Bonsoir/jour! Je ne sais pas si il y en a parmi vous qui lisent le Courrier international, drôle de magazine qui m'a bien fait rire avec son dernier numéro hors-série. J'ai décidé de m'en inspirer pour écrire une petite fic sur le couple adoré que forment Arthur et Francis. Vu qu'il y a 33 raisons, je prévois de faire trois chapitres (je suis fatiguée en ce moment, 33 raisons d'un coup c'est trop long pour mon petit cerveau, désolée). J'espère que ça vous amusera autant que moi. Bonne lecture!
Hetalia appartient à son créateur.
UN
Arthur Kirkland n'aimait pas attendre des heures dans une gare. Mais quand c'était pour traverser la Manche, et donc pour voir son cher Francis, il était prêt à faire n'importe quoi. Même à attendre des journées dans une gare. Mouais… fallait pas exagérer, il allait pas rester là à se tourner les pouces. Et s'il s'achetait un magazine? Bonne idée. Se dirigeant vers le premier libraire de gare qu'il trouva, ses yeux rencontrèrent une couverture étonnante: « Les Français sont-ils normaux? », demandait le titre.
- Je n'en suis pas certain.
Arthur rit de sa propre remarque et décida d'acheter le magazine, il allait bien se marrer en attendant le départ de son train. « 33 raisons » de douter de la normalité de ces chers Français, « selon la presse internationale » en plus! Une très bonne lecture en perspective. England s'amusait surtout des images de Francis qui allait lui venir tout de suite en tête, enfin une bonne occasion de casser du sucre sur le dos de son amant sans se sentir seul! Le pied!
- Allez, commençons cette belle lecture!
1ère Raison: Exception culturelle
La culture! Oh pour ça oui, Francis était lourd avec ça. Et vas-y que je frime dès que je peux avec ma Piaf ou mon Hugo. Il ne se sentait plus quand Paris est devenue officiellement la ville la plus visitée du monde. Il s'était mis à danser partout dans son salon, l'emportant dans sa danse.
- Tu imagines, Arthur! Ma belle capitale est enfin reconnue pour être la plus belle!
- Te montes pas la tête, ça va pas durer!
Mouais… les décennies étaient passées quand même.
Et l'année dernière là, avec son acteur qui était sans cesse acclamé par Alfred! Quel supplice. Il en était même venu à refaire des claquettes dans sa cuisine! Et il ne parlait même pas des nombreuses visites au Louvre, où là Francis se faisait une joie de lui servir de guide bien chiant, et surtout bien fier de sa connaissance historique et artistique. Dès qu'il pouvait corriger quelqu'un sur sa culture, il le faisait, même en plein milieu d'une autoroute. Cette fois où ils avaient rencontrés un couple de suédois après que leur voiture avait été percutée par la voiture étrangère. En attendant le garagiste, ils avaient discutés, et Francis était parti dans un cours sur l'histoire de son pays, tout heureux de renseigner ce couple venu de nulle part! Il avait un vrai problème avec sa culture française!
2ème Raison: Café
- Arthur, tu veux du café?
- Arthur, tu veux qu'on aille prendre un café?
- Arthur, tu te rappelles de ce café place …, il s'est agrandi! On y va?
- Pff! J'ai envie d'un bon café moi!
- Où tu vas, France?
- Pause syndicale! C'est l'heure du café!
Francis, un problème avec le café? Non… c'est pas comme si il avait engueulé le cuisiner en chef de l'ONU parce qu'il n'avait pas la nouvelle cafetière à la mode pour leur dernière réunion… pas comme si…
3ème Raison: Bise
- Attends, je croyais que c'était trois.
- Oui, mais pas à Paris.
- Et la fois où c'est quatre alors?
- Ah oui, aussi, mais là non plus c'est pas à Paris.
- Et le french kiss?
- Je te montre?
- Mais! Mais bah les pattes! Mmmmhh!
- Celui-là tu peux le faire partout en France!
Mais pourquoi il se mettait à rougir, ce n'était qu'un stupide souvenir à la con, pas la peine de rougir!
- Bon! Raison suivante!
4ème Raison: Bleus
Ah oui, le foot. Il avait toujours des problèmes avec ce sport. Quand ça allait bien, on jasait, et quand ça allait mal, on jasait encore.
- Francis, tu sais j'ai vu un reportage sur ton joueur là…
- Non! Ne m'en parle pas! Je ne suis au courant de rien!
- Mais, la fille là, en Z… elle avait vraiment…
- Lalalala! Rien de rien! Je n'entends rien!
Ouais, ça aussi c'était bizarre. Arthur soupira et tourna la page.
5ème Raison: Langue
Mais pourquoi il pensait automatiquement à quelque chose de sexuel, lui! Il n'allait pas bien! Il vaudrait mieux qu'il n'aille pas voir Francis dans cet état, il serait capable de lui sauter dessus en pleine entrée!
- De toute manière, la langue française est un vrai charabia! Suivant!
6ème Raison: Travail
Ah oui, il se souvenait de l'époque où Francis s'était amusé à visiter les bureaux de la Défense, en sa compagnie. Tous les employés semblaient coincés entre la joie et l'angoisse. Un drôle de mélange sur le visage. Et Francis qui en rajoutait en jouant à l'employé modèle. Il avait eu droit à une leçon privée dans l'ascenseur.
- La première chose qu'il faut, c'est le sourire.
- T'es pas obligé d'avoir un tel rictus.
- Rabat-joie, ensuite il faut une pause-déjeuner, l'employé n'est pas un bœuf, il a besoin de se reposer. Aussi est-il important de prendre son temps pour bien manger. Je t'invite au restaurant ce soir, au fait.
- Content de l'apprendre. Et si j'avais prévu quelque chose?
- Du genre finir dans mon lit plus tôt.
- Shut up!
- Troisième leçon: respecter la hiérarchie. Imagine deux secondes que je sois ton supérieur…
- Même pas en rêve! Stupid pervert!
- … et bien tu n'aurais pas l'occasion de me parler de cette manière sans recevoir une correction.
Oh qu'il n'aimait pas cette main baladeuse! Il était hors de question qu'il passe à la casserole dans un ascenseur!
- Laisse-moi tranqu… hmm…
- Tu aimes quand je te caresse ici, pas vrai?
- Francis… no… please.
- Finalement, j'aime bien cette idée de correction.
Qui était le con qui avait inventé le bouton « arrêt » pour l'ascenseur? Arthur réalisa qu'il était resté le nez en l'air plus de dix minutes, complètement perdu dans ses souvenirs. Il toussa pour se donner une contenance et tourna vite fait la page, préférant éviter de repenser ce qu'ils avaient fait dans cet ascenseur.
7ème Raison: Parisiens
- Dis, Francis, ta pub pour le journal « Le Parisien », je la trouve un peu grosse. Personne n'agirait comme ça.
- Bienvenue à Paris, tu viens pour la première fois?
- Te fous pas de moi, frenchie! Je te dis que…
Oh God! Ce mec venait de glisser sa contravention sous le pare-brise de l'autre voiture, il n'était pas fou! Arthur tourna un regard effaré à son amant qui sirotait tranquillement son café, l'air blasé.
- Me dis pas que…
- Il y a beaucoup de pigeons en ce moment, tu as remarqué?
8ème Raison: Médias
Les médias? Ah oui, il en avait fait une belle une fois, c'était en…
- Je te préviens Arthur, tu en parles à qui que ce soit, sur cette affaire, et je m'assure que tu redeviennes un îlot oublié de tous.
Gloups! Non, finalement, il n'avait aucun souvenir en ce qui concernait les médias! Francis savait être persuasif quand il s'y mettait!
9ème Raison: Cumul des mandats
- C'est ridicule et ça rend nerveux ton cumul des mandats. Tu te prends pour un héros, comme America?
- Mais enfin, si un maire est bon dans son job, on va ne pas lui retirer!
- Mouais…
- Regarde: je suis bon cuisiner, bon amant et bon ami, je cumule les mandats moi aussi.
- Je ne suis pas sûr qu'on parle bien de la bonne chose là…
10ème Raison: Mademoiselle
Ah oui, il s'en souvenait de ce coup de fil… à trois heures du matin!
- Arrête de pleurer, enfin! T'es plus un gosse!
- Mais mais… mais! Mon beau mot! On me vole ma culture! On l'assassine! Les traîtres!
- Ce n'est qu'un mot!
- Ah oui? Et si on te retirait ton « milady »?
- Je n'utilise plus ce mot depuis des années.
- Va le dire à ta famille royale!
- Ne mêle pas ma famille à ça!
- Ma culture!
- Oh tu m'agace! J'ai sommeil!
Et il avait raccroché… pour au final se sentir mal et le rappeler et le garder au téléphone jusqu'au lever du soleil… c'est vrai que c'était dommage, il aimait bien entendre Francis dire « mademoiselle » en imitant son accent anglais… même si il préférait entendre « Good morning, beau jeune homme »… raaah! Mais c'était quoi cette attitude de puceau romantique!
Tout en s'arrachant presque les cheveux, Arthur entendit une annonce, son train allait enfin partir. Il rangea son magazine dans sa sacoche et se dirigea vers son wagon première classe. Il avait hâte de trouver son siège, ainsi il pourrait continuer cette passionnante lecture… et retourner dans ses souvenirs. Ça faisait du bien des fois.
Alors? Des commentaires en ce qui concernent les français et leur chère normalité? A la prochaine!