Je sais ce que vous vous dites : Oh ! Une revenante ! Incroyable !

Bien le bonjour ! Le chapitre 5 est là... après deux ans... oui... honte à moi, je sais.

Je vous souhaite une bonne lecture si vous êtes toujours présents. Ce chapitre traite des vacances de Noël d'Hermione, et il y a également un petit flashback au début dans lequel vous découvrirez la nouvelle qui avait été annoncée à notre chère Hermione durant les vacances d'été.

Je n'en dit pas plus, je vous laisse découvrir ! Et je vais faire en sorte de publier le prochain chapitre dans moins de 2 ans, je vous le promet !


La veille du départ d'Hermione pour le 12, Square Grimmaurd :

Hermione était assise à son bureau, en train de réviser pour la nouvelle année scolaire durant laquelle elle passerait ses BUSEs, en attendant l'heure du repas. Elle savait déjà tout sur le bout des doigts, mais elle préférait s'en assurer.

Enfin, sa mère la fit descendre pour manger. Le repas était ponctué de rires et d'échanges joyeux. A la fin du dîner, la jeune brune voulut remonter dans sa chambre, cependant sa mère lui demanda de rester un moment encore à table, car elle et son père avaient quelque chose d'important à lui annoncer. Hermione se rassit docilement en voyant l'air tout à coup sérieux de sa mère.

Cette dernière cherchait ses mots, en commençant par relever le fait que la Griffonne aurait bientôt 16 ans, qu'elle aurait souhaité lui annoncer ce jour-là, mais que puisqu'elle serait à l'école à ce moment-là, cela lui paraissait compliqué. C'est pourquoi elle avait décidé de le faire maintenant.

Lors de l'annonce de sa mère, Hermione eut l'impression que le ciel s'écrasait sur elle. Ce qu'elle pensait savoir depuis toujours n'avait désormais plus aucun sens. Elle n'était pas la Sang-de-Bourbe que cette fouine de Drago Malefoy ne cessait de lui faire remarquer. Elle était la fille d'un sorcier, mort avant sa naissance et d'une Moldue, et celui qu'elle avait toujours appelé « Papa » n'était que son père d'adoption. Cette nouvelle la laissa bouche bée. Son père resterait évidemment toujours son père, mais elle voulait désormais en savoir plus au sujet de son père biologique. Quel genre de sorcier était-il ? Comment était-il mort ? Sa mère avait-elle seulement pu lui annoncer sa grossesse ? Savait-elle qu'il était un sorcier ? Tant de questions qui se pressaient désormais dans la tête de la lionne. Elle remonta dans sa chambre, encore abasourdie par la nouvelle et entreprit de préparer ses bagages pour se rendre au 12, Square Grimmaurd. Elle tenta tant bien que mal de fermer l'oeil cette nuit-là, mais comment cela était-il possible lorsque tout ce que vous connaissiez semble s'écrouler ? Elle passa la nuit à se retourner et le matin, elle ne se sentit pas reposée du tout. Quelqu'un vint sonner chez elle, et ainsi, elle partit pour le 12, Square Grimmaurd où elle retrouverait ses amis et quelques-uns de ses repères.

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Hermione ne savait pas où passer ses vacances cette fois-ci, au Square Grimmaurd ? Chez elle ? Au Château ? Elle n'en avait aucune idée. Poudlard lui sembla mieux convenir, mais cela ne lui permettrait pas de faire les recherches qu'elle souhaitait au sujet de son père. Elle ne pouvait rien demander aux professeurs, car elle ne connaissait même pas le nom de celui qui était son père biologique. Lorsque la nouvelle était tombée, elle fut si choquée qu'elle n'avait pas pensé à le demander à sa mère.

La maison dans laquelle elle avait grandi lui paraissait également une solution étrange, car l'ambiance risquait d'être étrange. Elle en voulait à sa mère de ne pas lui avoir dit ceci plus tôt, mais sa mère restait sa mère, elle ne pourrait pas lui en tenir rigueur éternellement.

L'endroit où elle avait passé la fin de ses vacances, quant à lui, lui semblait être une mauvaise idée, du fait qu'elle n'y passerait plus de temps avec sa meilleure amie. Et tout ce qui reposait entre ces murs lui rappellerait qu'elle était désormais seule. Il y avait bien évidemment encore Ron et Harry, mais la mort de Ginny les avait également énormément affectés et ils ne formaient plus le même Trio qu'avant. La brune décida donc de passer ses vacances à Londres, dans un hôtel. Elle rendrait quelques visites à sa mère, évidemment, mais elle avait encore besoin de temps pour digérer et souhaitait être seule pour y penser.

La jeune sorcière s'était installée dans un petit hôtel abordable non loin du Chaudron Baveur, ceci lui permettrais d'aller et venir entre les deux mondes avec plus de facilité.

Le deuxième semaine des vacances de Noël, elle décida de se rendre au Ministère de la Magie afin de demander des renseignement sur son véritable père aux autorités compétentes, car elle savait que le monde Moldu ne disposerait pas de réponses à ce sujet. Le sorcier de l'accueil la dirigea vers le 4ème étage. Hermione le remercia et se dirigea vers l'ascenseur des visiteurs.

Elle arriva rapidement au bureau qu'elle cherchait. Un sorcier d'une cinquantaine d'années y était assis.

Elle s'annonça en se raclant la gorge puis demanda à consulter son dossier. Le sorcier parut surpris car une autre personne avait demandé à consulter ce même dossier quelques jours auparavant, mais il ne dit rien. Il se contenta de déverrouiller le tiroir contenant le dossier « Hermione Granger » et le tendit à la jeune femme. Elle parcourut rapidement les quelques feuilles qui le composaient. On pouvait voir, sur un acte de naissance le nom de sa mère, suivi de la mention « Moldue », sur la ligne du père apparaissait un nom : « Jacob Dixen ». Elle demanda si elle pouvait également consulter son dossier, le sorcier agita sa baguette et un nouveau dossier se posa sur son bureau.

Hermione le regarda et constata qu'il était bien écrit « décédé » mais aucune cause n'apparaissait. Elle retint les noms de ses parents et remercia le responsable puis partit. Elle connaissait désormais l'identité de son géniteur et savait qu'il venait d'une famille de Sang-Pur. Peut-être cela avait-il été mal pris lorsqu'il leur avait annoncé qu'il était tombé amoureux d'une Moldue. Les parents de son père biologique étaient toujours en vie si l'on en croyait le dossier montré par le responsable de la population sorcière, mais aucune adresse n'y figurait. Elle ajouta donc une nouvelle recherche à faire dans sa liste. La jeune femme devait désormais trouver un moyen de se reconstruire en raison de sa perte de repères. Elle regagna sa chambre d'hôtel et appela sa mère pour l'informer qu'elle passerait le lendemain. Elle entendit le soulagement et la joie de revoir sa fille dans la voix à l'autre bout du fil. Elle alla se coucher mais ne trouva pas le sommeil, une fois de plus.

...

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Son réveil sonna le lendemain matin. La jeune fille prit une douche et enfila une tenue simple. Elle descendit prendre son petit-déjeuner dans la salle commune de l'hôtel et se mit ensuite en route pour retrouver sa mère. Elle y allait avec l'intention de savoir si cette dernière détenait l'adresse des parents de son père biologique. Bien que la maison demeurait la même, Hermione se sentait étrangère et sonna à la porte attendant que sa mère vienne lui ouvrir la porte. Elle entendit la clef tourner dans la serrure et la porte s'ouvrit.

- Hermione, tu n'avais pas besoin de sonner, tu aurais pu simplement entrer, cette maison est toujours la tienne tu sais, lui dit sa mère, en l'enlaçant de toutes ses forces. Tu m'as manqué ma chérie !

- Bonjour Maman. Je sais que c'est toujours ma maison, mais je perds mes repères, c'est une période difficile.

- Oh oui, je n'en doute pas. Je suis désolée pour ton amie. Ses parents m'ont informée de la triste nouvelle. Viens, entre ! Elle attira sa fille à l'intérieur de la maison. Une tasse de thé ? J'ai racheté ton préferé.

- Oui, merci. Hermione s'assit en silence.

- C'est bon de te revoir ma chérie. Sache que nous serons toujours là, commença Mrs. Granger en apportant les tasses de thé. Fais attention, c'est chaud.

- Merci. Tu dois te douter que si je suis là, c'est car j'ai des questions, annonce Hermione, suivie par un hochement de tête de sa mère, l'encourageant à aller de l'avant avec ses questions. La jeune fille enchaîna, dis-moi, pourquoi ne m'as-tu pas parlé de mon père plus tôt ? Tu avais l'air si étonnée lorsque le professeur McGonagall s'est présentée en soutenant que j'étais une sorcière.

- Je voulais te protéger. Tu sais, on ne peut pas dire que les parents de ton père étaient des gens agréables. Je voulais ton bien. Et en ce qui concerne mon étonnement lorsque ce professeur est arrivé et m'a annoncé que tu étais une sorcière et que tu devais la suivre pour aller dans une école de magie, et bien c'est parce que je ne savais pas pour ton père, ou je ne voulais peut-être simplement pas y croire.

- Tu ne savais pas ? Et mes grands-parents biologiques alors ? Les avais-tu déjà rencontré ?

- Oui, mais j'ignorais tout de ce qu'ils étaient, j'ignorais aussi pour ton père, jusqu'au dernier moment. J'ai rencontré tes grands-parents lors d'une soirée mondaine où ton père m'avait emmenée pour me présenter. Immédiatement j'ai senti qu'ils me méprisaient, sans en connaître la raison. Je suis tombée enceinte peu de temps après cette rencontre, et quand je l'ai annoncé à ton père biologique, il a voulu m'épouser. Les yeux de Mrs. Granger commencent à briller. Ses parents étaient totalement contre. Il m'a alors trouvé un endroit sauf et est allé tenir tête à tes grands-parents. Lorsqu'il est revenu, il ne semblait pas avoir réussi à leur faire entendre raison, il était dans un état lamentable, comme si ses parents l'avaient brisé entièrement. Il est reparti et je ne l'ai plus jamais revu. Elle éclata en sanglots.

- Tu veux dire qu'ils l'ont tué ? Hermione s'approcha de sa mère et la pris dans ses bras pour la réconforter.

- Non, je ne pense pas... je ne sais pas... dit-elle en sanglotant. Il m'a dit qu'il était un sorcier, que tu en serais peut-être une également, et qu'il fallait que je te cache la vérité jusqu'à tes 16 ans, évidemment, je ne l'ai pas cru, mon côté rationnel a pris le dessus à ce moment-là, jusqu'à l'arrivée de ce professeur. Il m'a prise dans ses bras, comme pour me faire un dernier adieu, puis il s'est évanoui dans la nature. Les pleurs de Jane Granger redoublèrent.

- Donc tu ne sais pas comment il est mort ?

- Je l'ignore. Pardonne-moi ma chérie, répondit-elle, en tentant tant bien que mal de reprendre son calme. Je voulais te dire la vérité plus tôt, mais je lui avais fait la promesse d'attendre tes 16 ans.

La jeune femme caressa le dos de sa mère d'un geste qui se voulait rassurant. Elle lui murmura que tout se passerait bien, qu'elle pouvait arrêter de pleurer maintenant puis posa une dernière question :

- Tu m'as dit que tu avais déjà été chez ses parents, te souviens-tu de l'endroit où ils vivent ? Je souhaite les rencontrer acheva-t-elle.

- Mais je t'ai dit que ce ne sont pas de bonnes personnes, tu es certaine de le vouloir ?

- Oui, Maman, je tiens à en juger par moi-même. Et peut-être qu'ils pourront me donner plus de précisions sur ce qui s'est passé ce jour-là.

À contrecœur, la mère de la jeune fille se saisit d'un bout de papier sur lequel elle griffonna une adresse. Elle tendit le papier à sa fille, la main tremblante. La jeune sorcière remercia sa mère puis repartit pour son hôtel.

Elle se rendrait à cette adresse le lendemain dans l'après-midi.

...

...

Avant de partir pour l'adresse indiquée par sa mère, Hermione effectua quelques recherches sur les causes du décès de son père, cependant, elle ne trouva aucune information nulle part à ce sujet. Il y avait bien un avis de décès publié dans la Gazette des Sorciers accompagné d'une photo, mais rien n'était précisé sur les circonstances. Le style de la publication était raffiné, on pouvait sentir que cela venait d'une famille fortunée.

La jeune femme garda cette photo. Il fallait avouer que l'homme sur la photo était plutôt agréable à regarder. Elle pouvait comprendre sans grande peine pourquoi sa mère était tombée amoureuse.

L'après-midi arriva et la jeune fille se mit en route. Il n'était pas simple de se rendre à l'adresse indiquée en utilisant les transports en commun. A ce moment précis, Hermione aurait aimé disposer de la capacité de transplaner, mais elle savait qu'elle ne pourrait passer son permis que l'année suivante, bien qu'elle en connaisse déjà la théorie.

Après environ 2 heures de transports, elle finit par atteindre la demeure de ses grands-parents biologiques. Les noms Thelma et Isaac Dixen figuraient sur la boîte à lettre. Cela lui paraissait étrange que des sorciers visiblement très opposés au mélanges des sangs Moldus et Sorciers disposent d'un tel objet, mais elle ne releva pas.

Une fois devant la porte, la jeune femme actionna le heurtoir et attendit. Après quelques minutes, la porte s'ouvrit sur une femme sans âge. Ses cheveux blancs étaient tirés en chignon, ce qui lui donnait un air très sophistiqué. Elle portait une robe de sorcier pourpre faite d'une étoffe visiblement de grande qualité. Ses yeux noisette, comme ceux d'Hermione, ressortaient sur sa peau pâle. Elle portait un peu de maquillage, mais rien d'extravagant.

La femme demanda à Hermione son identité. La jeune Gryffondor lui donna son nom. Les yeux de la maîtresse de maison s'écarquillèrent et elle plaça l'une de ses mains sur sa bouche afin de dissimuler sa surprise. Elle savait de qui il s'agissait.

La femme s'écarta de la porte et pria la jeune femme d'entrer. Elle la conduisit dans un petit salon et lui fit signe de s'asseoir, sans rompre le silence. Elle se dirigea vers une bibliothèque qui se trouvait dans la pièce et en ressortit un livre. Elle l'ouvrit à la première page et en sortit un une enveloppe en papier craft qu'elle tendit à Hermione. C'était une lettre de Jacob :

« Mon cher enfant,

Si tu lis ceci, c'est que tu as atteint l'âge de 16 ans et que ta mère a tenu sa promesse. Si tu as hérité de mon goût pour les enquêtes, tu auras voulu en savoir plus sur tes origines, ce qui aura guidé tes pas jusqu'ici.

Je suis désolé de ne pas t'avoir vu grandir, mais ma famille s'opposait férocement à mon union avec ta mère, car elle n'est pas une sorcière. Je savais que cela risquait d'arriver., mais on ne peut pas contrôler les sentiments...

Je vais t'expliquer ce qui m'est arrivé.

Lorsque ta mère m'a annoncé sa grossesse, j'ai voulu l'épouser. Elle ne savait alors rien de mes origines.

J'ai aussitôt été annoncer la nouvelle à mes parents, tes grands-parents biologiques, mais ils l'ont mal pris. Je me sentais tiraillé entre les deux mondes, celui des sorciers et celui des Moldus, à la manière de Roméo dans la célèbre pièce de William Shakespeare.

Je ne voulais pas renier la famille et le monde duquel je venais, mais je ne voulais pas non plus perdre ta mère.

Il m'aurait de toute manière fallu faire un choix un jour, mais je ne le pouvais pas.

Je rêvais d'une grande et heureuse famille, cependant la haine de tes grands-parents envers cette partie de moi qui aimait ta mère a réduit ce rêve en cendres.

Je n'ai jamais voulu perdre mes parents, mais leur vision toute tracée de ma vie m'a poussé à bout.

Je ne voulais plus me sentir tiraillé entre ces deux parties de moi et j'ai donc choisi la facilité et la lâcheté.

J'ai fait le choix de quitter ce monde.

Mais j'ai d'abord écrit ces quelques lignes pour toi, mon enfant. Je t'ai aimé dès que ta mère m'a annoncé qu'elle t'attendait, mais je ne pouvais pas être heureux dans ce climat. J'aurais voulu vivre avec toi et ta mère, t'offrir ce que tu méritais, mais je ne souhaitais pas t'infliger les regards mauvais de tes grands-parents, qui n'auraient certainement jamais cessé de m'en vouloir d'avoir choisi le véritable Amour plutôt qu'un mariage de convenance avec quelqu'un comme moi.

J'espère que tu me pardonneras ce geste, ma foi égoïste, et que tu liras un jour cette lettre. J'ai quitté ce monde en étant heureux, ne l'oublie pas. Je t'aimais et j'ai toujours veillé sur toi depuis là où je me trouve, mon enfant.

J'ai laissé une deuxième lettre pour ta mère, je t'en prie, prends-la avec toi et transmet-la lui. Je sais que je lui ai fait du mal en partant de cette manière et je le regrette.

Une dernière chose : regarde au fond de l'enveloppe, je t'ai laissé la clef de mon coffre à la banque Gringott's et également celle de ma chambre forte. Il n'y a pas grand choses à l'intérieur, mais je souhaitais te faire profiter du peu que je possédais.

Mon cher enfant, je t'aimerai toujours et je veillerai toujours sur toi. Pardonne-moi de ne pas avoir été là.

Ton père

Jacob Dixen »

Les mains d'Hermione tremblaient et la lettre se tacha de gouttes d'eau salée.

La vieille femme lui prit la main pour la rassurer, mais la jeune sorcière la retira sèchement et explosa :

- Vous ! C'est de votre faute ! Votre vision de pureté a tué mon père ! Sorciers aux esprits obtus ! Vous rendez-vous seulement compte du mal que vous avez fait ?

- S'il vous plaît, ne nous jugez pas trop sévèrement, supplia la femme aux cheveux blancs. Nous savons que ce que nous avons fait est impardonnable. Nous nous en voulons chaque jour d'avoir causé la mort de notre unique fils. Nous avons compris maintenant.

- Oui, mais il est trop tard.

- Nous le savons. Mon mari et moi, après avoir réalisé notre erreur, avons tout mis en œuvre pour vous retrouver, vous et votre mère. Nous voulions voir ce que nous avions manqué. Nous nous sommes ensuite engagés en faveur de l'abolition de ces concepts de pureté du sang. Il nous avait également écrit une lettre et nous avons pris conscience de notre manque d'ouverture. S'il-vous-plaît, pardonnez-nous.

Un homme entra alors dans la pièce, il avait lui aussi les cheveux blancs et portait une élégante tenue de sorcier noire.

- Thelma, ma chère, qui est-ce donc ?

- Oh Isaac ! Voici la fille de notre fils.

- La fille de notre... Il marqua une pause puis s'exclama. Par la barbe de Merlin ! C'est impossible ! Je suis ravi Miss... comment vous appelez-vous ?

- Hermione, Monsieur, Hermione Granger... mais là n'est pas la question. Je suis venue vous rencontrer pour en savoir plus sur mes origines, mais je pense en avoir assez vu. Sur ce, je vous prie de bien vouloir m'excuser. Elle se leva du fauteuil dans lequel elle était assise puis se dirigea vers la sortie.

Thelma se leva à son tour et Isaac reprit la parole :

- Je vous en prie, Hermione, restez encore un moment avec nous. Vous avez certainement encore beaucoup de questions à nous poser. Restez au moins pour le thé. Laissez-nous une chance.

- Je crois que je me suis déjà suffisamment attardée ici. Au revoir. La jeune femme partit en direction de la porte et sortit sans hésiter un instant. Elle avait besoin de temps pour digérer toutes ces nouvelles informations. Ces deux personnes ne semblaient pas avoir mauvais fond, ou du moins, plus maintenant, mais leur actes ne leurs seraient certainement pas pardonnés de sitôt.

Elle les garda dans un coin de sa tête. Elle reviendrait probablement une autre fois, mais le moment n'était pas le bon. Elle bouillonnait à l'intérieur car le fait de savoir que son père s'était donné la mort en raison d'une histoire de sang la rendait malade. Elle se rendit une nouvelle fois chez sa mère et lui transmis la lettre qui lui était destinée. Sa mère la remercia et lui proposa de rester pour la nuit. Hermione refusa. Elle devait préparer ses affaires pour retourner à Poudlard.

Elle rejoignit son hôtel pour la nuit.

...

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Le retour à Poudlard approchait à grands pas. Hermione décida de passer au Chemin de Traverse pour voir ce que son père lui avait laissé. Elle se présenta au Gobelin de la banque Gringott's munie de la clef qui était apparue dans l'enveloppe qui contenait la lettre de son père.

Le Gobelin la conduisit au coffre numéro 548. Il l'ouvrit et une montagne de Gallions apparut devant les yeux incrédules de la jeune sorcière. Elle se servit de quelques Gallions, Mornilles et Noises puis demanda à accéder à sa chambre forte. Le Gobelin la conduisit dans les profondeurs de la banque et s'arrêta devant la chambre forte numéro 59. Lorsqu'il l'ouvrit, Hermione y vit un tableau représentant sa mère et l'homme qui était assurément son père biologique. Ils semblaient tellement heureux, une larme coula sur la joue de la sorcière.

Elle sortit du coffre-fort et demanda au Gobelin qu'elle était prête pour repartir. Lorsqu'elle sortit de la banque, elle décida de se rendre chez Fleury & Bott's afin de voir les nouveautés littéraires qui étaient sorties depuis la rentrée scolaire. Elle trouva quelques volumes intéressants qu'elle acheta. Elle fit également un rapide passage chez l'apothicaire afin d'acheter de nouveaux ingrédients pour la préparation de potions. Elle finit par aller déguster une glace chez le célèbre glacier Florian Fortarôme. Ses glaces étaient toujours si bonnes et fondaient agréablement dans la bouche, cela lui faisait du bien après les récentes révélations qui lui avaient été faites.

Elle rentra à l'hôtel. Puis, le lendemain matin, elle se rendit à la gare de King's Cross. Elle retrouva ses amis dans le train. Harry et Ron lui dirent que leurs vacances s'étaient bien passées, si l'on excluait le fait que les murs du 12, Square Grimmaurd étaient encore marqués de la peine qu'avait suscité la mort de Ginny, même si cela avait eu lieu il y avait quelques mois de cela déjà. L'ambiance était demeurée pesante. Ils lui dirent également qu'elle leur avait manqué pendant ces deux semaines de Noël.

Le trajet se fit au rythme des conversations, tout était presque comme avant, mais Hermione restait toujours distante. Après tout, ces nouvelles révélations sur ces origines étaient toujours difficiles à traiter. Elle s'absenta un moment car elle souhaitais se dégourdir les jambes et en profita pour faire une ronde de surveillance, comme son devoir de Préfète l'exigeait. Elle se rendit dans le wagon des Préfets, qui devait normalement être vide à cet instant, car les instructions avaient été données au début du trajet. La même chose que lors de la rentrée : les Préfets devaient veiller à ce que le trajet se passe sans difficultés et à ce que le calme demeure. Cependant, quelqu'un était installé dans ce wagon : Tom Jedusor, qui avait surveillé la jeune lionne à distance durant les vacances.

- Tu n'es pas supposé te trouver dans ce wagon, il est réservé aux Préfets.

- Pardon, je ne savais pas, répondit Tom. Mais il n'y a personne, je me suis donc dit que je pouvais m'installer. Les autres wagons sont déjà pleins.

- Eh bien... aucun article du règlement n'interdit aux élèves de prendre place dans ce wagon une fois la réunion des Préfets terminés. J'imagine que ça ne gène pas si tu y restes.

Tom prit un air charmeur, espérant ainsi pouvoir manipuler la jeune sorcière comme il l'avait déjà fait avec tant de personnes dans le passé.

- Merci. Mais toi, que viens-tu faire ici ? Dure journée ?

- Dures vacances surtout.

- Ne m'en parle pas. Je sais ce que c'est.

Une petite voix dans la tête de l'Héritier de Serpentard lui criait de continuer, Hermione semblait fragile en ce moment même, il lui fallait jouer sur la corde sensible.

- Tu sais ce que c'est ? Ça m'étonnerait...

- Oh, crois-moi, je n'ai pas la vie la plus simple qui soit. Et la période des fêtes est plutôt dure pour moi. Je n'ai personne avec qui les fêter, dit-il, affichant un faux-air de tristesse savamment entraîné.

Hermione se sentit mal pour le jeune homme qui se trouvait en face d'elle. Quelque chose chez lui l'intriguait. C'était un Serpentard, mais il ne semblait pas tant se formaliser des histoires de pureté du sang. Ou du moins, c'est ce qu'elle pensait. La petite voix dans la tête de Tom claironna : « Elle mord à l'hameçon. Continue ! Attaque ! »

- Oh, navrée de l'apprendre. Désolée pour toi.

- Ne t'en fais pas. Je m'y suis fait. Mais il y a des fois où il est plus difficile de faire bonne figure.

- Je veux bien te croire... Excuse-moi, je dois aller m'assurer que l'ordre règne dans ce train. Fais bon voyage. Et ne rumine pas trop, ça ne peut que te faire du mal, enchaîna la lionne, une petite voix dans sa tête rit à cette phrase... pourquoi donner un tel conseil à quelqu'un si elle-même ne semblait pas capable de le suivre.

- Oui, le devoir t'appelle, merci, fais bon voyage également.

Hermione quitta le compartiment des Préfets et assura sa ronde de surveillance, les élèves étaient globalement sages. Elle dut uniquement en recadrer un ou deux.

Elle rejoignit finalement ses amis et le train ne tarda pas à s'arrêter. Les portes s'ouvrirent et les élèves se dirigèrent gaiement en direction du Château. Un banquet les attendaient déjà dans la Grande Salle pour fêter la nouvelle année et la reprise des cours dès le lendemain.

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À suivre...