During The Night

Disclamer : les personnages ne sont toujours pas à moi hein ^^ ça ne change pas.

Note : Connaissez-vous Jackals ? Anita Blake la chasseuse de vampire ? The Best Lover ? Eh bien la fic qui va suivre a été imaginnée grâce à ces 3 titres, mixer dans le shaker qu'est ma tête ^^. Bonne lecture ! (OOC hein évidemment ^^)

Installé dans un immeuble désaffecté, tapi dans la pénombre, Zorro traquait sa cible. Son mètre 78 de muscles était à l'affut des lumières tamisées ,qui s'échapait des rideaux de l'appartement, situé en contre bas de sa vue. Des ombres chinoises se découpaient de temps à autre sur les rideaux couleurs de sable. Une jeune femme vint s'assoir sur le rebord de la fenêtre pour fumer une cigarette avec élégance, discutant avec son interlocuteur, rester invisible. Les cheveux roux de la jeune fille flamboyaient dans l'éclairage.

Zorro ne pouvait entendre la conversation, mais pouvait lire sur les lèvres. Il était question d'une soirée organisée pour l'anniversaire d'une amie… et qu'un strip tease de vampire était prévue…

Les goûts de certaines personnes l'étonnerait toujours. Il était conscient que la peur pouvait exciter, que l'adrénaline était une sacrée drogue -lui-même y ayant goûté- mais à ce point, ça devenait du masochisme. Combien de vampire avait t'il tuer parce que des humains avaient trouvés amusant de se faire mordre ? … il ne les comptait même plus.

La jeune fille s'était redressée et avait écrasée son mégot contre la pierre grise de la fenêtre. L'individu resté caché s'était rapproché et une main pâle apparut sur la hanche de la jeune fille. Zorro se rapprocha de la fenêtre, ses pendants d'oreilles brillèrent dans la pénombre. Le couple disparut derrière les rideaux. Il ramassa son sac noir et descendit les escaliers quatre à quatre en silence, soulevant à peine quelque gravats sur son passage. Il arriva juste à temps pour voire le couple sortir de l'immeuble de résidence.

La rousse s'était changée, troquant jean et débardeur pour une robe de soirée vert sombre, sa longue chevelure était remontée en un chignon fou, dont les mèches descendaient sur sa nuque et ses clavicules. L'homme qui l'accompagnait devait mesurer, au jugé, une dizaine de centimètres de plus qu'elle. Blond, l'œil gauche caché par une mèche de cheveux opaque, bouc noir, plutôt beau garçon, il portait un costume chic qui lui saillait parfaitement. Normal vue le prix qu'il avait dû y mettre. Ce qui étonna Zorro fut la forme de son sourcil. Une vrille. Il eut un demi-sourire. Cette femme sortait-elle avec lui pour son originalité ou pour son fric ?

Une voiture s'arrêta à leur niveau et le blond lui ouvrit la portière galamment. Un bref soupire lui échappa. Il rajusta la bretelle de son sac et s'engouffra dans une bouche de métro. L'opéra n'était pas très loin, juste un changement à effectuer et quelque stations il y serait relativement vite… si ce n'était les trois individus de sexe masculin, qui venaient de faire leur apparition sur le quai désert à cette heure de la nuit. Car oui, les gens honnêtes gens dorment la nuit. Un congélateur américain pour famille nombreuse lui barra la route, rendant l'accès de l'escalier impossible. Un nouveau soupire lui échappa. Ils allaient le mettre en retard.

_Pas maintenant, je suis pressé.

_Alors tu va gentiment nous donner ton sac, et on te laissera peut être partir sans te faire de bobos, fit l'un d'eux, qui se dandinait d'un pied sur l'autre. Le bruit de la rame de métro se répercuta dans le souterrain. Il n'avait plus beaucoup de temps.

Tout se passa alors très vite.

Zorro fit une enjambée vers l'homme le plus proche de lui, empoigna son épaule, lui chopa le bras gauche et tira d'un coup sec. Le craquement sec retentit avant le cri de douleur. Il s'effondra. Deux pas sur le coté, il atteint celui qui semblait le chef, et qui eut à peine le temps de mettre la main à sa poche. Le pied de Zorro lui écrasa contre la cuisse, et à travers la semelle de sa basket, il sentit un couteau rentrer dans la chair. L'homme devient pâle et cria à son tour. Il l'envoya à terre d'une manchette sur la carotide et se retourna. La rame allait bientôt entrer. Le dernier debout, l'armoire à glaces, se jeta sur lui en hurlant. D'un geste souple, Zorro s'aplatit au sol et il envoya un chassé dans la rotule, qui se brisa. Il roula sur le coté pour ne pas se faire écraser par la masse de l'homme hurlant, et se redressa avec classe. Il rajusta son sac et s'approcha du quai. La rame entra, il était à l'heure.

A la sortie de la bouche de métro, il se retrouva juste devant l'opéra. Le couple qu'il filait venait de sortir de la voiture et s'apprêtait à monter le perron du bâtiment, de style européen. Un coup d'œil lui permis de savoir que la représentation de ce soir était assez coté pour ramener tout le gratin de gens un tant soi peu cultivés. Il vit également par où il pourrait rentrer.

« S'infiltrer » fut très simple. Ruelle de derrière, fenêtre à l'abandon, puis une casquette d'un mec de la maintenance, sûrement encore entrain de compter les moutons. D'une des loges libres, il put scruter à loisir les spectateurs.

Quand son regard croisa celui de la rousse. Zorro crut d'abord qu'elle regardait juste au hasard. Zorro fit un effort considérable pour ne pas bouger, car sinon il était foutu. La tension de ses muscles monta d'un coup. Le blond se mit à discuter avec sa charmante voisine rousse, qui se détourner.

Son décolleté magnétique attirait le regard de plusieurs personnes autour d'elle.

Les lumières baissèrent jusqu'à disparaitraient. La représentation commença. Zorro changea de position, celle-ci étant désormais contestable niveau discrétion.

Ce n'était juste pas possible qu'elle est put le voire et pourtant leurs regards s'étaient croisés. Il sortit de l'opéra et jeta la casquette dans un coin. Il alla dans le café d'en face, commanda un café corsé et s'installa devant la baie vitrée, scrutant la porte d'entrée du bâtiment. Le contrat lui paraissait étrange à la base mais là…

La représentation prit fin, et le beau monde sortit. Zorro reprit sa filature auprès du couple, déterminé à remplir son contrat. Le couple s'engagea dans une rue piétonne, flânant d'une vitrine illuminée à l'autre. Zorro les filait de loin sans jamais les perdre… jusqu'à se qu'ils tournent dans une ruelle et qu'il les perde de vue. Il pressa le pas, prit par une soudaine impression de malaise. Du sang…

Il tourna au coin de la ruelle, et ne fit que quelque pas avent de tomber sur la scène qu'il venait de pressentir… sauf que les rôles étaient inversés. La jeune rousse était étendue sur le sol, sa peau trop pâle pour que ce soit normale. Le jeune homme blond se redressa. La vision nocturne de Zorro ne l'aurait pas aidé plus à discerner le long sillon bien voyant de sang qui dégoulinait des lèvres fines et souriantes du blond. Le sang coula sur sa chemise blanche, créant un fort contraste. Le rouge du sang, le blanc de la chemise et le noir de la veste. Ses yeux bleu-vert hypnotiques plongèrent dans les siens. Il leva les mains, comme un signe de reddition.

_ Inutile de nier hein, je suis prit la main dans le sac, fit t'il comme si la situation l'amusait. Ce que j'aimerais savoir, c'est pourquoi tu nous suivais. Voudrais-tu prendre sa place ? Continua-t-il en désignant le cadavre refroidissant de la jeune fille d'un geste de la main.

_ Je ne suis pas du genre à me laisser sucer facilement, laissa tomber Zorro.

Le regard du blond se mit à briller d'une lueur licencieuse. Sa réplique venait de crée l'envie. Et merde…

_ Oh, tu m'en vois ravie : je n'aime pas quand c'est trop facile…

Zorro eut à peine le temps d'esquiver un pas en arrière que le visage harmonieux du blond se retrouva face à lui, alors que quelques secondes auparavant, il se trouvait à plusieurs mètres. Retrouvant ses réflexes, le chasseur se dégagea sur le coté, ramenant ses bras près de son corps. La force brute ne lui serait d'aucune utilité contre un être capable de soulever d'un bras une voiture. Une main pâle se tendit vers sa gorge. Il l'esquiva de justesse, lui prit le poignet et pousse de sa main libre sur le coude, pour le plier dans l'autre sens. Un crac sonore retentit. Pas de quoi arrêter le vampire, mais le faire réfléchir à deux fois avant d'essayer de le toucher. Celui-ci d'ailleurs s'écarta en grondant, mécontent.

_ C'est malin…

Il leva les yeux vers lui.

_ Te dire que tu me le payeras serait tellement mélodramatique, fit le blond sur un ton désolé. Pourquoi me formaliserais-je pour un bras n'est ce pas ? Ce n'est qu'un bras. Toi par contre…

Le cri étranglé d'une femme attirèrent leurs attentions. Un couple, qui sans doute avait projeté de se bécoté dans la ruelle, venait de tomber sur la scène. Le temps que Zorro se retourne, le blond s'était déjà envolé.

_ Merde…

Zorro se mit à genoux près du cadavre. Il savait qu'elle était morte, mais pas le couple. Il fit donc semblant de prendre son pouls, puis enjoins le couple à appeler la police.

Il en profita pour déguerpir à son tour, mieux valait pour lui qu'on ne le trouva pas ici.

à suivre.