Nom de la fanfiction :
Heirs of Durin
Chapitre 3 :
Dépendance
Disclamer :
Tolkien nous te devons beaucoup... pardonne-nous de pervertir ton œuvre xD
Notes de l'auteur :
ATTENTION ! DURINCEST ! Homophobes s'abstenir ça ne viendra pas tout de suite mais ça viendra dooonc … ne venez pas dire que vous n'étiez pas prévenus !
Réponse aux reviews :
Prologue :
Kedralyn: et bien, c'est prometteur tout ça :D je commençais à désespérer du peu de fics sur le durincest, je suis nyappy que tu y contribues \o/ au plaisir de lire la suite!
Camus : Ahahah en fait c'est parce que je désespérais moi aussi que je me suis mise à l'écrire xD
Cybelia: C'est trop chou ! J'adore ce début. Vivement la suite.
Camus : J'espère que la suite te plaira :D
Aschen:Oh c'est mignon ! Je sens que Dis et Thorïn vont avoir du mal avec eux. Beaucoup de mal. Beauuuucoup de mal. La suite ?
Camus : xD il vont en baver c'est sur !
Raven Coffin :J'exige une suite! Non sans rire, le début me parais très prometteur! Du moins j'ai hâte de lire la suite, de plus les touches d'humour sont bien placées et bonnes. Merci pour ce p'tit moment de détente.
Camus : Et si j'ai pas envie ? XD ravie que ça te plaise.
Revan-Hikin: Hoooooooo My Gooooooooodd ! Mais c'est trooopp choupi ! C'est tellement... touchant de les imaginer tous les 3 comme ça, le calme avant le tempète, presque. Rentrer comme ça dans leur intimité c'est quelque chose de fascinant, je suivrais ta fic avec grande attention !
Camus : merci beaucoup !
Chapitre 1 :
Kedralyn:Oooooh c'est tellement attendrissant...J'imagine tout à fait Thorin comme tu le décris: Bourru mais doux et patient. Ce chapitre était vraiment tout en douceur, j'ai adoré...Fili est tellement chou!
Camus : ^^ patient patient... XD ca dépend pourquoi ahah.
Cybelia:Trop chou cette scène. J'adore imaginer Thorin en tonton gâteau.
Camus : En lisant ta review j'ai eu une sale image de Thorin avec un tablier xD merci ça m'a bien fait rire xD
Raven Coffin:qognkùn! Sgn ZOb: *respirerespire* Je fond, complètement, c'est beaucoup trop adorable! J'ai envie de sauter dans l'écran de mon ordi & de bouffer Fili (Oui je mange tout ce qui est mignon). J'ai ADORÉ "ses grognements d'ours mal léché" J'ai ris pendant au moins 5 minutes, franchement bien trouvé la comparaison! Enfin bref, merci énormément pour cet agréable moment de lecture!
Camus : Respire respire ! je veux pas être responsable d'accidents parmi les lecteurs XDDD. Et je te laisserai pas manger Fili... j'en ai besoin pour le reste de la fic xD Mais après je te le laisse promis ! Merci à toi ^^
Thorin-0akenshield: Hello! Je suis en train de sourire comme une nouille devant ce second chapitre. Moi qui suis folle de Thorïn, je le trouve trop mignon en l'imaginant avec Fili sur les genoux, en train de galérer pour faire le petit poisson. Je sais que c'est une fic Fili/Kili, et j'avoue que je suis pas trop fan, mais ya tellement peu de fics sur le Hobbit (même si ça tent à s'améliorer) que je lis tout. Donc j'aime beaucoup ta fiction et j'espère la lire longtemps, même si elle est classée M (tu m'en voudras pas si je saute certains passages ?).
Camus : Non je ne t'en voudrais pas. Sache juste que mes scènes de lemons sont loin d'être très loin d'être vulgaires ou Hard. C'est classé M parce que comme ça je suis tranquille. En tout cas j'espère que tu continueras à sourire comme une nouille xD
Chapitre 2 :
Aschen : Ah, bien. Y a des choses qui faut pas faire, petit Kili. Il ne se déguisa plus en elfe, mais je suis à peu près persuadée qu'il ne se déguisa pas à Thror non plus. Ni en mini-dragon. En fait, Kili est un surdoué ascendant cancre. M'étonne pas de lui, tiens. Fili, c'est le meilleur, de toutes façons. Après Thorïn. Cela dit, ils sont mignons, quand ils sont gosses... Tout est toujours plus mignon quand c'est petit. Faudrait pas grandir. Next ?
Camus : surdoué non xDD mais il est comme moi, il a des facilités et il en profite pas pour les bonnes choses. En dragon c'est possible, du moment que c'est Fili déguisé en Thorïn qui gagne XDD.
Merci à tous pour vos reviews !
Kili émergea doucement du sommeil. Il se refusa à ouvrir ses yeux, il était bien, il avait chaud, il se sentait en paix. C'était un sentiment étrange et rassurant qui ne lui venait calmer le cœur que lorsque son frère l'entourait entièrement. En inspirant, il fit venir à lui cette odeur connue et bienvenue, qu'était celle de Fili. Aucune place au monde n'était plus confortable que celle-ci, il en était certain. Roulé en boule, les bras repliés sur sa poitrine, les jambes ramenées contre son ventre, son visage à moité enfoncé dans l'oreiller, un bras de son aîné sous le cou et l'autre autour de sa taille. Ses doigts avaient trouvé une mèche de cheveux blonds et s'étaient entortillés dedans durant la nuit. Oui, définitivement, c'était là que Kili se sentait le mieux.
Une main vient dégager les cheveux noirs tombés sur la figure de Kili. Fili était réveillé depuis quelques minutes et il regardait dormir son petit frère. Pour lui, les matins comme celui là était une bénédiction. Il dormait mieux lorsqu'il pouvait s'assurer que Kili passait une bonne nuit, d'une manière générale il n'allait bien que lorsque Kili était parfaitement heureux. Car au grand désespoir de Dis, cet lien improbable qui liait ses deux garçons ne s'était pas étiolé. Oh elle ne se plaignait pas que ses fils s'entendent bien et elle savait qu'ils étaient jeunes, ils auraient tout le temps de se rendre indépendants l'un de l'autre... mais cela la mettait parfois mal à l'aise.
Elle avait renoncé à les obliger à dormir chacun dans sa chambre, il était à présent rare qu'ils dorment seuls. Elle avait tenté cependant, de convaincre les deux enfants de se laisser de l'espace, mais elle s'était heurtée à un mur de protestation. Après quelques batailles elle avait obtenu ce qu'elle voulait... Et Kili s'était mis à faire des cauchemars qu'elle n'arrivait à calmer. Elle avait beau le prendre dans les bras, le consoler, le bercer... le petit réclamait son frère et tant que ce dernier ne venait pas se coucher près de lui -car il ne dormait jamais lorsqu'il se déclenchait pareil événement- les larmes continuaient de couler. Elle contemplait, impuissante, son rôle de mère remis en doute, mais elle se refusait à baisser les bras. Thorïn ne se rendait pas compte de sa détresse. Il adorait ses neveux et aimait pouvoir s'occuper des deux à la fois, cela lui simplifiait la vie. Il ne lui était pas venu à l'esprit que cela la blessait que Kili préfère se réfugier derrière son frère plutôt que derrière sa mère et que Fili se montre aussi responsable et protecteur qu'elle l'était.
Kili ouvrit lentement les yeux et rencontra le sourire de son frangin. Il avait merveilleusement bien dormi, mais il savait qu'en dehors de la couette il ferait froid. C'était l'hiver. Dans quelques mois il aurait six ans. Il neigeait sur les montagnes et le vent du nord s'engouffrait dans la montagne. Il étendit les jambes pour venir tout contre Fili et passer les bras autour de lui. Le câlin matinal, un rituel qui s'était mis en place au cours des mois. C'était le seul moment de la journée où Kili était parfaitement calme, et cela se traduisait par un besoin d'affection impérieux. Alors comme chaque matin, Fili lui colla le nez dans son épaule, passa ses bras autour de lui et le serra. Ils restèrent là sans bouger quelques minutes, où le cadet manqua de repartir dans les bras de Morphée. Puis il se levèrent paresseusement, frissonnèrent, et s'empressèrent de mettre leur vêtements. Il était encore tôt, ils auraient le temps de déjeuner avant de prendre leurs classes avec Balïn. Ils se dépêchèrent de rejoindre la cuisine, d'où s'élevaient de délicieuses odeurs. Ils avaient tous les deux hâte d'avoir fini leurs leçons, ils avaient des projets pour la journée. De GRANDS projets. Chacun d'un côté de la table, ils se regardaient par dessus leurs écuelles avec des yeux amusés.
C'était ces moments là où Dis avait de plus en plus de mal à supporter leur complicité, lorsqu'ils se disaient des choses sans parler. Elle savait qu'elle le faisait également avec Thorïn... Mais entre Kili et Fili c'était … plus complexe. Non contents de simplement se comprendre du regard, elle était convaincu qu'ils se parlaient... Elle secoua la tête, c'était impossible et de toute façon peu importait. Comme le lui disait si bien sa meilleure amie, Nerin, elle devait déjà s'estimer heureuse que ses enfants ne passent pas leur temps à éclater en dispute. Nerin avait deux fils et une fille. Vabur, Kafur et Lefur étaient largement connus pour leur disputes légendaires dans la mine. Maintenant qu'ils étaient tous trois en âge de manier les armes, leurs conflits en devenaient dangereux car ils étaient tous aussi butés que leur père et refusaient de se laisser écraser par l'un ou l'autre de leur fratrie. Les paris allaient bon train sur lequel des trois serait mort le premier.
Rassasiés, les enfants sautèrent à bas de leurs chaises, enfilèrent de lourds manteaux de cuir fourré et se rendirent chez Balïn non sans avoir embrassé leur mère. Ils s'installèrent et les leçons purent commencer. Kili, comme à son habitude, travaillait lentement en rêvassant tandis que Fili penchait sur des tables de calculs en lui jetant un coup d'œil de temps à autre.
« Vous êtes dissipés aujourd'hui tous les deux.. on peut savoir ce qui vous arrive ? »
« Non . » répondit effrontément Kili avec un sourire malicieux. Il se prit une taloche à l'arrière du crâne.
« Fili ? »
« Désolé m'sieur Balïn... On va se concentrer. »
« Racontez moi. »
Fili hésita un instant mais Kili secouait déjà la tête vigoureusement, les lèvres pincées comme pour empêcher les mots de sortir. Le blond baissa les yeux vers ses calculs, il s'était trompé. Il raya sa ligne et en commença une autre. Balïn passa derrière Kili qui avait griffonné grossièrement un dragon... Balïn se fit intérieurement la remarque que si Smaug avait été aussi obèse que ce dragon là, il n'aurait pas pu passer par la porte d'Erebor. Le Dragon du dessin avait un ventre aussi gros qu'un buveur de bière en championnat. Il réprima un sourire amusé et fit les gros yeux à Kili qui s'empressa de reprendre ses exercices d'écriture.
« Bon. Aller on change d'exercice. Puisque vous n'arrivez pas à vous concentrer tous seuls, nous allons faire un peu d'histoire. Vous n'aurez qu'à écouter. Fili, j'attends de toi que tu prennes des notes. »
« Oui monsieur Balïn. » Fili sortit un rouleau de parchemin couvert de runes.
« Où en étions nous resté ? »
« Beren et Luthien... »
« Bien. On dit dans le Lai de Leithian que Beren entra en trébuchant à Doriath, gris et courbé comme par des années de malheur, si grandes avaient été les souffrances de la route. Puis qu'un été où il parcourait les bois de Neldoreth, il rencontra Lúthien, la fille de Thingol et de Melian, un soir au lever de la lune, au moment où elle dansait sur l'herbe des prairies d'Esgalduin. Alors en un instant, il oublia ses souffrances et fut comme ensorcelé car Lúthien était la plus belle de tous les Enfants d'Ilúvatar. Sa robe était bleue comme un ciel sans nuages, ses yeux gris comme la lumière des étoiles, sa cape était semée de fleurs d'or et ses cheveux aussi noirs que les ombres du soir. Comme un rayon sur les feuilles d'un arbre, comme le murmure des eaux limpides, comme les astres loin des fumées du monde, telle était sa radieuse beauté, et son visage était tout de lumière.
Beren, fils de Barahir, Seigneur de la Première Maison des Edain, qui, cherchant à se mettre à l'abri des armées de Morgoth, avait réussi à franchir l'Anneau de Melian et à entrer en Doriath. Ne la connaissant pas et n'osant s'approcher, il l'appela Tinúviel, le Rossignol, la fille du crépuscule. Sous le charme, il en perdit toute voix.
Au printemps suivant, il l'entendit chanter, et, ce chant rompant le charme et chassant l'hiver, il l'appela: 'Tinúviel'. Elle le vit et en tomba amoureuse. Ils passèrent ensemble printemps et été.
Daeron, jaloux, les trahit, les dénonçant à Thingol qui, méprisant les Humains, ordonna à Lúthien de lui dire où se trouvait Beren. Elle ne céda que lorsque Thingol eût promis de ne pas le tuer, mais elle conduisit elle-même Beren devant le trône comme s'il était un invité.
Regrettant la promesse faite à Lúthien, Thingol, pour se débarasser de Beren, lui promit la main de sa fille s'il rapportait un des Silmarils de la couronne de Morgoth. Beren se mit en route et, de ce jour, Lúthien ne chanta plus dans le Royaume de Doriath.
Lorsque Beren fut capturé par Sauron, Lúthien, apprenant ce qui s'était passé, demanda à Daeron de l'aide pour aller à son secours. Daeron la dénonça à Thingol qui, pour la protéger, l'enferma dans une maison contruite dans les branches d'Hírilorn, le plus grand des arbres de la forêt de Neldoreth. Lúthien s'en échappa: De ses cheveux, elle tissa une robe noire et une corde ayant tous deux le pouvoir de plonger quiconque les touchait dans un profond sommeil.
Elle n'alla pas bien loin: Rencontrant Celegorm et Curufin, fils de Fëanor, qui dirigeaient alors la cité de Nargothrond, elle fut faite prisonnière, Celegorm ayant l'intention d'obliger Thingol à lui donner sa main. Elle s'échappa avec la complicité d'Huan, le grand chien chef de la meute de Celegorm, qui lui avait été donné à Valinor par Oromë.
Huan l'emmena jusque Tol-in-Gaurhoth où Beren était enfermé. Il battit Sauron et Lúthien l'obligea à lui remettre le contrôle de la forteresse, qu'elle abattit, libérant Beren.
Suite à ces événements, Celegorm et Curufin furent chassés de Nargothrond. En cours de route, ils croisèrent Beren et Lúthien et les attaquèrent. Mais ils furent battus grâce à l'aide de Huan qui quitta définitivement le service de Celegorm. Beren prit à Curufin ses armes, son armure, son cheval et Angrist un poignard forgé par Telchar de Nogrod. Au moment où ils partaient, Curufin prit l'arc de Celegorm et visa Lúthien. La première flèche fut attrapée par Huan et la deuxième frappa Beren au cœur. Lúthien le soigna et réussit à le guérir.
Beren, pour la protéger, la laissa à la garde de Huan et se mit en route seul pour Angband, mais il fut rattrapé par Lúthien et Huan qui, passant par Tol-in-Gaurhoth, en avaient profité pour emporter les dépouilles de Draugluin et de Thunringwethil. Et c'est couverts de ces dépouilles que Beren et Lúthien arrivèrent à Angband.
Là, ils furent arrêtés par Carcharoth qui avait appris depuis longtemps la mort de Draugluin. Lúthien lui ordonna de s'endormir, et il s'effondra.
Devant le trône de Morgoth, sa véritable identité fut dévoilé. Et Morgoth la désira! Et il fut pris au piège de sa propre malice. Lúthien dansa et chanta pour lui et son chant avait une beauté et un pouvoir si grand que tous ne pouvaient faire autrement que l'écouter. Et, grâce à sa robe enchantée, elle endormit Morgoth et tous ceux qui se tenaient là.
Elle réveilla Beren qui prit un des Silmarils, mais lorsqu'il voulut en prendre un autre, son poignard, Angrist, se brisa, manquant réveiller Morgoth. Ils s'enfuirent, mais Carcharoth s'était réveillé et, attaquant Beren, il lui trancha la main qui tenait le Silmaril, les avalant tous deux. La douleur causée par le joyaux mit Carcharoth en fuite.
Mais les crocs de Carcharoth étaient empoisonnés et les armées de Morgoth se réveillaient. C'est alors que, prévenus par Huan, Thorondor, le Roi des Aigles, et ses aides vinrent à leur secours et les emmenèrent aux frontières de Doriath.
Pendant des jours, Lúthien soigna la blessure de Beren et, quand tout espoir semblait perdu, il s'éveilla.
Ne pouvant se résoudre à ce qu'une personne aussi noble que Lúthien doive vivre dans les bois, sans maison, sans honneurs, Beren décida de la ramener auprès de son père qui, voyant les épreuves par lesquelles ils étaient passés, accorda la main de Lúthien à Beren.
Carcharoth, grâce au Silmaril, réussit à pénétrer l'Anneau de Melian. Une battue fut organisée, à laquelle participa Beren. Carcharoth lui sauta dessus et le mordit à la poitrine avant d'être tué et de tuer Huan. Beren fut amené auprès de Lúthien qui lui demanda de l'attendre au-delà de la Mer Occidentale.
Beren mourut. Et Lúthien le suivit. Et ils se retrouvèrent dans les cavernes de Mandos. Là, Lúthien s'agenouilla devant Mandos et chanta pour lui "le plus beau chant que des mots aient jamais tissés, le plus triste que le monde entendra jamais. Impérissable, inchangé, c'est lui qu'on chante encore à Valinor sans que le reste du monde puisse l'entendre et les Valar pleurent en l'écoutant. Car Lúthien allia deux thèmes dans son chant, la tristesse des Eldar et la souffrance des Humains, les deux races qu'Ilúvatar créa pour qu'elles vivent sur Arda, ce Royaume de la Terre au milieu des étoiles. A genoux devant Mandos, ses larmes coulaient sur les pieds du Valar comme la pluie sur des pierres, et lui qui jamais n'avait connu la pitié ni depuis ne l'a connue, fut ému par son chant. »
Un silence pesant s'abattit sur la salle de classe. Kili se tortillait sur sa chaise, visiblement partagé sur le jugement à porter sur cette histoire.
« Et bien … vous avez perdu votre langue ? »
« Pourquoi Beren a fait tout ça ? » demanda prudemment Kili.
« Tout ça quoi ? »
« Et bien... » Il se tourna vers Fili pour chercher du soutient vers son frère mais celui ci ne semblait pas perturbé par la tournure de l'histoire. « S'il avait refusé d'aller chercher les Silmarils … Il n'aurait pas tant souffert... »
« C'est vrai. Mais c'était la condition à son amour avec Lúthien. »
« Mais il a subit tout ça juste pour une fille ! » L'enfant semblait scandalisé. « Il aurait pu en trouver une autre avec un père qui ne l'aurait pas obligé à faire n'importe quoi tout ça pour épouser sa fille. »
« Il était amoureux, Kili. » fit Balin avec un sourire amusé et beaucoup de patience.
« Et alors ? »
Balin aurait pu s'agacer de ses questions si elles n'avaient pas été aussi sincères. Il rit intérieurement en imaginant que la suite de ses questions -les abeilles et les fleurs- tomberaient probablement sur Thorin, mais pour le moment il pouvait encore répondre à ses interrogations sans empiéter sur le rôle du « père ».
« Et alors, lorsqu'on tombe amoureux, on ne vit plus que pour voir la personne concernée par nos sentiments. On veut être près d'elle, la voir, la sentir, la toucher. Et cela malgré toute logique. Les êtres vivants, qu'ils soient Nains, Hommes, Elfes ou animaux, sont prêts à faire n'importe quoi pour ne pas être séparé de leur amour. Car lorsque le cœur est amoureux, il se déchire par la distance qu'elle soit physique ou morale. Et les Silmarils étaient une distance entre Beren et Lúthien. »
« … Alors Beren aurait eut encore plus mal s'il s'était éloigné de Lúthien... » Conclut Kili, pensif.
« C'est cela, Kili. Mais l'histoire de Beren et Luthien est tragique, la plupart du temps, l'amour rend simplement heureux.»
Le petit se plongea dans une intense réflexion et reprit machinalement ses exercices d'écriture. Etre amoureux pouvait être une chose à la fois merveilleuse et effrayante. Ils reprirent le chemin de la maison en silence lorsque la matinée fut finie. Fili regarda son petit frère fixer ses chaussures avec une expression d'intense concentration. Il s'efforçait de ne pas rire. Apparemment le concept de l'amour lui posait réellement problème. Ils passèrent le pas de la porte de la maison. Une fois à table, Thorïn et Dis finirent par se poser des questions. Mais Kili finit par se mettre à manger avec enthousiasme.
« Alors vos classes ? » interrogea Thorïn.
« Maître Balïn nous a raconté l'histoire de Beren et Luthien. » dit Fili, un ricanement caché dans la voix.
« Oh et alors ? »
« Ben ça a constipé le cerveau de Kili pendant deux bonnes heures. Ca va mieux la digestion d'informations Kili ? »
« Oui ! J'ai compris ce que ça veut dire être amoureux. » annonça-t-il avec un grand sourire.
« Fais nous part de tes conclusions, mon chéri. » réclama Dis, un sourire attendri sur le visage.
« Je suis amoureux de Fili ! »
Thorïn manqua de s'étouffer en buvant. Fili marqua un temps d'arrêt avant d'éclater de rire. Dis se mit le visage dans les mains... Il n'y avait que son cadet pour tirer des résultats pareils...
« Ben quoi ?»
« Mon chéri, on ne peut pas être amoureux de son frère. Ce n'est pas possible entre gens d'une même famille. Et puis le plus souvent, les garçons tombent amoureux des filles, et les filles des garçons. »
« Oui mais moi je suis amoureux de Fili. »
Il prit un air boudeur, rageur de ne pas être pris au sérieux. Il planta sa fourchette dans sa viande et mâchonna lentement, contrarié, tandis que Dis tapait dans le dos de son frère pour l'aider à passer le choc. Fili lui passa la main dans les cheveux. Son petit frère était adorable. Un peu étrange... mais adorable.