Disclaimer : Rien ne m'appartient.

Résumé : Se passe après le chapitre 196 du manga, actuellement dernier sorti. Yaoi. OgaxFuruichi. Update: One-shot devenu fic à chapitre. Fin de chapitre refait le 12 avril, ce qui a mené à un nouveau paragraphe (3e du début) au 2e chapitre. L'histoire est plus clair, plus suspense comme ça. :)

Petit mot: Première histoire écrite sur Beelzebub, pourtant c'est un de mes mangas préféré. Peut-être que je finirais par faire une petite série de recueils, ou que ce court chapitre sera le début d'une fanfic plus longue, qui commentera ce qui peut se passer entre les chapitres du vrai manga. Oui, j'ai une imagination folle, je préviens. Aussi, j'essaye de ne pas faire d'OOC. Prévenez-moi au cas où. Tout comme si vous voyez des erreurs, merci de me le dire. Et bonne lecture à vous ! :D

Ce chapitre m'est venu en lisant le chapitre 196 du manga, premièrement mais aussi en voyant l'update de Vagabonde. D'ailleurs, message à elle : « Merci Vagabonde pour ta fic (Ceci n'est pas pour les enfants!). Elle est géniale. Pour info, je poste quelques fois des reviews sous le nom anonyme de Cassie. Je te souhaite une bonne lecture, si jamais tu passes ! »


« Un seul mot peut tout changer et du jour au lendemain, tout peut basculer. » Y.


Stratège

Après qu'Oga ait vaincu Nasubi, Furuichi s'approcha de son ami, doucement. Il semblait calmé, blasé et peut-être un peu fatigué. Pourtant il était certainement encore en colère contre ceux qui en voulait à Baby-Bell. Et alors qu'il venait juste de « foutre une raclée monumentale» au personnage fort.. perturbant qu'était Nasubi, Oga semblait frigide, presque glacial. C'était ça. Une colère si froide qu'une aura menaçante était présente près de lui. Le calme avant la tempête, l'attitude blasée pour cacher sa rage. Furuichi renonça finalement à lui parler maintenant : Oga avait besoin d'espace et de temps. L'argenté ne comptait pas s'en prendre une par inadvertance. Bien sûr, il se posait pleins de questions, impatient de pouvoir parler au brun, mais se retenait par principe. Principes que, décidément, peu de délinquants avaient. Mais ça restait une de ses particularités. Malgré tout, les questions affluaient dans sa tête, sans qu'il puisse les arrêter.

Mais qui était ce mec ? Pourquoi ce speel master était-il après Baby-Bell? Pourquoi, avant de s'être multiplié, était-il surpris ? Et qu'est-ce que c'était que cette marque Zébul sur Kanzaki ? Hilda en avait très peu dit, à part son nom. Damned, quand Oga avait-il fait ça ? Savait-il ce qu'il avait fait? Et, c'était quoi à la fin ces trucs sur la poitrine de Nasubi. C'était flippant, enfin !

Cela faisait beaucoup de questions sans réponses et un sacré fouillis. Impossible à faire taire en plus. Furuichi sentait le mal de crâne poindre, aussi il préféra quitta la pièce -qui était dans un sale état, à croire que leur lycée entier n'était ici que pour se faire démolir jour après jour puis reconstruire. Soupirant, il attendait Oga dans le couloir quand il vit Kanzaki quitter la pièce en maugréant qu'Oga n'était décidément pas son roi. L'argenté sourit : Il savait très bien que la fierté du blond l'empêchait de dévoiler la vérité. Il n'était pas dupe non plus : la dignité qu'avait Kanzaki dans le regard quand il essayait de regarder sa marque ne lui échappait pas.

Finalement, Hilda et Alain Delon sortirent à leur tour. La servante passa devant lui sans faire attention. Quand à Alain, Furuichi réussit à l'éviter en se cachant assez vite dans le couloir d'à côté. La dextérité de l'argenté à s'échapper en toutes situations était forte utile. Il fallait dire qu'il avait l'habitude, avec tous ses tarés qui cherchaient à le kidnapper pour atteindre Oga. « Quoique ça fait un moment que ça ne m'est plus arrivé, tout ça. » Réfléchit-il. « Je me demande ce qui a changé. » Perdu dans ses pensées, il ne sentit qu'au dernier moment le regard posé sur lui ainsi que la main sur son épaule. Et ce souffle dans son cou.

« - Mais qu'est-ce que... ?

- Bah qu'est-ce que tu fous, idiot ?

- Oga.. ? Tu m'as fais peur. Tu pouvais pas t'annoncer ? » S'emporta assez vite l'argenté, ayant eu peur. De plus, la proximité soudaine avec Oga l'intriguait et le faisait se sentir nerveux.

« - Gné ? Mais qu'est-ce t'as? » Demanda le brun, le lâchant et commençant à avancer.

« - Rien, rien. » Déclara Furuichi. « Au moins, on peut y aller maintenant.

- … » Un court silence. « Tu m'attendais ? » Interrogea Oga, tout en continuant à cheminer, ne visionnant que devant lui. Impossible de voir son visage.

L'argenté eut un rire sec. Bien sûr, qu'est-ce qu'il croyait ? Son ami avait vraiment un tact déficient.

« - Non, je comptais les marches de l'escalier. Au fait, j'ai pas mal de questions, je peux ? »

Devant ce trait d'humour, Oga s'était stoppé et retourné. Il le fixa et Furuichi ne put s'empêcher de penser que son regard était dérangeant.

« - Nan, j'ai la flemme d'y répondre. J'te connais, t'en as toujours trois tonnes. » Ricana-t-il, recommençant à marcher.

« - Juste une, alors. » Déclara le surnommé Idiot, suivant son ami.

« - Bon.. » Soupira le brun. « Vas-y. »

« - Pourquoi avoir choisi Kanzaki pour être ton second ? » Demanda Furuichi, une pointe amère de jalousie dans la voix.

Pointe qui fit se retourner pour la deuxième fois son ami. Il le scruta encore, plus attentivement qu'avant. Essayant de voir à travers son regard. L'argenté se demandait bien ce qu'il pouvait se passer dans la tête du délinquant. Celui-ci combla la courte distance qui les séparait, le regarda droit dans les yeux et lui parla d'un air sérieux, de plus en plus fréquent chez lui. Sa voix était déterminée, comme porteuse de vérité. Il déclara, gravant ses paroles dans la tête de l'idiot :

« - J'sais pas ce qui te prend de parler de lui comme ça mais.. J'vois pas le problème. Il est mon second, comme le seront beaucoup d'autres, et toi, t'es mon stratège. C'est tout. »

Furuichi avait arrêté de respirer. Il avait dit « Son stratège ». Ça sonnait bien. Plus que bien. Il sourit, se trouvant idiot d'avoir ressenti l'espace d'un instant de l'antipathie à l'égard de Kanzaki. Il n'avait rien fait, le blond. C'était lui, Furuichi, et lui seul qui se montait la tête.

« - Scuse-moi. Je sais pas ce qui m'a pris. Rentrons. » Concéda le lycéen.

Oga opina et ils rentrèrent chez eux, prévoyant de se retrouver le lendemain, avec toute la bande, bien déterminés à comprendre le fin mot de toute cette histoire. Baby-Beel salua vivement Furuichi qui s'éloignait, surprenant les deux garçons.

._._._._.

Quand l'argenté fut sur son lit, tard le soir et prêt à dormir, dans le silence de sa chambre.. Il ne put s'empêcher de penser que, dans l'enchevêtrement des mots d'Oga, il devait décoder ses paroles. Comme toujours, jamais le brun ne dirait correctement les choses, sauf quand cela devenait nécessaire. C'était, après-tout, son manque de paroles qui avait provoqué l'incident Miki. Pourtant, quand il le fallait, Oga essayait de faire passer des choses, sous-entendues. Souvent des choses justes, d'ailleurs. Miki.. Voilà un moment qu'il n'avait pas vu le brun. Maintenant que son histoire avec Oga était réglé, le lycéen restait son ami et Furuichi espérait le revoir. Il lui manquait, les années collèges lui manquait, les histoires banales lui manquait. Ce n'était pas qu'il n'appréciait pas devoir voir son ami affronter de multiples démons, être lui-même pris pour cible (comme à son habitude..) ou juste devoir carrément aller dans le monde démoniaque. Ça, c'était sympa, original.. Ça changeait, c'était flippant mais enivrant. Exaltant. Excitant.

Non, ce qui dérangeait l'argenté, ce qu'il n'osait pas vraiment s'avouer.. Il regrettait parfois leur petit groupe de trois. Trois, seulement. Il pouvait gérer à trois. Non, pas de problème. Mais aujourd'hui.. Des amis de toute part venaient s'agglutiner autour d'Oga. Pas de lui, le "Pervers", non, autour de son ami. Et même si Néné avouait qu'elle était "Jalouse de la relation qu'il avait", ça ne suffisait pas à Furuichi. Il voulait plus. Pas de là à le garder pour lui.. Non, il était heureux de voir ce solitaire s'entourer si bien, de délinquants certes, mais ils étaient loyaux et forts. N'empêche qu'il aurait aimé avoir Miki à ses côtés. Car Miki, lui, appréciait ET Oga ET lui. Ce n'était pas juste Kunieda qui fondait pour son chef, pas juste Tôjo qui respectait sa puissance, pas juste Nasume qui s'amusait de lui. Non, avec Miki, quand il l'avait revu dans son lycée.. Il existait.

Quand Oga était occupé avec son groupe d'ami, lui, Furuichi, avait Miki à qui se confier, bavarder tranquillement, partager simplement. Il existait.

Quand Oga se battait avec ce même groupe, qui eux, pouvait l'accompagner; car le brun s'était entouré de personnes fortes, pas comme l'argenté. Quand son meilleur ami pouvait enfin combattre sans faire gaffe derrière lui, Miki, lui, restait à ses côtés à lui parler, attendant que le raffut passe. Il existait.

Bon sang, il existait !

Son ancien ami le faisait exister et Furuichi ne pouvait s'empêcher d'avoir peur. Sans Miki, l'argenté n'était-il qu'un faire-valoir, en tant que "Premier ami et meilleur ami de l'Ogre déchaîné."? N'existait-il qu'en tant que "Proche d'Oga"?

Pourtant ce soir, ce qu'avait compris Furuichi, c'est qu'Oga avait précisé qu'il n'avait qu'un seul stratège. Il avait dit « plusieurs » seconds, qu'il commanderait. Mais il n'avait rien dit à part que lui était « son stratège ». Lui et uniquement lui. Son cœur se figea et fit un bond. Comme d'habitude, le brun était énigmatique. Mais c'était une phrase parmi tant d'autres, qui ne disait rien vraiment.