A l'ombre de la lune
Arc 1 : Le Reflet de tes Yeux
Disclaimer : Teen Wolf, son univers, ses personnages, tout appartient à Jeff Davis. Je me suis toutefois permise d'ajouter, supprimer, modifier quelques éléments pour le déroulement de cette fic. Afin de ne pas dévoiler l'intrigue dès l'intro, je vous laisse le soin de noter quels sont ces éléments.
Spoiler : L'histoire commence à peu près à la fin de la saison 2.
Rating : T
Notes de l'auteur :
- Je trouve ça terrible que Danny soit encore célibataire avec sa bouille d'amour. De fait, étant donné qu'il est homosexuel, si vous n'aimez pas les histoires où deux personnes de même sexe se mettent en couple, veuillez ne pas lire cette fanfic.
- Une dernière précision. Je suis terriblement faible sur ce coup-là mais ... Je n'ai pas pu laisser Matt mort. Il me le fallait vivant ! Du coup, il est bel et bien présent dans la fic. J'explique cela par le fait que le seul et unique maître que le kanima ait jamais eu est Gerard Argent, le grand-père d'Allison. Voilàvoilàvoilà.
Le téléphone portable posé sur la table de chevet vibra trois fois et son écran s'illumina brièvement. Stiles tendit le bras dans un mouvement mécanique, sans vraiment regarder ce qu'il faisait. Ses yeux étaient rivés sur son clavier d'ordinateur qu'il utilisait pour composer les codes lui permettant d'éradiquer les vampires qui attaquaient son personnage.
Cela faisait seize ans que Stiles était né. Seize ans qu'il vivait avec deux mains gauches et des jambes qui avaient le don de s'emmêler tous les deux pas. Seize ans qu'il se faisait régulièrement qualifié de maladroit.
Seize ans et dix mois. Et douze jours, pour être précis.
Mais seize ans, dix mois et douze jours, ce n'était pas suffisant pour que Stiles réalise à temps l'erreur qu'il était en train de commettre. Alors que ses doigts tâtonnaient sur la table de chevet en quête du mobile et que son regard n'avait toujours pas quitté l'ordinateur, la main du jeune garçon buta contre le téléphone portable, qui glissa cinq centimètres plus loin. Cinq centimètres de trop.
Stiles sembla enfin se rendre compte de la situation et tourna la tête vers son mobile, en équilibre instable sur le rebord du meuble. Comme si la scène avait soudainement été mise sur pause par une divinité sadique, le jeune garçon vit avec horreur son téléphone portable pencher dangereusement vers le sol. Ses doigts étaient figés non loin de son si précieux mobile, incapable de s'en emparer pour lui éviter une chute qui semblait plus que fatidique. Ses yeux lançaient des supplications silencieuses, tentant d'influencer la gravité terrestre.
En vain.
Le téléphone glissa inévitablement de la table de chevet. Un courant d'adrénaline remonta à toute vitesse le long de la colonne vertébrale de Stiles pour se diffuser dans son corps. Le jeune garçon se jeta sur son mobile dans l'espoir de le rattraper avant qu'il ne touche le sol et ne se brise irrévocablement en plusieurs morceaux. Se faisant, il s'emmêla les pieds dans ses draps et au lieu de jaillir dans les airs comme il l'avait prévu, son buste piqua vers le parquet.
Remuant vivement les jambes pour se donner plus d'élan, Stiles se tendit de tout son long pour atteindre son téléphone. Toutefois, le jeune garçon se rappela soudainement qu'il avait son ordinateur portable sur lui lorsqu'il sentit un poids disparaître de sur ses cuisses. Se tordant dans une improbable volte-face, il referma sa main gauche sur son mobile tandis que du bras droit, il maintenait son ordi contre son ventre pour lui empêcher d'aller s'écraser par terre.
Pendant une demie seconde, Stiles se sentit fier d'avoir réussi son double sauvetage. Puis, le haut de son crâne alla cogner douloureusement contre le sol tandis que son coude rencontrait violemment le sommier de son lit. Assommé, le jeune garçon mit quelques instants pour reprendre ses esprits. La voix de son père, installé dans le salon devant un match de foot, lui parvint finalement aux oreilles :
— Tout va bien, Stiles ?
— Ouais … T'inquiètes, P'pa ! lança le jeune garçon, encore un peu sonné.
Il se redressa un peu et en se tortillant, réussit à regagner sa place initiale, ordinateur plaqué contre son torse, téléphone serré entre ses doigts. Un sourire lui éclaira le visage tandis que la fierté lui emplissait la poitrine, lui faisant un peu oublier la douleur cuisante qui lui vrillait le sommet de la tête. Stiles n'était pas un loup-garou, mais pourtant, il n'était pas sûr qu'un lycanthrope ait mieux réagi à sa place.
Il fallait croire que pour sauver le tout dernier IPhone et empêcher à son Mac une mort tragique, le jeune garçon était allé puiser en lui des réflexes qu'il ignorait posséder. Si seulement il pouvait réitérer les mêmes exploits sur le terrain de crosse … Le coach Finstock le mettrait à tous les matchs en première ligne !
Avec un petit soupir de regret, Stiles déverrouilla son écran de téléphone à l'aide de son pouce pour lire le message qu'il avait reçu. Le nom de Scott s'afficha au-dessus du texte.
« Tu dors ? »
Le jeune garçon poussa un nouveau soupir. D'agacement cette fois. Scott se rappelait enfin de son existence. Ce n'était pas trop tôt. Il lui envoyait de moins en moins de texto en ce moment et les deux garçons ne passaient plus beaucoup de temps ensemble.
Bon, d'accord, Scott avait pas mal de choses à s'occuper en ce moment. Depuis plusieurs semaines, son ami s'était transformé en loup-garou. Et par sa faute en plus !
Enfin, à moitié à cause de lui.
Ce n'était pas Stiles qui avait mordu Scott à la hanche, le condamnant à subir l'influence de la pleine lune une fois par mois et à se découvrir une pilosité toute nouvelle à chaque fois que son rythme cardiaque s'emballait. Mais c'était bien lui qui avait invité son ami à venir avec lui en forêt, en pleine nuit, pour chercher le corps d'une jeune fille dont il avait entendu le signalement sur la radio de son père.
Si Scott avait eu du mal à s'habituer à son nouveau statut de loup-garou, il semblait s'y être fait maintenant. Il avait même réussi à se trouver une petite copine en la personne d'Allison Argent, une charmante jeune fille qui était arrivée au début de l'année au lycée de Beacon Hills.
Cela expliquait en partie que Scott fusse moins disponible pour traîner avec Stiles. A part durant les cours et pendant les entraînements de crosse, où le coach Finstock faisait en sorte qu'ils n'aient pas le temps de discuter, les deux garçons ne se voyaient pratiquement plus.
Car en plus de ses rendez-vous secrets avec Allison, Scott partageait son temps libre avec la meute de Derek.
— Loup garou de malheur ! ronchonna Stiles entre ses dents.
Derek Hale était la source principale de ses ennuis actuels. Même si Scott avait refusé d'intégrer officiellement la meute de l'alpha, il passait pas mal de temps avec les autres loups garous et à chaque fois qu'ils avaient des ennuis, il cherchait à les aider à s'en tirer. De là à le considérer comme un membre à part entière de cette meute, il n'y avait qu'un pas, même si Scott affirmait haut et fort ne pas y appartenir.
Bon, d'accord, Stiles exagérait un peu. Derek n'était pas vraiment la véritable cause de ses problèmes d'amitié. Ce n'était pas lui qui avait mordu Scott. C'était son oncle, Peter. M'enfin, ça restait une affaire de famille et même si Peter était revenu à la vie récemment, Derek était l'alpha de la meute. C'est pourquoi Stiles rejetait la faute sur lui et pas sur son oncle.
Il était bien tenté d'accompagner Scott lorsqu'il allait voir la meute, bien que l'idée d'être entouré par des loups garous n'était pas très rassurante. Mais étrangement, à chaque fois qu'il se retrouvait à moins de dix mètres de Derek, celui-ci trouvait toujours le moyen de le frapper. Son front se rappelait encore de la fois où il avait heurté son volant …
Enfin, bref, Scott le délaissait de plus en plus, préférant passer son temps libre avec sa petite copine (mais ça, Stiles pouvait encore l'accepter, même s'il trouvait ça injuste d'abandonner une amitié vieille de douze ans pour un amour tout frais de quelques semaines) et ses nouveaux copains lycanthropes (et ça, Stiles avait du mal à le digérer ! Ils avaient quoi de plus que lui, à part plus de poils, des dents plus pointues et quelques kilos de muscles en plus ?).
Le jeune garçon fronça les sourcils, se mordit la langue, voulut répondre une phrase bien sentie, du genre « Je rêve éveillé, mon ancien meilleur ami se souvient de mon existence ? », réfléchit, chercha un jeu de mot bien méchant, puis renonça à toute agressivité parce qu'il adorait Scott même s'il s'éloignait de lui et qu'il était trop content de pouvoir lui parler de nouveau, même par texto.
« Non, je ne dors pas, je tue du loup garou sur mon ordi ! »
Envoyé.
Stiles adorait Scott mais quand même. Il pouvait bien se venger un peu de son manque d'intérêt.
En attendant la réponse de son meilleur ami, le jeune garçon contrôla que son logiciel était toujours allumé et en profita pour porter le coup final au vampire qu'il tentait de tuer avant que son portable ne décide de faire un saut dans le vide sans élastique.
Son IPhone vibra contre sa jambe et Stiles lut la réponse de Scott :
« Espèce de geek ! Tu n'as pas honte de tuer mes frères ? »
« Avant, c'était moi, ton frère … »
« C'était une blague, vieux ! Allez, descends, on t'attend »
« Qui ça, on ? »
« Rejoins-nous et tu sauras ! »
Stiles poussa un long soupir et jeta un regard plein de regret vers son ordinateur. Il se sentait d'humeur à terrasser des créatures surnaturelles cette nuit, pourtant. A la place, il allait s'offrir une sortie avec des créatures surnaturelles.
Le jeune garçon quitta son logiciel et glissa son téléphone dans sa poche. Il ouvrit sa porte sans bruit et se coula dans le couloir en prenant garde à ne pas faire gémir le parquet. Il descendit silencieusement les escaliers et passa la tête dans le salon.
Son père s'était endormi sur le canapé devant un match de football américain. Stiles nota en grimaçant le verre vide et la bouteille de scotch entamée sur la table basse, près de la télécommande. Le jeune garçon secoue la tête et émet un bruit désapprobateur entre ses dents avant de traverses les quelques mètres qui le séparent de l'entrée. En chausson, il sort sur le palier en veillant à ne pas faire grincer les gonds de la porte. Il descend les marches du perron et rejoint les deux silhouettes sombres qui l'attendent.
Scott, son meilleur ami, était légèrement plus petit que lui. Vêtu d'un sweat rayé bleu et blanc passé par-dessus un T-shirt à manches longues noir et d'un jean foncé, ses cheveux bruns épais étaient coiffés à la va vite, un épi se formant à l'arrière de son crâne.
A ses côtés, Isaac Lahey avait enfoncé les mains dans la poche de son pantalon. Son blouson de cuir n'était pas fermé et laissait apercevoir un pull vert. Ses cheveux bouclés châtains clair partaient dans tous les sens et ses yeux bleu clair observaient la maison.
Stiles sentit aussi une pointe de jalousie lui piquait le ventre. S'il y avait un loup garou qu'il détestait encore plus que Derek, c'était bien Isaac.
Pourtant, c'était un chouette type ! Ils étaient ensemble dans l'équipe de crosse et ils avaient plusieurs fois discutés de tout et de rien. Mais depuis qu'il était devenu loup-garou, il se la pétait.
Carrément trop !
Bon, c'est vrai que se transformer en lycanthrope avait des avantages et des inconvénients. Par exemple, une fois par mois, on était plus vraiment très maître de soi et la pilosité qui accompagnait l'arrivée de la pleine lune n'était jamais très sexy.
Mais le reste du temps, on était quand même sacrément plus intéressant ! Isaac et Scott couraient plus vite, tiraient plus fort, visaient mieux. Ils étaient devenus de sacrés bons joueurs de crosse !
Mais ce n'était pas vraiment les nouvelles capacités physiques d'Isaac qui énervaient Stiles. C'était plutôt sa désagréable habitude d'être tout le temps collé à Scott. Comme si le fait d'avoir en commun leur lycanthropie lui donnait le droit de lui voler son meilleur ami.
Stiles prit un air renfrogné et s'adressa à Scott, feignant d'ignorer Isaac.
— Alors, tu voulais quoi ? demanda-t-il.
— C'était pour te signaler que les loups garous qui étaient à proximité de Beacon Hills il y a deux jours n'étaient que de passage. Ils venaient du Canada et se rendent au Mexique. Ils fuient des chasseurs et espèrent trouver refuge en Amérique du Sud.
Stiles offrit un regard vide à son meilleur ami.
— C'est pour ça que tu m'as fait sortir dehors à presque minuit ?
— Euh … Oui.
Le brun aux cheveux courts se frappa le front de la main.
— Bah tiens, quelle idée ! Ca ne pouvait pas attendre demain ?
— Euh si, sûrement, mais on passait dans le coin avec Isaac, alors … se justifia Scott.
— Bah voyons ! Tirons Stiles du lit pour lui transmettre des informations totalement inutiles et pas du tout urgentes ! Il aime bien être au courant des trucs qui servent à rien et bien sûr, il adore sortir en pleine nuit pour les entendre en avant-première !
Scott fit une moue surprise.
— Pourquoi tu t'énerves ? Tu ne dormais pas, je ne vois pas en quoi je t'ai dérangé.
— Laisse tomber ! râla Stiles. Retournez faire votre promenade nocturne, moi je vais me coucher !
Le jeune garçon fit demi-tour, plantant les deux loups garous et fit claquer la porte d'entrée pour marquer son mécontentement.
Mauvaise idée.
— Stiles ?
Le shérif venait de se réveiller en sursaut.
— Ouais, grogna le jeune garçon en arrivant dans le salon.
Son père se frotta les yeux et fronça les sourcils.
— Je … Tu faisais quoi, dehors, à cette heure ?
— Rien. Scott m'avait prêté sa gomme tout à l'heure en cours et il voulait que je la lui rende.
Le shérif fixa son fils d'un air perdu.
— Récupérer … Sa gomme ? En pleine nuit ?
Stiles haussa les épaules, un air innocent sur le visage.
— Bah … Il doit y tenir beaucoup, c'est tout. Il a marqué le nom d'Allison dessus, ça doit être pour ça.
Son père se passa la main sur le visage.
— Tu ne serais pas en train de te payer ma tête ?
— Non, je t'assure que Scott venait récupérer sa gomme. Il est un peu bizarre ces temps-ci, j'ai pas voulu le contrarier, pour une fois qu'il vient me voir de son plein gré …
Mr Stilinski fit une grimace en entendant le ton sec pris par son fils à la fin de sa phrase.
— Ca va, entre vous deux ? demanda-t-il.
Stiles fit un geste de la main et une grimace pour signifier qu'il n'y avait rien de grave.
— Oui, ça va. C'est juste que Scott passe tout son temps avec Allison donc ça m'énerve un peu de passer au second plan, mais j'ai pas trop le choix …
— C'est rien. C'est son premier amour. Ca va lui passer. Il se rendra bien vite compte que son meilleur ami est plus important que son béguin d'adolescent. Tu ne devrais pas t'en faire.
Stiles eut envie de répliquer que le béguin d'adolescent semblait bien parti pour durer un long moment et que les copains loups garous, eux, semblaient destinés à lui coller au train toute sa vie. Comme il ne pouvait pas répondre de cette façon à son père, le jeune garçon préféra changer de sujet.
— Et toi, tu ne devrais pas boire ! rouspéta-t-il.
— J'ai juste pris un verre pendant le match, s'empressa de dire le shérif.
— Ca commence avec un verre …
— Arrête, Stiles. Je ne suis pas alcoolique.
« C'est ce qu'ils disent tous », pensa le jeune garçon. Il se mordit la langue pour ne pas laisser les mots s'échapper de ses lèvres, ce qui demande toute sa concentration. Stiles avait toujours été du genre à parler avant de réfléchir. Pourtant, sur certains sujets tabous, il parvenait à contenir ses pensées. Par exemple, la consommation d'alcool de son père. Ou la mort de sa mère.
— Stiles, je t'assure que ce n'était qu'un petit verre.
Le garçon hocha la tête et n'insista pas, une boule dans la gorge.
— Tu devrais aller te coucher, papa. Le match est fini.
Le shérif acquiesça.
— Tu devrais filer au lit toi aussi. Tu as école demain.
— Ouais. Bonne nuit, p'pa.
— Bonne nuit, Stiles.
Le jeune garçon remonta l'escalier et ferma la porte de sa chambre derrière lui. Il s'allongea sur son lit, bras croisés sous l'oreiller. Il fixa sa table de chevet et au bout d'un moment, finit par ouvrir le tiroir pour en tirer un album photo carré.
Le visage souriant de sa mère collé sur la couverture lui pinça le cœur.
Déjà trois ans qu'elle était partie.
Déjà trois ans que le cœur de Stiles s'était brisé de façon irréparable.
Le garçon suivit du bout des doigts les longs cheveux ondulés bruns, caressa une joue ronde, effleura les cils qui encadrait de grands yeux qui oscillait entre le bleu et le vert.
Sa mère lui manque tellement.
Et ce soir, les photos qu'il connaît par cœur n'arrivent pas à lui remonter un peu le moral.
Une larme solitaire s'échappe de la paupière du jeune garçon pour rouler sur sa joue. Peut-être est-il destiné à finir sa vie tout seul ? Depuis la mort de sa mère, il sent comme étranger à ce monde, comme s'il n'était plus tout à fait ancré dans la réalité. Les seules attaches qu'il avait trouvées étaient Scott, son meilleur ami, Lydia, son amour de toujours, et son père.
Sa mère est déjà partie à tout jamais. Combien de temps Scott mettra-t-il avant de l'abandonner ? Et son père ? Si jamais au cours d'une intervention, il se faisait tuer ? Beacon Hills n'était pas une ville réputée pour sa violence, mais Stiles avait vu des reportages sur des hommes de la police grièvement blessé après avoir voulu interpeller des jeunes. Quant à Lydia, ils étaient amis mais pas vraiment proches. Et elle était totalement amoureuse de Jackson, son petit ami. Il y avait de grandes chances pour que d'ici quelques années, il ne soit plus qu'un souvenir pour la belle jeune fille.
Stiles rangea son album photo dans sa table de chevet et attrapa son ordinateur qu'il avait posé par terre. Il le ralluma et lança son jeu vidéo, espérant oublier ses pensées moroses en terrassant du vampire et de la goule.