Ohayo !

Me revoilà pour les vacances ! Trop courtes malheureusement T_T Alors oui, je sais, je devais revenir avec une fic de vampires mais j'ai rencontré un petit problème de scénario ("comment faire revivre un personnage qui était censé être mort depuis le début de l'histoire" - tome 1) ^^". Donc je continue sur ma lancée avec la deuxième saison de Piège fatal! De la trahison, du sang, des morts, du désespoir... tout ce qu'on aime quoi =P

Disclaimer: ni les personnages ni l'idée de base ne m'appartiennent. Tout est l'œuvre de Katsura Hoshino. Seul le fait d'avoir poursuivi dans ma folie m'est imputable 8D


PROLOGUE,

ou quand tout bascule...

Juin 1896.

Cela faisait maintenant trois mois que Lavi était revenu à la Congrégation et la vie avait repris son cours, toutefois ponctuée des tentatives désespérées du rouquin pour approcher son beau kendoka. Il avait espéré que ce baiser volé au détour du couloir signifiait qu'il avait une chance, en vain. Chaque fois qu'il avait essayé d'attirer le japonais dans un coin tranquille, il s'était retrouvé nez à nez avec Mugen.

Il soupira en entrant dans le self, un peu découragé par l'attitude plus que contradictoire de son possible futur amoureux. Néanmoins, Lavi n'était pas le genre de personne à abandonner à la première difficulté. Avisant Kanda qui mangeait seul à une table, il eut une idée. Quelques minutes plus tard, il s'asseyait en face de lui avec un bol de sobas. L'épéiste ne lui jeta pas un regard et continua à manger lentement.

« Yû ~

- Combien de fois faudra-t-il te dire de ne pas m'appeler par mon prénom, stupide lapin ?! s'énerva aussitôt le concerné.

- Allons ne fais la tête pour si peu. Tiens, je t'ai pris des sobas. répondit Lavi s'en se départir de son sourire.

- Merci mais j'ai fini de manger.

- Rien qu'une bouchée et je te laisse tranquille.

- Tch' ! Pour combien de temps ? »

Le borgne ne répondit pas, le fixant toujours de son regard ravageur. Kanda étudia quelques instants sa proposition, réticent. Cependant la perspective de se voir débarrasser de ce lapin lubrique qui perturbait son self-contrôle fut la plus forte.

« D'accord. céda-t-il.

- Fais aaah ~ »

Le japonais serra les dents, ses poings se crispant sur la table. Mais à quoi jouait-il cet imbécile ?! Une pensée parfaitement sadique lui vint alors à l'esprit et il s'exécuta. Lavi enfourna délicatement les baguettes dans sa bouche, dans un geste si tendre et attentionné que Kanda en fut touché. Le kendoka sentit ses joues rougirent de gène. Avisant les regards curieux posés sur eux, sa fierté reprit immédiatement le dessus et il se racla la gorge pour retrouver une contenance.

Attrapant ses propres baguettes, il saisit les sobas et les porta à son tour à la bouche du rouquin. Celui-ci en suffoqua presque de joie : cela ressemblait à si méprendre à un baiser indirect ! Avec un large sourire, il ouvrit la bouche. Ce fut ce moment-là que choisit Kanda pour passer à l'attaque : saisissant Lavi par le col, il lui enfourna les baguettes entière jusque dans la gorge. Bookman junior s'étouffa à moitié avant de recracher les baguettes, rouge vif.

« Hh ! Hh ! Non mais ça va pas ?!

- Tss... »

Lavi regarda le bel épéiste sortir avec une pointe de douleur dans l'œil. Il balança d'un geste rageur son plateau qui se fracassa au sol et sortit de la cantine.

Kanda attendit d'être seul dans sa chambre pour se laisser aller : il s'adossa contre la porte de sa chambre et glissa au sol. Ses jambes semblaient être devenues de coton et son cœur palpitait dans sa poitrine. Une curieuse sensation de chaleur se diffusait dans tout son corps, lui donnant l'impression d'être en proie à une fièvre maline.

* La fièvre de l'amour. murmura une petite voix dans sa tête.*

Le jeune homme se précipita dans la salle de bain et prit une douche froide, tentant de calmer son corps et d'effacer le souvenir de son magnifique visage. Peut-être avait-il été trop dur avec lui ? Pourquoi s'en faisait-il d'ailleurs ? Il s'agissait de Lavi : il reviendrait à la charge tôt ou tard.

« Baka usagi. dit-il en souriant. »

oOoOo

Lavi avait passé la journée à méditer sur sa mésaventure du midi et en avait déduit grâce à l'infime rougeur sur les joues de Yû que celui-ci avait simplement été gêné par l'intimité de sa proposition. Et sa fierté démesurée avait bien évidemment repris le dessus ! Peut-être qu'une approche dans un cadre plus sécurisant et personnel porterait ses fruits ? Le soir venu, il se rendit donc à la chambre du japonais.

« Qu'est-ce que tu viens faire ici ? demanda aussitôt Kanda d'une voix menaçante, Mugen pointée sur sa gorge.

- Je peux rester pour la nuit ? Jiji n'arrête pas de ronfler ces derniers temps, c'est insupportable !

- Il n'y a pas d'autres chambres libres, peut-être ?

- Bah... j'ai oublié de demander la clef à Komui. sourit Lavi en se grattant la joue et en détournant le regard.

- Tch' tu mens décidément bien mal pour un Bookman. répondit Kanda en s'installant sous les couvertures. »

Passé la stupeur d'être toujours en vie, en un seul morceau ET sur la terre promise, Lavi s'empressa de le rejoindre. Le lit une place l'obligea à se serrer contre Yû pour leur plus grand plaisir, même si ce dernier aurait préféré se couper un bras plutôt que de l'avouer. Il sentit le rouquin l'enlacer et enfouir son visage dans son cou. Son souffle chaud déclencha quelques frissons en lui et son cœur battit sensiblement plus vite. Il commençait doucement à baisser sa garde et à somnoler quand soudain, de douces lèvres se posèrent sur sa nuque.

« N'abuses pas de ma gentillesse ! le prévint le kendoka.

- Tu sens tellement bon et ta peau est si douce. chuchota Lavi en recommençant.

- Mais t'as pas bientôt fini de me peloter ! s'exclama Kanda en se redressant. Chaque fois qu'on est tous les deux c'est la même chose !

- Je n'essayais pas de te peloter mais de te montrer mon amour, nuance ! Évidemment, ça, tu ne peux pas le comprendre !

- Tu... »

Lavi saisit soudainement la nuque de Kanda et écrasa ses lèvres des siennes. Profitant de l'instant de surprise, le rouquin le renversa sur le lit, dévorant sa bouche d'un baiser fougueux et passionné. Yû tenta bien de se dégager cependant son corps semblait apprécier le traitement que lui infligeait l'archiviste. Au bout de quelques minutes, il rompit l'échange pour reprendre son souffle.

« Ça c'est un preuve d'amour. dit-il. Ça aussi. Et ça. ajouta-t-il en embrassant ses paupières et en caressant tendrement sa joue.

- A... Arrête. gémit Kanda dont la respiration s'était accélérée.

- Je t'aime Yû. Je t'aime. Je t'aime. murmurait le rouquin en déposant des baisers papillons sur son visage. À tel point que ça me fait souffrir de ne pas pouvoir être proche de toi.

- Tu ne penses donc qu'à ''ça''. soupira l'épéiste en détournant la tête.

- Quoi ''ça'' ? interrogea Lavi, perplexe.

- Tu sais parfaitement ce que je veux dire !

- Ah ! Tu parles de sexe ! Quand est-ce que j'ai essayé de te mettre dans mon lit ?

- Tout le temps ! Et encore maintenant !

- J'essayais de te faire comprendre que j'étais sérieux à ton sujet ! Si j'avais voulu te mettre dans mon lit, j'aurais directement commencé par ça ! cria Lavi en caressant son entrejambe. »

Kanda rougit et le repoussa violemment loin du lit. Il dégaina Mugen et le menaça.

« Sors de cette chambre.

- Excuse-moi de ne pas être le glaçon le plus frigide que la Congrégation ait jamais connu ! riposta le borgne en se relevant.

- Dégage ! hurla le kendoka en le foutant dehors. Et ne t'avises plus de revenir, lapin licencieux !

- J'en avais pas l'intention, Bakanda ! »

Lavi retourna à sa chambre, martelant le couloir de son pas rageur, à la fois blessé et humilié. Toutefois, il trouva porte close.

« Jiji ! Ouvre-moi ! appela-t-il en frappant le panneau de bois.

- Je t'avais prévenu de ne pas sortir. Maintenant tu dors dehors. rétorqua Bookman. »

Le rouquin donna un grand coup de pied dans la porte, sautillant quelques instants sur place en sentant une fulgurante douleur au gros orteil, puis chercha un endroit où il pourrait passer la nuit. Il toqua discrètement à la porte d'Allen et entra en entendant un grognement.

« Désolé de te réveiller. s'excusa-t-il.

- Que'qu'y'a ? interrogea une petite tête blanche d'une voix endormie.

- Le vieux panda m'a viré et je sais pas où dormir. Je peux venir avec toi ?

- Moui. marmonna son ami en se recouchant.

- Merci. »

Il s'installa à côté de lui, calquant sa respiration sur celle paisible et lente d'Allen pour se calmer. Malgré cela, il mit plusieurs minutes à s'endormir.

oOoOo

Le jour suivant, la Congrégation fut réveillé par un hurlement d'horreur. En effet, Link venait de découvrir Allen et Lavi, le blandinet dormant tranquillement sur le torse de son aîné, dont un bras était enroulé autour de sa taille. En entendant quelqu'un crier, les deux exorcistes sursautèrent et ouvrirent des yeux ronds comme des soucoupes en se découvrant dans les bras l'un de l'autre.

« Ce n'est pas ce que vous croyez ! se défendit immédiatement Allen.

- Je ne crois rien, je constate. répliqua sèchement Link. En plus d'être un potentiel traître, vous apporter également le vice dans cette forteresse de Dieu. Soyez sûrs qu'un rapport sera fait ! »

Le chien de Luberrier sortit de la chambre sans leur laisser une chance de s'expliquer. Allen bondit sur ses pieds et commença à s'habiller tandis que Lavi se rallongeait.

« Dépêche-toi Lavi ! le secoua le blandinet. Il faut absolument le rattraper avant qu'il se méprenne sur la situation !

- C'est trop tard. Et puis il suffira d'aller expliquer le fin mot de l'histoire à Luberrier plus tard.

- Tu ne comprends pas ! s'exclama Allen. Je suis déjà sur la corde raide, je n'ai pas besoin qu'il pense en plus que je souille la maison de Dieu ! (il se rassit et se prit la tête entre les mains, exténué) Pourquoi a-t-il fallu que tu viennes dans ma chambre ? »

Ces mots blessèrent profondément Lavi. Il avait l'impression que personne ne se souciait du fait qu'il avait failli crever. Certes, tous les exorcistes y étaient plus ou moins préparés, mais peu connaissaient la peur que l'on ressentait à ce moment-là. Lui-même ne demandait pas qu'on le remercie ou qu'on lui rende hommage pour quelque chose qui lui semblait naturel : il s'était sacrifié pour sauver ses amis, comme ils l'avaient fait pour lui. Ils se protégeaient les uns les autres.

Cependant, depuis quelques temps, il sentait que ce n'était plus le cas que cette guerre les séparaient lentement et durcissaient leurs cœurs. Ce fut la raison pour laquelle il fut autant touché par la remarque d'Allen. Une rage teintée de désespoir s'empara de lui.

« Alors c'est comme ça que tu me vois ? Comme un poids ?

- Ce n'est pas ce que je voulais dire...

- C'est pourtant clairement ce que tu m'as fait comprendre. déclara froidement le borgne en enfilant ses bottes.

- Essaye un peu de comprendre, je suis sous pression en ce moment. tenta de se justifier le blandinet en le retenant. Le moindre faux pas et...

- Un poids et un faux pas ! De mieux en mieux ! Et dire que je croyais que nous étions amis ! Je me suis lourdement trompé sur notre compte.

- Ce que tu peux être égoïste ! Tu ne comprends que ce qui t'arrange !

- Ne t'en fais pas. L'égoïste va disparaître de ta vie, définitivement ! cria Lavi en sortant.

- Lavi ! l'appela Allen mais le rouquin était déjà loin. »

Le jeune archiviste n'en revenait pas : Allen, son meilleur ami l'avait lui aussi rejeté. Yû, puis Bookman et maintenant Allen. Il se sentit brusquement suffoquer et éprouva un besoin impérieux de s'enfuir, de s'éloigner de la Congrégation pour un moment. Ce fut avec cette idée en tête qu'il entra dans le bureau de Komui et qu'il réclama à corps et à cris une mission en solo, qu'il obtint finalement après avoir menacé de poursuivre Lenalee de ses charmes.

Il passa en coup de vent à sa chambre pour rassembler quelques affaires. La dispute avec le vieux panda qui s'ensuivit le mit d'encore plus méchante humeur. Ce fut sur un retentissant :

« Putain, vous commencez tous à me faire chier ! »

Qu'il s'en alla prendre son train. Arrivé dans une petite ville d'Écosse où une Innocence était censée se trouver, il parcourut les rues sans parvenir à se calmer. Lorsque des dizaines d'Akumas se mirent à canarder la foule un sourire sadique étira ses fines lèvres.

« Ah ! Ça tombe bien, j'avais justement envie de me défouler ! »

Le jeune homme fit des ravages parmi les rangs de niveau 1, et même les quelques niveaux 2 subirent les foudres de sa colère et de sa frustration sans pouvoir se défendre. Quand il eut terminé, il shoota dans un morceau de métal qui traînait, grommelant que les Akumas n'étaient plus ce qu'ils étaient.

Toutefois, une virulente douleur explosa tout à coup dans sa jambe droite, suivie par deux autres au niveau de ses clavicules. L'impact le projeta violemment contre un mur et Lavi cracha du sang avant de retomber au sol. Enfin, pas tout à fait. Son corps s'affaissa mais resta clouer au mur par les bougies qui l'avaient empalées. Une voix pincharde s'éleva juste devant lui.

« Nous nous retrouvons à nouveau Book-man.

- Ro... Road. grinça-t-il tant pour montrer son mépris que pour s'empêcher de hurler de douleur.

- Joue encore avec moi. Neee Bookman ~ »

Lavi voulut lui cracher une réplique cinglante cependant un choc à l'arrière de la nuque l'en empêcha. Une vague noire déferla sur son esprit, effrayante et pourtant irrésistible. Les bougies disparurent et son corps inerte s'effondra.

« Dors bien. sourit Road en le rattrapant dans ses bras. »


Voilà j'espère que ce prologue plus long que le précédent vous a plu. Alors niveau sortie, comme je suis en plein dans les études de la faculté, je ne suis pas sûre de pouvoir sortir un chapitre par semaine. Comment ça vous n'êtes pas d'accord? Vous n'allez tout de même pas m'encourager à écrire pendant mes cours! Quelle honte! J'oserai tout de même pas... ^^

Prochain chapitre: Retrouvailles, ou une accolade c'est pas mal non plus.

P.S: avant, j'écrivais le prénom de Kanda avec un accent circonflexe. Puis je me suis rendue compte qu'il n'y en avait pas dans les tomes. Alors je ne sais pas si c'est l'éditeur français qui a fait ça mais je continuerai à l'écrire avec un accent circonflexe.