Voilà le dernier chapitre de cette fic. Je suis heureuse de voir que tant de monde m'a suivie durant tout un mois et que ces chapitres vous ont tous plu !

Il a été difficile pour moi de répondre à vos rewiews chaque soir, et il m'a rapidement fallut choisir entre écrire le chapitre de la journée ou répondre aux rewiews du précédent. J'ai donc dû abandonner. Désolée !

De plus, petite anecdote amusante, mais une rewiew me disait « Ciel est trop OOc, ça ne lui ressemble pas d'être aussi proche de Sebastian. » Etant d'accord et souhaitant faire au mieux, le chapitre d'après, Ciel évitait Sebastian. Et là, paf ! Une rewiew de ce chapitre me demandait plus de romance entre nos deux chéris ! x)

Bref, tout ça pour vous dire que ce n'est pas facile de satisfaire tout le monde, mais que vous m'avez bien fait rire.

Ce chapitre sera plus long que les autres, alors bonne lecture, et à bientôt !


25 Décembre 1889 : Joyeux Noël, Bocchan…

« Il neige… »

Assis dans son lit, Ciel observait son jardin à travers sa fenêtre. En effet, de petits flocons tombaient des énormes nuages gris, s'échouant sur l'herbe déjà recouverte de glace. Le vent bousculait parfois les petits cristaux fragiles, les poussant, les balayant, puis les bourrasques se calmaient et les laissaient s'échouer doucement au sol, s'amoncelant en tas immaculés.

Emmitouflé dans sa couverture, le comte soupira. Il allait être 8 heures, mais Elizabeth dormait encore. Son majordome et lui avait convenu que tout le manoir s'éveillerait à 8 heures et demi puis irait ouvrir les cadeaux en pyjama. Ciel s'était donc félicité de son initiative lui permettant de dormir un peu plus qu'à l'accoutumée, mais son horloge biologique en avait décidé autrement et l'avait réveillé à la même heure que d'habitude.

« … Je m'ennuie. »

Ciel avait aussi promis à Elizabeth que ce serait elle qui lui donnerait son chocolat de la journée. Ainsi, il avait prévu d'attendre quelques heures avant de se retrouver sous forme animale, ayant le temps de prévenir les parents de sa cousine de sa future transformation.

« … Tante Frances va encore me réprimander pour ces étrangetés… »

N'y tenant plus, le jeune garçon se leva, enfila une robe de chambre bleu nuit et des chaussons, puis sortit, direction : la chambre de Sebastian. Il marcha rapidement dans les couloirs, faisant attention à ne pas faire de bruit et ainsi à ne pas réveiller les domestiques. Arrivé devant la porte entrouverte, Ciel entra.

« Sebastian. » Prononça-t-il en un murmure.

Le démon était assis sur son lit, une fiole dans une main et une moule dans l'autre. Des pistoles de chocolat et un petit bain mari étaient disposés sur la table de la chambre, laissant dans la pièce une délicieuse odeur de chocolat chaud.

« Mais que fais-tu ? » Demanda Ciel en s'approchant du petit chimiste.

« Je me prépare mon cadeau de Noël. » Déclara l'être démoniaque en tendant sa création sucrée au jeune comte. « Avalez, je vous prie. »

Ciel hésita, repensant à la promesse qu'il avait faite à sa fiancée. Elle allait certainement lui en vouloir… peut-être même allait-elle pleurer… Tant pis. Le comte ouvrit la bouche et avala le contenu encore fondu du petit moule que lui tendait son serviteur. Le chocolat, amer et parfumé, envahit son palais et le fit soupirer d'aise tandis qu'il savourait le mélange. « Voilà. Es-tu satisfait ? Maintenant, expliques-moi ce que tu fabriques avec du chocolat dans ta chambre. »

En questionnant ainsi son démon, Ciel se sentit chavirer. Il se sentait mal, comme s'il tanguait violemment… Sebastian le prit dans ses bras et lui caressa le crâne.

« Cela va passer. Attendez quelques secondes. » Recommanda-t-il au creux de l'oreille du jeune garçon.

En effet, au bout de courts instants, Ciel avait repris du poil de la bête. Et pas n'importe quelle bête.

« … Jeune maître, puis-je vous demander une faveur ? Je vous en supplie, miaulez. »

En entendant son majordome prononcer ces paroles, Ciel ne put retenir un « Miaou ? » de surprise.

… Un chat. Son fichu démon l'avait transformé en chat ! Ciel s'observa en se contorsionnant dans tous les sens. Il vit alors que son pelage était d'un magnifique bleu sombre. Sebastian l'informa que ses yeux étaient restés dans leur état d'origine, c'est-à-dire vairons, et qu'il était en tous points semblable à un Angora anglais.

Ciel donna un coup de tête à son majordome. Heureusement pour lui, ses propres poils ne le faisaient pas éternuer ! Il grimpa ensuite dans la bras de son majordome et se laissa transporter aux cuisines, non sans de nombreuses et délicieuses caresses et tendres paroles.

Après avoir nourri son adorable chaton, Sebastian alla réveiller tout le manoir. Monsieur Tanaka lui adressa un regard noir et partit prendre des nouvelles de son maître. Elizabeth, époustouflée par la beauté de son fiancé, ne lui tint même pas rigueur du fait qu'il n'avait pas tenu sa promesse. Elle le câlina pendant quelques minutes puis le laissa tranquille, faisant bien attention à ne pas l'irriter.

Les parents et le frère de la jeune marquise arrivèrent enfin. Après avoir recoiffé Sebastian, critiqué le manoir et les domestiques, s'être outrée de la présence des deux indiens, avoir réprimandé le ''manque de tenue'' de sa fille et avoir failli tomber dans les pommes à la vue de son neveu, Madame Frances déclara qu'il était temps d'ouvrir les cadeaux.

Toute la petite troupe se précipita alors sous le sapin, sauf Sebastian qui restait à l'écart, son jeune maître ronronnant dans les bras.

Les domestiques commencèrent. Finnian reçut des pains de graines et de graisse pour ses oiseaux adorés, ainsi qu'un petit cylindre tressé pour y déposer la nourriture. Bardroy découvrit une boîte remplit de solutions diverses et variées lui permettant de jouer au chimiste fou sans faire exploser le manoir, afin de travailler ses futures recettes. May Linn déballa un étui dans lequel se trouvait une nouvelle paire de lunettes, adaptées à sa vue. Monsieur Tanaka, quant à lui, ouvrit une boîte en bois lui étant destinée et y trouva de nombreux sachets de thés.

Soma et Aghni enchaînèrent. Le prince reçut ses toutes premières payes et un livre de contes. Son serviteur reçut un ouvrage culinaire sur les mœurs gustatives de l'Angleterre, annoté par Sebastian lui-même.

Ce fut au tour des Midford. Elizabeth déballa un magnifique ourson en peluche, unique dans le catalogue de la compagnie Phantom. Elle eut aussi le plaisir de découvrir de jolis bijoux, tous de la part de son fiancé. Finalement, elle ouvrit son dernier paquet et s'émerveilla devant la boîte en argent pur que lui avait offert son cousin. Elle alla le remercier d'une caresse sur le crâne. Frances et son mari reçurent des livres parus en édition limitée et le frère de Lizzy un nouveau fusil de chasse.

Ciel fut le dernier à ouvrir ses cadeaux. Une arche de Noé, commandée par Elizabeth, comme celle avec laquelle ils jouaient à l'époque, un cadre photo décorés par ses domestiques et une lettre qu'il glissa discrètement dans l'arche.

Après de longues embrassades et quelques chants de Noël, le groupe passa à table, servit par Sebastian. Le reste de la journée se déroula au rythme des rires et des jeux, des parties de chasse et des parties d'échec, des promenades à cheval et des cookies encore chauds.

Le soir, alors que les Midford rentraient chez eux, ce fut un chat éreinté mais heureux qui tomba dans les bras de son démon. Sebastian retransforma son maître d'un baiser sur le museau « Pouf ! » puis entreprit de le laver avant de le coucher.

Sous sa couette, Ciel sentit son démon s'asseoir sur le sommier.

« Sebastian… Donne-moi la lettre cachée dans l'arche que m'a offerte Elizabeth. »

Le susnommé s'exécuta et tendit le papier au jeune homme. Ciel se mit à lire à haute voix :

« Cher jeune maître,

Cette lettre ne renferme rien d'autre que mon avis. C'est en tant qu'ancien majordome que je m'adresse ainsi à vous, veuillez ne pas m'en tenir rigueur.

Depuis que vous vous métamorphosé en un animal différent chaque jour, il m'est apparu que Monsieur Sebastian vous observait différemment. Je ne sais si mon hypothèse est juste, si vous l'approuvez ou si vous la redoutez, mais, en tant que votre majordome et sachant que vous êtes déjà fiancé, cet homme ne devrait pas se comporter ainsi avec vous.

Je vous laisse le soin de prendre les dispositions que vous jugerez nécessaires,

Monsieur Tanaka. »

Ciel adressa un regard éberlué à son serviteur, attendant une quelconque réaction.

« N'aviez-vous rien remarqué ? » Susurra le démon en se penchant vers son contractant. « Haa… Je pensais pourtant avoir été clair… »

Les questions que se posait Ciel ne furent jamais posées, car les lèvres gourmandes de Sebastian l'en empêchèrent. Finalement, le comte se laissa emporter dans la douceur de l'instant, murmurant des paroles exquises aux oreilles de son majordome amoureux…

« Joyeux Noël, Bocchan… »

Derrière la porte de la chambre, Monsieur Tanaka sourit et disparut.


Voilà, nous nous retrouvons ici. J'espère que ce dénouement a été à la hauteur de vous attentes !

PS :: Je vous annonce que, si une ou plusieurs bestiole(s) que vous aviez proposée(s) ne se trouve pas dans ces chapitres, rappelez-la/les dans une rewiew sur ce chapitre, elle(s) apparaitra/apparaitront dans des chapitres bonus ! :D