Y'a quelqu'un qui m'a dit : "mets des dialogues dans tes fics". Alors j'ai mis des dialogues ! Et comme je suis un peu tarée, je me suis ajoutée une contrainte supplémentaire (mais je vous laisse trouver ça)
Prenez une grande inspiration et une aspirine, et c'est parti.
Avertissement : Dans un soucis de réalisme, toutes les adresses mentionnées ainsi que les magasins, bars etc. existent réellement. Pour les besoins du scénario, j'ai également évoqué un attentat. Celui-ci a réellement eut lieu (causant plus de 26 morts et 150 blessés), les causes que j'en donne ici sont par contre totalement inventées et loin de moi l'idée de l'attribuer à tel ou tel. De même les noms des personnes soupçonnés n'ont aucun lien avec des personnes réelles et si c'est le cas, je m'en excuse platement.
PS : Désolée, la mise en page est un peu foireuse :-( (calquée sur un vieux téléphone portable, je ne suis pas passée aux smartphones XD)
Librement inspirée de la série Sherlock de la BBC
Ce que le Dr Watson doit à MM Gray et Bell
Portable de S. Holmes
J'ai à vous parler.
From : G. Lestrade
On : 2013/03/12 15h48
.
Portable de G. Lestrade
Pas le temps.
From : S. Holmes
On : 2013/03/12 15h54
.
Portable de S. Holmes
C'est urgent.
From : G. Lestrade
On : 2013/03/12 15h54
.
Portable de G. Lestrade
Ne me dérangez
pas. J'éteins
mon téléphone.
From : S. Holmes
On : 2013/03/12 16h01
.
Portable de S. Holmes
C'est à propos
de Watson
From : G. Lestrade
On : 2013/03/12 16h02
.
Portable de S. Holmes
Décrochez ce
foutu téléphone
From : G. Lestrade
On : 2013/03/12 16h07
.
Portable de S. Holmes
Décrochez ce
foutu téléphone
From : G. Lestrade
On : 2013/03/12 16h13
.
Portable de S. Holmes
Décrochez ce
foutu téléphone
From : G. Lestrade
On : 2013/03/12 16h34
.
Portable de S. Holmes
Décrochez ce
foutu téléphone
From : G. Lestrade
On : 2013/03/12 16h49
.
Téléphone du 221b Baker Street.
- Ah Watson, heureusement que vous appelez. Ramenez moi des patchs, j'en ai absolument besoin et, pour mon expérience, il me faudrait aussi …
Silence
- Watson ? … Dites moi comment vous avez réussi à vous faire enlever en allant faire des courses ? …Vous ne dites rien ? Vous vous demandez certainement comment je le sais ? Simple. J'entends très distinctement le moteur et un écho ce qui prouve que vous n'êtes pas dans une voiture mais bien à l'arrière d'un camion et comme je n'entends pas les sirènes caractéristiques qui me feraient dire que vous êtes soit dans un fourgon de police (au vu votre état d'énervement en sortant, cela entrait dans le domaine du probable) soit dans une ambulance, j'en déduis que vous n'avez aucune raison de vous retrouver de votre plein gré à cet endroit : donc un enlèvement. Watson ?
Respiration saccadée.
- Hé Watson ! WATSON !
Silence
- Reprenez-vous ! Tss … Soldat ! Au rapport !
Respiration ralentie.
- Holmes … je … j'ai … j'ai tué un enfant.
Silence
- Holmes ! Vous m'entendez ? J'ai tué un enfant ! Il faut … il faut … je ne sais pas. Il faut appeler Lestrade, mais je ne sais pas où je suis, mais il faut que j'aille en prison, que …
- Taisez-vous Watson et écoutez moi. Vous allez commencer par vous asseoir, fermer les yeux et me raconter EN DETAILS ce qui s'est passé depuis les deux heures à peine qui viennent de s'écouler. J'aurais dû vous interdire de sortir de cet appartement, c'est bien trop dangereux pour vous. Les militaires ne sont pas aptes à se promener dans Londres seuls et avec ce chapeau ridicule encore. Vous verrez que ce chapeau aura été le déclencheur de toute cette histoire. Une fois encore mes brillantes déductions ont été mises à mal par les droits de l'homme, quelle plaie !
Bip (réception d'un sms sur le téléphone de S. Holmes, sms ignoré)
- Holmes, vous ne me croyez pas, n'est-ce-pas ?
- Je crois aux faits. Pour l'instant je n'ai que votre parole et ce que je connais de vous. Mais je vous promets que s'il s'avère que vous êtes bien coupable, je ferais des réserves d'oranges. Réellement. Enfin, je demanderais à Mycroft d'en faire, il doit avoir accès à des cargaisons spéciales de Floride. Mais pour l'instant, il me faut des données, de quoi travailler et ...
- S'il vous plaît, cessez de parler un instant ... Il y a … une odeur de sang.
- Je vous croyais médecin Watson.
Gémissement
- Watson, concentrez-vous un peu. Vous n'avez qu'à défaire la bande qui maintient votre poignet gauche depuis hier : on la range à côté de ces horribles mouchoirs à l'eucalyptus, ça devrait suffire pour l'odeur.
- Je …Merci. Vous parlez beaucoup aujourd'hui.
- C'est pour vous distraire. Bien. Fermez les yeux maintenant et imaginez-vous dans un endroit tranquille, un fauteuil dans une maison par exemple ... Pas CETTE maison.
- Vous dites ? … C'est l'odeur de son shampoing ...
- Rien. J'imagine que votre notion de maison confortable est limitée ... Maintenant que vous vous détendez, j'espère, concentrez-vous. Que s'est-il passé ?
- J'étais au supermarché car il faut bien que quelqu'un fasse les courses.
- Vous devriez laisser Mme Hudson y aller, c'est une femme intelligente ...
- Mme Hudson est notre logeuse ! Bref. Là, un vigile m'a demandé de le suivre, il m'accusait de vol à l'étalage. Nous sommes allés sur le quai de déchargement, derrière. J'ai reçu un coup à la tête. Pour ce qui est arrivé ensuite, à mon réveil, je ne sais pas vraiment. J'ai paniqué, j'ai tiré. Ah et la porte du fourgon est fermée, naturellement et une chaîne au pied m'empêche de fuir.
- Hum … je vous croyais également soldat … Et pour les détails, on repassera …
- Vous ne repassez jamais …
- Ah, des jeux de mots à présent. Depuis combien de temps avez-vous repris connaissance ?
- J'ai ouvert les yeux à 15h55, je me souviens clairement des chiffres digitaux.
- J'ai décroché à 17h01. Si vous avez mis une vingtaine de minutes à tenter de ranimer le garçon, cela nous laisse un trou d'au minimum 40 minutes entre le moment où vous avez ouvert les yeux et le moment où vous auriez appuyé sur la gâchette. Que s'est-il passé pendant cette période là ?
- N'utilisez pas le conditionnel.
- J'utilise le mode qui me sied. Et sinon, ces 40 minutes ?
- Je ne sais pas.
- Faites un effort bon sang ! Et qu'est-ce qui a pu vous perturber au point de tirer sans discernement ? Et d'abord, pourquoi vous baladez-vous toujours avec votre arme ?
- Holmes ?
- … Vous avez raison, je m'égare, c'est que vous m'exaspérez aussi. Reprenons. A la fin de ce feuilleton radio sur ce détective que vous vous avez tenu à écouter jusqu'au bout bien que le cas soit d'une évidence proverbiale (Thorndyke - Casebook of a forensic investigator sur BBC 4 Extra), soit à 14h00, vous vous rendez à Waitrose sur Marylebone High Street à 8 minutes de notre appartement. Il est donc 14h10 quand vous vous engagez, caddie en main dans les allées du supermarché. Combien de temps avant que le vigile ne vienne vous voir ? Et d'ailleurs, aviez-vous déjà vu ce vigile ?
- Non, mais le patron m'avait prévenu qu'ils allaient renforcer la sécurité du magasin car plusieurs vols avaient eu lieu. Et j'étais au rayon des yoghourts quand il est venu me chercher.
- Soit une vingtaine de minutes, votre trajet est tellement prévisible (yoghourt ? qui dit yoghourt de nos jours ?). On vous frappe vers 14h30, mettons 14h35. Il vous charge rapidement, la preuve, ils n'ont pas pris le temps de vous fouillez et de trouver votre téléphone, sans puce GPS évidemment sinon l'affaire était pliée, vous et votre obsession d'être sur écoute. Ils ont sans doute pensé qu'il était dans votre sac et pas dans cet horrible chapeau. Quoique pour une fois, cela vous aura servi. Ai-je déjà dit qu'il ne fallait pas vous laisser sortir ? Dans tous les cas, c'est vous qu'ils visaient et ils savaient exactement comment vous manipuler pour que vous tiriez, sinon, ils n'auraient pas pris le risque de vous laisser votre arme. Et, avec vos habitudes de grand-mère, le quartier entier est au courant du jour et de l'heure à laquelle vous faites vos courses. Cela réduit nos suspects potentiels à l'ensemble de la population londonienne. Il leur a fallu encore 5 minutes pour vous charger dans ce camion et démarrer. Je pense donc que vous roulez depuis 14h40. Trouver un parking isolé à 1h15 min de Marylebone High Street …
- Pardon ?
- Il n'y a personne d'autre que vous dans ce camion et pourtant vous avez vu l'heure sur une montre digitale, or vous n'avez pas de montre digitale. De plus je vous connais assez pour savoir que vous n'auriez pas tiré directement un coup mortel sans savoir précisément ce qui vous menaçait. Vous êtes militaire, vous avez reçu une formation pour cela. Donc si vous avez tiré, ce n'était pas dans le cœur mais plus bas. Plus bas parce que vous pensiez avoir affaire à un adulte, or plus bas c'était dans le cœur de l'enfant. Je sais que c'est une blessure au cœur car la mort fut rapide, ce qui a fait que même si vous avez tenté de le sauver, inconsciemment vous saviez que c'était trop tard. Vous avez alors pensé à m'appeler moi plutôt qu'une ambulance, sinon Lestrade serait déjà ici à m'interroger, à moins que je ne surestime totalement la capacité de transmission des informations entre deux administrations de notre chère Angleterre, il faut que j'en touche deux mots à Mycroft. Mais 20 minutes, cela me semble assez pour qu'un hôpital sur la foi d'un témoignage précis d'un médecin, alerte la police qu'un enfant aurait reçu une blessure par balle. Au cœur donc. Et vous ne saviez pas que c'était un enfant. Et donc ce n'est pas lui qui portait la montre digitale car à la hauteur vous auriez pu le deviner. Donc la montre appartenait à quelqu'un d'autre. Et comme il n'y a personne d'autre avec vous, c'est qu'il est monté puis redescendu du camion 40 minutes après. Ils se sont garés pour cela, d'où parking à 15h55 d'où 1h15 min de Marylebone High Street.
- Tout cela pour avoir le temps de chercher sur le net un endroit correspondant. Vous n'aimez vraiment pas les blancs dans la conversation.
- Je réfléchis pour deux, cela vous évite de le faire. Vous ne penseriez pas à des choses adéquates. Contentez-vous de m'écouter. Handyside Street, derrière King's Cross.
- Ce n'est pas à 1h15, plutôt 20 minutes. Et pourquoi là précisément ?
- Il est facile d'allonger un parcours. C'est un lieu idéal pour garer un camion et pour étouffer les coups de feu par le bruit des trains. C'est également relativement désert et les seules personnes qui le fréquentent ne se poseraient pas de questions s'il s'y passaient des choses étranges, comme ce qui a pu se passer pendant ces 40 minutes. Je vais y aller, ils ont forcément dû y laisser un indice qui indiqueraient par où ils ont pu partir. Le camion n'a dû redémarrer que depuis une demi-heure, il ne devrait pas être trop difficile à retrouver.
Silence
- Vous ne pensez pas du tout à cet enfant, n'est-ce-pas ?
Silence
- Watson, cet enfant, je ne le vois pas, je ne le sens pas, je n'ai aucune preuve tangible de son existence que votre voix, votre souffle à l'autre bout de la ligne et c'est ce qui me permet de rester lucide. Ce serait dépenser de l'énergie inutilement d'essayer d'imaginer et cela ne changerait rien à l'horreur de la situation. Mais beaucoup de choses ne collent pas dans cette histoire. A commencer par ces quarante minutes …
Voix dans l'escalier ("C'est horrible ! c'est horrible !" )
- Watson, c'est Mme Hudson. Je vous reprends dans un instant. Mme Hudson, que vous arrive-t-il ?
- Avez-vous regarder la télévision ?
- Jamais, mais qu'y avez-vous appris ?
- Un enfant a été enlevé à St Marylebone Bridge School, si près de chez nous. Un garçon de huit ans, c'est vraiment horrible. Ne peut-on pas faire quelque chose ?
- Laissez la police gérer cela, il faut bien qu'ils servent à quelque chose, après tout ce sont nos impôts, et certains d'entre-eux sont même vaguement compétents.
- Mais …. Et vous ?
- Ce n'est pas mon champ de compétence, Mme Hudson et cela ne m'intéresse pas. Pourriez-vous me laisser maintenant s'il-vous-plait ? J'ai du travail.
- Ah … euh … bien … Je suis désolée. Au revoir.
- C'est cela, à plus tard. Watson, avez-vous entendu ?
- Oui, vous avez été ignoble avec notre logeuse et pour cet enfant … je crains que ce ne soit trop tard.
- Décrivez-le moi. J'allume la télévision pour voir cette alerte.
- Il fait pratiquement noir dans ce camion.
- Votre portable est une antiquité mais il fait lampe torche, je vous le rappelle.
- C'est vrai, excusez moi.
Silence.
- Watson ?
- Il y a six bidons de plastiques jaunes vides et ... quelle chaine regardez-vous ?
- Pff. C'est BBC One. Ah, tenez, ils passent le trailer de la saison 3 de Sherlock.
- Vraiment ? Racontez-moi.
- On revoit la fin de la saison précédente, la chute depuis le toit. Entre nous, c'est tellement évident la façon dont Sherlock s'en est sorti ... Maintenant, on voit Sherlock et John en plans alternés, ils courent chacun de leurs côtés dans Londres, Sherlock de nuit et John de jour. Notez le subtil effet de des quelques répliques bien senties de Sherlock. Ah, les voilà chacun à un bout de la ruelle au petit matin, John aperçoit Sherlock. Gros plan sur ces yeux ébahis et … Fin du trailer. Maintenant, s'il vous plait, Watson, vous avez un devoir à remplir.
- Oui … J'aime bien cet acteur, Benedict Cumberbatch. Il a une voix apaisante.
- Je m'excuse de ne pas avoir la voix apaisante de Benedict Cumberbatch. Watson, l'enfant.
Silence
- Il est brun, les yeux marrons, les cheveux coupés ras, 7 ou 8 ans, d'origine indienne. Il porte une longue chemise bleue. J'ai l'impression qu'ils la lui ont mise par-dessus ses vêtements.
(Annonce télévisuelle : Vers 14h30 aujourd'hui, Amir Baker, âgé de 8 ans, cheveux châtains, courts, yeux noirs, a été enlevé à proximité de son école Ste Marylebone High School. L'enfant porte un pantalon gris, une chemise blanche à manche longue avec un pull vert orné du logo de l'école, des chaussures en cuir et des chaussettes noires [...])
- C'est lui, c'est Amir. Holmes … ils … l'uniforme est là. Ils lui ont passé un jilbab.
- Pardon ? Je n'ai pas bien entendu.
- Je n'ai rien dit.
- Watson ! Le signalement donné pour le ravisseur vous correspond. Je sens que Lestrade ne va pas tarder à me rendre une visite de courtoisie. Je vais aller me promener du côté de King's Cross. Nous communiquerons par sms, il s'agit de ménager votre batterie. Je vous rappelle si j'ai quelque chose d'important à vous dire. En attendant, ne faites rien.
- Holmes ! Atten- ...
Fin de la conversation.
.
.
Portable de S. Holmes
Raccrochez ce
foutu téléphone
From : G. Lestrade
On : 2013/03/12 17h05
.
Portable de S. Holmes
Retirez-vous de
l'enquête.
From : J. Watson
On : 2013/03/12 17h21
.
Portable de J. Watson
Non.
Economisez
votre batterie.
From : S. Holmes
On : 2013/03/12 17h22
.
Téléphone du Home Office, bureau de M. Holmes
- Anthea Shelling. Home Office. Bonjour.
- Bonjour, je dois parler à mon frère.
- M. Holmes n'est pas joignable.
- Je dois lui parler. Maintenant.
- Impossible. Sécurité nationale, il n'est pas joignable. Je peux lui transmettre un message si vous le désirez.
- Savez-vous où se trouve le dossier de Watson, sa période afghane ?
- Naturellement.
- Transmettez-le moi.
- Non.
- Consigne de Mycroft.
- Consigne de Mycroft.
- Dites lui qu'il a raté une occasion de se rendre utile auprès d'une certaine personne.
- Je le lui dirai. Je lui souhaite bon courage.
- A qui ? A elle ou à lui ?
- Je me demande bien lequel des deux en a le plus besoin.
Rire.
- N'hésitez pas à me transmettre ce dossier, Anthea. Ah et aussi, dites à mon frère de changer de shampoing, merci.
Fin de la conversation.
.
Portable de J. Watson
RAS à King's Cross.
Ces 40 mn
m'agacent.
Djellaba = pb
afghan. Dites ce
que vous savez.
From : S. Holmes
On : 2013/03/12 17h47
.
Portable de S. Holmes
Non.
Retirez-vous de
l'enquête.
Le camion a un
rythme trop
régulier.
From : J. Watson
On : 2013/03/12 17h47
.
Portable de J. Watson
Vous savez que
j'aurais ces
infos.
From : S. Holmes
On : 2013/03/12 17h48
.
Photo McCurry
Kaboul, 2002
J'ai piraté votre
blog. Pas celui
où vous parlez
de moi, l'autre.
Je ne vous
remercie pas du
temps perdu.
From : S. Holmes
On : 2013/03/12 17h52
.
Téléphone du Home Office, bureau de M. Holmes.
- Anthea. Home Office. Bonjour.
- Transmettez-moi le dossier sur l'affaire de Kaboul en 2002.
- M. Holmes est toujours en réunion.
- Il ne vous a pas dit expressément de ne pas me transmettre ce dossier, n'est-ce-pas ?
- Vous ne travaillez pas pour nos services.
- Vraiment ? Je saurais m'en souvenir en temps utile.
- Je vous envoie ce fichier.
- Merci de votre efficacité.
- Au fait, M. Holmes n'a pas compris la référence au shampoing.
Fin de la conversation.
.
Portable de J. Watson
Qui
soupçonniez-
vous ?
From : S. Holmes
On : 2013/03/12 17h53
.
Portable de S. Holmes
Thomas Allan
James Hudson
David Colin
Matthew
Shepherd
From : J. Watson
On : 2013/03/12 17h54
.
Portable de J. Watson
Vais devoir
contacter
Lestrade, je
vous déteste.
PS : pensez à
faire l'autopsie.
From : S. Holmes
On : 2013/03/12 17h54
.
Portable de S. Holmes
Dans votre
placard. Porte
de gauche. Dans
la housse. ^_^
From : J. Watson
.
Mail adressé à S. Holmes.
On : 2013/03/12 17h54
From : anthea.shelling at homeoffice.gsi.gov.uk
Object : 05/09/2002
Attached Files : case 2002_248
Qu'avez-vous contre les shampoings à l'eucalyptus ?
.
.
Téléphone portable du DI Lestrade. Appel entrant S. Holmes.
- Allo ?
- Ah, lieutenant Lestrade, retrouvez-moi au Prince Regent sur Marylebone High Street.
- Cela fait plus de deux heures que je cherche à vous joindre. Pourquoi irais-je boire un verre avec vous ?
- Pour la même raison que vous cherchez à me joindre depuis plus de deux heures. J'ai des informations sur le Dr. Watson. Dites à vos sbires de décamper de chez moi et je vous rejoins au bar.
- Pourquoi maintenant ? Qu'avez-vous fait pendant ces deux heures ?
- Vous pensez que j'ai aidé à cacher l'enfant ? Écoutez moi bien, l'enfant est mort et Watson a disparu.
- Et je devrais vous croire sur parole ? Donovan a raison, je ne devrais pas vous faire confiance. Pourquoi auriez-vous besoin de mon aide ?
- Commencez par sortir de mon appartement. Je ne suis pas assez stupide pour vous y rejoindre.
- Nous partons. Pourquoi avez-vous besoin de mon aide ?
- Arrêtez avec vos pourquoi Lestrade, vous savez très bien que vous allez finir par aller à ce bar. Voici le topo : Lors de sa mission en Afghanistan, Watson avait trouvé un indice prouvant l'implication de certains militaires, des hommes de son régiment, dans l'attentat à la bombe sur Kaboul du 5 septembre 2002. D'après les éléments que j'ai pu avoir, il semblerait que l'un de ces militaires ait été payé pour se débarrasser d'un journaliste qui devait rejoindre la clôture du séminaire pour la liberté de la presse qui se déroulait à ce moment là. Je vous retrouve dans un quart d'heure. Au bar.
Fin de la conversation.
.
Portable de J. Watson
C'est quoi ça ?
From : S. Holmes
On : 2013/03/12 18h04
.
Portable de S. Holmes
C'est pour vous
faire gagner du
temps. Je
soigne votre
sociabilité. ^_ ^
Bon rdv.
From : J. Watson
On : 2013/03/12 18h04
.
Je vous attends.
From : G. Lestrade
On : 2013/03/12 18h10
.
Portable de G. Lestrade
Me voilà.
From : S. Holmes
On : 2013/03/12 18h11
.
(Au Prince Regent)
Téléphone portable de S. Holmes. Appel entrant M. Holmes.
- Mycroft ? (Excusez-moi un instant inspecteur, c'est mon frère.) Que me vaut l'honneur de ton appel ?
- Tu peux passer ta mauvaise humeur sur Lestrade si tu veux, d'ailleurs au bar et aux vêtements que tu as choisis, je constate que c'est déjà le cas, mais n'en profite pas pour jouer avec la sécurité et la sûreté nationales. Le gouvernement britannique n'est pas à ta disposition. Dis ? Tu m'écoutes ?
- Sécurité … Sûreté … Oui, c'est ça ! J'ai retrouvé mes 40 minutes ! Mais si c'est bien cela alors cela signifie que …Aah, Watson, Watson, qu'avez-vous fait ?
- Cette histoire d'enlèvement, c'est donc vraiment sérieux ?
(- Un problème, Holmes ?)
- Non, aucun problème. Une résolution ...
Bip (sms sur le portable de S. Holmes)
Un sms. C'est de Watson. Ne quitte pas Mycroft.
.
Gaz
Ne calculez pas
la quantité d'air
qui me reste.
From : J. Watson
On : 2013/03/12 18h16
.
Silence
Du gaz ... Ils gazent Watson ?
Silence
J'ai besoin d'aide … J'ai besoin ...
- Passe-moi Lestrade. Je te donne 10 secondes pour retrouver ton sang froid. Il n'y a que toi qui puisse la retrouver à temps. Même si je dispose de toute la police, il faut que l'on sache où chercher.
- Allo ? Ici le lieutenant Lestrade.
- Bonjour, Mycroft Holmes. Vous savez qui je suis ?
- Vous êtes son frère et accessoirement le supérieur de mon supérieur de mon supérieur de mon supérieur, sur à peu près 7 niveaux.
- 9 pour être exact. Lieutenant Lestrade, je vous confie ma sœur. Obéissez à ses ordres comme s'il s'agissait des miens.
- Bien monsieur.
- Et priez pour qu'elle oublie tout cela ensuite.
- Elle semble s'être assez reprise pour nous donner ses directives ... Je vous la repasse.
- Mycroft, il faut que tu contactes immédiatement quelqu'un au VCA Midlands Centre à Nuneaton, qu'ils stoppent le moteur du camion écossais qui est sur le banc d'essai et qu'ils extraient Joan le plus vite possible. Lestrade, vous allez me fournir les dossiers de ces 4 militaires, nous avons un meurtrier à coincer.
- Anthea prévient le centre, Shirley. Je te rappelle dès que nous l'avons mise à l'abri. En attendant, profites de ton rencart. Ah, et au fait, quelle est cette histoire de shampoing?
Fin de la conversation.
Hop, c'est re-moi !
Voici quelques considérations annexes :
Et donc, pour ceux qui n'auraient pas compris à cause que ce n'est pas clair (même si j'ai essayé de laisser des indices : Watson qui fantasme sur le shampoing de Mycroft, la remarque d'Anthea sur elle ou lui, les vêtements pour "chauffer" Lestrade et la totale absence de tournure nécessitant un accord au féminin ou au masculin (saleté de participe passé)) : dans cette histoire ... Sherlock et John sont deux filles ^^ (Shirley et Joan). Désoléééeeee
Quelques notes de bas de page (je n'ai pas mis de renvoi pour ne pas couper) :
Moi aussi je veux voir le trailer de la saison 3 :'(
La photographie mentionnée de Steve Mc Curry se trouve dans l'album 2012 de Reporter Sans Frontières (et peut également se retrouver sur le net après une recherche d'images mais elle n'est pas évidente à trouver). Elle représente un jeune garçon en jilbab bleu devant une porte avec à ses pieds six bidons en plastique jaune. (Il n'y a pas de titre aux photos ni de numéro de page donc je ne peux pas vous donner plus de précisions).
Ne me demandez pas quels sont les habits que Joan a bien pu préparer pour le rdv de Shirley avec Lestrade, je n'en ai pas la moindre idée, mais ça à l'air de faire son effet XD
Le VCA est le centre anglais d'homologation des véhicules. Il a pour vocation de faire les essais des nouveaux véhicules avant l'agrément de mise sur le marché (et fait également office de laboratoire d'expertise).
N'hésitez pas à me laisser un ptit message ^ ^ (siouplé)