A mes fidèles lecteurs, bonsoir. Cette histoire est une excuse. Ma clé USB est malheureusement vraiment perdu, et à moins d'un miracle, je doute que mes textes resurgiront un jour. C'est pourquoi, pour vous faire patienter, j'ai écrit cette courte histoire. Au menu, toujours du Yaoi, et surtout un couple très peu connu chez la Fanfiction française.

Pour ceux qui ne me connaissent pas (car effectivement c'est la première fois que je publie sur le fandom d'Harry Potter), je vous invite d'abord à lire mes Fics et ensuite à lire cette Fic.

Bon, passons au résumé et tout le blabla !

Titre : Madness

Résumé : Après une potion raté de Godric qui veut faire revenir Salazar à Poudlard, ils se retrouvent tous deux un millénaire plus tard, dans le corps de jeunes hommes de dix-sept ans... Et si ça réveillait des souvenirs trop enfouis ?

Rating : M, pour le dernier chapitre. Yaoi !

Pairing : Godric x Salazar et Drago x Harry en fond.

Disclamer : Tout est à J.K. Rowling, les extraits au début des chapitres sont les paroles de la chanson Madness de Muse.

Bon, volà la bête, j'espère que vous l'aimerez !


Prologue

oOooOo

I tried so hard to let you go

But some kind of madness is swallowing me whole

oOooOo

« Est-ce que je peux savoir ce que nous faisons là ? En plus, regarde ! Comment se fait-il que nous…

- Chut !

- … soyons rajeunis ? Et puis, d'abord, en quelle année sommes-nous ? Poudlard n'avait pas l'air si poussiéreux quand je suis-

- Mais tais-toi donc, imbécile énergumène ! »

Les voix cessèrent dans le couloir désert. Les portraits, réveillés par le babillage des deux promeneurs matinaux, chuchotèrent doucement en s'indignant de l'impolitesse des individus. Comment pouvait-on se balader si tôt dans les couloirs en éveillant les honnêtes toiles ? Ils se turent quand les visiteurs passèrent près d'eux en chuchotant plus bas.

« Je suis sûr que c'est de ta faute ! » s'indignait le plus petit, un jeune homme aux cheveux noirs d'encre qui semblait être assez en colère contre son vis-à-vis. « Il n'y a que toi pour nous fourrer dans des situations pareilles ! Par les fringales de Morwenne, mais qu'as-tu fais ?

- Fais attention, tu finis par adopter les expressions d'Helga, c'est mauvais signe, sourit le deuxième, un blond aux yeux pétillants.

- Mais qu'Helga et ses fichues cuisines aillent au diable ! Trêve de plaisanteries, quel est le stupide sortilège que tu as utilisé pour nous changer ainsi ?

- Je voulais te faire revenir » commença le blond, soudain plus sérieux. « Je sais que notre dispute est puérile, puisqu'aucun de nous deux ne veut entendre raison, mais…

- Et, bien, je suis là, avec, toi, tout est résolu, non ? Viens-en au fait !

- J'ai utilisé une potion qui-

- Ah, toi et tes fichues potions, je t'avais oublié ! Pas capable de manier une baguette correctement…

- Mais vas-tu me laisser finir, par Merlin (1)? Comment veux-tu que je t'explique si tu me coupe la parole à chaque fois ? »

Le brun se tut et referma la bouche en se muant en un silence blessé.

« J'ai utilisé une potion qui était sensée changer notre destin ! Je voulais revenir en arrière et ne pas commencer cette fichue dispute. Mais apparemment, la potion que j'ai inventée n'était pas assez perfectionnée et nous a envoyés je ne sais quand.

- Donc c'est de ta faute ! Je le savais ! Espèce de rustre ! Comment as-tu pu-

- Tais-toi, quelqu'un vient ! » s'écria le blond.

Il plaqua son compagnon contre le mur et posa une main sur ses lèvres pour l'empêcher de parler, gardant le silence et écoutant les pas dans le couloir. Ceux-ci s'éloignèrent et le plus grand s'écarta, laissant une légère rougeur sur les joues du brun il recommença à parler pour ne pas laisser paraître sa gêne.

« Peu importe, nous devrons nous informer d'une façon où d'une autre dans quelle époque nous sommes arrivés, et nous expliquer avec le ou les actuels gérants de Poudlard semble la meilleure solution. Viens, suis-moi, andouille. »

Il commença à marcher puis s'adressa avec courtoisie à un des tableaux qui les regardait curieusement passer.

« Excusez-moi de vous importuner, messire, mais je souhaiterais trouver un professeur au plus vite. Serait-il possible de m'indiquer un chemin rapide jusqu'à un de leurs bureaux ? »

Le page représenté sur la toile lui désigna un parcours qui menait au bureau du professeur de Runes, tout proche, et aussitôt, le brun attrapa son camarade par la manche et partit en remerciant la peinture.

Après cinq minutes de marche rapide constituées de légères disputes, les deux acolytes arrivèrent devant une porte en chêne où était posée une plaque indiquant : Bureau de Monsieur Soriner

Le blond toqua à la porte avec vigueur et aussitôt la porte s'ouvrit, dévoilant une pièce très ordonnée, remplie de parchemins en tous genres, et au fond, un bureau occupé par un homme de grande taille, à la carrure longiligne et aux traits forts.

« Qu'est-ce que c'est ? Si c'est pour votre devoir, miss Mac Garden, je doute que je puisse le reporter encore une fois...

- Nous voudrions voir le directeur » déclara le blond. « C'est urgent. »

Le professeur les scruta un instant du regard.

« Vous ne faites pas partie de mes élèves, je le crains fort. Vous êtes en septième année ? Et bien si c'est important, je me ferais une joie de vous donner le mot de passe de notre chère directrice, mais malheureusement je ne l'ai pas en ma possession. Peut-être puis-je … ? »

Il se tourna vers la cheminée derrière son fauteuil, attrapa une pincée de poudre sur le manteau de celle-ci qu'il jeta dans le feu et plongea la tête au travers en prononçant distinctement : « Bureau de la directrice »

Après une brève conversation avec celle-ci, il leur indiqua la cheminée et leur dit :

« J'espère que vous ne dérangez pas le professeur Mac Gonagall pour rien. Elle vous invite à passer par le réseau des cheminées.

- Merci, professeur » dit le brun en s'engouffrant dans les flammes.

Le blond le suivit et ils débarquèrent dans un bureau majestueux qui était sans aucun doute le bureau de la directrice. Surpris par le nombre impressionnant des précédents directeurs, ils contemplèrent en silence la pièce remplie de divers instruments de mesure et où trônait dans un coin un magnifique oiseau de feu.

« Regarde,» s'extasia le blond, « c'est Fumseck ! Il est toujours là, tout ce temps, c'est incroyable quand même …

- Imbécile, il est immortel, ce n'est pas pour rien quand même.» répliqua l'autre.

« A qui ai-je l'honneur ? » demanda une voix. « Il ne me semble pas que vous fassiez partie des élèves de Poudlard, car je connais chacun d'entre eux. »

Le deux compagnons se retournèrent et se trouvèrent face à une sorcière à la mine sévère et aux cheveux tirés en un chignon. Le brun lui fit un bref salut et demanda aussitôt :

« En quelle année sommes-nous ? »

La directrice, interloquée, s'exclama :

« Mais enfin, je vous demande votre identité !

- Et je vous demande la date d'aujourd'hui » répondit calmement son interlocuteur. « Donnez-la-moi, ensuite nous pourrons discuter.

- Nous sommes le douze décembre mille neuf cent quatre-vingt-dix-huit, mais pourquoi aurait-ce une quelconque importance ? »

Le blond émit une exclamation de surprise.

« Neuf cent quatre-vingt-treize ans (2) ! Par Merlin, cette fichue portion nous a fait avancer de neuf cent quatre-vingt-treize ans dans le temps !

- Je savais qu'il ne fallait pas faire confiance à tes potions, stupide félin ! Je le savais ! Dans quelle bouse de dragon nous as-tu fourrés ?

- Messieurs, il me semble que-

- Je ne nous ai fourrés dans rien du tout ! C'est toi qui es parti, au départ, je te signale !

- Pouvez-vous-

- Et c'est moi qui refusais d'entendre raison, je suppose ? Tu pense vraiment que je suis parti de mon plein gré ?

- Mais taisez-

- Tu insinues que j'ai causé ton départ ? Je ne t'ai pas demandé de partir !

- Non, mais tu l'as laissé ent-

- ASSEZ ! »

Les deux jeunes hommes se turent et la directrice croisa les bras.

« Ce n'est pas fini ce cirque ? Je veux des explications, TOUT DE SUITE ! Qui êtes-vous et que faites-vous là ? »

Ils s'assirent sur les fauteuils qu'elle leur désigna et pendant que le brun se tassait dignement dans son fauteuil, le blond lui jeta un regard noir et prit la parole.

« Je m'appelle Godric Gryffondor, et j'ai trente sept ans.»


1) Par Merlin : Étant donné que Merlin est un personnage complètement inventé qui aurait pu exister dans différents siècles, je me suis basé sur cette petite Bible qu'est Wikipédia qui daterait Merlin au 5e siècle et donc est antérieur aux fondateurs.

2) La grande Bible EHP indique que les dates des fondateurs ne sont pas précises, et que Salazar Serpentard quitte Poudlard au tout début du 11e siècle, j'ai donc imaginé qu'il le quittait vers 1005.


Voilà voilà, laissez-moi un commentaire pour me dire votre avis !

La suite devrait arriver dans environ une semaine.