drago s'assit entre Pansy et sa mère. Pansy saisit sa cuisse sous la table. Ses yeux s'arrondirent et il descendit sa main plus bas. Pas vraiment l'endroit pour ça. Pansy n'avait jamais connu de limites.

- Tiens-toi droit, lui lança sa mère, accompagnant ses mots d'un coup de botte dans le tibia qui envoya une douleur aveuglante dans sa jambe.

Drago sursauta quand il entendit le bruit de transplanage. Il renversa son verre, qui se brisa.

- Drago ! cracha Lucius. Il donna un petit coup de baguette et le verre se répara.

Au bout de la longue table, drapé d'une cape flottante, se tenait le Seigneur des Ténèbres, son serpent enroulé à ses côtés.

Quel taré.