Auteur :

Lili-black89

Disclaimer :

Tout appartient à l'auteur du livre, J.K. Rowlings (la chanceuse). Sauf « l'héroïne » Elena et quelques personnages ^^

Résumé de l'histoire:

17 années se sont écoulées depuis son départ de Poudlard… 17 longues années …

Note de l'auteur :

MERCI ! merci pour vos reviews ! ça me fait trop plaisir et ça me donne envie de trouver plus de temps pour taper ! J'ai encore quelques chapitres de terminés mais j'attends d'avancer pour tout publier.

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Chapitre 44

Chaleur… j'aime la chaleur… surtout la canicule… j'ai l'impression d'être vivante… je peux porter les vêtements que je veux sans que les regards ne se retournent sur mon passage…

Devant le miroir à pied, je m'observais. Ma robe blanche toute simple dansait dans la brise venant de la fenêtre grande ouverte de l'auberge du Chaudron Baveur où je me trouvais.

Mes cheveux noirs coupés au carré me rajeunissaient. Ça me faisait remonté des souvenirs que j'avais essayé d'enfuir, de faire disparaitre… en vain.

Je pris une grande bouffée d'air et m'arracha du miroir.

Sandales compensées aux pieds et lunettes de soleil sur le nez, je sortis de la chambre. Snow, invisible, à mes côtés.

- Bonjour Mademoiselle Lodge ! Salua le barman de l'auberge.

- Bonjour Tom. Dis-je.

Tom, le barman du Chaudron Baveur, avait beaucoup vieilli mais sa gentillesse était intacte.

- Voulez-vous quelque chose à boire ? Proposa-t-il.

- Non, merci. J'ai quelques courses à faire. A ce soir.

Il ne m'avait pas reconnu bien évidemment. Tout le monde me pensait morte. A juste titre d'ailleurs. Je n'avais pas approché le monde magique depuis ma … mort.

Je sortis du Chaudron Baveur et héla un taxi.

Et oui, un taxi… lorsqu'on ne sait où l'on va, vaut mieux privilégier la prudence. Je n'avais pas envie de me désartibuler…Et puis, j'avais envie de prendre mon temps !

Je n'eu pas à attendre très longtemps pour qu'une petite voiture noire s'arrête devant moi.

Après avoir donné l'adresse de ma destination, je me mis à rêvasser d'une nouvelle vie. Une vie où quelqu'un s'attacherait à moi et où je me laisserais aller.

J'enviais presque les passants moldus qui se pressaient sur le trottoir de l'avenue. Existance simple. Sans monstres. Sans magie noire.

Le monde magique devrait montrer l'exemple mais il fait pire que les petits moldus sans pouvoir magique.

Et si je devenais une moldue ? Je m'achèterais une petite maison. Je trouverais du boulot. Je me trouverais un petit mari. J'aurais des enfants. Et un chien ! ….

Le taxi s'arrêta et mes pensées me parurent puériles. Non, ça n'arrivera jamais.

Je donnai l'argent au chauffeur et descendis de la voiture.

Petites maisons identiques, petits jardins, suite de voitures quasiment semblable les unes que les autres. Une vie tranquille de moldu.

Je me trouvais devant le numéro 4 de la rue Privet Drive.

Je respirai à fond et tenta de détecter l'odeur que je cherchais. Je suivis l'effluve qui s'éloignait de la maison des Dursley.

- Snow ? Pourrais-tu le retrouver pour moi ? C'est l'homme que je t'ai montré. Mais ne te montre pas.

Je sentis un courant d'air le long de ma jambe prouvant que Snow était parti.

Je continuai de marcher de rue en rue...

Soudain, une odeur me titilla les narines. Une odeur que je connaissais. Une odeur que je n'avais pas sentie depuis très longtemps. Une odeur que j'avais sentie une fois alors que j'étais un jeune loup. Celle que je cherchais, celle d'Arthur Weasley.

Fronçant les sourcils, je me stoppai net et inspecta la rue du regard.

Cape d'invisibilité…

Je continuai ma route mais n'entendis pas des pas me suivre.

Je sentis soudain le contact du poil de Snow contre ma main. Il me poussa de son museau et je me laissai faire.

A une centaine de mètres se trouvait un petit parc moldu. Il était désert vu la chaleur qu'il y faisait. Il n'y avait qu'un jeune garçon. Il se trouvait sur une des balançoires.

- Merci Snow. Dis-je, avant d'enlever mes chaussures. Arthur ?

Marcher pieds nus me détendait toujours. Je pouvais tout ressentir. La chaleur cuisante du soleil sur les dalles de pierre, l'herbe brûlée par la canicule, les vibrations d'éventuel espion… Espion que je venais de ressentir les pas à quelques mètres de moi. Une légère brise m'indiqua que c'était la même odeur que j'avais senti il y a 100mètres.

Je sentis un mouvement sur ma droite et j'entendis murmurer.

- Wolf !

Il me poussa, une main sur mon bras, jusqu'aux arbres qui nous donnaient une intimité.

- Je croyais que ça devait être Mondingus. Dit Arthur Weasley en enlevant la cape.

- Il a dit qu'il avait une course à faire et qu'il prendrait la relève dans une ou deux heures. Dis-je. Sinon, quoi de neuf avec Mr Potter ?

Ça me faisait bizarre de l'appeler comme ça… ça me faisait penser à Charlus…

- Rien, il traine toujours. Il me fait de la peine…

- Je ne comprends toujours pas pourquoi Dumbledore ne veut pas qu'on lui dise.

- Je ne sais pas mais je lui fais confiance. Je dois retourner au Ministère, à ce soir !

Arthur transplana et j'enfilai la cape d'invisibilité de Dumbledore.

J'avais refusé de participer à cet espionnage mais il fallait bien veiller à ce qu'Harry soit en sécurité…

Je m'appuyai contre un arbre donnant une vue discrète sur le parc.

Au bout d'une heure, je n'en puis plus.

Je me levai, enleva la cape et passa la petite barrière de sécurité qui entourait le parc.

Le garçon leva le regard vers moi et je ne pus m'empêcher de m'arrêter une seconde. James…

Je serrai les poings et m'approcha de lui.

- Je peux m'assoir ? Demandais-je en indiquant la balançoire libre.

- Euh oui, si vous voulez. Dit-il, en fronçant les sourcils.

Je déposai mes sandales sur le sol de terre et m'asseyais à deux sièges de lui.

- J'ai toujours voulu essayer… Dis-je.

- Pardon ? Demanda-t-il.

- J'ai toujours rêvé de m'assoir sur un de ces trucs. Dis-je, en commençant à me balancer doucement. Père n'a jamais voulu que j'en ai une, ni rien d'autres d'ailleurs…

Harry ne répondit pas. Je le comprenais… Si une inconnue venait s'assoir à côté de moi et me parlait l'air de rien, je la prendrais pour une folle…

- Tu viens souvent ici ? Demandais-je.

- De temps en temps. Répondit-il. Excusez-moi mais… vous n'êtes pas du coin, n'est-ce pas ?

- En effet. Rigolais-je. Pourquoi ?

- A vrai dire, les gens d'ici ne m'adressent pas la parole.

- Tu m'as l'air d'être un garçon parfaitement convenable, pourtant. Dis-je.

Un silence gêné s'installa. Harry n'arrêtait pas de me jeter des petits coups d'œil.

- Merci… Mais… excusez-moi … mais vous êtes qui ? Finit-il par demander.

- Appelle-moi Rose. Dis-je.

- Vous faites parti de la Gazette ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils.

- Le voudrais-tu ?

- Qui êtes-vous ? Demanda-t-il.

- Quelqu'un qui ne veut que ton bien, Harry. Dis-je en m'arrêtant de me balancer.

- Comment savez-vous mon nom ? Qui êtes-vous ?

J'ai failli être ta marraine… J'étais une amie de ton père et ta mère était ma meilleure amie… Ton grand-père m'a sauvé la vie…

- Tu le sauras bien assez vite. Dis-je en me levant.

Je me levai et me tourna vers lui.

- A bientôt Harry.

Je m'éloignai d'un pas rapide. J'avais failli tout lui raconter…

Quelle idiote je suis…

°.^.^.°

Après être retourné à ma position d'origine, sous les arbres. Je n'ai pas bougé jusqu'à ce qu'Harry s'en aille, le soleil se couchant au loin.

Mondingus n'était toujours pas là et je m'impatientais. J'avais faim…

Harry marcha d'un pas lent et je le suivis une 50ène de mètre derrière.

Il rencontra trois garçons dont l'un était énorme. Je compris que c'était le cousin d'Harry, Dudley.

Il n'arrêtait pas se chamailler jusqu'à ce que l'air devienne froid… un froid qui me glaça jusqu'aux os.

- Oh non…. Pas ça….

Elena vient ici !

Non pas lui….

Des larmes coulèrent le long de mes joues sans que je puisse les controler.

J'aime quand tu te débats… Murmura la voix de Macon Larkin comme si il était à côté de moi.

Non, je dois rester consciente ! Il est mort ! Mort et enterré !

Je m'asseyais contre un muret et me cacha le visage dans mes genoux.

De la chaleur revint petit à petit et je relevai la tête.

Un cerf argenté se tenait entre les garçons et moi. Il avait fait fuir les détraqueurs.

Harry baissa sa baguette et le cerf disparu.

Je devais avouer que j'étais impressionné. Un garçon de 15ans sachant faire apparaitre un patronus était très rare.

Miss Figg apparut et s'approcha des garçons en pestant.

- Vous verrez quand je l'attraperais ! Gronda-t-elle.

Je me repris et la colère remplaça la peur.

- Au diable, les consignes de Dumbledore ! Dis-je en enlevant la cape.

- Wolf ! Que faites-vous ici ?! S'exclama Figg.

- Je remplace Ding… il devait prendre la relève, il y a plusieurs heures !

- Mais qu'est-ce qui se passe ?! S'exclama Harry, soutenant son cousin.

- Deux détraqueurs ! S'exclama Figg. Rien que ça !

- Tu dois rentrer chez toi Harry. Dis-je.

- Vous me surveilliez ?

- Bien sûr que oui ! Répondit Figg.

- D'une manière tellement intelligente qu'il s'est fait attaqué par deux détraqueurs ! Répliquais-je, acide.

- Pourquoi vous n'avez rien fait, d'ailleurs ? Demanda Figg en me pointant du doigt.

- Je n'aime pas trop les détraqueurs si vous voyez ce que je veux dire. Répondis-je simplement.

La voix de Macon résonnaient encore au loin dans mon crâne et je me frotta les tempes.

- Snow ! Où es-tu ?!

Il fallut quelques secondes avant que le loup d'un blanc immaculé apparaisse au bout de la rue. Il courut vers moi, remuant la queue.

- Tu ne m'as pas prévenu de ton départ. Dis-je, froide. Va me chercher mon sac, s'il te plait. Je vais chez les Dursley.

Je vis qu'Harry avait du mal à soutenir son cousin.

- Je m'en occupe, garde ta baguette en main. Dis-je, en glissant mes mains sous les aisselles du garçon.

Je le mis sur mon épaule, tel un sac.

- Un bon 120kg ton cousin. Commentais-je.

- Comment … Dit-il, bouche bée.

- J'ai de la force. Répondis-je, simplement.

- Vous allez me dire qui vous êtes maintenant ? Demanda Harry.

- Je suis la mère Noël.

- Assez de blabla, allons-y ! Siffla Figg.

Le trajet se fit dans un silence quasi complet. Harry posa juste quelques questions à Miss Figg mais je n'y fis pas attention, trop occupée à guetter le moindre signe de danger.

Nous arrivâmes enfin devant le 4, Privet Drive et je laissai Harry passer devant moi.

C'est à ce moment-là que Mondingus apparut, les cheveux en pétard. Miss Figg, remontée, alla lui crier dessus.

- T'occupe pas, entre. Dis-je à Harry.

Le pauvre avait le teint livide et de la sueur froide lui collait les cheveux sur son crâne.

Il appuya sur la sonnette et la lumière du hall s'alluma.

Il n'a même pas une clef ?

Une femme que j'avais vue plusieurs décennies auparavant apparue devant nous. Elle n'avait pas changé hormis quelques rides en plus.

- DIDDY ! QUE S'EST-IL PASSE ?! QUI ETES VOUS ?! Hurla-t-elle.

Je poussai Harry à l'intérieur alors que Pétunia continuait d'hurler.

Un homme énorme apparut et je reconnus Vernon … avec quelques dizaines de kilo en plus…

- Bien le bonsoir. Dis-je avec un grand sourire. Où puis-je le déposer ?

- Qui êtes-vous ?! Lâchez mon fils ! Exigea Vernon Dursley.

- Oui, c'est bien ma question. Où puis-je le déposer ? Demandais-je, calme.

Ils continuèrent d'hurler mais sur Harry cette fois.

J'allai donc au salon et déposa le garçon sur le canapé. Il était livide, trop même. Il tremblait comme une feuille et marmonnait des choses incompréhensibles.

Je me redressai et Pétunia se précipita sur son fils.

- Donnez lui du chocolat, il ira beaucoup mieux. Dis-je.

Vernon s'approcha à son tour du canapé alors que je voyais Harry se tapir dans le hall près des escaliers.

- Qui t'a fait ça, fils ? Demanda Vernon.

- Lui… Croassa le garçon.

- VIENS ICI, MON GARCON ! Hurla Vernon Dursley.

- Ola ! Stop ! Intervins-je. Ce n'est pas Harry.

- Mais qui êtes vous à la fin ?! Se fâcha-t-il.

- Je m'appelle Wolf.

Snow apparut soudain dans le salon, la sangle de mon sac de voyage rétrécit dans la gueule.

Pétunia hurla et Vernon fit un pas en arrière.

Je pris le sac et Snow se coucha devant l'entrée, aux aguets.

- Merci, Snow. Dis-je en agrandissant mon sac.

- Que vous lui avez-vous fait ? Cria Vernon.

- Nous l'avons juste sauvé. Dis-je en prenant un short en jeans et un débardeur noir ainsi que des boots militaires volés à un vampire. Vous permettez que je monte me changer ?

Je n'attendis pas la réponse et monta quatre à quatre les marches menant à l'étage. Ils étaient trop occupés à hurler sur Harry pour me suivre.

Je trouvai la salle de bain facilement et me changea en quelques secondes.

Je ne pus m'empêcher d'ouvrir une porte. Elle portait l'odeur d'Harry. Sa chambre.

Sobre. Simple. Dénué de vie hormis du côté du lit où des affiches de Gryffondor tapissait le mur. La valise était grand ouverte, prête à être refermée… Cette vision me fit mal au cœur. Il ne se sentait pas chez lui ici… Il aurait pu avoir une vie tellement meilleure avec James et Lily…

Je serrai les poings et redescendis, ma robe en main.

Harry tenait une lettre en main et était blanc comme la mort.

- Qu'est-ce qui a ? Demandais-je.

Il me tendit la lettre que je lus en vitesse.

- Non mais ils sont cinglés ! M'exclamais-je, faisant taire les Dursley.

- Je n'ai plus qu'à partir … Souffla Harry.

- Il en est hors de question ! S'exclama Vernon. Je veux savoir ce que tu as fais à mon fils !

Un hibou s'engouffra dans le salon et Harry attrapa la lettre.

- Je vais rester finalement. Dit Harry en me tendant le mot.

Un mot d'Arthur lui interdisant de sortir et de ne plus utiliser la magie…

- Ils sont comiques, eux… Commentais-je en retournant à mon sac.

Je pris mon masque et une des potions alors qu'Harry discutait avec son oncle sur les hiboux.

Je leurs tourna le dos et enleva mes lunettes de soleil pour enfiler mon masque.

- Comme si tu ne pourrais plus jamais être heureux de ta vie. Disait Harry.

- Oui. Murmura Dudley.

- Donc ! Tu as jeté à mon fils un de tes sortilèges de cinglé pour qu'il entende des voix et se croie condamner au malheur ou à je ne sais quoi, c'est bien cela ?

- Tu permets, Harry ? Dis-je en me tournant vers lui.

Il fronça les sourcils et je me souvins que je n'avais pas pris la potion.

Je me tournai vivement vers la table et bus la potion en une gorgée. Je sentis mes yeux chauffer légèrement. Ils étaient noirs à présent.

- Harry et moi-même n'avons rien fait. Dis-je en ouvrant le placard du buffet. C'était deux détraqueurs vilains pas beaux.

- Des quoi ?! C'est quoi ces sornettes ?!

- Des dé-tra-queurs ! Répété Harry.

- Ce sont les gardiens d'Azkaban. Intervint Pétunia.

Je parcourus le buffet et suivis l'odeur sucré.

- Quoiqu'il en soit, je pense que nous allons faire à ma manière, Harry. Dis-je en prenant une barre chocolatée cachée sous un bol.

Je le divisai en trois parties et en donna une à Dudley et Harry avant d'avaler la mienne en une seconde.

- C'est-à-dire ? Demanda Harry avant de croquer dans son morceau de chocolat.

- Nous allons au QG. Tu n'es pas en sécurité ici.

- Mais Mr Weasley ….

- Les ordres ne venaient pas de lui, je peux te l'assurer. Le coupais-je. Ce sont les mots de Dumbledore. Et je peux te dire que malgré sa puissance, il fait souvent des erreurs.

Un hibou entra par la fenêtre et fit tomber une lettre dans ma main tendue.

« Rentrez au QG. Réunion exceptionnelle. »

- Va chercher tes affaires, on décolle dès que tu seras prêt. Repris-je.

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