Hello ^^ Voici une fic que j'avais en tête depuis un petit moment et maintenant que l'idée a été affinée dans mon esprit je vous la présente ^^ (et je finirai mes autres fics, je le dis et le je le répète) Alors au menu beaucoup de OC , de mystères, de retours (non je ne vise personne...;)), de rêves, d'innocences, de papillons, de disparition, de pouvoirs paranormaux, de KomuixReever (forcément avec moi) et d'autres choses...

Disclaimer : Je ne suis pas payée pour écrire, seul l'idée m'appartient et tous les personnages appartiennent à Hoshino sensei sauf Atasha qui est la seule qui m'appartient pour le moment...

Le vol du papillon

Prologue : Le premier battement d'ailes

Elle est sous la surface. Elle se laisse bercer par les flux et reflux de la terre. Les eaux qui coulent et la rejoignent sans jamais altérer ni son sommeil ni son corps de cristal. Personne ne le peut de toute manière Pas n'importe qui du moins. Personne ne peut la détruire qui ne soit d'Eve la mère. Juste les enfants corrompus d' attendent son réveil pour la détruire. Et la retrouver. Car alors seulement elle sera percevable. Mais ils ne peuvent pas. Elle est bien trop protégée dans son sommeil. Et bien trop endormie. Pour combien de temps elle l'ignore elle même. Elle sait qu'elle dort. Depuis trente cinq ans. Et elle attend. Qui ? Quoi ? Son Roi. Son amant aussi, mais il viendra plus tard. Lui ne l'éveillera pas. Il n'a pas ce qu'elle attend du Roi. Elle attend la chaleur. Les sentiments qui lui manquent dans son étreinte de glace verte. Elle est la belle au bois dormant, dormant sagement sur qui veille son serviteur. Qui essaie de massacrer son amant. Comme toujours. C'est l'ordre des choses. Qu'elle seule peut arrêter. Et autour d'elle ses suivants. Ces braves qui l'ont rejointe dans son combat quand elle a tout perdu et cédé son âme à ce vert. Qu'elle a accepté son destin d'arme au service de l'humanité. De là où elle est la vie lui parvient par bribes. Par miasmes d'ambition, de rires et de douceurs. Mais parmi elle jamais cette flamme qui l'éveillera. Jusqu'à ces derniers temps. Elle luit clairement au dessus d'elle. Elle est la vie. Elle est l'audace. Le courage. La folie. Elle est là depuis des semaines déjà, et cela fait des jours que doucement elle éveille toujours un peu plus la conscience de la Reine endormie. Elle est venue un beau jour tandis que des hommes jetaient sans le savoir au dessus d'elle des pierres pour construire un édifice. Elle riait comme les autres, vivait, vibrait comme les autres et dégageait tant de forces. Tant de force intérieure que dans son sommeil depuis longtemps très profond, elle avait tressailli. Et aussitôt son serviteur avait ouvert les yeux et était parti courir le monde à la recherche du magicien et de l'amant qu'il souhaitait éliminer. Mais la Reine trop fragile encore ne l'avait retenu. Et sa conscience au fil des jours s'était nourri de ses pensées, sa chaleur, l'avait laissé faire une part d'elle même. Jusqu'à connaître son nom, ses sourires sans jamais lui avoir adressé la parole. L'avoir vu de ses yeux. Elle avait vu l'essence de son âme. Comme son statut de Créatrice l'y autorisait. Elle avait lu son sang et son héritage. Senti le poids de cette lumière verte prête à le couvrir. Elle savait qu'il était celui qu'elle attendait depuis longtemps. Et que son Lié sans le savoir était déjà auprès de lui. Leur destin était lié inexorablement. Elle avait vu ce ruban rouge qui unissait leur destinée. Elle sait leur avenir. Elle le sait fort bien.

Elle l'attire désespérément. Elle la veut ardemment. Elle est la seule qui la rendra à ce monde et ce combat. Elle est la seule qui pourra la tirer de son sommeil éternel. De sa glace. Si sa force ne faillit pas. Elle a besoin de lui. Elle a besoin qu'il l'éveille au monde. La révèle. La révèle aux hommes. La révèle à leurs ennemis pour que le sang soit versé, le sacrifice effectué. Et qu'elle retrouve le monde. Mais pour cela elle doit l'appeler. L'appeler ardemment. Appeler son héritage profondément enfoui en lui. Elle doit épuiser le peu de force qu'elle a retrouvé dans son âme. Et l'appeler ardemment. User de cette magie qu'elle est toute entière. Alors elle tend dans sa glace impénétrable pour un regard humain pour la première fois depuis trente cinq ans son visage et laisse la magie s'écouler de son cœur. Son cœur gelé depuis des lustres que cette flamme qui luit en lui a dégelé. Qui luit en eux deux, d'ailleurs pour être bien précis. Lui et son Lié. Cette magie qui est sa force à elle, son essence. Son héritage. Elle est la création. Le cœur de toute chose. Et sous la haute coupole de la grotte creusée par cette magie qui avant s'écoulait d'elle librement créant ce doux abri, sa voix délicate vibre à travers le cristal appelant à elle la magie que la grotte a pris doucement au fil de ces années. Et elle appelle délicatement, mêlant sa voix de cristal aux voix humaines, appelant le lien dans ses veines. Juste à lui. Pas la peine de déranger pour le moment le Lié. Et à la surface elle le sent tressaillir à son appel. Bouillir dans ses veines. Et chanter à son tour. Alors elle sourit d'un sourire qui se défige doucement. Et laisse sa magie et son âme s'éloigner un temps. A sa rencontre. Elle déploie ses ailes et le rejoint. Comme avant.

OoO

« Enfin Grand Intendant, la paperasse ne va pas se faire toute seule vous savez... »

Komui a un sourire devant l'air agacé de la voix de son Commandant. Un sourire qu'il ne vit pas,Komui lui tournant le dos. Un doux sourire. Ce qu'il peut être amusant.. Et son sourire s'accentue. Il était toujours amusant d'agacer Reever Wenhamm... Non vraiment... Et il pivote vers lui, juste pour admirer son œuvre. Ce visage avec une légère mine boudeuse. Et dont l'agacement maîtrisé luit dans ses yeux. Sur lequel s'effondre avec grâce la lumière du soleil levant. Un spectacle irrésistible. « Non décidément, décide Komui, l'agacement lui va à ravir » Et un petit rire lui vient spontanément aux lèvres. Que se passerait il si il le disait ? Rougirait il ? Peut être...

L'agacement à présent n'est plus retenu et des somptueuses lueurs écarlates se dessinent à présent sous ses joues sous le regard ardent qu'il dépose sur lui en cet instant. Et la beauté se fait humaine.

Et il s'exclame, son regard ne pouvant dès lors plus supporter le sien:

« Bon vous avez fini de vous moquer de moi ? Et d'ailleurs pourquoi donc vous me regardez de la sorte ? Certes je n'ai certainement pas une apparence très belle et j'en suis parfaitement conscient mais quand même c'est insultant... »

Le regard de Komui se fait dur. Comment peut il croire cela ? Alors qu'il est si irrésistible en cet instant. Avec son regard fuyant mélange de gêne et d'agacement et ses joues rouges... Un spectacle d'une beauté à couper le souffle. Non vraiment.. Alors doucement, il le prend par les épaules le faisant sursauter et l'attire devant une fenêtre. Dans la glace leurs reflets les regardent. Un homme aux cheveux noirs qui bouclent doucement entourant les épaules d'un autre homme plus petit aux cheveux blonds qui en cet instant ne comprend pas où veut en venir son supérieur. Et avec un sourire, Komui murmure à son oreille admirant dans la glace les douces lueurs sur ses joues grandir sous ce soleil levant qui se mêle à leurs deux silhouettes :

« Où voyez vous une telle chose ? Moi, je ne vois rien de laid ici... Et si vous pouviez vous vous voir travers mes yeux, vous verriez qu'il n'en est rien... »

Et son sourire devient légèrement triste. Et son cœur bat la chamade contre le dos de Reever. Mais celui ci ne le remarque pas. Comme toujours. C'est comme cela. Il a un dernier soupir et lance, taquin, en ébouriffant ses cheveux, sachant que cela va l'agacer, dans le but de chasser sa mélancolie et de donner le change, que Reever ne comprenne pas trop où il veuille en venir :

« Surtout quand vous êtes agacé... »

Et avec un rire joyeux, il lâche Reever dont les joues virent au pivoine et s'éloigne profitant du choc et d'il ne sait quoi dans ses yeux d'intense et de l'agacement qui va se réveiller crée qui dans quelques minutes passera pour une tentative de fuite et il fait quelques pas dans le couloir tandis que soudain Reever s'écrit reprenant déjà ses esprits et perdant ses mots tant il était agacé :

« Mais vous allez où encore ? Tout cela c'était pour vous enfuir ? Vous savez ce que vous êtes ? Un fléau, un taré... »

Sa voix en plus d'être agacée sonne un peu blessée. Et cela fait mal à Komui. Qui a soudainement envie de se retourner et de prendre Reever dans ses bras. Comme cela. De lui dire ses mots qu'il retient fermement en lui. De peur d'être blessé comme cela sera le cas. Il ne peut l'aimer. C'est impossible. Il n'est fait que pour être avec une jolie femme. Pas avec l'homme qu'il l'agace sans cesse. Il le rendrait malheureux. Et c'est tout ce qu'il veut éviter. Mais en même temps, il le blesse déjà avec son attitude. Alors à la limite, autant parler pour ne plus jamais avoir à souffrir. Même si il y a un risque qu'il ne le croit pas. Soit dégoûté. Prenne la il se retourne quand même... Et soudainement..Un vertige le parcourt tout entier. Surpris, il se raccroche au mur voisin sous les cris alarmés de Reever qui se précipite vers lui :

« Komui ? »

Il veut se relever pour lui sourire et rassurer Reever qu'il sent angoissé d'un coup. Même si cela réchauffe son cœur de le voir soucieux. Mais un deuxième vertige le prend. Il s'écroule au sol. Mais pas trop violemment. Car le bras de Reever vient entourer ses épaules et le soutenir. Et cela réchauffe son cœur. De sentir ce bras autour de ses épaules. De sentir sa présence à laquelle il n'a pas le droit. Et il entend sa voix anxieuse :

« Komui ? Dites moi quelque chose, n'importe quoi... »

Il se sent bien en cet instant. Mais il ne veut pas être le seul. Alors il se fend d'un sourire et s'exclame :

« N'importe quoi... »

Il sent la surprise de Reever qui s'exclame :

« N'importe quoi ? »

Komui se fend d'un sourire en relevant le regard vers Reever et s'exclame :

« C'est bien vous qui m'avez dit de dire je cite « Dites moi quelque chose, n'importe quoi... »

Reever le regarde agacé avant de lui frapper légèrement la tête en s'exclamant :

« Et moi qui m inquiètes pour vous et vous qui sortez des choses débiles..Vous connaissez le sérieux, le chevelu ? Tss... »

Mais Komui ne se laisse pas avoir par la lueur apparente d'agacement dans son regard. Il sait au fond de lui qu'il a aussi amusé un peu Reever. Comment, il l'ignore. La destinée. Et soudain, le monde se met à tourner avec force autour de lui. Il se sent faible d'un seul coup. Ses veines lui semblent en fusion. Et son cœur se serre de manière très douloureuse. Il ne peut retenir un petit cri de douleur. Et Reever de nouveau s'exclame :

« Komui ? Ce n'est pas drôle là... »

Mais sa voix est comme un écho lointain. Non, il entend autre chose. Un chant. Une douce voix de femme. Qui appelle quelqu'un. Quelque chose. Qui est en lui. Son regard hagard la cherche sans la voir. Et chaque note vrille un peu plus fort son cœur et le lui fait battre plus fort. Chaque note le rend incandescent. Et le monde est trop confus autour de lui. Il commence à perdre ses couleurs au profit d'un vert éblouissant. Et au même moment un vertige particulièrement intense le frappe, l'obligeant à fermer les yeux tandis que la douleur, la chaleur se fait plus vive. Il n'entend plus Reever. Ne le sent plus. Il n'est plus là. Mais ce n'est pas inquiétant. Car il ne se sent pas seul. Son esprit dérive il ne sait où. Il a juste le temps d'entrevoir des papillons violets voltiger qu'un courant d'air froid vient effleurer sa joue venu de très loin. De temps immémoriaux. En souvenir de choses qui luisent dans son sang. Qu'il ne comprend pas. Et sa voix douce de femme chuchote doucement à son oreille :

« Là, doucement..Ouvre les yeux...La douleur va refluer je te le promets...N'aies pas peur...

-Je n'ai pas peur » commente Komui.

Et c'est vrai. La peur, la douleur ont reflué. Il se sent bien en cet instant. Calme comme il ne l'ai plus depuis des jours. Depuis la disparition d'Allen, de celle de Lavi,de celle de Kanda, la maladie de Chao ji. Serein. Plus si fatigué comme c'était le cas ces derniers jours. Ses forces disparues sont revenues.

Elle a un petit rire et s'exclame, la main contre sa joue se faisant encore plus douce :

« Alors ouvre les yeux et contemple moi... »

Elle le rassure. Sa présence le rassure. Alors qu'il entend sa voix pour la première fois. C'est étrange mais pas plus que tout ce qu'il a connu. Il ouvre les yeux alors sur un monde entièrement vert. Où une jeune fille luisant de cette même couleur lui sourit avec douceur. Elle ressemble un peu à Lenalee. A une Lenalee aux très longs cheveux détachés. Mais à sa différence, ceux ci sont d'un vert brillant et elle porte une longue robe d'été à bretelles en plein hiver. Et ses yeux sont de ce même vert brillant. Et en voyant ses yeux ouverts, elle murmure avec douceur :

« Fais moi confiance. »

Ce qui est absurde. Comment ne pourrait il pas lui faire confiance alors qu'il a l'impression de la connaître depuis toujours ? Que son âme qu'il sent il ne sait comment est si pure ? Alors il murmure avec douceur :

« Je te fais déjà confiance. »

Et la voix aux abois de Reever lui parvient soudain à nouveau :

« Komui ? Mais à qui vous parlez enfin ? »

Et cette voix inquiète l'arrache aux prunelles vertes et son regard se tourne vers lui. Et son visage pale et angoissé lui apparaît avec force tandis que luit ses yeux d'un bleu éclatant. Si sublime comme à l'accoutumée. Et en pivotant le regard vers la jeun fille, le monde semble toujours aussi vert. Il ne comprend plus. Alors avec un sourire, elle s 'approche d'eux deux et avec douceur effleure la joue de Reever. Qui frisonne brusquement mais ne semble pas la voir. Elle a un sourire et s'exclame :

« Il me sent. Il ne me voit pas, mais il me sent. Viendra le moment où il me verra à son tour. Seul toi me voit et m'entend. Et j'ai besoin de toi. Que de toi. Aide moi, je t'en prie. »

Des larmes luisent dans ses yeux. Elle a l'air désespérée en cet instant. Et sa peine le blesse au plus haut point. L'homme qu'il est. Ce qu'elle a réveillé en lui qui pulse comme un second cœur. Il ne peut accepter qu'elle souffre parce que 'il refuserait de l aider. Il lui sourit alors doucement. Alors elle sourit en retour comprenant le message tacitement comme cela a toujours marché entre eux , leurs héritages de sang et s'exclame :

« Viens à moi.

- Qu'il en soit selon votre volonté votre Altesse répond Komui, ses paroles inspirées d'où il ne lui semble normal de l'appeler ainsi. Elle a un petit rire et s'exclame avec douceur :

- Toujours aussi formel, à ce que je vois. Alors qu'il n'y a aucune nécessité... »

Et ce rire réchauffe son cœur. Et elle retire sa main de sa joue en s'élançant dans les couloirs avec ce petit rire qui est un ordre :

« Attrape moi ! »

Alors il se lève subitement léger, malgré les cris de surprise de Reever à qui la situation doit complètement échapper en cet instant a t-il le temps de songer . Avant de songer que ce n'est pas important. Et il s'élance dans les couloirs à la poursuite de ce chant qui résonne avec force maintenant. Pour lui, uniquement pour lui. Et il pourrait même le chanter. L'air lui semble si entend derrière lui, les cris, les interpellations de Reever dépassé par les événements très certainement. Mais ils sont une nuisance secondaire.C'est d'une importance capitale. Il comprendra plus tard. Il descend les escaliers toujours plus profondément. Bien plus profondément qu'il ne l'a jamais été. Guidé par le chant de cette inconnue connue. Il arrive devant une porte dissimulée en temps normal, il le sait. Mais sous sa vision verte, elle apparaît clairement. Rien ne lui peut être dissimulé tant qu'il sera éveillé. Rien ne pourra lui résister tant qu'il sera éveillé. Il pose sa paume contre le mur. Mais ce n'est pas suffisant, il le sait. Un sacrifice. Il faut un sacrifice. Alors il remonte sa manche, sort une légère dague qu'il porte toujours sur lui en cas où depuis l'attaque du QG et entreprend de s'écorcher légèrement. Le sang luit alors et doucement il applique sa plaie sur la porte dissimulée, ignorant les cris horrifiés de Reever. Et la porte en une ondulation du mur reconnaît l'héritage et s'efface doucement. Alors il rentre simplement. Et elle lui apparaît brisée comme elle l'est depuis 35 ans dans son écrin vert, sa grotte incrustée de cristaux verts qui sont des parts de sa magie, il le sait pertinemment. Elle est là, dans son cercueil vert, comme sa Lenalee le fut, à la différence que celui ci est vertical et plus proche du cercueil de verre de cette princesse nommée Blanche Neige. Et elle est entourée de cinq statues de jade qui toutes regardent le cercueil et semblent veiller sur lui. Comme toujours. Et sur le cercueil elle est assise et lui sourit en s'exclamant :

« Bienvenue, Komui. »

Et le monde explose en une lumière de jade.

OoO

Tous ne parlent autour dans les laboratoires que de la pièce ouverte. Au point de ne plus faire les dossiers, ni autres expériences. Diverses rumeurs courent déjà que nul ne peut confirmer, le coin étant fermé aux curieux. Partout on entend des chuchotis auquel il ne fait guère attention, même si il les comprend. Ce n'est pas tous les jours que l'on découvre une cavité en plein milieu d'un QG de la Congrégation. Mais en cet instant c'est le dernier de ses soucis. Il est bien plus inquiet pour l'homme qui avait découvert cette cavité. Pour Komui. Qui avait commencé par avoir des vertiges avant de délirer, de parler à il ne savait qui en l'appelant « Votre Altesse » (ce qui était déjà étrange en soi) avant de s'élancer dans des couloirs en ayant l'air de savoir où il allait parfaitement avant de s'égratigner pour ouvrir une porte jusqu'alors invisible avant de s'évanouir devant les statues de jade que l'on y avait trouvé. Et depuis il était inerte, reposant dans ses appartements, l'air pale et tourmenté. Il ne comprend rien. Rien de rien. Tout lui échappe. Et il aimerait comprendre d'où vient cette douleur et comment savait il l'existence de cette porte. Tout cela l'inquiète. Il se ronge pensivement un ongle, lui qui ne fait jamais cela. Avant que quelqu'un ne tapote son épaule complaisamment. Alors il reporte son attention sur Johnny qui revient normalement tout juste d'un séjour à l'infirmerie et qui était censé se reposer qui a un sourire qu'il veut rassurant en s'exclamant :

« Commandant..Vous verrez, il ira mieux... »

En cet instant, il ne peut que rougir. C'est donc si visible que cela qu'il s'inquiète pour lui de la sorte ? Qu'il tienne à lui ? Mais alors pourquoi donc cet imbécile n'avait il jamais vu ? Mais là n'est pas la question. Il chasse ses pensées doucement et sourit obligeamment à Johnny en s 'exclamant :

« Je ne m'inquiètes pas... Je suis sûr que ce sera le cas..C'est juste que de le voir passer à un état où il me taquinait à cet état de délire, c'est juste étrange...

- Je peux comprendre commente Johnny avec un sourire doux qui montre qu'il n'est pas dupe au grand malheur de Reever. Avant qu'il ne reprenne, plus hésitant :

-Mr Luberrier m'a envoyé pour vous faire chercher. Pour examiner la statue qui apparemment n'est pas qu'une statue. Il est déjà sur place avec Hevlaska et il m'a fait dire qu'il n'attend plus que vous, le seul témoin de la scène. »

Il ne pense pas que cela soit une bonne idée de l'envoyer voir le glaçon dans son état alors qu'il ne pense qu'à Komui. D'où son ton hésitant. Mais Reever sait cela nécessaire. Il doit y aller. Peut être qu'ainsi il aura déjà un début d'explication. Et puis pour qu'ils aient fait venir Hevlaska c'est que cette statue de jade devait être relativement importante. Il a un sourire qu'il veut rassurant en s'exclamant :

« Très bien, je vais y aller alors. »

Et ce sourire rassènère un peu Johnny mais pas totalement et alors qu'il va pour le quitter, Johnny lui murmure d'un ton qu'il veut ferme:

« Commandant je vais aller veiller sur lui en votre absence et en celle de Lenalee. Comme cela vous pourrez avoir l'esprit tranquille. »

Reever le regarde touché du geste et lui presse affectueusement son épaule, se sentant heureux en fait que son homme soit si sensible en lui murmurant un :

« Merci. »

Et Johnny de lui sourire chaleureusement en s'exclamant :

« De rien Commandant. »

Mais tout cela retarde Reever que Luberrier attend et qui n'est pas connu pour sa patience. Alors c'est le cœur lourd qu'il reprend le chemin qui mena Komui jusqu'à cette grotte spéciale. Qu'il revoit chaque halte, chaque détour, chaque recoin qu'ils avaient empruntés, l'un suivant une voie inconnue et l'autre inquiet au plus haut point pour lui, essayant de comprendre, de le rattraper. Et son cœur se serre quand il parvient devant cette ancienne porte. Du sang de l'être qu'il adore de toute les fibres de son âme macule encore ce mur. Comment a t'on pu s'infliger une telle douleur ainsi ? Pourquoi se faire saigner de la sorte ? Cela lui fait mal et lui reste incompréhensible, de toute les manières qu'il puisse le voir. Et comment Komui pouvait il avoir connaissance de cet endroit qui semblait à priori normal ? Cela lui échappe. Et cela l'effraye, beaucoup. Soudain, à son oreille résonne une douce voix qui se veut rassurante, douce qu'il a l'impression de connaître mais qu'il sait bien ne pas connaître :

« C'était son destin. Ne t'inquiètes pas, petit papillon. Et c'est aussi ton destin. »

Il sursaute, cherche de tout côté qui a bien pu parler en rencontrant le vide. Mais déjà de l'intérieur lui parvient la voix incrédule d'Hevlaska :

« Reever ? Vous êtes déjà là ?

-Enfin déjà là est relatif... » reprend la voix passablement agacée de Luberrier.

Qu'un retard de plus pourrait agacer. Alors Reever secouant la tête préfère oublier cette voix. C'est trop perturbant. Cette voix et ces paroles. Qui en lui résonnent comme si il savait que c'était la vérité. Et il rentre en s 'exclamant d'un air qu'il veut neutre et indifférent car un trop plein d'humanité pourrait lui attirer des ennuis surtout en ce moment, alors que Luberrier semble déjà agacé:

« Vous m'avez fait demander Mr l'inspecteur général ? »

Luberrier pose son regard glacé sur lui. Il y lit un agacement profond. Tout cela a après tout interrompu sa magnifique préparation d'un nouveau macaron glacé. C'est compréhensible. Risible, dirait plutôt Komui, si il était conscient et à ses côtés. Et Reever réalise que c'est la première fois qu'il voit l'inspecteur général seul à seul. Enfin presque seul à seul. Sans Komui.

« En effet déclare t-il d'un air suffisant.J'aurai besoin que vous me racontiez votre version des faits puisque le principal témoin de la scène a choisi de se faire la malle au pays des rêves... »

Ces propos révoltent Reever. Comme si Komui avait choisi cette douleur et cet évanouissement...Lui sait bien qu'il ne l'a pas choisi. Que cela lui ai tombé dessus alors qu'il semblait sur le point de dire quelque chose d'important. Après avoir complimenté Reever, réchauffant son cœur à un point incroyable. Au point qu'il s'était mis à battre si fort en lui et qu'il se mette à prier pour que Komui ne remarque rien. Mais cela ne sert à rien de rager pour cela. Cela n'agacera que plus l'inspecteur qui trouvera un moyen pour le faire payer à Komui, ce qu'il ne veut pas. Il est déjà si fatigué pour ne pas en plus devoir se prendre les foudres de Luberrier pour quelque chose qui ne dépendait même pas de lui. Et Reever horrifié réalise soudainement que ce qu'il pourrait dire pourrait faire passer Komui pour un fou. Et que Luberrier pourrait user de ce prétexte pour se débarrasser de cet Intendant qu'il déteste au plus haut point. Et que lui sait très bien être le meilleur, même si il est agaçant avec sa manie d'être rarement sérieux. Dont il est amoureux secrètement. D'un seul coup, il se trouve incapable de parler. Mais Hevlaska qui apparaît dans son champ de vision, arborant pour la première fois depuis que Reever la connaît une forme humaine (probablement du au fait que la grotte soit minuscule) lui sourit obligeamment semblant capter ses pensée et s'exclame avec douceur :

« Ne vous inquiétez pas, Commandant. Rien ne pourra être considéré comme fou, puisqu'il semblerait qu'à l'heure de sa découverte, justement en tant que compatible j'ai perçu un étrange chant ce qui semble le cas de tous le compatibles justement. Et que Malcolm n'en a rien entendu. »

Ledit Malcolm lui adressa un regard agacé. Ah, en plus du macaron ce qui l'agaçait était le fait de ne rien avoir entendu. Mais un chant ? Komui pouvait il l'avait entendu ? Non, à ce qu'il sache, il n'était pas compatible...Mais en tout cas il avait bien plus confiance en Hevlaska qu'en Luberrier, d'autant qu'il savait la compatible être une bonne amie de Komui qui ne le laisserait pas tomber, il le savait et rasséréné par sa présence, son sourire, ses paroles, Reever, raconta ce récit qui lui brûlait la gorge et qui lui faisait mal,de détailler ainsi les souffrances de l'être aimé de la sorte. Et au fur à mesure de son récit, il vit Hevlaska devenir de plus en plus concentrée et compatissante devant la douleur qu'elle devinait aisément dans son récit. Luberrier lui resta imperméable à tout cela. Comme toujours. Ce qui n'étonna pas le moins du monde Reever. Quand il eut achevé son récit, Luberrier se tourna vers Hevlaska et s'exclama avec l'air de douter sérieusement de ses propos, ce qui indigna Reever en lui même:

« Votre avis Hevlaska ? »

Celle ci venge Reever amplement en adressant un regard noir à Luberrier qui étonnement se tasse un peu sous celui ci le contentant ainsi et s'exclame :

« Il dit vrai. Et tout cela ne fait que confirmer ce que je pensais être une explication possible. Mon avis est que Komui a été attiré ici à dessein.

-Ah oui ? Et par qui ? Ricane Luberrier. Il n'y a personne ici de vivant et personne n'était au courant de l'existence de ce lieu, pas même moi c'est dire ! Alors comment un minuscule manager comme Komui pourrait il avoir entendu parler de ce lieu et se faire guider par un inconnu ? Il ne sort jamais... »

Ces propos agitèrent encore plus Reever en lui même. Comment pouvait il ainsi parler de Komui de la sorte ? Mais c'était vrai que la question se posait... Mais Hevlaska reste calme face à ses sarcasmes et s'exclame d'un air concentré :

« Pas si inerte que cela... Commandant pourriez vous vous approcher de la statue s'il vous plaît ? »

Reever un peu interloqué, s'exécute. Il ne voit pas où elle veut en venir. Il s'approche de cette statue qui justement a l'air tout ce qu'il y a de plus mort jusqu'à l'en toucher. Et comme étant du jade, il s'attend à la trouver froide. Et sous ses mains elle pulse comme un cœur. Il sursaute. Et regarde mieux. Ce vert, il l'a déjà vu quelque part...C'est le même vert qu'exhale une innocence non traitée... Qui pulse aussi comme un cœur vivant en temps normal tant qu'elle est non traitée. Mais sous cette forme brute, normalement aucun être non compatible ou non initié ne peut l'approcher. Elle est trop pure et trop grande pour. Il ne peut plus retenir sa surprise et s'exclame :

« On..On dirait de l'innocence !

- Précisément. Et cela n'en a pas seulement l'aspect. Elle en a aussi la composition. Mais elle en diffère en de nombreux points. De une, elle est indéplaçable. De deux, elle est figée dans cet aspect sans possibilité de la ramener à son état d'origine. De trois, elle n'est pas composée de une, mais plusieurs innocences accumulées. Au total six. De quatre, elle semble relativement inerte mais si certaines personnes se rapprochent de trop de celle ci elle se met à exhaler très légèrement un chant, le même que celui que j'ai entendu quelque heures plus tôt. Et de cinq, elle semble relativement autonome. C'est comme si il n'y avait aucun compatible possible, qu'elle ne fassent qu'un avec celui ci. commente gravement Hevlaska. Évidemment, des analyses plus poussées par la Section Scientifique viendra ou non confirmer ses données. D'où la seconde raison de votre venue. »

Reever en reste interdit devant ses révélations. Il effleure interdit le cristal qui ne laisse rien entrevoir de l'extérieur. C'est bien la première fois de toute sa carrière dans la scientifique qu'il entend parler d'un tel cristal. Voit un tel phénomène. Et étrangement, il lui semble entendre de très loin un écho lointain. Une voix mélancolique d'enfant qui attriste son cœur tant celle ci est triste qui murmure dans les ténèbres alentours. Des mots qui font chuchoter ses veines sans qu'il s'explique pourquoi.

« Raison, abandon, que le lien avec le monde tu sois et pour cela pardon... »

Reever frisonne à ce son qu'il ne s'explique et qu'il semble bien le seul à percevoir. Luberrier a en effet l'air impénétrable comme à l'accoutumée et Hevlaska.. En fait, elle le fixe de son regard pénétrant sans rien dire. Et c'est singulièrement inquiétant. Tout plutôt que ce silence. Il retire sa main du cristal et s'écarte. Et comme si Luberrier n'attend que ce mouvement de rejet, il s'exclame d'un air un peu dédaigneux et méprisant :

« Dis moi, Hevlaska, pourrait il s'agir du cœur précieux ? Personnellement je crains fort que ce ne soit le cas si celui ci est inerte justement et que Komui ait trouvé là une babiole inutile... »

Ces paroles irritent Reever. D'abord par la manière dont il parle de son sacrifice, de son sang versé, de son délire. De ce ton badin qui le blesse intensément. Comme si tout cela avait été vain et stupide. Ensuite...Quelque chose réchauffe ses veines de l'intérieur à ses paroles contre lui. Elle est importante. Il le sait. D'où, il l'ignore, mais il le sait. Et cela le fait sursauter et l'effraye un peu plus devant cette certitude qui ne lui appartient pas vraiment. Mais à qui est elle ? Il ne comprend plus. Son esprit est obscur. Un mal de crâne le menace face à tout le chaos de cette histoire. Il se promet qu'après en avoir fini avec cette histoire, avant d'aller veiller à son tour pour Lenalee sur l'homme qu'il aime passionnément, il prendra une aspirine. Et cela lui permet d'évacuer un temps la rage qui le prend et de reporter son attention sur Luberrier et Hevlaska. Dont le regard se fait de plus en plus grave sans qu'il se l'explique pourquoi en le contemplant. Comme si elle lit en lui..Comme si elle sent en lui toutes ses choses étranges. Et il frisonne de plus en plus fort. Avant de se rassurer. Bah, si celle ci ne dit rien c'est que tout cela ne doit pas être très important ni rien de plus que de la fatigue, ce qui ne serait pas étonnant après une semaine de nuit blanche... Étonnamment cette pensée le rassure. Peut être car elle est la seule chose sensée en cet instant. Oui peut être. Toujours est il qu'il reporte son attention sur Hevlaska qui étonnamment ne semble attendre que d'avoir toute l'attention de Reever :

« Peut être Malcolm, peut être. Mais c'est un agrégat d' innocence très spéciales, je le sens.

-Mais complètement inutile car inerte. Je crains fort que comme à l'accoutumée Komui n'est servi à rien... »soupire Luberrier avec un rictus méprisant.

Son soupir blesse Reever. Ses propos réveillent sa rage endormie. Son sang brûle sous l'effet de ceux ci. Il sait au plus profond de lui même combien tout cela est faux. Ses poings se crispent sous l'effet de cette rage qui remonte doucement de ses veines, gagne sa peau, le moindre battement de son cœur. Elle le fait entièrement elle. Il ne sent plus que ses battements contre ses tempes. Et rien ne peut plus la maîtriser. Sa voix balbutie sous l'effet de cette rage, non loin du point de rupture, sur le point de passer dans le monde réel, Reever ne pouvant plus contenir ce volcan qui s'est mis à bouillir violemment en lui sans qu'il n' en comprenne totalement la force et l'étendue :

« Il...Il n'est pas inutile...

-Plaît il ? » S'exclame Luberrier, marquant pour la première fois de la journée une émotion. De la surprise. La surprise de se voir contesté. Et de l'amusement qui attend de le voir se compromettre. Et ce sadisme agace encore plus Reever. Il n'a plus envie d'être poli et de se taire. Il veut hurler, crier. Plus se taire et se soumettre. Sa rage devient ardente et couvre sa vision au point que tout va sortir de lui sans qu'il ne puisse rien faire lorsque soudain un rire extatique de cette même voix de femme qu'il avait déjà entendu un peu avant de rentrer dans cette pièce résonne l'accompagnant de ses mots :

« Crie ! Crie mon Lié ! Fais de tes émotions le lien ! »

Aussitôt il tressaille tandis qu'une voix d'homme aux accents connus sans qu'il sache d'où il la connaisse précisément cette fois s'exclame :

« Danger Reever. »

Et le monde se brouille dans une vague de chaleur intense.

La chaleur. Elle irradie de la moindre de ses veines. Son cœur lui serre tant. Il se débat pour échapper à cette ardente morsure. Et ces vertiges ,oh ces vertiges. Il a l'impression d'être dans une mer désespérée, livré à lui même. Qu'il s'enfonce toujours plus dans l'eau. Que personne ne pourra le sauver de ses noirceurs. Que personne ne l'entend. Seul. Comme il y a se noie aussi dans la mer de Chine. Mais cette mer c'est son encre. Son sang. Il a un sourire douloureux.Même arraché à la quiétude comme il est, il faut encore qu'il songe à des choses étranges. C'est bien lui, tiens..Il se tord entre ses draps qu'il sent contre sa peau. Quelqu'un l'a amené ici, l'a porté jusque dans son lit. Son odeur est encore présente contre ses vêtements.. Une odeur rassurante. Celle d'une personne appréciée. Il sourit. Et la douleur tord son sourire tandis que la chaleur monte encore. Il voudrait crier. Crier sa douleur. Mais il n'a plus de force. Et surtout, il ne veut pas alarmer l'homme qui veille sur lui. Il ne veut pas l'alarmer. Lui dont il sent la présence partout autour de lui. Il est là autour de lui, le sent, vit ce qu'il vit, ressent ce qu'il ressent. Et l'horreur couvre son visage.

-N...Non...balbutie t'il dans son semi délire retrouvant un peu de s'agite en tout il hurle en lui même, à son intention uniquement. Je ne veux pas que tu me vois ainsi. Je ne veux pas que tu me vois ainsi faible. Brisé. Je veux rester fort. Je ne veux pas te blesser. Car toi, tu es fait pour la lumière,le ciel bleu, la douceur,les enfants, le miel...Tu es la lumière et je suis les ténèbres. Alors je passerai mon temps à te fuir pour t'éviter de souffrir. Mais toujours à tes .

Et soudainement, la fracture. Il est dans une pièce blanche, à contempler un homme qui se tort sous des affres de douleur qu'il sent encore comme par écho dans sa propre chair et qui le blesse comme si la douleur était sienne tandis qu'il voit un autre homme complètement paniqué s'affairer autour de lui, tentant de le calmer, de l'éveiller, tentant de mesurer si il a ou non de la fièvre, ce qui est peine perdue tant celui ci se tord dans ses draps qui crie à un golem au dessus de lui puis au malade :

- Allez me chercher une infirmière ! Grand Intendant, ce n'est qu'un cauchemar ! Calmez vous je vous en prie...

Alors Reever se fige. Ce qu'il a devant lui n'est autre que Komui. Et la chambre se soustrait à ses yeux.

Reever redresse la tête, hagard. Ses yeux balayent les alentours pour rencontrer le regard inquiet d'Hevlaska. Il est au sol. A genoux. Mais il n'en a cure. Il sent encore comme en écho cette douleur indéchiffrable qui taillade Komui, sans qu'il sache précisément pourquoi ni comment. Elle est lui comme il fut lui l'espace d'un battement de cœur. Ce qu'il ne comprend pas. Mais qui pour le moment est accessoire. La peur pour l'homme qu'il aime le taillade tandis que le souvenir de la chaleur qui fut leur luit encore en lui. Et l'inquiétude le prend. Il doit être auprès de lui. Qu'importe le prix. Il doit être auprès de lui. C'est la seule chose qu'il sait. Il a oublié tout le reste. Il se redresse tandis qu'inquiète, Hevlaska s'exclame :

« Commandant vous allez bien ?

-Moi oui commente placidement Reever avant de leur fausser compagnie sans plus de manière. Mais ce n'est pas le cas de Komui... »

OoO

Il dort à présent. Calme, apaisé. Du moins en a t-il l'air, en cet instant avec son visage pale à ravir un ange. Avec ses cheveux noirs s'étalant librement sur son oreiller. Sans autre ornement que sa beauté pure sur son visage. Il a même un léger sourire qui pour lui reste indéchiffrable. Comme souvent l'est l'homme de qui il s'exhale. Seul de légers sillons résistants de sueur encore sur son visage semble montrer combien ont été éprouvantes les heures pour celui ci. Mais c'est déjà de trop pour celui qui contemple le bel endormi. Rien ne doit souiller son ange. Il ne veut pas qu'il connaisse la moindre douleur. Il veut chasser toute douleur de son cœur. Pour toujours. Le rendre heureux si il le permet. Rester toujours à ses côtés. Tant de choses qu'il sait déjà inconsciemment. Que son malaise a réveillé encore plus qu'à l'accoutumée. Il est en tout cas en cet instant incapable de le quitter. Pas tant que celui ci n'ai pas ouvert les yeux, lui ai souri, lancé une pique et tenté de se faire la toujours. Il a un sourire. Et tend la main pour effleurer la joue de l'endormi tandis qu'il murmure :

« Ce que tu m'as fait peur, Komui... »

Il s'est précipité, effrayé, terrorisé à son chevet, l'écho de sa douleur luisant toujours en à peine arrivé, Komui a soudain cessé de se tordre dans tous les sens et s'est laissé retomber dans ses oreillers. Comme si il n'avait fallu que sa présence pour l'apaiser. Ce qui lui a fait chaud au cœur. Et il s'est installé à son chevet sourd à tout le reste. Sourd à ce monde devenu agité. Attentif seulement au moindre mouvement de l'homme qu'il aime. A qui il a tant de questions à poser. Et qui est le seul à connaître les réponses. Il les lui doit après toute l'inquiétude qu'il s'est faite. Il a besoin qu'il le rassure, qu'il lui dise ce qu'il en est vraiment car rester dans ce flou, cet inconnu l'angoisse particulièrement. Quoi de plus normal après tout pour un homme habitué à tout analyser sans cesse ? N'importe quel autre scientifique eut été dans la même situation. Seulement il avait fallu que cela tombe sur lui. Sur l'homme qui aimait désespérément l'homme à qui était arrivé tout cela. Il eut un soupir. Plus le temps passe, plus il se rend compte que de toute manière le destin complote toujours à le rendre malheureux. D'abord en mettant la mort, le sang sur son chemin puis en le faisant tomber amoureux d'un homme qui ne le verrait probablement jamais. Et cela le blesse tellement. Mais c'est comme cela. Il a au moins le droit de veiller sur ses sourires, ses larmes, ses rages, de l'aider, le disputer. Et en cet instant de veiller sur son sommeil. Une chance incroyable. Que les dossiers devenus urgents viendra peut être briser à un moment donné. Mais pour le moment, tel un papillon éphémère ce moment volé au temps n'appartient qu'à eux. Personne ne pourra leur ôter cet instant. Non, personne. Personne ne le verra veiller sur lui, caresser du bout des doigts sa joue blanche et délicate avec cette dévotion qui se sent dans les moindres de ces gestes. Avec ce doux sourire aux lèvres. Personne ne saura non plus les tracas qui l'agitent, son inquiétude latente sous sa peau pour lui et ses interrogations sur ses pensées étranges qu'il aurait partagé avec lui. Ces « Je ne veux pas que tu me vois ainsi. Je ne veux pas que tu me vois ainsi faible. Brisé. Je veux rester fort. Je ne veux pas te blesser. Car toi, tu es fait pour la lumière,le ciel bleu, la douceur,les enfants, le miel...Tu es la lumière et je suis les ténèbres. Alors je passerai mon temps à te fuir pour t'éviter de souffrir. Mais toujours à tes . » Ces propos qui avaient tout à tour jeté son cœur dans la tourmente, la tristesse en entendant de telle absurdités, réveillant aussi de la chaleur et de l'espoir avec de tels mots. Et il a besoin de savoir. Besoin de savoir si cela est vraiment arrivé, si il a vraiment pensé un jour ces mots. Pour l'en détromper par la a besoin d 'y croire de toutes ses forces. Son avenir lui semble plus lumineux comme ce miel dont il parle mais en même temps plus incompréhensible. Car il ne sait pas ce que signifie tout cela et que cela l'effraye singulièrement. Et de Komui peut seul venir la lumière. Il n'est pas les ténèbres, cet idiot. D'ailleurs il ne l'a jamais été. Il est celui qui amène le sourire à tous avec sa folie, celui qui console, le père, l'ami, la famille, le frère, le protecteur s'il peut,le rempart contre l'horreur, le grand Intendant,celui qui amène la lumière quand tous ont perdu l'espoir. Celui qui toujours fort se dresse sans jamais s'effondrer, la valeur sûre, la douceur, le sang froid, parfois le sérieux, le courage, le charisme incroyable qu'il dégage et qui attire tous les gens à lui comme des papillons de nuit et la force intérieure. Il est véritablement l'âme de la Congrégation. Et tous le savent. Mais personne à part Lenalee ne lui prodigue ces mêmes bienfaits. Il donne, il donne sans jamais recevoir des autres. A part un peu d'affection et parfois de respect sauf pour les traqueurs qui le jugent inhumain. Et Reever lui, aimerait être ce genre de personne. Celui qui essuie ses larmes quand elle coule, celui qui éveille un sourire sur ses lèvres quand il se sent et abandonné, être celui qui l'étreint dans la joie comme dans la peine. Chasser sa douleur et apprivoiser ce bonheur sauvage qui jusqu'à présent leur échappe.

A ces pensées il sourit. Et son regard se perd dans la contemplation de ce délicat visage endormi si tranquille en cet instant, si doux mais si vulnérable, s'attarde sur ses paupières délicatement ouvragées et malheureusement fermées et ses si fines lèvres. Si fines, si délicates. Très légèrement entrouvertes comme si elles attendent quelque chose. Comme ses princesses dont on raconte aux enfants les histoires. Il a un léger rire devant ses pensées. Qu'elles sont étranges. Presque aussi déplacées que celles de Komui, si pensées en commun ils avaient bien eues. Mais il doit reconnaître qu'ainsi ses lèvres sont comme une invitation à ce baiser qu'il pourrait lui cela a un goût doux amer. Parce que tout cela est irréalisable. Il a un soupir douloureux. Il le sait bien que c'est impossible...Mais cela n'empêche que ses sentiments sont bien là sous la glace qui sert à masquer ses sentiments tous les jours aux autres, qui l'empêche de prendre Komui dans ses bras, de le faire sien en lui offrant son cœur et en le prenant à tous ceux qui aurait pu lui voler mis à part Lenalee. Et doucement il se met à caresser ses cheveux doucement, comme par peur de le déranger. De le dégoûter dans son sommeil. Ils sont doux sous sa main. Plus doux que ce qu'il n'avait jamais pensé. Il a un sourire attendri en contemplant cet endormi. Un regard qu'il ne se permettrait jamais en public. Mais lorsqu'ils ne sont qu'eux deux et qu'il n' a rien à craindre de son jugement, alors il se laisse plus facilement aller. Il se met à fredonner doucement une berceuse comme pour l'accompagner dans ses rêves au moins, pour apaiser son âme si elle souffre encore dans les tréfonds de son âme. Pour lui dire qu'il n'est pas seul. Et ce chant apaise son âme aussi étrangement, l'emmenant au loin doucement, le ramenant sur les terres désertiques de l'Australie, sous ce soleil qu'il y avait connu, auprès de ceux qui furent sa famille et que les Akumas abattirent comme la famille de Komui, qui l'accueillent avec un sourire. Pris dans ses rêveries, il entend soudain une voix près de lui qui chuchote avec une nostalgie intense :

« On n'oublie jamais vraiment ceux qui nous ont aimé et que l'on a aimé hein ? Mais je vais te dire un secret : ils ne meurent jamais véritablement. Ils vivent en toi. »

Reever sursaute. Cette voix de femme...Encore elle ! Mais que lui veut elle ? Qui est elle ? Est elle réelle ? Il la cherche alors de son regard dans la pièce sans la voir, fouillant désespérément des yeux à sa recherche le moindre recoin, prêt à protéger Komui de celle ci si elle s'avère dangereuse comme elle en a l'air quand soudain...Quelque chose de chaud se pose contre sa main. Surpris, il baisse les yeux. Et voit une main fine, blanche aux longs doigts fins posée sur la regard incrédule suit alors le tracé de son bras..pour le voir appartenir à Komui ! Son cœur en rate un battement de joie et de chaleur. Ce geste, en plus du fait qu'il est éveillé lui procure un soulagement considérable et un débordement d'affection soudain. Il va pour lui sourire chaleureusement, l'accueillir et se moquer gentiment de lui malgré ses joues qu'il commence à sentir chauffer lorsqu'il remarque ses paupières toujours closes et que l'espoir se tait. Il n'en a donc pas conscience...Mais même inconscient ce geste réchauffe son cœur au plus haut point. Et il couvre sa main de la sienne et la presse doucement en murmurant :

« Ce serait bien que tu reviennes parmi nous tu sais... »

Il sait bien qu'il ne l'entend pas, mais cela le réconforte...D'ailleurs peut être il l'entend il de très loin...Et que cela lui fait du bien...Son sourire s'accentue...et une lueur verte paraît sous ses yeux incrédules. Il relève alors le regard qu'il tenait baissé sur l'homme qu'il aimait...Pour voir de curieux phénomènes. La pièce s'est emplie de lueurs vertes qui virevoltent comme une aurore boréale tout autour du lit. Sauf que celle ci est entièrement de ce vert d'innocence. Elles dansent comme au son d'une musique inconnue que Reever ne peut entendre. Car il n'est pas appelé. Et il sursaute à cette étrange pensée qu'il ne sait d'où elle vient au même moment que de très loin Komui gémit, coupant net sa surprise et reportant ainsi son inquiétude et son attention sur le malade. Son visage arbore de nouveau une expression de souffrance. Entre ses draps blancs il a l'air d'un martyr. Sous la main de Reever, sa main s'est crispé t'il encore souffrir ? Non, il ne le veut pas...Il ne le permettra pas...Et soudainement une main luisant de ce même éclat vert que l'aurore boréale apparaît dans son champs de vision osant toucher la joue de l'homme qu'il aime en un geste maternel, tendre tandis qu'à nouveau la vois s'élève douce et délicate :

« Sais tu qu'il t'a sauvé ? »

Reever sursaute à ses propos. Et relève la tête. Pour rencontrer le doux sourire d'une jeune fille d'une vingtaine d'années ressemblant un peu à Lenalee aux très longs cheveux libres. De ce vert d'innocence duquel luisent aussi ses yeux. Et qui porte une robe d'été à bretelles très longue en hiver. Mais qui est elle ? Comment est elle entrée ? Que fait elle ici et pourquoi ? Que veut elle dire ? Et pourquoi a t-il l'impression de la connaître depuis toujours en lui même alors qu'il la voit pour la première fois ? Les questions se bousculent dans son esprit mais il n'a pas le temps de les formuler qu'elle reprend déjà la parole :

« Il n'aurait jamais du être le seul à souffrir, tu sais. La douleur devait t'atteindre aussi et l'abandonner. C'est l'effet indéfectible du Lien. La conséquence inévitable. Mais il a choisi de l'endurer à nouveau pour toi. Pour t'en sauver. Et cela a tout changé. »

Il sursaute. Quoi ? Il était censé l'avoir aussi cette chaleur et cet imbécile avait choisi de l'endurer à nouveau ? Pour lui ? Et comment est ce d'ailleurs possible ? Cela le touche et le blesse. Il ne mérite pas tant. Il ne mérite pas tant de soins...

« Idiot le traite il à voix basse, espèce d'idiot » des larmes venant perler à ses yeux de douleur et d'une amère joie de le voir se soucier de lui. Et le reste des mots revient à son esprit. Ils lui semblent familiers, font chanter son sang comme une vérité mais il ne les a jamais entendu avant dans un tel contexte et ne le comprend pas et cela l'effraye. Beaucoup. Mais il a déjà perdu son attention. En effet, maintenant du regard elle couve Komui caressant doucement sa joue en murmurant :

« Bien sûr que tu es un idiot...Un incroyable idiot...Mais les idiots sont des gens attachants... »

Les questions de Reever meurent sur ses lèvres à cette vérité, à son air de soucier profondément du sort de Komui. Cette impression de pureté qu'il ressent à son côté. Cette impression d'avoir qu'elle ne sera jamais mauvaise. Ce qu'il ne explique pas. Et la curiosité revient piquer son âme. Et soudain Komui pousse un cri aigu de souffrance faisant tressaillir son âme et à vouloir à le protéger. Mais un effleurement de la main de la demoiselle fait taire le cri tandis qu'avec douceur elle s'exclame :

« Là, c'est ça...Cela ne sert à rien de te retenir si tu souffres...Tu n'en seras que plus blessé...Et ni lui ni moi ne voulons te voir souffrir en silence...Là cela va aller maintenant...C'est bientôt fini maintenant...Encore un petit effort...rien qu'un..Je sais que tu le peux... »

Reever intérieurement rage à ses propos. Comment peut elle lui demander cela alors qu'il souffre déjà tant et pourquoi ? D'où le connaît elle ? Et pourquoi a t'elle cet air de souffrir véritablement,de compatir pour lui, de parler ainsi de non se retenir et l'apaiser si elle veut approfondir ses souffrances ? Et d'ailleurs comme l'a t'elle apaisé alors que cela semblait si sérieux avant ? Soudain elle plante son regard fermement dans le sien au moment où il va crier sa rage et ses questions le réduisant d'un simple regard au silence. Car là n'est pas sa place de s'opposer à elle. Il le sait sans qu'il sache d'où. Son sourire est amer et blesse l'homme qu'il est et quelque chose qui chuchote en ses veines. Laquelle chose qu'il n'a jamais senti avant.

« Ton indignation est légitime. Tout comme tes questions. Mais pour le moment, je ne peux répondre qu'à peu de tes questions, tu m'en vois désolée. Le temps presse et je n'ai que peu de temps devant moi maintenant. Je n'ai pas choisi mon destin. Ni Komui le sien. Ni toi le tien. Je n'ai pas choisi de lui infliger volontairement cette souffrance. Je la ferai volontiers disparaître si cela se pouvait. Mais tout se paie. »

Des larmes dansent dans ses yeux à présent qu'elle essuie avec ses poignets. Et il est incapable de lui dire le moindre mot mauvais. Peut être ce de la faiblesse, peut être est ce à cause des larmes. Certainement des deux. Il a envie de la consoler sans qu'il sache si cela ne vienne de ce qui parle en son sang ou de lui même. Très certainement des deux. Mais il sait là aussi que son chagrin est trop grand pour qu'il y puisse quelque chose et dure depuis trop longtemps. Il n'est après tout pas l'Amant. Reever ignore vraiment d'où viennent ses pensée étranges et même d'où vient le fait qu'elle entende ses pensée et les devinent et même d'ailleurs ne comprend le sens de ses paroles mais là cela se trouve moins important que ce chagrin. Et soudain résonne dans l'air un léger balbutiement de cette voix tant adorée alors que Reever désemparé ne sait que faire devant ses larmes pris entre deux feux contraires :

« A...Atasha... »

Aussitôt tous deux sursautent et reportent leur attentions sur Komui. Reever ne comprend pas le sens de ce mot ni pourquoi il parle alors que son visage marque autant la douleur mais il voit un sourire extatique et inondé de larmes couvrir les lèvres de la fille qui reporte à nouveau son attention sur lui en murmurant et en effleurant à nouveau sa joue détendant instantanément son visage :

« Oui, Komui...Oui je suis là...Je ne t'abandonne pas tu vois...Jamais...On ne t'abandonnera jamais même si tu devais être entraîné dans les ténèbres et nous avec toi, Reever et moi...Même si tu désapprouves, mon ange... Tu as senti ma douleur et tu y as répondu hein ? Tu as senti les questions sans réponse qui se pressent dans la tête de ton Lié et tu as voulu soulager sa conscience de l'une des rares réponses que tu as...Idiot... Idiot qui a fait précisément ce que j'attendais de toi...Tel est mon nom et toi seul pouvait l'éveiller au monde et tu l'as fait... Dors maintenant, mon ange...Repose toi...Nous veillerons sur toi, c'est promis.. »

Ces propos laissent médusé Reever. Lié ? Eveillé ? Atasha était son nom ? Que signifiait tous ses mots ? Et pourquoi avait il l'impression de les avoir déjà tant de fois entendu dans sa vie alors que c'était la première fois qu'il entendait ceux ci ? Pourquoi son sang bouillonnait doucement à ses mots, se réchauffant à ceux ci et lui prodiguant la sensation d'entendre un choeur connu et rassurant dans ses mots inconnus, de revenir à une terre dont il aurait été longtemps exilé ? Et quel sens avaient ils d'ailleurs ? Que voulait t'elle dire ? Les questions se font de plus en plus nombreuses dans sa tête. Elles sont si nombreuses qu'elle forment un labyrinthe en lequel Reever est perdu au sein même de son âme pourtant si claire et ordonnée à l'accoutumée. Tout lui échappe, à commencer par ses pensées qu'il sait ne pas venir de lui et ses choses qui sonnent connues sans l'être. Par ses voix , ses sensations qu'il ne sait pas siennes mais celles de Komui sans en être sûr. Et ses mots. Combien tout va si vite sans répondre à la moindre question, le perdant toujours plus ! Enfin, il faut reconnaître que dans ce chaos il y a au moins une chose apaisante et rassurante. Les paroles de la jeune fille avaient l'air d'avoir apaisé Komui qui avait retrouvé un air serein entre ses draps. Par il ne savait quelle miracle et comment d'ailleurs pouvait elle le connaître, cela lui échappait. Tout lui échappait et il n'arrive pas à voir le rapport entre les différents événements de la journée ni d'ailleurs à déterminer si cette discussion est un rêve. Il a tellement de questions enfouies en lui qu'il ne sait plus où donner de la tête ni arrive à s'en rappeler précisément. Mais du moins il parvient à se souvenir des principales. Que se passe t-il ? Qu'arrive t-il à Komui ? Qui êtes vous et pourquoi vous êtes là à torturer Komui et qu'est ce que c'est que ces histoires de destin qui serait notre ? Et alors qu'il essaye encore une fois d'ouvrir la bouche soudain elle le regarde gravement dans les yeux. Sans faillir. Et son regard est si sérieux qu'il n'ose plus protester ni parler. Elle agit comme une Reine au regard noble capable d'en imposer rien que d'un regard, se drape dans le moindre de ses gestes de cette attitude royale qui ne pousse qu'au respect et au silence. Comme souvent, cela lui arrive. Après tout elle la Reine. Et lui n'est que le Lien. Et Reever s'étrangle à ses pensées absurdes qui naissent en son esprit dont il ignore le sens. De quoi ? Quel est le sens de cela ? Tout cela l'inquiète encore plus le remplit de frustration de ne rien comprendre, mais aussi d'une peur. Un mauvais pressentiment court sur sa peau sans qu'il ne sache précisément pourquoi. Il sent que les événements d'aujourd'hui ne présagent rien de bon et soudain comme lisant ses pensées, elle hoche gravement la tête en s'exclamant :

« Le temps nous est compté à présent. Ils vont venir. Ils ne seront satisfait que quand ils m'auront détruit et mes amis avec mais si ils réussissent ce sera la fin de l'humanité. Mais c'était nécessaire. Chaque événement d'aujourd'hui était nécessaire. Et ceux à venir aussi.

-Ils ? »S'exclame Reever médusé devant cette menace et ses mots qu'il ne comprend pas mais qui répondent à une de ses questions. Mais la réponse en est que plus illogique car sortie des explications. Il craint le pire soudainement, le spectre de la peur prenant brusquement encore plus d'ampleur.

Elle plante son regard dans le sien et soudain tend une main vers sa joue doucement et le monde s'efface brusquement alors que cette main aussi légère que le vent effleure sa joue.

Une salle de réunion sombre. Tout autour les Noé. Un seul est debout et leur tourne leur dos, les deux bras croisés dans son dos. Un homme enronbé. Le pire de tous. Le comte Millé soudain s'exclame d'une voix à l'air furieuse:

« Elle est éveillée. Ils l'ont retrouvé.

- Enfin c'est impossible mon prince s'exclame Road à l'air médusé, elle dort avec ses amis depuis près de 35 ans. Qu'est ce qui a bien pu l'éveiller ?

- Le courage. La force intérieure. Ce qui lui a fait défaut il y a 35 ans de ses soldats alors qu'elle allait gagner »répond le comte son regard se perdant par la vitre de la pièce.

Les autres Noé écoutent cet absurde dialogue qui pour eux n'a aucun sens. A part pour Wisely dont la main s'est étrangement crispé sur la tasse qu'il tient à la main, son regard étrangement mélancolique. Jusqu'à ce que Sheryl s'exclame surpris :

« Wisely ? »

L'intéressé sourit pour rassurer celui qui des Noé se comporte comme un père envahissant avec certains Noé.Et s'exclame à la fois pour rassurer et captant ses pensées incrédules sur ce dialogue pour répondre à ses questions :

« C'est une vielle histoire compliquée. Et il préfère détourner le regard en contemplant la table, son regard à nouveau légèrement triste.

-Mais elle ne l'est pas entièrement, n'est ce pas ? Sinon nous l'aurions senti et elle se serait empressée de réveiller le Roi s'exclame Road qui a l'air inquiète.

-Non, non. La Création, la Volonté, la Vie, La Protection, L'illusion, La Pensée, L'Âme et Le Lien ne le sont pas les autres infâmes papillons qu'elle nous envoie...s'exclame le Comte d'un ton qu'il veut apaisant. Ma petite Road, cette infâme Sonia n'est pas encore éveillée et ne pourra manquer te tuer cette fois. Et je vais faire en sorte qu'elle ne s'éveille jamais , elle et tous les autres.

Puis d'un ton ferme tel le Roi du camp qu'il est, il s'exclame soudain :

-Tyki pon ?

Tyki qui jusqu'alors avait l'air de s'ennuyer ferme se redresse soudainement surpris et s'exclame :

-Mon Prince ?

Le Comte se tourne vers lui avec un un de ses sourires à glacer le sang en s'exclamant :

-Je trouve que tu t'ennuies trop, ces temps ci. Et j'ai justement une mission intéressante pour toi.

Elle est très simple. Massacrer toute la Congrégation dans son ensemble. Ne laisse aucun maréchaux étant au loin celle ci sera sans défense. Et tu as ordre de détruire la statue verte qui se trouve dans leurs caves. Ils auront tous tellement peur qu'elle ne pourra pas puiser de l'énergie pour s'éveiller totalement et mourra. Emmène avec toi des Akumas à foison et commet un carnage que l'on s'en souvienne longtemps. »

Il éclate d'un rire sardonique qui ébranle tout son corps tandis que Tyki a un sourire du même effet qui se dessine avec lenteur sur ses lèvres en s'exclamant :

« Qu'il en soit fait selon votre volonté, mon Prince. »

Et son rire se répercute le long des murs, parcourut la peau de cet auditeur silencieux et horrifié, qui st là depuis le début de la scène, l'entoure, l'étouffe , le fait sien et...

Reever se redresse brusquement dans son lit. Son rire résonne toujours en lui, parcourt toujours sa peau. L'écho de ses mots résonne toujours en lui. Son regard ébahi parcourt sa chambre. L'instant d'avant, il se trouvait auprès de l'homme qu'il aime, et maintenant dans sa propre chambre sans transition ni aucune perception de n'avoir gagné. Et aucune trace de cette Atasha. Ni de lueurs vertes, ni de pensées étranges. Peut être même que les événements d'aujourd'hui n'étaient qu'un rêve incompré èse plausible, puisqu'il se retrouve dans son qu'il se sent reposé comme si il avait enfin eu une nuit de repos correcte. Peut être, peut être...Il l'espère de toutes ses forces. Mais une part de lui a toujours ce mauvais pressentiment qui a élu domicile en ses veines et lui chuchote sans cesse « Danger Reever » Et soudain des coups résonnent à sa porte tandis qu'une voix un peu lessivée parvient du dehors. Une voix qu'il identifie de suite. Celle de Komui. Son sang se fige dans ses veines tandis qu'un soulagement l'envahit. Il ne s'est pas évanoui, alors..Cette pensée réchauffe son cœur. Et pourtant, il ne peut occulter cette voix lessivée, cet air épuisé, et même désespérée dont il murmure au cœur de la nuit :

« Commandant Reever ? »

Ce mauvais pressentiment s'intensifie encore et c'est précipitamment, l'air infiniment perturbé qu'il ouvre la porte de sa chambre. Pour trouver Komui dans le couloir obscur, un bougeoir à la main seule source de lumière en cet instant qui trace sur son visage de délicates ombres qui le rendent charmant à tout égard. Un ange au milieu des ténèbres. Mais aussi un homme durant une veillée funèbre. Reever frisonne à ses pensées. Et son visage est tiré comme épuisé, comme si il avait...affronté de violentes douleurs dans la journée. Oh comme en cet instant il aimerait que son supérieur, l'homme qu'il aime passionnément lui sourit avec douceur, le remercie d'avoir veillé sur lui et lui lança une pique. Tout plutôt que ce regard d'outre tombe prémices du choc profond d'un homme et d'un désastre prochain. Le pressentiment mauvais gagne un peu encore son cœur et le fait sien aussi. L'angoisse installe son poison dans les entrailles de Reever doucement, mais chacune de ses « caresses » est encore plus nocive que la précédente et depuis le début de cette journée celui ci n'a eu de cesse de s' insinuer en ses veines. Et Komui reprend d'une voix métallique et sonnant creuse, comme si il essaye de contenir cette douleur qui pulse dans ses yeux :

« Commandant, je ne saurai que trop vous conseiller de préparer des affaires, ce dont vous aurez besoin et ce à quoi vous tenez. »

Tout en lui angoisse Reever. Cette douleur qu'il ne s'explique, cet air détaché qu'il a pour masquer sa souffrance , sa fatigue..qui le blesse lui même de le voir ainsi et l'effraye au plus haut point car inexplicable, à part par cette illogique...Tout lui laisse à croire que cela n'était pas un rêve...Et l'angoisse au tréfonds de Reever laisse le poison agir. Tout cela l'angoisse tellement qu'il agrippe le devant de la veste de Komui des deux mains et s'exclame :

« Bon Dieu Komui qu'est ce qui se passe ? »

Alors Komui a un sourire déchiré, brisé d'homme qui s'effondre pour un temps, devant celui en qui il a confiance. Il le voudrait rassurant, mais il ne le peut pas. Pas lui mentir alors que..Ni continuer à refouler . Alors il s'exclame après un douloureux soupir:

« On vient de nous prévenir d'une attaque imminente des Noé. Dans trois heures ils seront là.

Reever sent son cœur tressauter. D'horreur et de douleur. Non, il doit être en plein cauchemar, non...Mais il sait que c'est la réalité. Et son instinct lui dit que tout est la réalité depuis le début. Et cela le terrorise alors que soudain résonne dans la Congrégation la voix de Luberrier :

- Komui Lee est attendu de toute urgence dans mon bureau, je répètes... »

Voilà le chapitre est terminé ^^ J'espère que ce début vous aura donné envie de lire la suite (en plus il se finit en cliffhanger, je vais me faire détester XD)

Je n'ai plus l'habitude d'écrire des textes au présent c'est trop bizarre XD Un vrai challenge pour moi que je relève sans problème (ou presque enfin j'espère)

Les autres OC vont bientôt débarquer mais pas encore..Et là vous vous posez des questions du genre : Que va t'il se passer ? Qui est Atasha et ses amis ? Que vont ils faire ? Pourquoi Komui l'intéresse ainsi que Reever ? Cette fic répondra à votre question...

Hoshino laissant beaucoup de suppositions, cela me permet de composer cette modeste hsitoire qui, je le reconnais a subi des influences. Ici c'est plutôt Vampire Knight avec les hsitoires de tout se teintant en vert (alors que pour Yuki elle voyait du sang partout) mais plus tard, il y aura encore d'autres influence dont une scène de Lost les disparus qui est une série que j'adore et des clips d'Era très probablement.

J'ai été cruelle avec Luby, en ne lui laissant pas finir son macaron XD Et avec Reever et Komui, aussi comme d'habitude...Pauvre de moi...

Dans le prochain, douleur, horreur, beau gestes et amour voilà le coktail que je prévois ^^ Et pour le moment Reever s'en tient à bon compte...Non vraiment...Vous verrez...

Cela dit je vais continuer le chapitre du sacrifice qui est bien commencé mais qui a connu un léger blocage un peu avant la rédaction de cette fic (mais je pense cela réglé) Après cela je me mettrai à Reever in Wonderland mais une fois cela fini car après cela, je ne pourrai qu'écrire les trois chapitres à la suite pour enfin faire revenir Komui ce qui est ma plus grande hâte ^^

Voilà au revoir, bonne soirée , merci de m 'avoir lu et comme cela fait longtemps que je n'ai pas demandé..Review ? *clin d'oeil*