Se passe au touut début de leur entrée dans Homra ! Y'avait déjà quelques tensions vis-à-vis de Mikoto-san, huu... bon, après c'pour fêter la légalisation du mariage homosexuel :3 Mais je sais pas du tout ce que ça donne. J'ai limite peur hm...


« Un mariage ? »

J'ai une grimace quelque peu... quémandant une certaine pitié ? devant son regard surpris. Et de plus, loin d'être aussi enthousiasme que j'ai pu l'être trente secondes avant - non, parce que là, y'a plus rien. Plus d'enthousiasme. Juste un sourire gêné, et un regard mouillé sous la honte. Sous la gêne. Je veux mourir. Pourquoi je lui ai proposé ça, moi ?

« C- c'est pas un vrai, tu sais ? C'est juste que- »

« Mikoto-san a refusé ? »

Mikoto-san ? Pourquoi... ? ... là, je perds carrément mon sourire. Avant de froncer les sourcils, et serrer légèrement le papier que j'ai dans la main.

« Je ne lui ai pas demandé. C'est à toi que- »

« Pourquoi ? T'avais peur qu'il te- »

« MAIS ARRÊTE DE M'INTERROMPRE PUTAIN ! » Je serre les dents, avant de secouer négativement la tête. Et de me détourner de lui, sentant mes joues me brûler de plus en plus - un mélange entre la gêne totale, et ce début d'agacement qui est en train de pointer contre lui. Avec de nouveau de la gêne derrière, je crois. Une sorte de sandwich, disons... putain, j'aurais dû ne rien lui demander ! « Oublie, c'était débile. »

« Je veux bien. »

« ... quoi ? »

J'ai un léger frisson, peu rassuré alors qu'il se rapproche de moi - et ne m'arrache le papier des mains. Aah...

« Saru... tu sais, c'est pas obligé de - »

« J'ai dit que je voulais, » il répète, regardant apparemment la chose d'un peu plus près. Hé, elles te servent à quelque chose tes lunettes, sale singe ?

« ... okay. »

J'esquisse un sourire, bien que finement crispé. Par l'angoisse qui me grimpe doucement - je ne sais même pas pourquoi je lui ai proposé ça. Enfin si, je sais mais... j'aurais pu m'abstenir. Juste refiler ce papier à quelqu'un d'autre. Qu'il en profite avec une personne avec laquelle il aurait une relation. Non, parce qu'avec Saruhiko... j'ai rien. Absolument rien. Même si notre amitié reste quelque chose d'important... c'est pas d'un "tel" ordre.

« Pourquoi tu as ça, au fait ? » il me demande, avant de relever ses yeux du papier - et je détourne le regard, de moins en moins à l'aise. Je vais le regretter, je vais le regretter, rien de plus. Déjà, c'est une chance inouïe qu'il ait accepté... alors... ... ha, j'en sais rien.

« Ma mère. Elle m'a dit de l'utiliser avec ma... ma petite amie, si j'en avais une. » Je tente un regard vers lui - mais il continue de me fixer. D'un regard un peu trop stoïque à mon goût. J'ai un soupir, avant de secouer la tête. « Si on le fait... c'est le dernier jour, aujourd'hui. »

« ... »

« J- je le savais, que c'était débile de te- »

« C'est toi, qui est débile. Je ne sais pas où c'est, ton truc. »

« Ah ! C'est - ... » Je m'interromps, avant de secouer négativement la tête. « C'est au centre ville. Pas très loin d'ici. C'est un nouveau magasin, qui a ouvert. Et ils proposent... ç- hé ! »

« Ne prends pas ton skate. »

Je reste un moment surpris, avant de jeter un dernier coup d'œil à l'intérieur du bar - pour esquisser un sourire gêné à Izumo. Qui vient d'assister à la scène, hu. Et de rejoindre assez maladroitement Saruhiko, passant la porte après lui. Et à peine cette dernière se ferme, que j'ai un léger sursaut de surprise. Une surprise loin d'être désagréable.

Et j'ai un léger sourire, refermant mes doigts sur sa main. Bien que la douce sensation que mon cœur soit au bord de l'explosion est un peu agaçante. Mais... j'ai un peu moins peur d'avoir à regretter. Même si je me demande toujours sincèrement qu'est-ce qui a pu me passer par la tête pour oser faire ça. Pour lui proposer ça.

x-x-x-x-x

« Il jouera le rôle de la fille. »

« Ah ?... Quoi ?! J- » J'ai une grimace, alors qu'il pose une main sur le sommet de ma tête. Agrémentant son geste d'un léger sourire. Moqueur. ... putain. « Saru... » je grogne, avant de me dégager de son emprise, échangeant un rapide regard avec l'employée pour tenter de me défendre - mais c'est un regard que je me vois incapable de soutenir. Cet enfoiré...

Je l'observe juste tendre l'invitation plutôt froissée, sentant la gêne grimper de plus en plus. Définitivement, c'était une mauvaise idée. Puis, puis - merde, pourquoi il a accepté, d'abord ?! J'étais sûr qu'il refuserait ! C'était limite mon dernier espoir de... de j'en sais rien. De survie ? Je serre le poing, avant d'observer ailleurs. Chercher un échappatoir... n'importe quoi. Même une invasion de zombie, tiens.

« Ah, les essais ! C'est au premier étage ! »

Des escaliers ! J'ai encore le temps de tomber, et me briser la nuque !

« Misaki. »

... il me tend la main ? J'ai un rictus dépité, tout en sentant mon coeur se serrer - et que je détourne le regard, avant d'attraper sa main. Ce n'est pas comme tout à l'heure. Parce que là, je n'ai qu'une envie : fuir. Fuir, le plus loin possible, le plus vite possible, et oublier... oublier ce qu'il pourrait se passer, là, dans cinq minutes.

Et je le suis à contre-coeur dans les escaliers - jusqu'à ce que nous arrivions à ce... ce fameux premier étage. Rempli de magnifiques robes blanches, exposées. Certes décorées par quelques couleurs, des roses, des rubans. Ainsi que des costumes pour hommes... d'un peu trop de couleurs différentes. De la simplicité du noir jusqu'à... la veste rose pâle ?

« J'pensais pas que le mariage homosexuel était autorisé, » je raille en désignant ce fameux rose - et que j'entende un raclement de gorge. ... et que je lâche la main de mon meilleur ami un peu brutalement.

« Vous cherc- Ah, les essais ! Mais... vous- »

« Il ne voit pas d'inconvénient quant au fait de jouer la fille. »

Silence de la vendeuse. Par contre, le gémissement de douleur de Saru, je l'ai bien entendu.

« D-déjà, apprends la politesse sale brute ! » je m'énerve, le regardant se masser le bras, un sourire satisfait aux lèvres. « Et je - je - j'ai jamais dit que je tiendrai ce rôle ! »

« Alors qu'est-ce que tu avais en tête, en me proposant ça ? »

« Qu-... J- je voulais juste... »

Je m'interromps, avant de soupirer. Ce que je voulais... précisément ? Bonne question. Un suicide mental.

« Je pense qu'on doit avoir de quoi. »

« ... a-aaah ? »

« Suivez-moi ! Et vous - ... vos noms ? »

« Fushimi. Et Misaki pour lui. »

« ... Yata. Pas Misaki, » je maugrée, mal à l'aise.

« Fushimi-san, je vous laisse aux soins de ma partenaire ! Quant à vous... »

... hé ? C'est... un peu rapide, sur le coup. Et j'ai une sueur froide, me rendant compte que Saruhiko a disparu - et que je me retrouve seule avec cette femme. Qui, apparemment, se diriger au mauvais endroit. Pas les robes. Pas les robes. Par pitié.

...

Raté.

« Je pense que ça devrait vous aller. Sauf si le style ne vous convient pas ? » Je ne lui réponds pas. Non, je regarde juste... la robe de mariée. Blanche. Avec beaucoup de voiles. Et un bustier simple. Serait-ce peu de dire que je suis... au bord de la catastrophe ? « Je vais vous la poser en cabine d'essayage. Suivez-moi ! » Est-ce que c'est une question de choix, à présent ? Docilement, je suis la vendeuse - sans quitter le sol du regard. Pourquoi je fais ça, bordel... « J'ai pris en sorte que le bustier soit suffisamment simple pour cacher l'absence de forme, donc ça ne devrait pas trop choquer. Je vous laisse vous changer ! »

Me changer... je lève les yeux, pour la regarder s'éloigner. Captant rapidement son sourire, avant de détourner la tête, et fermer le rideau. Et prendre une longue inspiration. Je fais ça pour Saru, hein ?

Déjà, les chaussures qui dégagent. Puis j'enlève mon haut, mal à l'aise. Le laissant tomber sur le sol, avant que mon pantalon ne le rejoigne bien vite - et de me retrouver en boxer-chaussette dans la cabine. Tout en regardant la robe immaculée, accrochée au mur. Comment ça s'enfile, ce genre de chose ?... faut trouver un passage dans tout ces voiles ?

Je la soulève, hésitant.

...

Non. Impossible.

Je glisse le rideau contre moi, de sorte à cacher mon corps - et juste de glisser ma tête à travers, pour apercevoir la vendeuse. Pas longtemps. Juste le temps que j'ai de tourner la tête.

« J'y... arrive pas... » je marmonne, avant de resserrer mes doigts sur le rideau, gêné. « S-si vous... »

« Qu'un homme arrive à enfiler une telle robe, j'aurais trouvé ça un peu suspect ! » Ce qu'elle dit, sur un ton... gai. « Je peux rentrer ? »

« ... hééé ?! V- vous - ... » Je croise les bras contre mon torse, me reculant d'un bond alors qu'elle en tire le rideau. « Oï - vous... »

« C'est pas un problème. » Je me tapis dans le coin, plutôt... effrayé ? Mais merde, pourquoi elle... elle rentre alors que - ... c'est... aah, je voulais juste passer un moment spécial avec Saruhiko, pas me... putain. J'ai une grimace, alors que je me retrouve dans le noir - et écrasé par l'étroitesse de la robe. Avant d'émerger enfin, après quelques manipulations, et de dégager mes bras du bustier, nerveux. Et affreusement gêné. « Ah, pour la poitrine, on peut pas faire mieux... » elle murmure, avant de relever légèrement la robe. « Hum... » Elle me relève le visage - et le mur derrière bloque mon mouvement de recul. J'en peux plus... « Pas de maquillage ? » elle demande, avant de toucher mes cheveux pour je ne sais quelle raison - et que je crois que mes joues sont saturées de rouge pour toute une vie. De l'air, de l'air...

« ... n-non ! Non, c- c'est bon, » je bafouille - avant de laisser un long soupir de soulagement, tandis qu'elle me lâche. Et s'écarte de moi, pour me laisser quitter la cabine - et putain, c'est trop bizarre de marcher avec une robe. Affreusement bizarre. Affreusement ridicule, aussi.

Mais je crois que le pire, dans cette histoire, c'est le sourire de Saruhiko face à ça. Mourir. J'ai juste envie de mourir.

Pourquoi j'ai fait ça ?

« J'aurais jamais imaginé que ça t'irait... bien. »

« T-te fous pas de ma gueule, enfoiré ! »

Que de la colère. Et un surplus de honte totale. Je serre les dents, avant de faire volte face pour rejoindre la cabine - et dégager cette putain de -

« J'me fous pas de toi. » J'ai une sueur froide, alors qu'il me rattrape par le poignet - avant de m'attirer un peu brusquement vers lui. Et que je détourne le regard, de plus en plus mal à l'aise. Merde, je veux juste enlever cet accoutrement ! « J'aimerais embrasser la mariée, à présent. »

... quoi ?

Cette fois-ci, je le regarde. Troublé. M'embrasser ? Il veut...

Je ferme les yeux, en sentant ses lèvres se poser contre les miennes. Et que mon estomac se serre à ce contact chaud. Si doux. Si apaisant, à côté de l'enfer que je viens tout juste de subir. Et c'est un frisson qu me parcourt, alors que je sens sa main libre se glisser dans ma nuque. Et qu'un flash nous fasse sursauter tous les deux - entraînant ainsi notre séparation immédiate.

« Qu'est-ce que- »

« Les jeunes mariés ont droit à leur photo ! »

Ce que dit la vendeuse.

Avant de la tendre à Saruhiko.

...

Ma vie est finie.


La vendeuse a convenu qu'il aimait la robe uniquement car il rougissait. Ahem. Incapable de parler devant une femme, le Yata... de plus, elle prend un fameux plaisir à faire ça, mais Yata peut pas vraiment le voir vu qu'il ose pas la regarder. A part la robe et le sol, hum... Bref, j'espère que c'tait correct !