Bonjour à tous !

Après une longue absence, me voilà de retour avec un nouveau chapitre de cette fic que je vous remercie de suivre encore. Je suis vraiment désolé du retard pris mais c'est franchement compliqué en ce moment pour moi d'écrire et ça ne s'arrange pas alors malheureusement, mes passions et mes passe temps passent un peu en second voir en vingtième. Cependant, sachez que je n'abandonne pas loin de là alors la suite viendra peu importe le temps que ça prendra. C'est valable pour chacune de mes fics. On me réclame beaucoup de mes histoires écrites mais non publiées dont les résumés sont sur mon profil. Je ne les publierais pas tout de suite pour éviter ce qui est en train de se passer avec mes fictions en cour. Je vais d'abord les terminer (dés que j'en aurais le temps) puis je commencerais à les mettre en ligne pour que vous puissiez lire régulièrement sans gros blancs.

En attendant, je vous livre ce chapitre avec toute mes excuses et mes remerciement pour la patience de ceux qui ne m'ont pas lâché en cour de route. Petit clin d'œil à J. et bonne lecture ! Je ne vous embête pas plus.

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Chapitre 40 :

Mon maître, mon grand frère

Alors que tout les élèves commençaient à se lever pour quitter la salle après cette première matinée avec Nikolaï, Gabriel se remit sur ses jambes pour descendre rapidement de la tribune. Il se dirigea vers son maître qui descendait de l'estrade en le regardant, souriant doucement. Autour d'eux, tous les observaient avec une curiosité débordante, certains se demandant s'ils pouvaient aller voir la star qu'était Nikolaï. Mais celui-ci ne semblait plus faire attention aux autres, regardant le Serpentard qui venait de le rejoindre. Celui-ci souriait plus largement qu'à l'habitude. Ils se regardèrent un moment puis le mage posa sa main sur l'épaule de l'adolescent avant de glisser son bras dans son dos et de l'attirer contre lui pour l'étreindre, surprenant tout le monde. Les élèves détournèrent alors le regard, comprenant que ce n'était pas le moment et ils continuèrent à sortir lentement dans un brouhaha constant. Gabriel lui, était loin de faire attention à eux alors qu'il rendait son étreinte au russe, prenant une grande inspiration et soufflant doucement de bonheur. Il était tellement heureux de le retrouver.

Ils se séparèrent finalement, jetant un coup d'œil aux élèves qui sortaient en les regardants. Et si les adolescents sortirent assez rapidement sans venir les importuner, ce ne fut évidemment pas le cas des adultes. Les premiers à se jeter sur eux furent les journalistes présents, Rita en tête et faisant intérieurement sourire Gabriel. Elle jouait parfaitement son rôle, comme d'habitude.

- Mage Kitaëv ! S'écria-t-elle sans laisser à personne l'occasion de poser la première question. Étiez vous sérieux en disant que le jeune Gabriel Malfoy était votre élève ? Demanda-t-elle alors que les reporter attendaient avidement la réponse plume en main.

- Bien sûr, répondit-il. Gabriel est devenu mon élève il y a environ deux ans et demi maintenant.

- Pourquoi vous en être caché si longtemps ? Questionna rapidement un autre.

- Pour éviter ce que vous êtes en train de faire, dit-il la voix sèche. Maintenant mesdames et messieurs, j'aimerais que vous nous laissiez, demanda-t-il d'une voix qui n'accepterait pas la réplique.

Et tout les journalistes savaient que l'on ne pouvait ignorer une telle demande du mage Kitaëv sans encourir ses foudres et ce fut donc bien sagement qu'ils s'éloignèrent. Seulement, les deux Myrdiaël ne furent pas tranquilles pour autant alors que le directeur de Poudlard s'approchaient pendant que la salle se vidait des derniers occupants :

- Mage Kitaëv, commença-t-il de sa voix de gentil papy, je suis très heureux que vous ayez accepté de venir à Poudlard. Je ne savais pas que vous aviez finalement accepté de prendre un élève, remarqua-t-il en lançant un regard subtilement pincé à Gabriel.

- Et pourtant. C'est une bonne chose pour vous puisque je n'aurais pas accepté de venir si Gabriel n'était pas ici, annonça-t-il. Je suis principalement venu parce qu'il me manquait, dit-il avec un léger sourire pour son élève.

- Monsieur Malfoy, interpella-t-il. Pourquoi ne jamais m'avoir dit que vous étiez l'élève du mage Kitaëv ? Vous auriez ainsi pu participer aux cours de combat et de duel, remarqua-t-il.

- Je ne l'ai jamais dis parce que personne ne l'a jamais demandé et que ça ne regardait personne, répondit-il la voix neutre et assurée. Et puis, personne ici n'a jamais cherché à savoir si oui ou non ce domaine était à ma portée. Vous avez juste jugé que non parce que je suis handicapé. Quant à participer aux cours, j'ai un excellent maître monsieur, un des meilleurs du monde. Je n'ai que faire des cours de monsieur Potter.

- Je vois, répondit Dumbledore cachant avec mal son agacement.

- Si vous voulez bien nous excuser, poussa ensuite Nikolaï, j'aimerais discuter un peu avec Gabriel en privé.

- Bien sûr, bien sûr, sourit-il de sa voix de gentil papy. Nous nous reverrons un peu plus tard.

Le mage de combat acquiesça un peu froidement, regardant le directeur faire demi tour et quitter la salle, la porte se refermant derrière lui. Il se détendit alors et se retourna vers Gabriel. Il sortit sa baguette, lançant une série de lourds sorts d'intimités pour être sûr qu'ils ne seraient pas espionnés ou écoutés. Il la rangea ensuite pour de nouveau passer un bras autour des épaules du prince qui vint volontiers poser sa tête contre lui, soupirant de détente.

- Tu m'as terriblement manqué Nika, remarqua-t-il.

- Toi aussi tu m'as beaucoup manqué Gaby, confia l'homme, énormément. Allons nous asseoir, poussa-t-il ensuite en désignant les tribunes désormais vides.

Ils allèrent y prendre place, s'asseyant l'un près de l'autre.

- J'ai appris que tu avais été attaqué par d'autres élèves peu après ton arrivée ici, remarqua Nikolaï.

- Tu as entendu parler de ça, dit Gabriel en baissant le regard. Une honte pour moi, c'était pathétique, ragea-t-il encore en colère contre lui même pour sa négligence ce jour là.

- Que s'est-il passé ? Demanda doucement son maître.

Gabriel lui raconta alors sans cacher quoi que ce soit et à la fin, Nikolaï soupira, souriant avec douceur. Il attrapa délicatement le menton de son élève pour lui faire relever le visage vers le sien :

- Tu n'as pas à avoir honte Gabriel, rassura-t-il. Je n'aurais jamais honte de toi non plus. Tu es un excellent mage de combat mais tu es aussi un prince. Et lorsque tu es dans ton rôle de prince comme cette fois là, tu ne peux pas penser à tout. Tu penses déjà à tout ton peuple, remarqua-t-il. C'est pour ça qu'il te faut des gardes du corps pour veiller à ta sécurité. Tu ne peux pas penser à tout en même temps, même le meilleur des combattants de tout les temps ne le pourrait. C'est normal. Tu n'as pas à avoir honte, il n'y a aucune raison, assura-t-il.

Rassuré, Gabriel acquiesça avec un léger sourire. Il y eut un instant de silence puis Gabriel reprit la parole, son visage se faisant plus triste alors qu'il baissait les yeux :

- Il y a eu des morts récemment, remarqua-t-il doucement.

- J'ai appris cela, répondit Nikolaï un peu sombre.

Il releva une nouvelle fois délicatement le visage de son élève pour le regarder dans l'œil.

- Ce n'est pas de ta faute Gaby. Tu le sais n'est-ce pas ? Demanda-t-il.

- Je sais, mais ça fait mal, dit-il la voix basse.

Nikolaï ne répondit pas, venant plutôt caresser sa joue pour ensuite poser une main sur son épaule :

- Je suis désolé Gabriel, murmura-t-il. Veux tu qu'on en parle un peu ?

- Non ça ira merci, répondit-il, j'en ai déjà beaucoup discuté avec Draco, Kei et Mikhaïl.

- C'est bien. Ça ira ne t'en fait pas. La douleur s'atténuera, dit-il doucement.

- Mais il y en aura probablement d'autres, s'attrista le jeune prince.

- C'est vrai, acquiesça le russe. C'est une guerre après tout. Mais nous serons tous avec toi pour t'aider à faire en sorte qu'il y en ait le moins possible. Alors ne t'angoisse pas trop avec ce qui n'est pas encore arrivé, conseilla-t-il.

Gabriel lui sourit légèrement, acquiesçant.

- Bien. J'ai entendu parler de ta présentation au bal du nouvel an aussi, sourit le russe. C'était très bien.

Pendant quelques minutes, ils discutèrent de choses et d'autres. Gabriel lui parla ensuite plus spécifiquement de l'échange, le russe n'ayant eu que les grandes lignes et celui-ci approuva largement la présence de l'unité dans la forêt, félicitant son élève pour cette décision. Le prince lui donna les règles qu'il avait posé à chacun, offrant aussi l'une des broches de reconnaissance de leur camps à son maître qui n'en n'avait pas reçu, venant à Poudlard tout de suite après sa dernière mission. Il l'accrocha immédiatement bien en évidence sur sa robe, heureux de cette initiative.

- Tu as très bien pensé les choses Gaby, félicita-t-il lorsqu'ils eurent terminé. Ne t'en fait pas trop, nous ferons en sorte que tout se passe au mieux. Et je vais enfin pouvoir m'amuser un peu avec les Potter et Dumbledore, dit-il avec un petit air sadique.

- Tant que tu ne vas pas trop loin et que tu ne tues personne, ça me va, sourit le prince.

- Je ne les tuerais pas tant que tu n'auras pas annoncé que le temps de la punition est venu ne t'en fait pas, assura-t-il sérieusement. Mais je dois avouer que briser quelques côtes à ce salopard m'a fait du bien.

- Indirectement, à moi aussi, confia Gabriel.

- Et cet Abel ! Quel arrogant ! Lui mon élève, jamais ! S'exclama-t-il en faisant sourire l'adolescent largement.

Ils passèrent ainsi encore un instant à se moquer des Potter, décidant ensuite de rejoindre la Grande Salle pour le déjeuner. Nikolaï annula ses sorts et ils sortirent, marchant l'un près de l'autre. Le repas était déjà bien entamé lorsqu'ils entrèrent dans la vaste salle et instantanément, touts les regards se tournèrent vers eux. Pour leur plus grand déplaisir, le couple Potter était à la table des professeurs, regardant Gabriel en cachant leur colère et leur choc avec mal. Abel quant à lui, semblait s'être remit de ses émotions, lançant un regard noir au Serpentard alors qu'il se faisait bien silencieux pour une fois. Mais le duo n'y fit pas attention, comme il ne fit pas attention à toute l'attention qu'il attirait. Ils avancèrent tout deux tranquillement, discutant vaguement. Arrivés devant la table des professeurs, Nikolaï serra doucement l'épaule de Gabriel d'une main, lui souriant avant de s'éloigner pour aller vers le mage Doll, saluant les adultes d'un signe de tête sobre. Il s'installa au côté du mage de combat pour rapidement engager la discussion avec lui comme si de rien n'était, l'homme en faisant de même.

Gabriel se dirigea alors vers la table des verts et argents, souriant en voyant que nombre de ses amis à travers les maisons s'étaient invités autour de Draco, Kei et Mahes. Il y avait bien du monde serré à la table des Serpentard, aussi incongru cela soit-il pour les autres anglais. Les membres de la maison bien évidemment, les Japonais, les Américains et quelques élèves d'autres maisons. Il y avait les jumeaux, Luna, Cédric, Hermione et d'autres. Et aux regards qu'ils lui lançaient tous, ils avaient des questions. Leur curiosité irradiait de tout leur être, faisant sourire le jeune prince. Celui-ci vint prendre place entre son blond et Mahes, Kei assis en face et à peine fut-il installé que Pansy lui sautait dessus :

- Tu es l'élève du grand Nikolaï Kitaëv et tu ne nous l'avais jamais dit ! S'écria-t-elle.

- Vous n'aviez jamais posé la question, remarqua-t-il avec amusement.

- Mais pourquoi ne l'avoir jamais dit ? Demanda Blaise.

- Je n'ai pas pour habitude de me vanter de connaître Nika, répondit très sérieusement Gabriel.

- Nika ? Releva Daphnée un peu plus loin.

- Le diminutif de Nikolaï, précisa Mahes.

- Tu l'appelles par un diminutif ?! S'étonna Pansy. Pas Maître ? Dit-elle aussi surprise que les autres par cette apparente proximité.

- Nikolaï est comme un grand frère pour moi alors je ne l'ai jamais appelé « Maître », expliqua-t-il alors que Draco remplissait son assiette pour lui en lui faisant signe de manger.

- Un grand frère ? Releva l'adolescente qui avait visiblement un millier de questions à poser alors qu'elle gesticulait sur son siège. Tu peux nous en dire plus ? Ils n'ont rien voulu nous dire ! Se plaignit-elle en regardant Draco et les élèves étrangers qui avaient l'air amusé.

Gabriel prit une bouché alors que tous attendaient impatiemment qu'il réponde et il reprit finalement la parole.

- Je suis devenu l'élève de Nikolaï juste après l'accident qui ma valu cette canne et qui m'a pris mon œil, dit-il sans tension apparente mais faisant planer un silence affecté autour de lui. Je... Depuis tout petit je rêvais de devenir mage de combat et comme pour beaucoup, Nikolaï était mon idole, sourit-il. J'étais complètement immobilisé dans un lit quand j'ai fait sa connaissance quelques jours après mon accident, raconta-t-il alors qu'on l'écoutait avec attention. On a fait connaissance et je lui ai confié que j'aurais aimé devenir mage de combat. Seulement, à ce moment là, on n'était même pas sûr que je puisse remarcher correctement un jour alors devenir mage de combat... c'était devenu irréalisable dans ma tête. Et lui, il m'a dit que c'était possible, que ça demanderait du travail et des efforts mais que c'était possible. Je suis devenu son élève ce jour là.

Autour de lui, tous comprirent déjà sans trop de mal que la relation entre lui et le russe était spéciale. Gabriel parlait avec une véritable affection pour son maître. Et c'est très attentivement qu'ils écoutèrent la suite :

- Peu de temps après, je partais pour Mahotokoro pour me soigner et il y est venu avec moi pour veiller sur moi et m'aider, expliqua le prince. À partir de là, on a passé tout notre temps ensemble, presque vingt quatre heure sur vingt quatre. C'est grâce à lui si je marche de nouveau aujourd'hui, dit-il avec un sourire doux. C'est lui qui a patiemment fait toute ma rééducation et qui m'a remis sur mes pieds. Il m'a réappris à marcher et à me tenir debout le mieux possible. Il m'a appris à me faire aux nouvelles faiblesses de mon corps et puis il m'a enseigné. Quand je suis parti pour Salem l'année suivante, il est venu avec moi pour continuer l'entraînement.

- Et comment ça se fait que ça ne s'est jamais su ? Demanda Pansy. Une info pareille aurait dû filtrer rapidement dans les journaux ! Remarqua-t-elle.

- Et bien, nous n'en n'avons jamais parlé, que ce soit nous ou notre entourage au courant. Nous ne voulions pas être embêtés. Si même à Salem et Mahotokoro l'information n'a pas filtré, c'est parce que ces deux écoles ont une règle spéciale, annonça-t-il. Là bas, en arrivant, les élèves et tout le personnel doit prêter un serment magique léger. Un serment qui empêche de parler de ce qu'il se passe dans l'école à l'extérieur de l'école, excepté s'il y a fait grave ou transgression de la loi. Ça a été inventé pour protéger la vie privée des élèves dont certains viennent de grandes familles ou ont des parents importants.

- C'est sympa ça comme règle, remarqua Théo.

Et c'était bien vrai. Ce serment était effectif dans toutes les écoles Myrdiaël et avait été mis en place pour protéger les élèves. Ça évitait parfaitement les petits jeux de manipulations ou autre, soulageant les adolescents qui n'avaient pas à s'en faire. On ne parlerait pas de ce qu'ils faisaient dans l'école en dehors de celle-ci. On ne parlerait pas de leurs études, de leurs passes temps, de ce qu'ils avaient pu dire ou faire... et pour ceux qui venaient de familles importantes où l'image était cruciale, c'était un soulagement, sachant que leurs bêtises d'adolescents ou leurs choix de vie ne nuiraient pas à leur entourage et resteraient dans l'école.

- Alors c'est grâce à ça, souffla Pansy.

- Oui et très franchement, Nika et moi n'avions pas envie que cela se sache trop vite, confia Gabriel. On ne voulait pas être embêté.

- Mais quand..., commença Fred.

- Cesseras tu de nous surprendre ? Termina George.

- Je n'ai pas l'intention de cesser, ce ne serait pas drôle, répondit le prince avec un sourire mutin.

Dans la foulée, il effleura innocemment sa broche que seuls ses alliés pouvaient voir et les Serpentard proches de lui le remarquèrent, comprenant aussi. Ils tournèrent alors le regard vers la table des adultes pour observer le mage de combat, remarquant enfin la broche qu'il portait maintenant sur sa robe. Une broche en or signifiant qu'il était leur allié et un Myrdiaël. Ils reportèrent alors des regards ébahis vers Gabriel qui se contenta de sourire simplement. Il y eut un moment de calme à la table, la nouvelle voyageant d'un élève à l'autre avec la discrétion que tout Serpentard digne de ce nom savait manifester. Des yeux pleins d'une immense surprise contenue se posèrent alors sur Gabriel. Mais tous s'en remirent finalement alors que le prince échangeaient quelques paroles avec Mahes près de lui.

- Et donc au final, tu sais te battre et tenir une épée, s'amusa Blaise.

- Et oui, les apparences sont trompeuses n'est-ce pas ? Remarqua-t-il.

- Ça tu peux le dire ! S'écria Pansy. Tu étais magnifique en te battant contre le mage Kitaëv.

- Sans vouloir te vexer, je n'y aurais pas cru si je ne l'avais pas vu, intervint Théodore.

- Il n'y a pas de mal. En me voyant, personne ne le croirait, répondit Gabriel sans se démonter.

- Est-ce qu'il t'a laissé gagné ? Demanda Goyle.

À cette question, beaucoup d'élèves de Mahotokoro et Salem ricanèrent, les surprenant.

- Le mage Kitaëv n'est pas du genre à le laisser gagner si facilement, répondit Mahes. Nous n'avons jamais pu assister à leurs entraînements mais on sait tous qu'il a été un maître impitoyable avec Gabriel, dit-il en les étonnant un peu plus.

- Nika a toujours été un maître sévère et très exigeant, expliqua Gabriel. Il ne m'a jamais laissé gagné.

- Sévère et exigeant ! S'exclama Mahes. C'est un tortionnaire ! Dit-il en faisant rire quelques uns. Quand il est arrivé avec lui, j'étais hyper jaloux de Gabriel, avoua-t-il. Et puis j'ai entre aperçu ce que ces deux fous appellent « un échauffement ». Je peux vous jurer que ça coupe l'envie de s'entraîner avec le mage Kitaëv. C'est un fou furieux, j'ai cru qu'il allait te tuer ce jour là, dit-il en faisant rire son ami.

- Nika ne fait pas dans la facilité c'est sûr mais c'est un excellent maître, expliqua Gabriel.

- Il faut quand même avouer qu'il faut s'accrocher pour être son élève, précisa Kei. Il n'y en n'a pas beaucoup qui pourraient suivre un tel rythme et un tel niveau d'exigence.

- Et tu te bat à égalité avec lui, remarqua Hermione.

- C'est lui qui m'a appris à me battre et c'est une des premières choses que nous avons faîte parce que l'exercice m'aidait aussi dans ma rééducation. Du coup j'ai un style qui ressemble un peu au sien et je connais sa façon de se battre autant qu'il connaît la mienne. À l'entraînement, c'est toujours lui qui s'est posté en face de moi. Il n'a jamais demandé à personne de venir me faire face. Du coup, nous sommes habitués à nous affronter.

- Tu ne tenais même pas sur tes jambes qu'il t'avait déjà mis une épée dans les mains, se rappela Ebiko avec nostalgie.

- Tu crois qu'il accepterait de nous montrer quelques trucs ? Demanda Blaise avec envie. Tu pourrais lui demander pour nous.

- Même pas en rêve, intervint Draco.

- On a tous essayé, soupira Mahes. Le mage Kitaëv enseigne uniquement à Gabriel et toujours à l'abri des regards. Il ne laisse personne regarder et il ne donne aucun cours à personne. Il est déjà certain que les démonstrations qu'il fera ici seront très générales.

- Mais des démonstrations générales de Nikolaï Kitaëv valent déjà de l'or, remarqua Kiryu.

Les discussions s'engagèrent alors autour du mage de combat russe pendant tout le repas. On parla aussi de la magnifique raclée donnée à James Potter qui amusait grandement tout les amis du jeune prince et donc forcément, celle de Potter fils et son humiliation les amusa aussi beaucoup. On vit finalement les directeurs quitter la pièce en compagnie de Nikolaï, tous suivant la sortie des huit sorciers. Le repas se terminant, une partie des élèves quitta la grande salle pour d'autres lieux en attendant la reprise de l'intervention du mage russe. La pièce se vida en grande partie assez rapidement ne laissant que les Serpentard et tout ceux qui les avaient rejoint à leur table. Les élèves de Ahmès et Durmstrang étaient restés aussi au milieu de quelques autres rares. Il ne restait plus que quelques professeurs parmi lesquels Severus et Filius qui discutaient tranquillement. Le couple Potter avait rapidement quitté la pièce peu après l'arrivée de Nikolaï, suivis de plusieurs membres de l'Ordre dont-il ne restait plus que Maugrey, son regard brûlant le dos de Gabriel qui fit mine de ne pas s'en être rendu compte.

Finalement, l'heure de retourner à la salle de Nikolaï arriva et tous quittèrent la table joyeusement pour s'y diriger tranquillement. Une partie des élèves y était déjà, les autres arrivant. Le russe les attendait, se tenant debout noble et fier au milieu de l'estrade ronde. Il y avait eu du changement dans les tribunes. Si les gradins de gauche étaient restés les mêmes, à droite, ils avaient été coupés en trois parties distinctes. Nikolaï fit signe de patienter sans prendre place et les élèves obéirent tous sans un mot, restant au bas des gradins. Encore un moment et tous étaient revenus. On nota cependant une différence : l'absence des reporters à la tribune des adultes. Les grandes portes se refermèrent et le silence tomba rapidement sous le regard lourd du mage russe.

- Bien, comme vous pouvez le voir, dit-il de sa voix marquée de son accent slave, j'ai quelques peu modifié les gradins. J'aimerais que tout les élèves qui ont déjà un maître personnel ou à l'académie, prennent place dans cette tribune, dit-il en désignant celle juste à droite de l'entrée. Les aspirants dans la suivante s'il vous plaît et les autres installez vous où vous le désirez.

Tous se dirigèrent alors vers une place, observant qui allait où. Abel et sa clique composée de Seamus, Ron, Dean et compagnie prirent place sur la tribune des aspirants où l'on trouva rapidement beaucoup d'élèves. Cédric Diggory s'y dirigea aussi comme Jordan Soyer, Orphée Timius, Timothy Nepher, Adolphia, Alexander Smith et son petit frère, Zacharias. Parmi les Serpentard, quelques uns y prirent place également. Il y avait Blaise, Théo, Pansy, Marcus, Gregory, Daphnée et quelques autres. Des élèves de toutes les écoles vinrent s'y asseoir. Il y eut moins de monde sur la tribune de ceux qui avaient déjà un maître mais quelques uns s'y dirigèrent tout de même. Il y avait bien sûr Gabriel, accompagné de Kei et Mahes. Venaient aussi les quadruplets, Néken de Ahmès avec Chéops, ainsi que d'autres des trois écoles Myrdiaël. Victor Krum vint aussi avec deux de ses camarades. Dante et Citlali vinrent y prendre place eux aussi, l'aveugle se dressant fièrement. L'élève aux cheveux argentés d'Astria vint s'asseoir là lui aussi, entouré de deux de ses camarades.

Gabriel l'observa discrètement alors que le jeune homme d'une année plus vieux que lui posait un regard dégoutté et colérique sur son élève assis au premier rang au bas de la tribune. Il prit place derrière lui, quelques rangs au dessus, ne le lâchant pas des yeux. Le prince comprit rapidement que son apprenti avait capté la présence derrière lui. Il s'était tendu et avait légèrement tourné la tête comme pour regarder derrière lui mais Gabriel savait qu'il se concentrait pour tenter de préciser ce que son instinct lui soufflait. Et rapidement, il vit son apprenti se tendre un peu plus, serrant discrètement la main de Citlali assise près de lui. La jeune fille se fit immédiatement inquiète, regardant Dante comme pour chercher à savoir ce qu'il se passait. Le jeune homme n'avait jamais ce genre de geste manifestant son angoisse ou le fait qu'il pouvait être mal à l'aise. Dante était d'une froideur extrême, froideur derrière laquelle il s'était caché dans sa douleur. Il n'y avait qu'avec son maître qu'il s'ouvrait désormais et dans une moindre mesure avec Citlali, Nikolaï qui était le maître de son maître, Adrian qui veillait sur lui et Callen qui s'occupait de lui à Idylle pendant les vacances. Mais il ne montrait toujours pas ses sentiments quels qu'ils soient à un autre que Gabriel. Citlali fut donc surprise de le sentir crispé, serrant un peu plus sa main qu'il tenait.

Mais le prince lui, sut qu'il avait deviné qui il avait derrière lui. Dagora. Dagora Orled, son grand frère de sang. Le grand frère qui l'avait autant mis à la porte que ses parents, le repoussant et se mettant à le considérer comme une honte pour leur noble famille après l'accident qui l'avait frappé. Il ne devait pas être très heureux de voir son petit frère ici, assis à cette place et visiblement en forme. Gabriel savait que la famille Orled ne s'était jamais inquiété de savoir ce qu'avait pu devenir Dante. Peut-être l'avaient-ils cru mort jusqu'à aujourd'hui et l'arrivée de Dagora à Poudlard ? Le prince appréhendait un peu la réaction de son élève encore profondément blessé par le rejet des siens et leur abandon. Dante venait tout juste de se rendre compte de la présence de son frère biologique et Gabriel voyait déjà les effets néfastes sur lui. Décidé à protéger son élève et s'en faisant un devoir, il changea ses projets. Il alla s'asseoir juste derrière Dante, coupant le contact visuel de Dagora. Sans poser de question, Kei et Mahes vinrent l'encadrer simplement. Faisant en sorte que seul son élève puisse le sentir, Gabriel envoya une vague de magie rassurante, chaude et protectrice vers lui. Il fut heureux de voir Dante se détendre un peu et reprendre son attitude habituelle, les épaules néanmoins crispées. Il se promit alors de prendre du temps avec son élève dés ce soir pour parler de ceci avec lui et lui assurer sa protection et son soutient dans cette épreuve inattendue.

Nikolaï avait discrètement suivit la scène lui aussi, notant immédiatement le regard protecteur de Gabriel sur Dante. Il avait parfois l'impression de se voir lui même en son élève lorsque celui-ci avait son propre apprenti avec lui. Il était vraiment immensément fier du chemin parcouru depuis le jour où il avait pris le jeune garçon brisé sous son aile. Gabriel était devenu formidable et extraordinaire. Il avait dépassé toute ses espérances. Même en apprenant son statut de prince Myrdiaël et donc de mage naturellement fabuleux, il n'aurait pu imaginé une progression aussi rapide et parfaite. Gabriel l'impressionnait tout les jours et à ses côtés, il s'était lui aussi remis à progresser après quelques années de stagnation. Le prince faisait aussi un très bon maître. Pour lui, il n'y avait nul doute que Dante deviendrait un mage de combat d'envergure lui aussi. Gabriel le guidait avec brio et avec sa sensibilité très particulière à la magie, il parvenait à apprendre à l'aveugle à percevoir son monde d'une manière que personne d'autre ne savait exister. À cet instant, il était évident que Gabriel comptait bien protéger farouchement son apprenti.

Il prit finalement la parole pour relancer son cours. Il continua sur les généralités des mages de combats et leur fonctionnement, parlant des différentes maîtrises, des codes, des missions, de l'apprentissage, de ses étapes, des différentes spécialisations possibles en prenant pour exemple d'anciens mages de combats... Il répondait aussi aux questions des uns et des autres.

- Une chose qui compte beaucoup pour les mages de combat est le respect à son maître, expliqua-t-il alors qu'ils abordaient ce sujet. Le choix d'un maître ou d'un élève ne doit jamais se faire à la légère. En tant que maître, il faut vouloir s'investir et toujours être là pour son élève, toujours être là pour le guider dans tout les aspects de sa vie. Un maître digne de ce nom sera bien plus qu'un mentor pour son élève. Un maître a le devoir de protéger son apprenti et de veiller sur lui, sur sa santé et son bien être. Et un apprenti respectera son maître qui lui transmet son savoir. Même si vous dépassez un jour votre maître en grade et en compétence, il restera votre maître, celui qui vous a mis sur le chemin de la réussite puisque si vous le surpassez, c'est qu'il aura très bien fait son travail. C'est aussi pour cela que choisir un maître ne doit pas se faire à la légère. Si le respect règne généralement entre mage de combat, il n'en reste pas moins que nous sommes parfois rivaux et certains n'hésitent pas à étouffer les talents qui pourraient les supplanter alors faîtes attention.

Il parla de la relation maître apprenti un long moment, poursuivant :

- L'académie est une institution Russe de naissance, raconta-t-il. Elle a été crée par la famille Erosva il y a un peu plus de huit cent ans maintenant et est toujours restée sous la direction de cette lignée qui a compté beaucoup de grands mages de combats. Si elle a pris un caractère internationale et si on y parle l'anglais principalement, elle reste Russe et on utilise donc certain titres Russes. Ainsi, un apprenti mettra le terme « nastavnik » derrière le nom ou le prénom de son maître. « Nastavnik » est le terme russe pour dire « mentor ». C'est une marque de respect à laquelle les apprentis doivent se plier sauf si leur maître en décide autrement.

En fin d'après midi, Nikolaï avait fait le tour des généralités des mages de combats. Et pour une partie des adolescents, ils en apprirent bien plus en une journée qu'en des années de cours. Les élèves de Poudlard ne manquèrent d'ailleurs pas de noter que leur professeur en la matière ne leur avait jamais parlé de toute ces bases des mages de combats dont-ils auraient pourtant eu bien besoin pour orienter leur évolution en la matière. Sans parler que pour ceux voulant faire carrière dans ce domaine, cette éducation aurait été indispensable. Mais James Potter n'avait jamais abordé tout cela quand le mage Kitaëv se faisait visiblement un devoir de commencer par là pour poser de bonnes bases.

- Pour terminer cette après midi, dit-il peu avant de libérer son auditoire, après en avoir discuté avec les directeurs et directrices ici présents, nous ouvrirons dés demain matin une vaste salle qui pourra servir à l'entraînement de ceux qui le désirent. Vous pourrez y pratiquer magie et combat sous la surveillance d'un professeur ou de l'un des membres de la sécurité. Voilà qui devrait convenir aux élèves en apprentissage ou déjà mage de combat qui suivent un entraînement quotidien. La salle sera ouverte de quatre heure du matin au début des cours, à la pause du déjeuner et à la fin des cours jusqu'au couvre feu. Je vous remercie de votre attention. La semaine prochaine, nous aborderons la première des maîtrises des mages de combats. L'épée. Merci, dit-il en clôturant cette journée.

Rapidement, des applaudissements commencèrent à s'élever pour saluer le Russe qui resta aussi froid qu'à son habitude alors que tous reprenaient le geste avec plus ou moins d'enthousiasme. Nikolaï les salua d'un signe de tête sec, descendant ensuite de l'estrade. Dumbledore se leva alors pour signaler que tous avaient, comme d'ordinaire, cartier libre jusqu'au dîner. La pièce commença alors à se vider tranquillement, les élèves discutant gaiement de tout ce qu'il s'était passé aujourd'hui. Sans avoir besoin de la moindre demande de la part de leur prince, Kei et Mahes se levèrent, le cachant efficacement dans le remue ménage ambiant. Gabriel n'avait rien besoin de dire avec eux qu'ils avaient deviné qu'il avait à parler à Dante, l'ayant compris alors qu'ils avaient remarqué son attitude protectrice avec son apprenti étrangement plus tendu qu'à l'habitude. Ils savaient aussi qu'il préférait taire sa relation spéciale avec l'aveugle pour le moment afin de le protéger. Mais ils savaient également qu'il ne tiendrait probablement pas longtemps cette position. Voir Gabriel avec Dante, c'était voir Nikolaï avec Gabriel, le maître veillant constamment sur son élève et adorant passer du temps avec lui et lui enseigner. Et comme Nikolaï, il ne supportait pas qu'on s'en prenne à son protéger alors si quelqu'un venait ennuyer Dante, il était certain qu'il ne resterait pas sans rien faire.

Mais pour le moment, on jouait encore la discrétion alors ils le cachèrent pendant qu'il se penchait vers son élève. Gabriel posa une main sur l'épaule de Dante qui tourna légèrement le visage vers lui. Citlali se faisant attentive elle aussi.

- Suivez moi de loin, demanda-t-il la voix basse. Je vais aller jusqu'à la Salle sur Demande, nous pourrons y parler tranquillement Dante, dit-il la voix rassurante. Les autres couvriront notre absence. Allons-y, lança-t-il alors qu'ils acquiesçaient.

Il se leva alors, attrapant sa canne et suivant Mahes qui avançait pour descendre des tribunes. Kei avança derrière lui et le trio rejoignit Draco et les autres. Gabriel glissa un petit mot à son blond pour lui dire où il allait et le préfet le laissa s'en aller encadré de ses deux conseillers, entraînant leurs amis ailleurs. Le prince quitta alors la pièce tranquillement, sentant Dante et Citlali qui suivaient derrière. Discrètement, d'un geste de la main caché par Kei, il se lança un sort pour que l'on ne fasse pas attention à lui ainsi qu'à ses deux amis, en faisant de même avec Dante et Citlali. Lentement, ils quittèrent les flux des élèves pour se diriger vers la Salle sur Demande avec discrétion. Gabriel y arriva le premier, la salle s'ouvrant à son approche. Il s'arrêta sur le seuil et se tourna vers Kei et Mahes :

- Vous pouvez rejoindre les autres, dit-il avec un sourire doux.

- Tu ne veux pas que l'on t'attende ? Demanda Kei. Je n'ai pas envie de te savoir seul dans les couloirs au retour.

- Je suis de son avis, appuya Mahes.

- Je vais en avoir pour un moment avec Dante je crois, répondit-il touché par leur inquiétude. Si l'on vous voit faire le pied de grue dans le couloir, ça va paraître bizarre. Et puis avec la raclée que Nika a mis à James ce matin, je ne pense pas être embêté ce soir, sourit-il. Ça ira ne vous en faîte pas et je ferais attention cette fois-ci.

- Très bien, approuva Mahes, à tout à l'heure alors.

- À tout à l'heure, salua-t-il.

Kei lui sourit et tout d'eux s'éloignèrent alors que Citlali et Dante approchaient. Gabriel s'avança et vint remplacer la jeune fille qui avait donné son bras à l'aveugle comme ils en avaient maintenant l'habitude. La jeune fille se faisait un devoir de guider Dante qui avait encore beaucoup de mal à ce diriger seul, surtout dans un endroit inconnu comme Poudlard. Elle lui sourit en laissant sa place sans broncher, bien au contraire. Il n'y avait qu'avec Gabriel qu'elle ne râlait pas lorsqu'il fallait laisser Dante. Elle était très attachée au jeune homme alors que la réciproque était vraie elle aussi et elle aimait être près de lui à tout instant. Elle était immensément reconnaissante envers son prince pour l'avoir aidé à se faire accepter de l'aveugle, pour avoir sorti Dante de sa dépression et pour lui avoir redonné une lumière et de l'espoir, un avenir. Elle laissait toujours le jeune homme avec son prince de bon grès, sachant qu'il avait besoin de son maître plus que de n'importe qui d'autre. Gabriel était le pilier de son apprenti et tout ceux qui étaient proches d'eux le savaient, Dante était encore très fragile malgré les apparences et seul son maître parvenait à l'aider. Elle vit d'ailleurs Dante se détendre un peu en prenant le bras de Gabriel duquel il se rapprocha.

- Merci Citlali, dit Gabriel en souriant, je ramènerais Dante tout à l'heure.

- Altesse, répondit-elle en s'inclinant légèrement.

Elle s'éloigna ensuite, rejoignant son camarade et le japonais qui l'attendaient un peu plus loin. Le trio regarda alors son prince mener son élève dans la Salle sur Demande, attendant que la porte de celle-ci soit de nouveau hermétiquement close avant de s'éloigner pour de bon. À l'intérieur, Gabriel avait matérialisé un confortable salon avec une grande cheminée où un feu brûlait vivement. Il avança doucement vers un grand canapé garni de nombreux coussins, entraînant son élève avec lui. Et alors qu'il marchait, il s'assura au moyen de quelques sorts que personne ne saurait qu'ils étaient là et qu'il serait impossible de les espionner. Il mena Dante près du canapé :

- Assois toi, lui demanda-t-il alors en lui retirant délicatement sa longue canne noire.

Dante obtempéra sans hésitation, s'asseyant d'un air crispé et tendu. Gabriel posa leur deux cannes plus loin avant de prendre place à ses côtés.

- Gabriel-nastavnik je..., commença le jeune homme l'air maintenant un peu paniqué.

Maintenant qu'il était seul avec son maître, il laissait tomber son masque. Avec lui, il ne faisait plus semblant, ayant toute confiance et cherchant son soutient et ses conseils. Le trouvant bien trop stressé, Gabriel posa délicatement un doigt sur sa bouche, lui intimant un silence qu'il obtint immédiatement.

- Du calme Dante, dit-il tranquillement. Du calme. Respire profondément et détend toi, demanda-t-il.

Il prit délicatement la main de son élève, lui envoyant une vague de magie sereine et chaude, sachant que la découverte du jour l'avait fortement mis à mal. Il l'aida à se calmer un peu alors que l'aveugle respirait profondément, serrant sa main. Et finalement, il fut plus paisible et plus détendu, se gorgeant de la présence rassurante du prince.

- Maître, c'était bien Dagora n'est-ce pas ? Demanda-t-il.

- Oui, répondit honnêtement Gabriel. Il est venu avec Astria. Tu savais qu'il était là bas, remarqua-t-il.

- Oui, mais je n'avais pas pensé le trouver ici, avoua-t-il. Les Orled me prennent pour une erreur de la nature et un monstre maintenant, une honte, dit-il douloureusement. Ils veulent que je disparaisse et...

- Dante, coupa calmement Gabriel, je ne laisserais personne te toucher, tu as ma parole, assura-t-il avec une sincérité profonde.

Et la promesse de protection détendit aussitôt l'adolescent.

- Merci, soupira-t-il.

- Inutile de me remercier, sourit Gabriel. Tu es mon apprenti et j'en suis très fier, dit-il en le faisant sourire à son tour. Je te protégerais c'est juré.

- Je n'en doute pas, répondit-il.

- Bien. N'oublie pas aussi que tu as une grande famille maintenant, tu n'es pas tout seul et nous sommes tous là pour t'aider. Aucun de tes camarades ne laissera Dagora t'attaquer de quelque façon que ce soit. Mahes ne le laissera pas faire. Les Orled ne te feront rien. Et si nous avons décidé de garder notre relation pour nous pour le moment, nous pouvons nous montrer en tant qu'ami. Maintenant que tous savent que je suis l'élève de Nikolaï, son poids derrière nous devrait aider pour qu'il te laisse tranquille. Tout ira bien. D'accord ?

Dante acquiesça doucement, l'air un peu plus rassuré.

- Ce soir, je vais créer un passage entre les appartements de Salem et une salle vide dans les oubliettes. Adrian couvrira le passage dans les appartements pour que toi seul puisse le trouver et y accéder. On va reprendre ton entraînement plus sérieusement, annonça-t-il en ramenant une bonne humeur flagrante sur le visage de son apprenti. Nous nous retrouverons dans cette salle tout les matins, deux heures avant l'ouverture de la grande salle pour le petit déjeuner.

- Touts les jours ?! S'extasia l'aveugle.

- Oui, tout les jours, s'amusa Gabriel. Tu as parfaitement suivis l'entraînement physique que je t'avais demandé, tu t'es endurcis et tu as augmenté ton endurance. On va passer à un travail plus soutenu maintenant, expliqua-t-il.

- Mais, en aurez vous le temps ? S'inquiéta Dante. Je sais que vous avez beaucoup à faire en ce moment et beaucoup à penser. Je ne veux pas vous entraver.

- Ne t'en fait pas, rassura Gabriel. Laisse moi organiser mon travail et tout ira bien. Je suis ton maître, j'ai bien l'intention de bien faire mon travail et t'entraîner me plaît et me fait du bien alors ne t'inquiète pas.

Dante acquiesça l'air joyeux et Gabriel lui expliqua tranquillement ce qu'ils travailleraient prochainement. Il lui fit ensuite faire quelques exercices simples de concentrations puis un peu de méditation pour terminer de remettre de l'ordre dans ses émotions. Et ce ne fut qu'après près d'une bonne heure et demi qu'ils décidèrent de quitter la Salle sur Demande pour retourner à la grande salle commune aménagée pour l'échange. Gabriel reprit alors sa canne et rendit la sienne à son élève. Il lui donna ensuite son bras libre et il le prit avec joie pour se laisser guider en toute confiance, Poudlard étant encore un labyrinthe pour lui. Et ce fut lentement et discutant la voix basse qu'ils rejoignirent leur destination, se remettant à croiser quelques élèves qui les regardèrent passer sans qu'ils n'y prêtent attention. Lorsqu'ils entrèrent dans la pièce, on les remarqua aussi rapidement mais encore une fois, cela ne les intéressa pas. Ils trouvèrent leurs amis au même endroit que la veille autour d'une imposante cheminée et ils les rejoignirent. Tous sourirent en les voyant revenir, Gabriel percevant le soulagement des siens à le voir en pleine forme. Il ramena Dante près d'une Citlali toute sourire. Il se tourna ensuite vers les autres pour chercher une place du regard. Il soupira en constatant qu'il y en avait pas une mais il sourit en voyant son blond l'inviter sur ses genoux. Il s'y précipita alors que Draco était assis dans un fauteuil non loin du feu. Avec une joie palpable, il prit place sur ses genoux et se blotti contre lui, lui volant au passage un baiser qui lui fut vite rendu alors que le préfet l'entourait de ses bras. Tous sourirent largement à la scène puis les discussions reprirent tranquillement, le couple dans son petit monde.

Finalement, il fut l'heure du dîner et ils partirent de nouveau pour la Grande Salle où ils mangèrent dans la bonne humeur. Gabriel se régala discrètement des regards haineux que lui envoyaient les Potter, ravi de leur avoir mit cette claque monumentale aujourd'hui. On parlait beaucoup de lui dans la salle, de lui et de Nikolaï qui mangeait présentement avec le mage Doll. Une fois le dîner clos, tous commencèrent à quitter la pièce. Gabriel se cacha alors un moment pour lancer un sort d'illusion qui le représentait lui même. Et comme le jour où il avait ouvert les chambres, il laissa son double illusoire aller avec ses amis pour couvrir son absence. Il s'entoura ensuite de sorts de désillusion, de silence et de discrétion, partant alors vers la Chambre du Peuple sans que personne ne fasse attention à lui. Il lui fallut un petit moment mais il atteignit finalement le tableau donnant sur la chambre tout en haut des escaliers. Lorsqu'il y entra, il trouva devant lui les quatre fondateurs un genou au sol, le saluant respectueusement.

- Bonjour, salua-t-il en souriant, je suis ravi de vous revoir, dit-il en leur faisant signe de se relever.

Ils se redressèrent en souriant, le saluant joyeusement à leur tour. Le prince s'avança vers le trône, les invitant à venir s'installer avec lui. Tous prirent place attendant ensuite que Gabriel prenne la parole :

- Il s'est passé beaucoup de chose ces deux dernières semaines, commença-t-il.

- Oui, nous avons vu arriver bien du monde hier, constata Salazar.

- En effet, je vais vous expliquer, annonça-t-il.

Pendant un long moment ensuite, il leur raconta tout ce qui était arrivé pendant les vacances. Il parla de l'échange, des Serpentard, des jumeaux, des créatures magiques, de la missive de Dumbledore, du bal du nouvel an, l'illusion à Voldemort, la mort des siens... Et en apprenant cette nouvelle, tous l'entourèrent immédiatement de leur magie avec réconfort, sachant parfaitement quel effet une telle chose avait sur leur prince. Ils l'avaient vu de trop nombreuse fois avec leur propre maître en leur temps. Ils lui présentèrent leurs condoléances et lui apportèrent leur soutient, le consolant efficacement. Puis ils se mirent à discuter des événements présents, Gabriel expliquant tout ce qu'il avait mis en œuvre. Les quatre Fondateur approuvèrent, approuvant aussi le fait que cet échange pourrait et commençait déjà à tourner à leur avantage. Ils en parlèrent longuement, passant ensuite à des sujets plus légers.

- Pourrions-nous rencontrer vos deux futurs conseillers présents Altesse ? Demanda finalement Godric. J'aimerais beaucoup leur parler.

- Moi aussi, ajouta Rowena.

Et Gabriel le comprit aisément, devinant que les conseillers du premier prince avaient envie de connaître ceux qui tiendraient cette place auprès de lui. Ils auraient certainement beaucoup de choses à leur apprendre.

- Si vous voulez, je les amènerais, acquiesça-t-il. J'amènerais aussi Bastet, Adrian et Mitsuaki pour les conseils, libre à vous de vous montrer ou non si vous en avez envie.

- Je pense que nous pouvons révéler notre existence au peuple maintenant, remarqua Helga. Et j'ai bien envie de voir d'autres Myrdiaël.

- J'aimerais aussi rencontrer Nikolaï, ajouta Salazar.

- Bien, dans ce cas, j'amènerais Draco, Kei, Mahes, Nikolaï, Adrian, Bastet et Mitsuaki demain soir pour commencer, répondit-il en les faisant sourire.

Ils discutèrent ainsi encore un moment, Dante entrant aussi dans les échanges. Finalement, Gabriel ferma son œil pour se concentrer sur la magie du château qui s'était encore un peu plus éveillée. C'était très léger et on était encore loin de la splendeur d'autrefois mais doucement, Poudlard continuait à se réveiller. Le prince analysa le château entièrement, rapidement agacé de sentir une grande quantité de sorts de surveillances récents un peu partout. Se doutant que Dumbledore était à l'origine de cela, il prit un malin plaisir à voiler les sorts comme il l'avait fait dans le domaine des Serpentard. Il neutralisait ainsi toute surveillance sans que le directeur ne puisse s'en rendre compte. Le vieil homme n'aurait rien. Gabriel couvrit ses arrières et ceux des siens, sachant qu'il risquait fort d'y avoir des allés et venus suspectes. Il y passa un long moment de concentration, veillant à ne rien laisser passer alors que les dispositifs d'espionnages s'étaient fait nombreux. Il ne manquerait plus qu'il soit surveillé chez lui. Lorsqu'il en eut terminé avec cela, il créa un nouveau passage secret entre les appartements de Salem et une grande pièce dans les oubliettes qui lui servirait de salle d'entraînement avec Dante. Il scella totalement l'endroit pour que personne d'autre que son apprenti et lui même ne puisse entrer. Il la protégea également de multiples façons, en faisant un endroit où il serait tranquille. Réfléchissant, il aménagea aussi un accès pour Nika, se disant qu'ils pourraient ainsi s'en servir pour s'entraîner tout les deux eux aussi.

Une fois tout cela fait, il partagea encore quelques mots avec les Fondateurs qui l'avaient accompagné en silence. Il était presque l'heure du couvre feu aussi, il sortit par les escaliers, voyageant tranquillement pour descendre vers les cachots. Il sourit en croisant les jumeaux roux qui remontaient visiblement vers leur tour en discutant entre eux. Il lança un sort de discrétion autour d'eux et il modifia légèrement ses sorts de dissimulations pour qu'ils se rendent compte de sa présence. Ils sursautèrent en l'apercevant.

- Gaby ! S'exclamèrent-ils.

- Qu'est-ce que..., commença Fred.

- Tu fais là tout seul ? Termina George.

- J'avais des affaires à régler, répondit-il avec un léger sourire mystérieux. Je suis sous sort de dissimulation, renseigna-t-il ensuite.

- Oh ! S'exclamèrent les jumeaux.

Immédiatement, ils l'entraînèrent dans un couloir tout proche et complètement désert, à l'abri des regards et oreilles indiscrètes. Il n'y avait personne dans le hall des escaliers mais avec les tableaux, on n'était jamais trop prudent.

- Tu ne devrais peut-être pas te promener seul, remarqua Fred.

- Ne vous en faîte pas, rassura-t-il. Personne ici ne peut percer mes sorts de dissimulation sans que je ne le veuille. Je ne referais pas les même erreur. Vous rentrez à la tour des Gryffondor ?

- Oui, soupira Fred.

- On revient d'un petit entretient avec notre chère famille chez Dumby, lâcha George en l'inquiétant.

- Que s'est-il passé ? Demanda-t-il sérieusement.

- Ils ont essayé de...

- Nous faire changer d'avis et nous faire rentrer.

- Mais ça n'avait rien de vraiment sincère. Ça ne sentait pas très bon.

- Je ne sais pas trop ce qu'ils voulaient mais il y avait quelque chose derrière.

- Enfin, on n'a pas tergiversé et on est resté sur notre position.

- Ils ont aussi essayé avec Charlie qui leur a fait savoir sa façon de penser après ce qu'il s'est passé pendant les vacances.

- Il les a renvoyé aussi.

- Ce qu'il s'est passé nous à définitivement séparé je crois.

- Ça nous a réveillé.

- Il est hors de question de faire marche arrière maintenant.

- Surtout que l'on sent que ce n'est pas sincère.

- Je suis vraiment désolé, s'attrista Gabriel.

- Tu n'as pas à l'être Gaby-chou, répondit Fred.

- C'est mieux ainsi.

- Ça nous a fait prendre conscience de pas mal de choses.

- On va enfin vivre notre vie comme nous l'entendons.

- Pour le reste, il va d'abord nous falloir un peu de temps pour digérer de s'être fait virer ainsi sans concession.

- Et on verra ce qu'il se passera.

- Mais pour l'instant, on veut vivre juste pour nous un moment.

- Ne t'en fait pas Gaby chéri. Ce n'est pas si mal au final.

- C'est pour nous l'occasion de nous affranchir enfin de notre famille et de penser à notre avenir.

- Alors ne te tracasse pas et laisse nous gérer ça.

- On te tiendra au courant.

- Et n'oubliez pas que vous pouvez compter sur moi, sourit le prince.

- Nous n'oublions pas monsieur l'élève du grand Nikolaï Kitaev, s'amusèrent-ils en le faisant sourire.

- Bon, je vais rentrer aux cachots, il est presque l'heure du couvre feu, remarqua le prince.

- Veux-tu que l'on te raccompagne ? Demanda George l'air préoccupé.

- Non, ça ira. Je vais rester caché sous mes sorts et tout ira parfaitement, assura-t-il calmement.

- Si tu le dis, acquiesça Fred pourtant visiblement inquiet.

- Bonne nuit, salua le prince.

- Bonne nuit Gaby, répondirent les deux frères. On attend tes surprises de demain après celle du jour, s'amusèrent-ils.

Riant un peu, Gabriel repartit, descendant quand ses amis reprenaient leur ascension des escalier. Des surprises pour eux, il en avait encore à la pelle comme pour beaucoup de monde. Finalement, c'était aussi amusant et bienfaiteur que de révéler qui il était vraiment.

À suivre...

Audragon