Voilà le dernier chapitre ! Je suis désolée, j'aurais souhaité le faire plus long mais comme le Bac est proche je dois bosser ^^'. Bon, j'espère quand même qu'il vous plaira, j'en suis plutôt beaucoup beaucoup fière ;p ! Sinon, les reviews sont acceptées les bras ouvert hein ! Faut pas hésiter ;D. Enjoy !


J'ouvris doucement les yeux et les frottai avant d'étirer mes bras au dessus de ma tête. Les souvenirs de la nuit dernière me firent sourire. Je n'y croyais pas. J'avais probablement dû rêver. Cependant, si nous partions du principe que c'était réel; la petite pensée des prétendantes de Sasuke verte de jalousie me mis de bonne humeur. Je sautai de mon lit avec, pour la première fois depuis longtemps, l'envie de me faire jolie.

Tout d'abord, je fus bloquée à mon armoire. Il fallait que je trouve quelque chose de sympa mais pas de trop voyant-mon désire d'être invisible persistait. J'attrapai un débardeur blanc aux motifs ethniques noirs, un jean serré noir, des sous-vêtements et allai dans la salle de bain. Une fois habillée, la question du maquillage. Après réflexion j'en vins à la conclusion que ce n'était pas une si bonne idée. Mais, j'allai détacher mes cheveux. Ça, ça serait une nouveauté. Je les brossai énergiquement, voulant faire disparaître tous les nœuds existants. Il fallait dire que ça faisait un certain temps que je ne les avais pas lâchés, ni brosser d'ailleurs. Je ne pris pas la peine de me regarder dans la glace et partit rapidement dans le salon, sautillant sur un pied, en mettant mes chaussettes. Chose dangereuse je manquai de perdre la vie une bonne dizaine de fois entre ma chambre et le salon.

J'ouvris mon cahier de mathématiques dans le but de réviser tout en déjeunant. Aujourd'hui, j'avais un devoir de deux heures sur les dérivations; à la bonne heure ! Bon, je n'avais pas bien peur. J'avais toujours eu des facilités en mathématiques. Mon père m'avait très tôt appris les bases comme les multiplications par exemple. De ce fait, j'avais toujours eu de l'avance par rapport aux autres. Après avoir vaguement relu mes exercices, je rangeai mes affaires, qui trainaient, dans mon sac et sortis en attrapant ma veste à la volé.

Dehors, le soleil brillait de mille feux. Etrange, nous étions pourtant en plein mois de décembre. Je souris et fermai les yeux, laissant les rayons de l'Etoile caresser mon visage. Je sentis une légère pression contre ma joue; sursautant, je fis un bond en arrière et ouvris violement les yeux. Je restai un instant stupéfaite en voyant Sasuke, la main encore levée, les sourcils froncés. Je rougis. Il bredouilla une excuse comme « tu avais une poussière collée sur la joue » et enfouit ses mains dans les poches de son jean. Je ne cherchai pas plus loin, je ne voulais pas me poser de questions. Alors je lui demandai ce qu'il faisait là. Pourquoi était-il devant mon immeuble ? Il ne répondit pas; se contentant de sourire mystérieusement et de commencer à marcher vers le lycée.

Je restai à le regarder s'éloigner, vexée. Il ne m'avait pas répondue. Pourquoi ne m'avait il pas répondue ? Je serrai la bandoulière de mon sac et le rejoignis, fulminant intérieurement. Je décidai de ne plus lui parler. C'était fini, je lui adresserai plus jamais la parole. Bon, d'accord, je sais qu'il ne faut jamais dire jamais. Mais il y a toujours une exception qui confirme la règle, non ? Alors je serai celle-là ! Fière, je marchai d'un pas plus déterminé, ce qui n'échappa pas à mon cher et tendre Sasuke qui n'avait cesse de me fixer depuis que je l'avais rattrapé. Ce qui était exceptionnellement gênant. J'essayais de me concentrer sur autre chose à tout prix. Seulement rien ne me venait à l'esprit, je n'arrivais qu'à penser aux yeux de Sasuke posés sur moi.

« Tu n'es pas bien bavarde, ce matin » m'apostropha-t-il.

Je faillis répondre mais je me mordis la langue, me rappelant de la promesse que je mettais faite : ne plus lui parler. Il pouffa de rire.

« Ne me dis pas que tu es vexée par rapport au fait que je ne t'aie pas répondu ? Tu sais que ça serait très immature, non ? »

Bon. Je ne devais peut-être plus lui parler, mais le langage des signes, du corps, écrire… ça n'en faisait pas parti ! Alors, pour seule réponse, je le fusillai du regard.

« On ne t'a jamais dit que tes yeux étincellent quand tu me regardes ? Contrairement à quand tu es seule. Comme lors du jour où nous nous sommes revus. Tu te rappelles, sur ce banc, il neigeait même. »

Je le regardai, les yeux écarquillés, étonnée.

« Disons que je ne me suis toujours pas remise de la perte de… »

Je fermai les yeux et secouai légèrement la tête comme si je frissonnai ce souvenir était dur.

« Trois choses. Un : on ne se remet jamais de la perte d'un être cher. On apprend juste à vivre avec. Alors n'essaye pas de te remettre, ni d'oublier. Il faut que tu gardes cette douleur et que tu t'en serves pour devenir plus forte. Deux : Tu viens de m'adresser la parole, tu as perdu –il sourit, victorieux-. Trois : nous sommes arrivés au lycée, je vais donc te planter là. Je ne te souhaite pas une bonne journée. »

Sur ce, il partit. A grandes enjambées. Il était rapide le salaud. Je bouillonnai sur place. Bon dieu ! Il me tuait. En classe, j'eus la vision la plus dégoûtante et la plus mignonne du monde : Naruto et Hinata qui s'embrassaient. Dégoûtant à cause de leurs langues qui se rejoignaient. Mignonne car Hinata et Naruto étaient finalement en couple. J'étais heureuse pour eux. Vraiment. Mais s'ils pouvaient arrêter de se bouffer le menton mutuellement, je leur serais vraiment reconnaissante.

Je fis tomber mon sac sur la table dans un bruit sourd. Ce qui avait pour but de les faire réagir. Sauf que… Sauf qu'ils s'en fichaient et n'arrêtèrent pas. Je grognai et sortis ma trousse. Je pris un stylo que je balançai dans la figure de Naruto. Il se prit le bout du bouchon sur la joue, ce qui laissa une magnifique trace rouge. Il recula brutalement et se massa la joue. Puis ils me virent. Bon qu'Hinata deviennent aussi rouge qu'une tomate était une chose, mais que Naruto rougisse lui aussi, c'était surprenant !

« Sa-Sakuraaaaaa ! Pourquoi tu m'agresses de si bon maaaatin ! » Se plaignit le blond.

Je soupirai.

« Parce que j'en avais marre que tu bouffes le visage de ma meilleure amie. »

« Mais je… »

« Tais-toi, imbécile, le cours commence » le coupai-je.

Je lui souris et les laissai à côté. J'allais donc à la place de Naruto, devant.

[…]

J'avais réussi mon examen de maths, et j'avais eu la possibilité de sortir en avance. Mais qui avais-je croisé devant les grilles ? Sasuke. Et qu'est-ce qu'il faisait là ? Il m'attendait. Décidemment, je ne comprendrai pas cet homme. Mais on devait bien lui attribuer le fait que grâce à lui, j'avais repris goût à la vie dans le sens où je recommençais à sourire, à bien dormir. Je lui étais reconnaissante. Mais d'un autre côté, je lui en voulais. Oui, je lui en voulais parce qu'avec sa gentillesse, sa beauté, sa présence, le fait qu'il comprenne ce que je vis, j'étais entrain de tomber amoureuse de lui. Effectivement, je venais de trouver pourquoi je me sentais si bien en sa présence, pourquoi je voulais le voir, pourquoi je pensais tout le temps à lui, pourquoi je souriais maintenant. J'avais cette chaleur dans le cœur, cette petite flamme qui brûlait. Pour lui. Mais je n'allais pas lui dire. Non, je pense que beaucoup de filles lui courent après et je ne souhaitais pas être réduite au même niveau qu'elles. J'avais déjà la chance de passer plus de temps avec lui qu'il devait en passer avec la moitié d'entre elles. Une pensée me traversa l'esprit : et s'il était en couple ? Mon cœur se serra à l'idée qu'une autre fille puisse l'approcher plus que moi, le toucher comme je ne le ferais jamais, poser ses lèvres contre sa peau, sentir son odeur enivrante, puisse se perdre indéfiniment dans ses yeux. Une main, sa main, passa devant mon visage.

« Sakura ? Tu vas bien ? »

« Oui, oui. Désolée, j'étais perdue dans mes pensées… »

« Tu pensais à ton père ? » demanda-t-il

Sasuke me raccompagnait et il était d'humeur bavarde. Je ne comprenais pas pourquoi il croyait que je pensais à mon père. Les sourcils froncés, je lui demandai :

« Pourquoi ? »

« Tu avais ce regard. »

« Quel regard ? »

J'avais un regard particulier ? Il prit un temps pour rassembler ses idées.

« Le même regard que tu as quand tu penses à ton père. Un regard désespéré, qui demande de l'aide silencieusement. Un regard terne. Je n'aime pas ce regard. »

Je ne répondis rien, le fixant.

« Sauf que cette fois, tu me lançais des regards en coin… C'était troublant. »

Je rougis légèrement et décidai de changer de sujet.

« Sasuke… ça te dit de venir un peu chez moi ? Comme hier je suis allée chez toi et que… enfin, voilà, tu peux refuser hein ! Ce n'est pas une obligation mais… »

Il souriait.

« Ça te ferait plaisir ? »

« Oui ! »

« Alors ça a intérêt à être ranger. »

Je le frappai légèrement sur le bras en riant. Quel idiot !

[…]

Nous étions affalés sur le parquet de ma chambre, écoutant de la musique sur mon poste. J'étais allongée sur le ventre, travaillant pendant que lui, fixait le plafond.

« A force de regarder le plafond, je suis pratiquement sûre qu'un trou va finir par se creuser » lançai-je, ironique. »

« Je plains ton voisin du dessus, dans ce cas. »

Il soupira, se tourna vers moi.

« Je m'ennuie. »

« Tant pis pour toi. »

« Arrête de travailler, Sakura. Et occupe-toi un peu de ton invité. »

« Hum… Non. Mon invité attendra que j'aie fini mon plan pour ma dissertation. »

Puis le silence. Plus rien. Ça c'était vraiment bizarre. Je relevai les yeux et constatai que Sasuke n'était plus là.

« Mais que… »

J'hurlai quand je sentis un poids me tomber dessus. Une main se mit sur ma bouche.

« On se calme, ce n'est que moi »

Non mais il se fichait de moi ? Qu'est-ce qu'il était en train de faire là ? C'était quoi son problème à lui ? J'allais le frapper. Ouais, ça me semblait être une bonne idée. Seulement pour cela, il aurait fallut que je puisse me retourner et étant donné qu'il était allongé sur mon dos de tout son poids, je ne pouvais pas vraiment bouger. Quand il vit que je ne criais plus, il enleva sa main.

« Mais qu'est-ce que tu… ? Dégage de là Sasuke ! Tu m'écrases ! »

« Je n'avais pas remarqué. Le problème est que tu es confortable. Du moins, plus que le sol. »

Je gigotai, essayant de le faire tomber. Il posa son menton sur mon crâne et m'intima de ne plus bouger. Je le fis, envoûtée par sa voix. Je rougis aussi. Je m'avouai vaincu et enfoui mon visage dans mes bras.

« Sasuke ? »

« Hm ? »

« Je peux te poser une question personnelle ?

« Poses toujours, je verrai si je souhaiterai répondre ou pas. »

Gênée, je murmurai

« Est-ce que tu as une petite amie ? »

Silence.

Silence.

Silence.

« Non. »

Je ne pus m'empêcher de sourire.

« Mais il y a cette fille qui me plait. »

Mon sourire s'effaça, mon cœur se ferma, mes yeux se figèrent.

« Ah… »

Ce fut tout ce que je répondis. Je partis dans un mutisme, voulant disparaître. Je me sentis ridicule d'avoir espérer l'intéresser. Il avait déjà quelqu'un d'autre en tête, je n'étais qu'une amie rien de plus.

Je bougeai d'un coup, le faisant tomber, et allai m'enfermer dans la salle de bain. Je l'entendis dire mon nom, mais je ne me retournai pas. Je me mis de l'eau sur le visage pour cacher mes larmes qui coulaient. Qu'est-ce que ça pouvait faire mal ! Et je m'assis le dos contre la porte, les jambes repliées contre ma poitrine. Sasuke ne vint pas toquer à la porte comme je l'aurais souhaité. Il n'y avait d'ailleurs aucun bruit dans l'appartement; la radio avait été coupée. Je me torturai l'esprit. J'avais envie qu'il vienne me chercher bon sang ! Pourquoi il ne le faisait pas ? Je ne comptais pas assez c'est ça ? Alors pourquoi il était chez moi ? Pourquoi est-ce qu'il me parlait s'il ne tenait pas à moi ! Je rageai intérieurement. J'allais lui dire ce que je pensais à ce goujat ! Je sortis en trombe de la salle de bain et déboulai dans la chambre. Il n'avait pas bougé. Il était toujours sur le parquet, en tailleur, il fixait la porte- d'où je venais d'arriver.

« Tu peux me dire ce que tu fais là ? » l'agressai-je.

Ses sourcils se froncèrent.

« T'as pas l'impression que j'avais besoin que tu viennes me chercher ? Non ? Ça ne t'a pas traversé deux secondes l'esprit ? Est-ce que tu tiens à moi Sasuke ? Tu te soucis de moi ? Oui ? Non ? Merde ? Tu peux répondre tu sais, c'est autorisé ! »

J'émis une pause pour voir s'il allait dire quelque chose, ou même réagir. Mais il ne bougeait pas, ni même ne cillait. Il me fixait.

« Bordel ! Réagis ! Fais quelque chose ! Dis quelque chose ! »

Alors, il se leva lentement. Ce fut sa seule réaction.

« Tu dois vraiment te foutre de moi ! Tu vas partir c'est ça ? Tu vas faire le lâche ! C'est bon, pour une fois, on s'énerve contre toi et toi, tu fuis! Tu sais, tu pourrais aussi affronter deux minutes les choses en face, hein. Ça ne coûte rien de rester et de parler. M'enfin, faut croire que le grand Sasuke Uchiwa est au dessus de ça. Hein ! C'est… »

Je fus interrompue. Pas par quelque chose d'anodin, pas par un geste déplacé de Sasuke. Non. Je fus arrêtée par ses lèvres. Oui, ses lèvres. Qui étaient, actuellement, posées contre les miennes. Ses mains entouraient mon visage. Mon cerveau cessa de fonctionner. Je ne pus le repousser, tout comme je ne pus répondre à son baiser. Je restai là, les bras ballant, les yeux écarquillés, les larmes de colère coulant calmement. Il se recula doucement au bout de quelques minutes.

« Désolé, mais tu es vraiment irrésistible quand tu es en colère. »

Il me fit un sourire en coin. Je ne sus que faire, je le fixai juste bêtement, essayant de comprendre.

« Pour-pourquoi tu as fais ça ? Je… je ne comprends pas… »

Il me regarda sérieusement.

« Vraiment, Sakura ? Tu ne vois pas pourquoi je t'aurais embrassé ? »

« Bah si, tu viens de le dire… C'est juste parce que j'étais en colère… »

Il croisa les bras.

« Donc tu crois que j'embrasse n'importe quelle fille comme ça, juste parce qu'elles sont en colère. »

« Euh… Je… »

« Merci, ça fait toujours plaisir.

Je baissai les yeux. Il s'assit sur mon lit en soupirant.

« Tu vas vraiment me le faire dire, hein ? »

Je souris.

« Sakura, je ne t'ai pas embrassé juste parce que tu étais en colère mais parce que tu étais encore plus irrésistible. Tu crois au coup de foudre, Sakura ? Moi, je n'y ai jamais cru. Jusqu'à que je te voie pour la première fois. Dès que j'ai posé mes yeux sur toi, j'ai tout de suite senti quelque chose dans mon cœur. C'était nouveau, c'était bizarre. Alors j'ai fui, parce que je ne voulais pas que ça arrive et parce que j'avais peur. Peur de ce que tu allais me faire Sakura. Tu es une des seules et uniques personnes au monde qui m'a fait avoir une réaction, qui m'a fais ressentir quelque chose. Et, Je ne t'ai pas suivi parce que je ne suis pas le genre de personne qui court après les autres. Ce n'est pas mon genre. Je suis désolé si je t'ai blessé. »

Il m'avait fixé tout le long de son récit, me faisant rougir de plus en plus en fur et à mesure. Alors c'était moi ? C'était moi la fille qui lui plaisait ? Je plongeai mon regard dans le sien, mais ne répondit pas. Aucun mot ne me venait à l'esprit. Rien. C'était vide. Alors je décidai d'agir. Je bougis vite, éliminant la distante entre nous rapidement et écrasai mes lèvres sur le sienne. C'était la seule réponse que je voulais lui donner. J'aspirai doucement sa lèvre supérieur et laissai nos langues se chercher, se trouver, se caresser. Ça me semblait tellement irréel… Comme si je le rêvais. Pourtant je savais que nous embrassions vraiment, je le savais.

Quand nous fûmes tous les deux à bout de souffle, je me reculai doucement, haletante. Mes bras étaient entourés entour de son cou, j'étais assise sur ses genoux, mes genoux de part et d'autre de ses cuisses. Sasuke avait une main posé sur le bas de mon dos et une autre enfouie dans mes cheveux. Nous nous regardions avec l'envie, le désir de continuer. Cependant, je pensais que je devrais peut-être répondre à sa déclaration. Trois mots, sept lettres. Tel serait ma réponse.

Sasuke ?

« Je t'aime. »