Notes de l'auteur : D'abord merci à tous pour vos adorables messages (même si vous trouvez que je suis une sadique), vous n'imaginez pas à quel point vous m'avez fait sourire. Donc voilà la seconde (et dernière) partie. La prise d'otage étant terminée, ce n'est pas vraiment l'action qui sera au rendez-vous, donc j'espère que vous ne vous ennuierez pas trop. Et je m'excuse d'avance, mais je ne sais même pas écrire une bonne scène de baiser..; Donc forcément, je ne suis (presque) pas allée plus loin. J'ai quand même peur de vous décevoir avec cette fin, alors surtout, n'hésitez pas à me faire des remarques. Mais je me permet quand même de vous souhaiter une bonne lecture ! :)


Jo et ses hommes furent dûment escortés dehors par une partie des hommes, tandis que l'autre partie s'occupait d'amener les otages vers les ambulances qui avaient été appelées.

Stiles sortit, Lucas pendu à sa main, Hannah suivant avec l'aide d'un officier. Si son premier réflexe fut de chercher Derek, il ne le fit sûrement pas connaître. Ça ne prouvait rien. Pas plus que la vague de déception qui l'envahit lorsqu'il ne le vit nul part. Il n'avait aucune raison de rester, après tout. Stiles ne risquait plus rien, la police se chargeait de tout. Mais aucune des excuses qu'il lui trouvait ne diminua le volume de la boule qui s'était logée au creux de son ventre.

Il fut tiré des ses pensées par le cri de Lucas qui lâcha sa main pour se précipiter dans les bras d'une femme en larmes qui était sans aucun doute sa mère.

-Stiles !

Il se retourna pour voir son père se diriger rapidement vers lui. Il marcha à sa rencontre et se précipita dans ses bras, comme lorsqu'il était petit et que son père venait le réveiller d'un cauchemar. Il le sentit le serrer de toutes ses forces, et il se sentit enfin en sécurité, réconforté par l'étreinte familière.

- Je vais bien, dit-il, avant même que son père n'ait le temps de lui demander.
- Je vais faire semblant de te croire. Mais ça ne t'empêchera pas d'aller voir un infirmier. Tu saignes encore. Et tu boites.

Il n'eut pas le courage de protester. L'adrénaline retombait et il commençait à se sentir fatigué. Sans parler de sa lèvre et de son estomac. Il voulut demander où était Derek, mais ferma sa bouche avant de finir sa phrase. Son père sembla néanmoins comprendre ce qu'il voulait au sourire moqueur qu'il affichait, mais il se contenta de lui tapoter l'épaule.

- Vas te faire soigner. Je reviens dans quelques minutes.

Stiles repéra Hannah à l'arrière d'une ambulance et alla s'asseoir dans l'ambulance en face de la sienne. Il refusa que l'infirmier s'occupe de lui avant elle, même si elle n'avait pas grand chose, et ferma les yeux , sa tête entre les mains, se concentrant pour éviter une crise d'angoisse. Il avait eu une belle peur, inutile de nier ça. Encore une fois.

- J'ai moins peur de me balader avec des loups-garous, se murmura-t-il à lui-même. Qu'est-ce que ça veut dire sur moi ?
- Que tu as le cerveau dérangé sans aucun doute.

Ne s'attendant pas à une réponse, personne ne pu lui reprocher d'avoir sursauté. Derek était à genoux devant lui, un sourire moqueur sur son idiote de face, mais aussi de l'inquiétude dans les yeux.

- Fuck Derek ! Tu ne penses pas que mon cœur a subit assez de pression aujourd'hui ?
- Ton cœur est en parfait état, ne t'inquiète pas.
- Je ne suis pas sur de ça.

Il regretta sa phrase à la seconde où elle fut sortie. Derek le regarda étrangement, mais il ne lui laissa pas le temps de réagir et enchaîna.

- Enfin, à part ma joue. Et mon estomac. Et ma lèvre. Et je suis pratiquement convaincu que je vais avoir un mal de crâne. Et que je ne vais plus avoir de gorge si tu continues de me regarder comme ça.
- Comment ça, comme ça ?
- Comme si tu allais m'arracher la gorge. Avec tes dents bien évidemment.
- Ce n'est pas à la tienne que j'ai envie de faire ça, répondit Derek en touchant précautionneusement le bleu sur la joue.
- Tu réalises que te transformer au milieu de tout le monde n'était pas vraiment une excellente idée.
- Ils étaient en train de te frapper ! Protesta Derek.
- Ce n'était rien. J'ai connu pire.
- Ce n'est pas une raison. Bordel, Stiles, ils allaient te tuer !
- Ce n'est pas une raison ! Tu ne peux simplement pas faire des choses comme ça !
- Donc quoi ? Tu peux prendre des balles pour nous, mais je dois te regarder mourir et ne rien faire ?
- Exactement. Je ne vais pas te laisser te mettre en danger à cause de moi, ok ? Je ne peux pas.
- Parce que peut-être que je peux ? Tu peux me dire où est la différence ?
- Parce que je ne suis pas important ! Tu peux me remplacer, mais toi... Je ne peux pas... On ne peut pas faire sans toi, okay ?
- Faire quoi ? Riposta Derek
- Vivre !

A ce moment, tous deux savait qu'il y avait quelque chose d'autre derrière ces mots. Derek fixait Stiles comme s'il voulait dire quelque chose, et Stiles... Et bien il regardait n'importe quoi sauf Derek, et se sentait complètement stupide.

Un infirmier choisit ce moment pour s'occuper de Stiles. Ce dernier tenta de protester, mais Derek ne lui laissa pas le choix et s'éloigna pour laisser l'homme faire son travail. Lorsque l'adolescent retira son tee-shirt pour se faire inspecter l'estomac, il dut détourner les yeux. Il ne savait pas quel sentiment était le plus fort, entre la rage contre ceux qui avaient osé poser la main sur un membre de sa meute, et son désir de prendre Stiles et de le mettre en sécurité, et surtout son désir de le sentir contre lui. De faire disparaître ses bleus avec ses mains et sa bouche. De le marquer, le revendiquer, pour que personne ne puisse ignorer le fait qu'il était sien, et que s'ils le touchaient, ils étaient morts.

- Arrête de le fixer comme ça, mon petit. Tu vas finir par le brûler avec cette intensité.

Derek reconnu la voix de la vieille dame qui était avec Stiles à l'intérieur. Elle le regardait avec un gentil sourire. Sourire qui était également amusé.

- Je suppose que tu es Derek. Et bien Stiles avait raison, tu es vraiment charmant.

Elle laissa échapper un rire devant la tête du loup.

- Comment avez-vous su que c'était moi ?
- La façon dont tu le regardais.
- C'est-à-dire ?
- Je pense que tu le sais.

Derek ne répondit rien, et reporta son regard sur Stiles. Il savait comment il le regardait. Il ne pouvait plus vraiment le cacher. Sauf au principal intéressé.

- Je n'avais pas remarqué à quel point il a grandi, reprit Hannah. Je le voyais toujours comme ce petit bout qui posait sans cesse des questions, et cherchait des lutins dans les buissons. Même après sa mère, même quand il essayait d'être un adulte à la maison, il ne pouvait pas prétendre ne pas être un enfant. Et maintenant... Il est devenu un jeune homme comme on n'en voit pas souvent. La personne qui lui mettra la main dessus sera assurément chanceuse.
- Vous êtes aussi subtile que lui, répondit Derek.
- Et toi encore plus idiot que lui, rétorqua-t-elle. Il a encore l'excuse d'être sincèrement persuadé que tu ne te soucies pas de lui – ce qui, de toute évidence, ne peut être plus faux – mais toi... Tu as la chance d'avoir la personne que tu aimes, qui t'aime aussi, mais en plus, tu le sais, et tu ne fais rien.

Derek essaya de protester, mais elle ne lui en laissa pas le loisir.

- Peu importe les excuses que tu trouveras, qu'il est trop jeune, qu'il ne sait pas ce qu'il veut, que tu as fais cette erreur une fois et que ça suffit, que c'est dangereux, ou je ne sais quoi encore. La vie est bien assez compliquée pour le temps qu'elle dure, inutile de la compliquer encore plus de manière inutile.
- Ce n'est pas le principe ? Marmonna-t-il.
- Le principe de la vie est de la vivre. Et toi, tu ne fais que survivre si tu te refuse la seule chose qui compte. Tu peux avoir des raisons plus que valables qui t'ont mené à « vivre » de cette manière, mais tu ne peux pas continuer éternellement comme ça.
- J'ai réussi jusque là.
- Et tu es fier de toi peut-être ? Tu penses que tu pourras continuer si tu le vois partir avec quelqu'un d'autre ? Si tu le vois partir loin de toi parce que tu l'as repoussé, pas parce qu'il ne le voulait pas ? Tout en sachant qu'il ne sera pas forcément plus heureux qu'il ne l'aurait été avec toi ?

Non. Parce que malgré ce qu'il (et Hannah) disait, il avait cessé de seulement survivre depuis un certain temps. Grâce à sa meute. Grâce à Stiles. Et il n'était pas sur de pouvoir supporter perdre un autre personne à qui il tenait. Il n'était pas sûr de ne pouvoir ne serai-ce que survivre si Stiles partait. Et ça ne tenait qu'à lui-même de pouvoir continuer de vivre.

- Tu ne penses pas que vous avez été seuls et perdus assez longtemps ? Reprit Hannah doucement.
- Je suis trop cassé. Je ne peux pas lui imposer...
- Ce n'est pas une question d'imposer ses blessures, c'est une question d'accepter la guérison qu'on t'offre. Il est assez intelligent pour savoir qu'il ne peut pas changer ce qui a été fait. Il a accepté d'apprendre à te connaître, il t'a accepté tel que tu es. Il ne peut pas faire mieux. Il est tellement facile à aimer qu'il pourrait partir avec n'importe qui. Et pourtant, il va rester à t'attendre encore et encore. Ne lui inflige pas ça. Ne vous inflige pas ça.

Sur ces mots, elle lui tapota le bras, et le renvoya vers Stiles. Ce dernier s'était rhabillé et parlait avec son père.

- Tu es sûr que tu n'as pas besoin d'aller à l'hôpital ?
- Pour quoi faire ? Je n'ai rien. Et toi, tais-toi, rajouta-t-il en donnant un coup de coude à Derek qui allait le contredire.
- Tu me dirais la même chose si tu étais en train de te vider de ton sang, soupira ce dernier.
- Dans ce cas là, je t'autorise à m'y emmener.
- Parce que tu crois vraiment que j'ai besoin de ton autorisation ?
- Sachant qu'il a ton père de son côté, intervient le Shérif.
- Dire qu'il avait peur que tu lui tires dessus quand tu apprendrais tout, marmonna Stiles, ce qui fit rire les deux autres hommes.
- Stiles ! Cria une petite voix.

Ils se retournèrent pour voir Lucas et sa mère arriver vers eux. Cette dernière serra tout de suite Stiles dans ses bras.

- Merci, merci d'avoir pris soin de lui. Je ne sais pas ce que j'aurai fais s'il lui était arrivé quelque chose, alors... merci.
- Ce n'est rien, répondit Stiles, gêné. Il a géré la situation comme un pro.

Lucas sourit d'une oreille à l'autre à cette réponse, et reporta son attention sur Derek.

- Il faut que tu restes avec Stiles, comme ça tu ne seras plus triste, parce que Stiles est trop cool, et que lui il sera content aussi, déclara-t-il très sérieusement.
- Oh mon Dieu, gémit Stiles en se cachant la tête derrière ses mains.
- Quoi ? Tu as bien dis que...
- Oui, oui, j'ai dis, j'ai dis, et je n'aurai pas dû.

A ce moment, Stiles hésitait entre :

1 ) Mourir de honte. Littéralement.
2 ) Partir en courant (ce qui n'était d'aucune utilité vu que Derek pouvait le rattraper en deux secondes)
3 ) Changer de nom, de visage, et partir à l'autre bout de la Terre.

Il considérait sérieusement l'option 3, quand :

- Je ne compte pas partir loin de lui.

Dire que Stiles était surpris était un euphémisme. Il regarda Derek avec... Pour être honnête il ne savait pas vraiment avec quelle tête. Il y avait trop de pensées qui se bousculait dans sa tête d'un seul coup. Encore plus que d'habitude, il voulait dire. Il essaya d'étouffer la bouffée d'espoir qui s'était emparée de lui, mais le regard de Derek l'en empêcha. Il y avait quelque chose, ils ne pouvaient pas le nier. Hell, tout le monde pouvait le dire. Même son père. Même un gamin de 6 ans pouvait le dire.
Le Shérif et la mère de Lucas interrompirent leur échange silencieux.

- Merci encore. Si tu as besoin de quoi que ce soit un jour, n'hésite pas.

Lucas serra son héros dans ses bras une dernière fois avant de repartir. Non sans avoir demandé à Derek de veiller sur lui. Inutile de dire qu'il fut plus que satisfait par la réponse. (Inutile de dire qu'il ne fut pas le seul).

- Je peux rentrer ? Je crois qu'une douche ne me ferait pas de mal.
- Je suppose que tu peux. Il faut que je reste régler cette histoire pendant un moment encore. Il est tout à toi, Derek, rajouta-t-il avec un regard significatif.

Derek comprit le sens derrière ces mots, et sentit un poids s'envoler de ses épaules.

- Et merci pour ton aide, continua son presque-futur-beau-père en lui serrant la main.
- A votre service.

Les deux Stilinski se serrèrent brièvement dans leurs bras avant de s'éloigner, puis les deux garçons passèrent dire au revoir à Hannah avant de partir.

- Vous voulez que l'on vous dépose chez vous ? Proposa Stiles.
- Oh, non, c'est gentil mon petit, mais ma fille arrive. Occupez vous donc de vous deux et revenez me voir un jour. Je vous ferai ma tarte.

Après avoir promis, Derek entraîna Stiles de peur qu'elle ne fasse une remarque et ils grimpèrent dans la Camaro (« Aucune chance que je conduise ton chariot ambulant. » « Hé ! N'insulte pas mon bébé ! »).
Après quelques minutes de silence, Stiles lâcha :

- Je me demandais... Tu le sais qu'on le sait n'est-ce pas ?
- Que vous savez à quoi ?
- Que ce n'était pas de ta faute. Avec Kate, et ta famille. Je comprend que tu puisses penser le contraire, mais penses-y. Si tu n'avais pas été avec elle, je ne pense pas qu'elle se serait dit « Oh, comme c'est dommage, mon super plan diabolique pour le séduire n'a pas réussi, je n'ai pas d'autres choix que de les laisser vivre ! ».

Sa tentative pour imiter une voie féminine ne dût pas être très réussie vu le regard ennuyé que Derek lui lança.

- Elle n'aurait eu aucun mal à trouver un autre moyen, l'ignora Stiles. Je suppose que t'utiliser était juste une manière de faire plus amusante pour elle, finit-il d'une voix dégoûtée.
- Je n'avais jamais vu les choses de cette manière, répondit lentement Derek. Peut-être que tu as raison dans le fond...
- Tu es comme Scott. Un jour, vous vous rendrez compte que j'ai toujours raison.
- Vraiment ? De ce que j'ai pu entendre tout à l'heure, ce n'était pas le cas.

Leur arrivée dans l'allée des Stilinski permit à Stiles d'ignorer la remarque. Derek arracha les clés de la maison de la main de son propriétaire et le poussa à l'intérieur avant de vérifier que tout était bien fermé.

- Whoo, doucement ! Il y a quelque chose dehors ou bien... ?

Ce qui lui attira qu'un regard agacé, et surtout coupable.

- Ce n'est rien, j'ai juste besoin de savoir que tu es en sécurité.
- Bonne chance avec ça. La simple probabilité que je tombe dans les escaliers n'est pas négligeable.
- Ne me fais pas t'attacher dans un bunker.
- Tu aimerais trop. Mais pas besoin de toute façon. Je suis en sécurité avec toi.
- Tu n'es jamais en sécurité quand tu es avec un loup-garou.
- Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dis. Je sais très bien que je ne suis pas en sécurité avec Erica, je veux dire, elle m'a quand même assommé avec une pièce de ma propre voiture au cas où tu ne t'en rappellerais plus. Et ne parlons même pas de Peter. A chaque fois il me sourit comme s'il allait me manger. Et pas dans le bon sens du terme - pas qu'il y ait un bon sens du terme avec lui, mais tu vois ce que je vois dire – mais plutôt du genre « tu-m'as-jetté une-bombe-inflammable-dessus-ta-mort-sera-longue-et-douloureuse ». Enfin bref, tout ça pour dire que je me sens en sécurité avec toi.
- Peter ne va pas te manger.
- C'est vraiment la seule chose que tu retiens ?

Ils étaient montés dans la chambre de Stiles pendant qu'ils (lire Stiles) parlaient. L'esprit ailleurs, ce dernier tâtait son coup à la joue lorsqu'il sentit d'autres doigts que les siens.

- Je déteste quand tu te fais blesser.

Stiles stoppa la phrase qui allait sortir devant son regard.

- Derek, je vais bien. Ces types ne m'ont presque rien fait.
- Je te jure que si ton père ne m'avait pas retenu...
- Tu sais que ça aurait été la chose la plus stupide à faire, le coupa Stiles.
- Ça n'a pas d'importance. Je ne peux pas te perdre, murmura-t-il. Je ne peux pas.
- Tu penses vraiment que tu pourrais ? Après avoir entendu tout ce que j'ai dis ?

Ils se regardèrent quelques instants, avant que Stiles ne sourisse, presque timidement.

- Je crois qu'on ne peut plus ignorer l'énorme éléphant gay rose dans cette pièce.
- L'éléphant rose ? Je n'ai vu qu'un loup-garou.
- Oh, monsieur fait des blagues maintenant, répondit Stiles en le rapprochant de lui.

Leurs lèvres se frôlèrent, hésitantes. Derek saisit précautionneusement le visage de Stiles dans ses mains, avant de l'embrasser. Il le sentit répondre immédiatement, et rapidement, il n'y eu plus aucune hésitation. Il n'y eu pas de feux d'artifices, ou 1000 questions et pensées. Il n'y avait pas de culpabilité, de peur, d'incompréhension ou autre. Pour la première fois depuis longtemps, tout était clair dans leurs têtes. Le monde tournait rond de nouveau.

Quand ils se séparèrent, Derek reposa son front sur celui de Stiles, qui avait toujours les yeux fermés et s'accrochait à son tee-shirt.

- Je ne vais nul part, tu sais, lui fit-il remarqué.
- Tu devrais. Parce que, si quand j'ouvrirai les yeux, tu es toujours là, il n'y aura plus de retour en arrière pour toi. On ne pourra pas prétendre que ça ne s'est pas passé. Tu seras obligé de supporter un idiot hyperactif qui ouvre toujours la bouche quand il ne le faut pas et qui se débrouille toujours pour s'attirer des ennuis et qui ne t'apportera rien.
- Je supporte déjà un idiot hyperactif qui ouvre toujours la bouche quand il ne le faut pas et qui se débrouille toujours pour s'attirer des ennuis, souris Derek. Et il m'apportait déjà quelque chose. Plus que je ne l'imaginais. Alors maintenant... Je ne pense pas qu'on supporte son bonheur, mais plutôt qu'on l'embrasse.
- Alors pourquoi tu n'es pas en train de m'embrasser ?
- C'est tout ce que tu retiens ?
- Un homme a ses priorités.

Derek leva les yeux au ciel, mais quand il se pencha pour l'embrasser, il souriait.

- Ok, dit Stiles après quelques minutes. J'ai besoin d'une douche.
- Déjà ? Se moqua le plus vieux.
- Ne sois pas si imbu de toi même. Je ne vois pas l'intérêt de me toucher dans la douche alors que tu es juste à côté et que tu pourrais le faire toi même, maintenant.
- Fuck Stiles, tu ne peux pas dire des choses comme ça, gémit Derek en nichant sa tête dans le cou de l'autre.
- Pourquoi, c'est toi qui vas avoir besoin d'une douche sinon ? Le taquina Stiles.

Il n'obtint que pour toute réponse qu'un mordillement qui le fait frissonner.

- Arrête ça, j'étais sérieux sur le fait de ne pas avoir à le faire sous la douche. Scott va encore me faire une réflexion après.
- Comment est-ce qu'il pourrait le savoir, répondit Derek sans cesser de mordiller et d'embrasser son cou.
- Parce que je dois le voir dans... Merde, dans 15 minutes.

Il le repoussa et farfouilla dans son armoire pour trouver des habits propres.

- Tu comptes vraiment aller voir Scott ? Maintenant ? Demanda le brun, incrédule.
- Il va être en colère si je ne lui raconte pas tout de suite ce qu'il s'est passé.
- A la banque, ou maintenant ?
- Les deux. Je suis presque sûr que je sens déjà un minimum comme toi, et je ne veux pas lui mentir.
- Il va me faire une scène en me disant que je me sers de toi pour l'avoir définitivement dans ma meute.
- En fait, je pense qu'il va te faire une scène pour savoir pourquoi tu ne me l'as pas dis plus tôt.

Devant le regard surpris de l'Alpha, il rajouta :

- Il sait déjà ce que je ressens par rapport à toi. C'est même lui qui m'en a parlé le premier. Et même s'il aurait préféré que ce soit Danny, c'est mon meilleur ami. Si je suis bien, alors il l'est aussi. Et avec tout ce qu'on s'attire comme ennuis, je suis sûr qu'il est soulagé que ce soit toi. Donc donne lui un peu de crédit. Tu sais qu'on est un bagage les deux. Sauf pour le sexe, parce que ce serait vraiment bizarre en plus de dégouttant.
- Va prendre ta douche au lieu de dire n'importe quoi.

••••••••••••••••

15 minutes plus tard, ils étaient garés chez Scott.

- Viens manger ce soir. Papa voudra sans doute te parler et avoir LA conversation et me donner envie de me faire avaler par le sol, mais il n'est pas de garde cette nuit, il te laissera dormir chez nous. Même s'il sait parfaitement que tu l'aurais fais dans tous les cas.
- Essaye de ne pas t'attirer d'ennuis d'ici là.
- C'est bon, je serais avec Scott.
- Justement, remarqua Derek.

Stiles fit une moue, mais ne put qu'être d'accord. Il sortit de la voiture et entra dans la maison, comme si c'était la sienne. Ce qui était un peu le cas parfois.

- Je suis dans ma chambre ! Cria Scott depuis l'étage.

Il était assis au pied de son lit, manette en main, l'air concentré. Il jeta un coup d'œil à Stiles lorsqu'il entra dans la pièce, avant de le regarder fixement.

- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? Tu vas bien ?

Avant que le principal concerné ne puisse répondre, il était debout et touchait prudemment la marque sur le visage.

- Et pourquoi est-ce que tu sens comme Derek ?
- Je vais bien, et tu as perdu, répondit Stiles en désignant l'écran. Passe moi une manette et je te raconte tout.

Il raconta donc son après-midi tout en tuant des zombies. Quand il eu finit, Scott resta quelques minutes silencieux.

- Si on ne peut même plus se promener tranquillement, commenta-t-il enfin.
- Je te le dis, cette ville doit avoir un aimant à attirer les ennuis.
- Oui, cette chose s'appelle Stiles Stilinski.

Ledit Stiles qui lui tua son soldat pour lui apprendre.

••••••••••••••••

L'après-midi tirant à sa fin, Stiles appela son père qu'il vienne le chercher, et récupérer sa Jeep. Ils descendirent l'attendre, quand Scott lâcha soudain :

- Quand même, je suis un peu déçu.
- De quoi ?
- Que ton père apprécie déjà Derek. Ça aurait été bien plus drôle s'il avait sortit son pistolet en apprenant la nouvelle.
- Merci de ton soutien.
- Quand tu veux. Mais sérieusement, ajouta-t-il alors que la voiture du Shérif approchait, je suis content qu'il ait enfin vu ce qu'il risquait de louper.
- Je savais que tu étais mon meilleur ami pour une bonne raison.

Ils se firent un rapide câlin, avant que Stiles ne rejoigne son père.

- Je suppose que tu l'as déjà dis à Scott.
- C'est mon meilleur ami, je ne pouvais pas faire autrement. Et je sais qu'au fond il aime bien Derek.
- Je parlais de ce qui s'est passé à la banque, mais peut-être que tu as quelque chose à me dire ?

John ne put s'empêcher de rire devant la tête de son fils.

- Je suppose que ça ne t'étonneras donc pas que je l'ai invité à manger ce soir alors, répondit Stiles.
- Je suppose que non. Je rêvais de montrer mon revolver à tes prétendants depuis des années.
- Mes prétendants, vraiment ? Commenta Stiles en roulant les yeux. Et de toute manière, tu nous as déjà donné ta « bénédiction », donc désolé, mais ton rêve ne va pas se réaliser.
- Et après tu dis que tu es le marrant de la famille.

Ils s'arrêtèrent à la banque pour récupérer la Jeep, et une fois rentrés, préparèrent rapidement à manger avant de s'installer devant la télé. Lorsque Derek sonna, Stiles alla lui ouvrir avec un grand sourire, et il les rejoignit sur le canapé.
Ils mangèrent devant un vieux film qui repassait, et encore une fois, furent surpris de voir à quel point c'était normal.
Au moment d'aller se coucher, John les regarda et soupira.

- Je suppose que ça ne serve à rien que je dise à Derek de prendre la couchette.
- Nope.
- Et que je n'ai pas besoin de vous refaire La Conversation qui nous gênera tous.
- On en serait tous soulagé.
- Bien. Bonne nuit alors.
- Bonne nuit, 'pa !
- Bonne nuit Shér... John, se rattrapa Derek devant son regard.

John hocha la tête avant de se retirer. Son fils laisser passer un soupir de soulagement.

- Il nous fait plus confiance que tu ne le pensais, commenta Derek.
- J'en serai presque déçu. Je m'attendais à « vous savez que en dessous de 18 ans bla bla bla ».
- S'il n'y a que ça...
- N'y pense même pas, le menaça Stiles.
- Dieu merci, répondit Derek avant de l'embrasser. Visiblement Stiles n'attendait que ça, à en juger par la rapidité à laquelle il grimpa sur ses genoux.

Ce qui n'aurait pas manqué de le faire rire si sa bouche n'était déjà pas bien occupée ailleurs. Il agrippa Stiles par la taille, le collant contre lui, sans cesser de l'embrasser, et se sentit plus qu'obligé de devoir découvrir la bouche de l'adolescent lorsque celui si l'entrouvrit. Il passa sa main sous son (ses) tee-shirts, tandis que Stiles s'accrochait à lui, une main à l'épaule, l'autre dans ses cheveux. Qu'est-ce qu'il avait été stupide de ne pas en profiter avant. Lui qui passait déjà une bonne partie de ses journées à l'imaginer l'embrasser, il ne pourrait certainement plus faire autre chose maintenant.
Il laissa la bouche pourtant si tentante, et poursuivit son exploration derrière l'oreille, avant de descendre le long de la mâchoire pour arriver au cou, provoquant un gémissement de la part de Stiles.
Ce dernier avait du mal à avoir une pensée cohérente, ce qui n'empêcha pas sa main de trouver le chemin sous le tee-shirt de Derek, et il ne fut bientôt plus le seul à laisser échapper quelques bruits. Il voulait vraiment que leurs mains (entre autres) descendent plus bas, mais la pensée de son père qui était à l'étage, et ne dormait sûrement pas encore, le fit reprendre ses esprits.

- Ok, dit-il. La douche n'est toujours pas envisageable.
- Je n'aurai pas le choix si tu continues comme ça, entendit-il grogner.
- Il faut bien que tu me soutienne.

Avec un dernier baiser, Stiles descendit des genoux de son petit-ami, et ils montèrent se coucher. Il enfila rapidement un short et un tee-shirt, avant de rejoindre Derek dans son lit. Il sentit un bras s'enrouler autours de sa taille afin de le rapprocher de son propriétaire, contre lequel il se blottit.

- Je devrais envoyer des fleurs à Jo. Le chef des braqueurs je veux dire. Pour le remercier. C'est un peu grâce à lui si on est là ce soir.
- Shut up, Stiles.

Tadam !J'espère que cette suite vous a plu, ou pas trop déçu si ce n'est pas le cas. Merci d'avoir pris le temps de me lire et de me laisser vos impressions, ça me touche beaucoup !