It's not easy to be me

Résumé : Kurt Hummel et Blaine Anderson se connaissaient. Oui, ils se connaissaient par cœur. Ils connaissaient le moindre secret de l'autre. Mais tout à changé. Quand on est en seconde, on devient visible à McKinley High. Et quand l'un est au top de l'échelle sociale et que l'autre est craint de tous, les choses changent. Les secrets sont parfois trop lourds à porter et les promesses prennent alors tous leurs sens.

Klaine ! Cheerios & Skanks !

Glee ne m'appartient malheureusement pas. Tous revient à la FOX ainsi qu'à Ryan Murphy & co.

Rating : M en raisons de la mention de mutilation. Si vous êtes sensibles à ce sujet, ne lisez pas, sait-on jamais.

Me voilà pour une nouvelle fiction. J'espère qu'elle vous plaira. On quitte le monde des bisounours pour quelque chose d'un peu plus compliqué. Bonne lecture à vous.

Higure Tsukiyo.

Chapitre 1 :

Time to play The game

« It's all about the game, and how you play it
All about control, and if you can take it
All about your debt, and if you can pay it
It's all about pain, and who's gonna make it »

The game - Motorhead

Février.

La première fois que Kurt avait laissé une lame courir le long de son poignet, c'était par pure curiosité. Il voulait simplement comprendre pourquoi certain devenait accro. Il voulait savoir ce que cela faisait. Alors il l'avait fait. Ce n'était pas profond. C'était à peine douloureux. Il n'y avait même pas eu de sang. C'était plutôt satisfaisant, mais il avait simplement repris sa vie. Il était en troisième.

Les choses allaient mal à l'époque. Il avait pas mal de kilos en trop et prenait de plus en plus conscience de son homosexualité. Oh dans une ville comme New York, Londres ou Paris, il aurait pu trouver des gens comme lui, en parler, mais il avait fallu qu'il naisse à Lima, Ohio. Des ignorants, voilà ce qu'étaient les habitants de cette ville. Et il les détestait. Alors il ne disait rien. Il ne pouvait rien dire. Il avait laissé les choses se faire. Il avait cessé de se nourrir de cochonneries, avait fait du sport. Et il y avait les coupures. Toujours un peu plus profondes au fur et à mesure qu'il s'habituait à la douleur. Il avait réussit à les dissimuler. Prétextant une mode stupide, il s'était mis à porter des bandes aux poignets, et ça fonctionnait. Personne ne voyait. Il avait la paix.

Et puis, la seconde était arrivée. Il avait rapidement comprit comment les choses fonctionnaient ici. Pour avoir la paix, il fallait être footballeur ou cheerios. Il n'avait pas la carrure d'un joueur de foot. Alors il avait auditionné pour les cheerios. Son sens du rythme, ses mouvements gracieux et sa souplesse avaient poussé le coach Sylvester à le prendre. Alors tout s'était enchaîné. Il avait rapidement trouvé quelques amies précieuses. Britanny. La douce et innocente Britanny. Santana, la peste de service. Quinn, la manipulatrice. Et Mercedes, la gentille Mercedes qui étaient devenue sa meilleure amie. Bien qu'elle ait décidé de rejoindre ce stupide Glee Club. Les choses se passaient bien.

A présent, Kurt était au sommet. C'était la fin du second trimestre. Il sortait avec Britanny. Il ne l'aimait pas vraiment, il s'en moquait. Parce qu'il savait qu'elle ne l'aimait pas non plus. Non, Britanny aimait Santana. Et Santana aimait Britanny, mais hey, c'était leur deuxième année à McKinley* et ils ne pouvaient pas se permettre d'annoncer leur homosexualité. Ce n'était pas raisonnable. Alors Kurt prétendait ne pas savoir. Ne pas voir. Il avait la paix. Les joueurs de foot s'étaient moqué de lui au début, mais lorsque Brit' lui avait demandé de sortir avec lui et qu'il avait dit oui, ils avaient laissé tomber. De plus, Quinn sortait avec Finn, leader des sportifs qui était en quelques sortes son demi frère maintenant et Santana avait plus ou moins une affaire avec Puck, la tête brulée du groupe de footballeur. Ils avaient passé beaucoup de temps tous ensemble. Et on pouvait dire qu'ils étaient amis.

Mais même tous ça ne faisait pas arrêter Kurt. Parce qu'il en avait besoin. Il s'était juré d'arrêter. Mais il n'y arrivait pas. Alors, quand les mensonges devenaient trop durs à supporter, il s'enfermait dans sa salle de bain et se coupait. C'était son échappatoire.

« -Porcelaine, dans mon bureau ! Maintenant ! Hurla Sue Sylvester.

Kurt soupira. C'était mauvais. Très mauvais. Il reposa ses livres dans son casier, ferma celui ci et marcha en direction du bureau. Plus que quelques heures et il serait en vacances. Des vacances bien méritées.

-Oui Coach ?

-Nous avons un soucis. Mel s'est foulée la cheville.

Mel était la cheerio en chef. Elle était douée. Elle était en première et avait un an de plus qu'eux. Kurt la respectait. Parce que c'était une sacrée garce. Mais qu'elle allait s'en sortir. Et qu'en dehors de Santana et de lui même, personne n'avait une meilleure langue de vipère que cette fille.

-C'est mauvais à quel point ? Demanda l'adolescent.

-Assez pour que tu la remplaces.

-QUOI ?

-Nous n'avons pas le choix. Nous avons besoin de gagner. Figgins va me mener la vie dure si nous ne remportons pas ce championnat. Je sais que c'est la semaine Madonna pour ce stupide Glee Club. Alors toi et Mercedes allez faire un numéro.

-Coach...

-4 minutes, vous faites un duo. Les autres font leur numéro autour de vous. Vous m'amenez le trophée. Point barre !

-Je ne sais même pas chanter !

-A d'autres porcelaine. Je t'ai entendu avec ta copine Mercedes. Alors ?

-Bien, soupira Kurt, résigné. Je le ferais.

-Je préfère ça. Maintenant, sors de mon bureau ! »

Kurt sortit et par chance tomba sur Mercedes. Il aimait bien la jeune fille mais elle était bien trop sensible et trop gentille. Cela ne la mènerait à rien. Kurt n'aimait pas ça. Il préférait les gens prêt à tout pour s'en sortir. Comme Santana. Elle, au moins, était prête à vendre père et mère pour quitter ce trou à rat intacte. Mais elle restait l'une de ses meilleures amies, parce qu'elle savait écouter. Elle savait remarquer. Et ça, ça retirait un sacré poids sur les épaules de Kurt. Qu'importe, il mit la jeune femme au courant. Au moins, ça s'était fait. Il sorti de l'enceinte du lycée pour prendre l'air. Et pour fumer. Parce que fumer aidait à garder la ligne, et que malgré l'odeur répugnante, ça le détendait. Ca le retenait un minimum. Bon dieu, il allait devoir chanter en face de tout de le monde !

« -Tu sais que tu es sur notre territoire ? Dit une voix

Kurt soupira encore, n'allait-il pas pouvoir finir cette journée correctement ? Tout ce qu'il demandait c'était la paix ! Il se retourna vers le brun qui s'appuya au mur à ses côtés.

-Comme si j'en avais quelque chose à faire Anderson.

-Tu as ton petit royaume Hummel, laisse nous le notre.

-Tu te fait porte parole maintenant ?

-Je suis le porte parole.

-Tu sais ce qu'on dit pas vrai ? Tuer le messager envoie un message.

-Comme si tu pouvais me tuer.

-Je le pourrais.

-Si tu le voulais ! Rit Blaine. Mais tu ne le veux pas. Parce que tu sais que je suis le seul qui connaisse tout tes secrets.

-La ferme.

-Qu'est-ce que ça fait hein ? De devoir se coltiner Britanny pour petite amie toute la journée, de devoir se la jouer garce en cachant qu'on rêve de mecs et qu'on se taille les veines ? Qu'est ce que ça fait d'oublier qui on est ? Dis moi Hummel j'suis curieux.

-Tu ne sais pas de quoi tu parles.

-Mon cul ! On sait tous le deux que ce que je dis est vrai.

Oh. Et bien sûr, comme s'il ne lui manquait que ça, il y avait Blaine Anderson. Leader des Skanks. Ex meilleur ami. Ex petit-ami. Enfin, ex flirt serait plus proche de la vérité. Premier baiser. Seule personne à connaître son secret. Ses secrets. Nouvel ennemi.

-Tu me connaissais Anderson. Mais j'ai changé. Comme toi.

-Parce que tu as fais tes choix. Sans m'en parler. J'ai du...

-Arrête de parler. Si tes copines te voyaient, elles piqueraient une crise. Parce que tu es leur leader. T'es sensé être un putain de rebelle qui en veut à la planète entière. Alors tu devrais tenir ton rôle. Retourne voir ta copine et fou moi la paix.

Kurt vit quelque chose changer dans le regard de Blaine. Son cœur s'accéléra à cette simple vision. Parce que bon sang ! Il était beau comme ça. Encore plus que dans ses souvenirs, et que contrairement à d'habitude, il pouvait le voir de prêt. Blaine s'approcha un peu et finit par le plaquer au mur, se collant presque à lui.

-Qu'est-ce que tu fais ? Grogna Kurt

-Je te rends la mémoire.

Blaine l'embrassa alors, et Kurt n'en pouvait vraiment plus, parce que c'était trop. Parce que s'il répondait à ce baiser, il y en aurait sûrement d'autres. Il ne pouvait pas jouer sa réputation. Pas même pour Blaine Anderson. Alors il repoussa le garçon.

-Kurt.

C'était bien la première fois depuis des mois qu'il l'appelait par son prénom. Dieu que ça lui avait manqué.

-Va te faire foutre Anderson. Tu ne me connais plus.

-Si c'est ce que tu veux Hummel. On va se la jouer comme ça. Je vais prétendre ne pas voir que tu souffres. Je vais faire comme si je ne savais pas que tu continues ce petit manège chez toi. Mais sache un truc, on a peut être changé, mais tu n'es pas mon ennemi. Tu ne l'as jamais été. Tu sembles l'avoir oublié, mais moi pas. Et contrairement à toi, je suis quelqu'un de fidèle. Je disais vrai, cet été là, quand je t'ai avoué mes sentiments et que je t'ai juré de veiller sur toi.

Hein ? Qu'est-ce qu'il racontait ? Putain... Il était dans la merde.

-Ouais, bon écoute. J'dois y aller. Tu devrais te souvenir d'ou tu es. Tu es à Lima, à McKinley et tu as ta place ! Ne fous pas tout en l'air ! J'espère à jamais Anderson.

-C'est ça Hummel. Je sais que t'adore ce jeu. Je suis prêt.

-A quoi ?

-A être le chat.

-Ca ferait de moi la souris c'est ça ?

-Changeons les rôles pour une fois. »

Kurt s'échappa presque, parce que tout ça le retournait et qu'il ne pouvait pas se permettre d'être troublé par cet abruti.

« -Porcelaine ! Grogna Santana en prenant sa main pour l'entrainer sous les gradins. Qu'est-ce que tu fous putain ?!

-Ecoute, je ne sais pas ce que tu as vu, mais ce n'est pas ce que tu crois, dit Kurt

-Anderson t'a embrassé. Et t'avais pas l'air contre.

-San..

-A d'autres Kurt. Je sais très bien que tu en pinces pour lui.

-On peut passer un marché ? Proposa Kurt. Tu prétends ne pas avoir vu ce que tu as vu, je prétends ne pas savoir que tu couches avec Brit et que tu l'aimes.

-Tu sais ?

-Oh s'il te plaît, je ne suis pas con ! Britanny est adorable... Mais elle n'est pas douée pour se contrôler. Toi non plus d'ailleurs. Vos regards en disent long.

-Est ce que c'est pour ça que tu ne veux pas coucher avec elle ? Demanda la latina.

-Elle t'en a parlé ?

-Oui.

-Oui, c'est pour ça. Je ne l'aime pas comme ça. Je l'aime comme une amie. Tout comme toi. Tu es une garce, on se rejoint sur ce coup là. Je te respecte. Mais je ne peux pas coucher avec Britanny quand je sais qu'elle t'aime et que tu l'aimes. Jouer le jeu des séances de pelotage dans les couloirs passe encore, mais aller plus loin en privé alors que nous n'en avons pas envie ne mène à rien. Je suis une garce, mais même moi j'ai mes limites.

-Hummel, je te respectais, mais là... Je crois que tu viens de te trouver une alliée.

-Alors on passe ce pacte ? On ferme les yeux ?

-Ok. Mais je veux savoir ce qu'il se passe entre vous.

-Il n'y a pas grand chose à dire. C'était mon meilleur ami. Je suis devenu populaire, il est devenu rebelle.

-Ouais, il s'est retrouvé avec les Skanks.

-Exact. Il s'est fait piercé, s'est crée un look qui collait avec l'image et voilà qu'il trainait avec elles et on a juste arrêté de se fréquenter. D'un commun accord.

-Mais il veut te retrouver.

-Apparemment.

-Vous êtes sorti ensemble ?

-On s'est embrassé. Une fois. Pendant les vacances. C'est tout.

-Eh ben...

-San, promets moi de ne le dire à personne. Je ne peux pas perdre ma réputation à cause de lui.

-C'est bon Porcelaine. Je te couvre, tu me couvres. On a un marché. Je n'oublie jamais un marché.

-Ok. Bon... On devrait y aller, sinon...

-Le dragon va frapper, et ça va chauffer. Ouais. »

Elle avait eu raison. Le dragon avait frappé. Pas sur eux. Mais sur cette pauvre Jenny qui avait fait un faux mouvement. Enfin, l'entrainement se termina et Kurt pu enfin se relaxer dans les vestiaires. Il avait du chanter. Ses coéquipières n'avaient rien dis. Si ce n'est qu'elles adoraient sa voix. Mais il n'aimait pas ça. Ca ne devait pas se passer comme ça.

En rentrant chez lui, il dit bonjour à Carole et monta directement dans sa chambre. Il se laissa tomber sur son lit et se laissa emporter par les souvenirs. Il ne voyait plus qu'une chose : Blaine. Oh bien sûr, il avait tout fait pour l'oublier. Allant jusqu'à ignorer son existence même lorsqu'il pensait au passé. Pour lui, Blaine Anderson n'était qu'un membre des Skanks. Il ne le connaissait pas. Mais c'était faux. Son téléphone vibra et il soupira en regardant le message.

Ne fais rien de stupide, je vais avoir besoin de toutes tes capacités pour jouer. Profite bien de la paix Kurt. Tu sais qu'elle sera de courte durée. -B.

Premièrement, ne m'envoie pas de textos. Pourquoi as-tu encore mon numéro ? Ensuite, je n'ai pas envie de jouer à l'un de tes stupides jeux. Tu es ridicule Anderson. Retourne te faire piercer. Ou bien saute une de tes potes. Mais fou moi la paix. -K.

Jaloux Hummel ? Tu dis ça mais tu sautes bien ta cheerleadeuse. Elle doit être souple, tu t'éclates bien ? -B

Tu sais quoi ? Va te faire foutre. Pour ton information, je m'éclate oui. Bien plus que je ne m'éclaterai avec toi. -K

Et qui a dit que je voudrais m'éclater avec toi ? -B

Tu me gonfles. Adieu. -K

Oh, on est blessé ? Tu sais qu'il n'y a que toi dans mon cœur Kurt. Je suis sérieux. Je t'aurai. Que ce soit dans un an, deux ans, ou dix ans. Je me fou de ta popularité. Je sais que tu m'aimes aussi. Quand arrêteras-tu de cacher tes sentiments ? -B

Quand cesseras-tu d'être bipolaire ? Un coup méchant rebelle, un coup cœur tendre ? Tu me fou la gerbe. Fiche moi la paix. -K

Ne fais juste pas de conneries. C'est tout. -B

Fin de la conversation. Kurt savait qu'il ne devait pas faire ça. Mais il enregistra quand même les textos. Il ne pouvait pas jouer à ce jeu là. Il ne devait pas. L'année serait bientôt terminée. Il devait tenir bon. Sans ce stupide Blaine Anderson. Damné soit-il, lui, ses boucles si soyeuses, sa bouche si tentatrice, ses yeux si flamboyant, son look de Bad Boy qui donnait envie à Kurt de se perdre en lui, maudit soit il. Lui et son jeu débile.

n'oublions pas qu'aux états-unis, le lycée est en quatre ans .

Dans le prochain chapitre, les vacances sont passées et Kurt se retrouvent devant tous les lycée aux côtés de Mercedes pour le numéro Madonna. La tension entre lui et Blaine est à son comble et il doit prendre une décision majeure. Une décision qui pourrait le mener à sa perte. Ou lui rendre la raison ?

Sera t-il capable de se pardonner ?

J'espère que vous avez aimé ce premier chapitre, je tenterai d'en poster un par semaine. Sûrement tous les samedi. Nous verrons.

Merci d'avoir lu.

Higure Tsukiyo.