Titre : Promenons nous dans les bois

Auteur : sakura-chaaan

Disclamer : Tout appartient à Masashi Kishimoto

Genre : Yaoi/TwoShot/Romance/UA

Couple : SasoDei

Warning : Lemon

Note : C'est mon premier SasoDei ... j'espère que mes personnages ne seront pas trop OCC ... N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et à me donner des conseils pour m'améliorer ;)

Bonne lecture !


C'était un magnifique matin. Un bus roulait sur la route, filant tranquillement à travers la campagne. A l'intérieur de celui-ci, un jeune homme était assis près de la fenêtre dans le fond. Il avait réussi à se caler confortablement, et emmitouflé dans son manteau de cachemire couleur ardoise, il dormait paisiblement. Seule sa tête où se dressaient des cheveux d'un beau rouge éclatant dépassait de sa couverture improvisée. Le bus s'arrêta brusquement, ne réveillant pas le seul passager qu'il abritait. Le chauffeur souffla bruyamment et se leva de son siège, il se dirigea vers l'endormi et le secoua brutalement :

- Hey monsieur, faut vous réveiller, on est arrivé à vot' destination

- Mmmh … marmonna le réveillé

Le manteau glissa de son visage pour apercevoir qui était le malotru qui s'était permis de le réveiller. Il ouvrit l'un de ses magnifiques yeux couleur marron clair et regarda froidement son interlocuteur. Celui-ci fut vite embarrassé par la prestance qu'il dégagea et il détourna rapidement les yeux :

- Nous sommes arrivés à Suna monsieur …

- Akasuna, lui répondit-il d'une voix polaire, Sasori Akasuna

- Monsieur Akasuna, nous sommes arrivés …

- J'ai compris, je vous remercie

- Euh, oui pardon, désolé, je descends vos valises de la soute pendant que vous … euh … pendant que vous récupérez toutes vos affaires …

- Faites donc, je n'aime pas attendre …

Et sur ces mots, le chauffeur s'éclipsa aussi vite qu'il le pouvait. Le dénommé Sasori bailla en s'étirant. Il regarda sa montre et fronça les sourcils. Il était déjà 8h30 et il avait rendez-vous avec sa grand-mère et son cousin à 9 heures… Un grognement d'agacement lui échappa. Il détestait être en retard. Il n'avait qu'à se dépêcher d'arriver au café avec tous ses bagages en main … Sachant combien il était chargé, il aurait beaucoup de mal mais bon … Il se leva de son siège, il récupéra son sac à dos où il conservait sa nourriture, une bouteille d'eau, un cahier de croquis et un crayon noir, un roman, puis il descendit du bus. Il aperçut le conducteur qui peinait à sortir ses gros bagages de la soute. Il le remercia une fois fini et empoigna sa valise à roulette, son second sac à dos, son capât et son sac en bandoulière. Chargé comme un mulet, Sasori pénétra dans la ville de son enfance. Il respira l'odeur de sa campagne natale et regarda avec un bonheur non feint les merveilleuses bâtisses qu'il connaissait depuis sa naissance. S'il avait pu, il aurait dévalé les rues en riant et en criant comme un gamin heureux. Mais Sasori, en plus d'avoir ces nombreuses charges sur lui, avait depuis longtemps perdu cette joie et cette innocence enfantine. Après 10 ans d'absence à cause de son travail, il était enfin de retour pour une semaine. Une énorme bouffée de chaleur empli son cœur.

Il regarda le cadran de l'église et un fort sentiment de contrariété le saisit aux tripes. A force d'admirer les lieux, il n'avait pas vu que le temps défilait. 8h45. Il serait définitivement en retard. Il accéléra le pas, couru presque à travers les rues piétonnes, il manqua de se casser la figure un nombre incalculable de fois, mais le jeune homme aux cheveux couleur de sang parvint enfin à sa destination. Après une bonne vingtaine de minutes de course, essoufflé, suant comme un galérien venant d'exécuter son travail de forçat, il était à moitié affalés contre le chambranle de la porte du café où il avait rendez-vous. Reprenant son souffle sous les regards à moitié surpris des clients assis en terrasse, il entendit soudainement un rire qu'il reconnaissait entre mille juste derrière lui :

- Mon petit Sasori, tu ne changeras pas, hahaha, tu as couru jusqu'ici pour être à l'heure malgré tous tes bagages ? Est-ce bien raisonnable ? Je sais que tu es encore un jeune, mais tout de même, tu finiras par te blesser un de ces jours à cause de ton obsession pour la ponctualité …

- Grand-mère Chiyo … Tu n'as pas changé … toujours à me reprocher quelque chose, même après dix ans d'absence … dit-il avec un sourire narquois en se débarrassant de ses bagages qu'il posa délicatement sur le sol.

- Tu aurais aimé me retrouver changer ? lui demanda-t-elle avec un petit sourire bienveillant

- Pour rien au monde, annonça-t-il avant de la serrer dans ses bras

Leur étreinte chaleureuse dura plusieurs minutes, chacun savourait leur retrouvaille. La grand-mère de Sasori était tout pour lui. Sans elle, il n'aurait sûrement pas surmonté la mort de ses parents. C'est elle qui lui avait donné le goût de continuer à vivre malgré cette tragédie survenue lors de son enfance. Il se souvenait de chaque détail de cette nuit fatidique. Jamais, il ne pourra les oublier, ils étaient trop profondément ancrés dans sa mémoire, trop marqués dans son cœur.

Ce soir-là, il se souvenait que ses parents fêtaient leur anniversaire de mariage, tous les deux, en amoureux. Pour l'occasion, il fut gardé par sa grand-mère. Ils passèrent tous les deux une excellente soirée, sa mère leur avait préparé des muffins qu'elle avait enveloppé dans un joli bol en porcelaine. Lorsque la police était arrivée, Chiyo avait le bol dans la main, et Sasori, de la cuisine, avait entendu le bol se briser à terre. Lorsqu'il se précipita vers l'entré, qu'il vit le bol cassé, les muffins tout émiettés et le visage de son aïeul strié de larme et les hurlements déchirants qui sortaient de sa bouche, l'innocence du jeune Akasuna fut brisée à l'image du bol en porcelaine.

Alors qu'il savourait pleinement ses retrouvailles, une voix rauque et qui semblait indifférente s'éleva non loin :

- Et bien, je vois que je suis encore et toujours le dernier arrivé …

La grand-mère et le petit fils se séparèrent et dévisagèrent le nouveau venu. Il aurait pu être le frère jumeau de Sasori, même cheveux rouges, même peau laiteuse, même gabarits … la seule chose qui pouvait les différencier l'un de l'autre était la couleur des yeux ainsi que la lueur qui y régnait. Alors que ceux de Sasori était marron et fataliste, ceux du nouveau venu était d'un vert clair troublant, où reflétait la sagesse d'un jeune homme qui dû grandir trop vite à cause des souffrances qu'il avait dû enduré.

- Gaara, tu es en retard de cinq minutes, pour le maire de Suna, la ponctualité devrait être une règle clé, même envers les gens de sa famille

- Oui cousin, désolé cousin, nargua la copie conforme dénommé Gaara.

Maire de Suna depuis un peu plus de 3 ans, Subaku no Gaara, était le plus jeune cousin de Sasori, et le plus jeune maire jamais élu du village. Lors de la campagne communale, il n'avait que 22 ans mais il avait su s'imposer et imposer ses idées, ce qui lui valut d'être élu par une bonne majorité de concitoyens. Les deux rouquins s'entendaient très bien depuis leur enfance, et avait gardé le contact malgré l'absence de plusieurs années de l'aîné.

- Vous ne cesserez jamais vous deux hein ? soupira Chiyo

- Jamais, sourit Gaara

- Pf … Bon, je ne voudrai pas paraître ennuyant, mais notre table nous attend depuis une bonne dizaine de minutes …

Chiyo et Gaara lui lancèrent un regard amusé et à demi agacé. Sasori avait toujours été obsédé par la ponctualité, c'était l'une des caractéristiques qui avait tendance à le rendre à la fois mignon et désagréable. Sans plus de cérémonie, le maire de Suna aida son très cher cousin à transporter ses affaires jusqu'à sa voiture, garder par son chauffeur. Ils retournèrent ensuite retrouver leur grand-mère qui s'était assise à une table, sur la terrasse. Lorsqu'ils approchèrent, ils virent qu'elle profitait pleinement du soleil matinal. Ils s'assirent chacun à ses côtés. En attendant d'être servis, ils bavardèrent joyeusement, rattrapant ainsi le temps perdus depuis les dix ans d'absence du jeune Akasuna :

- Alors, Sasori, il paraît que tes livres se vendent bien ? demanda Gaara

- Assez bien en effet, je suis assez satisfait des ventes

- Je n'en doutais pas une seule seconde, tu as un véritable don pour l'écriture, renchérit la vieille dame

- Oui … Mais tu sais que ce n'est pas ma vocation première, grand-mère …

- Je sais que tu rêves de devenir marionnettiste, mais je t'ai déjà dit que devenir écrivain était mieux pour toi …

- Oui je sais … soupira le plus vieux des deux roux

- …

- Tu sais que Kankuro joue toujours avec toutes tes marionnettes ? sourit le maire du village

- C'est vrai ?

Le visage de Sasori s'éclaira, Kankuro était le frère aîné de Gaara. Mais, à cause d'une malformation, il est né avec une maladie mentale. Les premières années de sa vie, personne ne remarqua rien de son état, mais lors de sa dixième année, leur père s'en rendit compte et il décida de l'abandonner. C'est Chiyo qui l'avait recueilli à cette époque, avec Gaara âgé de 8 ans et leur sœur Temari qui en avait 13. Les deux derniers avaient fugué pour retrouver leur frère et pour échapper à leur père violent avec eux. Il l'avait toujours été, en particulier avec Gaara, à qui il reprochait la mort de sa femme, mais il le devint encore plus après l'abandon de son fils aîné. Le roux aux yeux bruns avait à l'époque 17 ans et il se souvenait d'avoir été révolté de ce comportement plus que révoltant. Il avait retrouvé son oncle et lui avait fait regretter son geste. Peu de temps après, leur géniteur était revenu les récupérer et après s'être excusé de ce comportement honteux et indigne, il leur avait promis de ne plus leur faire de mal. Ils vécurent une période d'essai, surveiller de très près par Sasori, devenu surprotecteur de ses cousins, puis, voyant que leur père avait réellement changé, ils vécurent tous les 4 aussi heureux qu'ils le purent. Mais ce genre de blessure ne guérit jamais complètement, et une certaine froideur s'était créée entre Gaara, Temari et leur père.

Sasori se souvenait que Kankuro avait été émerveillé par les marionnettes qu'il avait fabriquées, et qu'il lui avait donné toute sa collection, mais jamais il n'aurait imaginé qu'il jouerait encore avec :

- Oui, il y tient comme à la prunelle de ses yeux. Il ne laisse personne y toucher et les entretient quotidiennement. D'habitude, il se désintéresse vite de ces jouets, mais tes marionnettes sont incontournables. Il ne les lâche jamais ! D'ailleurs, il ne cesse de te faire des éloges, il aimerait beaucoup te revoir …

Savoir que Kankuro aimait ses marionnettes plus que tout, et qu'il souhaitait le revoir, donna du baume au cœur au roux. Il accepta volontiers de rencontrer son cousin dans la semaine. Peu après, leur déjeuner arriva et ils le consommèrent dans un silence serein.

Lorsqu'ils eurent fini, Gaara et Sasori se partagèrent l'addition mais ils restèrent flâner encore un peu, assis en silence, avant que Chiyo ne prenne la parole :

- Alors les jeunes, qu'allez-vous faire aujourd'hui ?

- Faire mon boulot de maire, soupira le plus jeune

- Pauvre chou qui travaille trop, ironisa l'Akasuna

- Et toi, feignant, tu vas faire quoi ? se moqua impunément son cousin

- Je pense aller dans les bois, revisiter les lieux …

- Ah oui, les bois ! s'exclama la vieille dame dans un rire franc, c'est ton repère ! Je ne les compte plus, les fois où j'ai dû aller te chercher là-bas, finit-elle avec un air nostalgique.

- Ah ouais ? Je savais pas tout ça … chuchota Gaara, tu te promenais avec les jolis garçons que tu rencontrais ? demanda-t-il avec un sourire moqueur

Le fait que Sasori était gay n'était un secret pour personne. D'ailleurs, ce qui dérangeait le plus sa famille n'était pas le fait qu'il aime les hommes, mais plutôt qu'il n'ait aucun petit-ami, justement.

- Non pas vraiment … répondit-il, les bois, c'était mon repère personnel … mon jardin secret en quelque sorte … je n'y ai jamais emmené personne …

- A chaque fois que j'allais le chercher, je le retrouvais toujours sur ce pont de bois, qui traverse la rivière. Il avait toujours une telle expression subjugué lorsqu'il regardait les reflets du soleil sur la surface limpide de l'eau … Je le soupçonnais même de passer ses journées entières à fixer l'eau ! raconta-t-elle

- Tu n'es pas loin de la vérité grand-mère … en effet, je passais mes journées à contempler l'eau tout en écoutant le vent dans les feuillages …

- C'était pas barbant pour un gosse ? demanda subitement le maire

- Non, je trouvais ça fascinant … mais on perd facilement la notion du temps ...

- C'est pour ça que tu as horreur du retard, s'esclaffa le cadet

- Peut-être, ria à son tour l'aîné des deux rouquins

Ils entendirent l'église sonner 10 heures, et Gaara se leva enfin de son siège. Les deux autres le dévisagèrent curieusement :

- Je dois rentrer à la mairie, ou ma secrétaire va commencer à s'inquiéter, elle me surcharge toujours de travail et à peur que je ne le finisse jamais, ria-t-il

- Tu vois que la ponctualité est quelque chose de clé dans ton poste !

- Ne te fous pas de moi ! Déjà que je dois déposer tes affaires chez moi !

- Là c'est toi qui te fiches de moi ! T'habite juste à côté de la mairie ! Tu pourrais le faire quand même !

- Je vais être en retard à cause de toi je te signale ! rigola-t-il comme un gosse tandis qu'il courait vers sa voiture

- Baka … soupira Sasori tandis qu'il le voyait entré dans sa voiture qui démarra en quatrième vitesse

- Il s'est ouvert aux autres en 10 ans …

- Oui … je suis heureux, j'avais peur que son passé et les nombreuses violences qu'il avait subi ne le transforme en un être froid et insociable …

- Oui … il était comme ça avant … mais il a rencontré un très bon ami … ce garçon a réussi l'impensable à l'époque : rendre le sourire à Gaara. Jamais je n'aurai cru qu'il devienne si épanouit …

- Ce jeune homme, comment se nomme-t-il ?

- Naruto Uzumaki, il vit dans le village de Konoha. Ils se sont rencontrés pendant l'examen que Gaara avait dû passer là-bas, pour je ne sais plus quel diplôme. Apparemment, ils ne s'appréciaient pas, et après une bagarre entre adolescents et une bonne discussion, ils sont finalement devenus amis. Je crois qu'il a ouvert les yeux à Gaara ce jour-là. Puis, notre cher maire est rentré à la maison mais ils sont resté en très bon terme, et j'en suis heureuse, ce garçon est vraiment quelqu'un de bien … C'est véritablement un soleil pour Gaara, sourit la matriarche

- Il faudrait que je le rencontre … pour le remercier

- Je ne sais pas si tu pourras, ria la vieille femme, il est actuellement parti en voyage avec son petit-ami …

- Dommage, mais peut-être qu'un jour j'aurai l'honneur de le rencontrer …

Un silence accueillit sa réflexion. Ils restèrent tous les deux assis sans parler pendant quelques minutes encore avant qu'ils ne se séparent tous les deux. Ils se dirent au revoir très chaleureusement et prirent des chemins différents. Sasori savait pertinemment que s'il avait proposé à sa grand-mère de la raccompagner, elle l'aurait mal prit. Elle n'aimait pas être traitée comme une « vieille femme qui a besoin d'être assistée ». Elle se considérait encore comme une jeune fille dans sa tête et était une sorte de pile électrique. Le rouquin était heureux de savoir que certaine chose ne changeait pas malgré le temps qui passe. Il la regarda disparaître à travers la foule et se retourna vers sa destination. Il marcha d'un pas calme, tout en se remémorant son passé … Il voyait très clairement les jeunes filles en fleur qui le dévisageait avec des yeux appréciateurs. Il entendait les rires cristallins des groupes de jeunes adolescentes qui le regardait, s'imaginant l'aborder pour lui proposer un rendez-vous. Il soupira mentalement, malgré ses 34 ans, il avait toujours l'apparence d'un jeune homme d'à peine une vingtaine d'années …

Il s'engagea à travers un dédale de petites rues sans s'en rendre compte, le menant dans la bonne direction. C'était comme si même ses instincts, même après 10 ans, se souvenaient encore de la route à suivre. Après avoir traversé plusieurs petites rues habitées par de charmantes personnes, il aperçut enfin la lisière du bois. Les sapins épineux et touffus semblaient impénétrables, interdisant ainsi l'entrée aux voyageurs. Mais Sasori savait où passer. Bien caché parmi ces murs d'arbres, il y avait un petit passage moins dense qui donnait tout de suite sur un sentier. Il parvint à retrouver ce passage mais dès qu'il atterrit du côté boisé, il se sentit perdu. En 10 ans, la végétation avait repris ses droits sur les lieux et recouvert le chemin tracé par le passage fréquent du jeune adolescent qu'il fut.

Il parvint tant bien que mal à se frayer un chemin à travers les orties et les chardons qui lui bloquaient la route. Par chance, il se souvint du chemin à suivre pour arriver à sa destination. Il traversa une allée de chêne et après être passé sous un saule pleureur, il aperçut enfin la rivière qui s'écoulait paisiblement. Il la suivit en sens contraire pendant plusieurs minutes puis, il déboucha finalement là où il voulait : le pont. Il était toujours là, dans le même état. Une dalle de ciment avait été installée sous le pont, ralentissant ainsi le court de l'eau mais aussi pour renforcer le sol devenu meuble au fil des siècles. Il monta sur la passerelle qui craqua sinistrement sous son poids. Il s'assit, le dos contre la rambarde en fer, les jambes tendues en travers du pont. Il écouta paisiblement les clapotis de l'eau tout en observant les nuages. Il finit par fermer les yeux, et il s'endormit, bercé par le bruit du courant. Tout était paisible, ça faisait tellement longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi bien …

- …sieur !

Quel était ce bruit ? Qui venait déranger sa sérénité ?

- MONSIEUR !

Sasori se réveilla en sursaut. Il ouvrit ses yeux bruns vers son interlocuteur qui était en train de le secouer comme un possédé. Il lui lança un regard polaire et se dégagea d'un geste brusque de son toucher. Son homologue était blond … ou blonde, il n'arrivait pas à définir clairement le sexe de la personne qui lui faisait face. Il/Elle avait des cheveux longs qui lui arrivaient au niveau des épaules. Une grande mèche de cheveux cachait une partie de son visage rond et de couleur pêche. Son seul œil visible était d'un magnifique bleu lapis-lazuli et le regardait avec un air inquiet.

- Ouf, soupira l'androgyne en s'asseyant brutalement sur son arrière train, j'ai cru que vous aviez fait un malaise en plein milieu du pont … excusez-moi de vous avoir réveillé aussi brusquement … déclara-t-il/elle avec un air gêné.

L'Akasuna ne put s'empêcher de trouver ce visage mignon. Il se reprit, et, avec un visage toujours aussi impénétrable, il lui demanda :

- Puis-je savoir à qui j'ai à faire ?

- Oh oui, excusez-moi ! Je suis Deidara ! Ravi de vous rencontrer !

Sasori était maintenant fixé sur le sexe de son interlocuteur. Il lui tendit sa main avec un grand sourire placarder sur le visage. Le roux hésita, mais il finit par serrer la main tendue et il répondit :

- Sasori …

- Enchanté Sasori-danna !

Il fut étonné de la joie naturelle qui se dégageait de l'homme qui lui faisait face.

- Vous habitez dans le coin Sasori-danna ?

- Pas vraiment, je suis de passage … Mais j'ai vécu ici étant jeune, se confessa-t-il

L'Akasuna fut surpris de se confier avec une telle facilité au blond qui lui faisait face. Lui qui d'habitude était si renfermé sur lui-même …

- Je vois, c'est le retour aux sources, murmura doucement le blondin

Il observa le regard bleu, perdu dans le vague, une immense bouffée de chaleur empli son cœur. Jamais il n'aurait cru ressentir ça un jour pour quelqu'un.


Voici le premier chapitre ! Je vous retrouve bientôt pour le deuxième mais avant, j'aimerai avoir vos avis sur ce chapitre-ci pour savoir comment m'améliorer lors du prochain, et pouvoir corriger celui-là au besoin ^/_\^

Amitié de Saku-chan ^/_\^