Bon, j'ai fait une réécriture pour le prologue en particulier, je risque de réécrire les chapitres au fur et à mesure que je continue mon histoire.

Avertissement :L'univers de Naruto ne m'appartient nullement, il appartient malheureusement à son auteur originel, Masashi Kishimoto.


Naissance d'une légende

Les gens ont l'habitude de considérer la vie comme injuste. Ils se considèrent toujours comme ceux qui ont le plus souffert, mais pourtant... Il y a encore des enfants qui voient pire... Pour eux, la vie est terne et grise... et non rose comme semble le croire la majorité de la population. Certains disent que c'est le destin, d'autres, la mise en place d'un plan diabolique. Pour un enfant, c'est simplement une haine injustifiable... Pour lui, la vie changea, autrefois terne et grise, elle devint noir et sanglante. Tout ça simplement à cause d'un fait qu'il n'avait jamais pu contrôlé. Cet enfant était blond aux yeux bleus, naturellement gai et insouciant malgré certains regards, il avait eu le malheur de naître la mauvaise journée, vous savez, cette journée où rien ne s'annonce normal? Si seulement n'était-il pas né cette triste journée... Peut-être aurait-il été épargné par la vie elle-même? Ou encore, peut-être aurait-il été normal comme tous les enfants de son âge? Le peuple n'avait rien compris, il portait, sur ses frêles épaules, un fardeau que même le plus fort des hommes n'auraient pu porter... mais comme toujours, on s'acharnait à croire ce qui était faux pour avoir un... souffre-douleur, un... martyr, un... bouc émissaire.

Ceci est l'histoire d'un enfant haïs, détesté, méprisé. Un enfant qui avait eu ce malheur, celui de naître le mauvais jour du mauvais mois de la mauvaise année. C'est l'histoire d'un enfant nommé Naruto Uzumaki, c'est l'histoire de son cheminement pour devenir shinobi. Il avait quatre ans à l'époque et déjà, la lueur de l'enfance avait déserté ses prunelles azures ne laissant place qu'au vide que ressentait les adultes. La souffrance du monde adulte, il la comprenait, il la ressentait. Ce n'est pas une souffrance qu'il aurait dû vivre, qu'il aurait dû comprendre... Pas encore du moins... Pourtant, il était un enfant, un enfant qui cachait sa souffrance derrière une défense simple, mais pourtant imperceptible pour la plupart des civils. Il était... faussement heureux, il était... faussement lumineux. Son faux sourire suffisait à illuminer les journées les plus sombres, à illuminer les plus moroses... Mais pourtant, on lui enleva ce don, un don précieux pour tous, un don qu'il chérissait plus que la vie elle-même.

C'était une journée chaude, réconfortante, idéale pour les enfants. La plupart des enfants en profitaient pour jouer... Certains se reposaient en regardant les nuages, d'autres jouaient au ninja... Et les plus malheureux regardaient les familles s'amuser... mais un enfant ne s'amusait pas, ne riait pas, ne jouait pas... Il ne faisait que survivre, enfin, essayait de survivre dans ce monde cruel où il existait. Il avait compris, personne ne le voulait, personne ne l'aimait à l'exception du chef de son village, un vieil homme sage. Après tout, il avait été étiqueté démon à peine quelques heures après sa naissance. Il était connu comme Naruto, l'enfant-démon du village de Konoha, le village caché des feuilles. En ce moment, il ne jouait pas comme la plupart des enfants, il courrait pour sa vie. L'instinct ayant depuis longtemps repris le dessus sur son maigre corps. Petit pour son âge et certainement maigre, Naruto avait des cheveux indisciplinés blonds qui défiaient, par il ne savait quel moyen, la gravité. Et ses yeux, oui, ses yeux étaient d'un bleu lumineux ternie par la dureté de la vie. Il aurait été comme tout enfant si ce n'était pas des moustaches... Oui, ces trois petites moustaches sur chacune de ses joues. Ça pourrait avoir été considéré comme normal... Après tout, ce n'était pas rare que les clans shinobis avaient des particularité physiques, mais il y avait un fait inconnu de la plupart des personnes hors du pays du feu, il était l'hôte du démon renard à neuf queues. Le même démon qui avait attaqué Konoha la journée de son anniversaire... De quoi l'étiqueter démon pour le restant de sa vie.

Les enfants de son pays l'ignoraient grâce à une loi instaurée par le Sandaime Hokage, le vieil homme sage qui voyait Naruto comme Naruto. Mais ce n'était pas le cas des adultes, ces bêtes cruelles qui n'avaient aucune honte à faire d'un enfant un bouc émissaire. C'est pour ça que dès sa naissance, il fut étiqueté démon. Un fait qu'il avait essayé de changer depuis qu'il était assez vieux pour comprendre qu'il n'était pas comme tous les autres enfants. Mais ce n'était pas assez, il y avait des rumeurs, des rumeurs qui disaient qu'il était la résurrection du démon renarde lui-même. Des rumeurs qui effrayaient la population et leur faisaient commettre des crimes encore plus odieux qu'un démon aurait commis. Ces rumeurs que tous croyaient réelles, mais pourtant, si seulement cela s'était avérée vrai, Konoha n'existerait plus et ce, depuis longtemps. L'ignorance était parfois préférable à la connaissance, mais à vrai dire, l'ignorance pouvait devenir la pire souffrance... Le blond le saurait bientôt.

Zigzaguant dans les ruelles étroites, le jeune blondinet tentait par tous les moyens d'atteindre le quartier réservé aux étrangers, ceux qui ignoraient son statut d'hôte. Après tout, aucun de ses poursuivants ne pouvaient l'attaquer sans outrepasser la loi du Sandaime Hokage, pas qu'il la connaissait, mais l'enfant savait qu'une fois dans ce quartier, ces poursuivants arrêteraient de peur d'amener la colère du plus puissant des shinobis du village, c'est-à-dire le Sandaime Hokage lui-même. Et de plus, les étrangers étaient un moyen efficace, ignorant son statut, pour eux, il était un enfant normal. Alors imaginez-vous leur réaction si jamais ses poursuivants le battaient devant un groupe d'étranger venant de divers pays? La réputation du pays du feu en prendrait un coup... un peu comme ses poursuivants... Mais maintenant, la population avait compris la méthode d'échappatoire du blondinet... c'est pour ça qu'ils purent facilement le prendre à contre-pied. Alors qu'il ne restait qu'une ligne droite, une simple ligne... Des chuunins lui bloquèrent la voie l'acculant dans une ruelle sombre entourée de tous les cotés par des adultes deux à trois fois plus expérimentés qu'il ne l'était...

Paniquant, l'enfant blond tenta une unième voie de sortie, mais Konoha n'était pas un village shinobis pour rien. Naruto n'avait aucune chance de s'en sortir indemne. Alors qu'il essayait désespérément de grimper plus haut, un shinobi lui fit perdre pied, et l'Uzumaki alla s'écraser douloureusement sur le sol lui coupant sa respiration. Sonné, le blond tenta une unième manœuvre désespérée. Après tout, il ne fallait absolument pas qu'il abandonne, il serait mort depuis longtemps sinon. Abandonner signifiait sa mort, alors il devait continuer de se battre pour voir un autre jour... Les premiers coups frappèrent sa forme. Coups de poings, coups de pieds, tout y passa. Ce n'était pas la première fois, mais il y avait un facteur de différent cette fois. Les Anbus mis pour sa protection. Il n'était pas présent, regroupé pour faire face à un regroupement de criminels à la frontière du pays du feu. Pour l'une des premières fois de sa vie, Naruto était laissé seul, à lui-même. Il devait se protéger, se battre pour survivre... et non plus se fier aux Anbus.

Il ne sut combien de temps qu'il passa à protéger du mieux qu'il pouvait son visage, il ne sut combien de temps s'était écoulé depuis le début de la «chasse au démon». Ça pouvait faire des heures tout comme ça ne pouvait être que quelques minutes. Rien de bien long pour ses agresseurs, mais une éternité emplie de douleur pour lui-même. Sa conscience vacillait depuis longtemps entre sa volonté à rester éveillé et celle de laisser l'inconscience l'amener, mais il avait le sentiment qu'il se devait d'être conscient... C'est alors, dans son état comatique, qu'une douleur vive partit de ses yeux, une douleur qui le força à crier deux à quatre fois plus fort qu'à l'habitude. Son corps rigide se contorsionna violemment, cherchant à s'éloigner du feu brûlant au niveau de ses pauvres pupilles qui n'avaient rien demandé. On lui força un tissus dans la bouche camouflant la plupart de ses cris d'agonie, un tissu poisseux de son propre sang. Le goût métallique sur ses papilles ramenèrent légèrement sa conscience à la vie. Et avec cette légère conscience, il ressentit ce qu'il savait être son propre sang un liquide chaud qui descendait le long de ses joues barbouillés par la poussière, les larmes de douleur et le sang. Ce liquide rejoignait lentement, mais sûrement la flaque de sang sous sa forme battue, une flaque anormale pour un enfant de son âge. La dernière chose qu'il emporta avec lui dans l'inconscience fut certainement les rires satisfaits de ses agresseurs...

Au moment de son éveil, Naruto savait qu'il y avait quelque chose de mal... Au moment de son éveil, l'enfant savait qu'il aurait dû rester dans les douces limbes remplies de ténèbres qui l'avaient accueillit après sa petite mésaventure dans les rues hostiles de Konoha. La simple raison, le bandage qui couvrait sa vision et pas seulement... La voix de son grand-père de substitution était grave, triste et surtout teintée d'une colère froide vis-à-vis ce que Naruto savait être la population de Konoha. L'Uzumaki savait d'instinct qu'il était à l'hôpital, l'odeur des antiseptiques était trop puissante pour être ignoré. Sa petite main atteint pour le bandage, il avait envie de voir et comprendre ce qui lui arrivait, mais la vieille main ridée de l'Hokage l'arrêta. Sans un mot, il redescendit sa main le long de son corps sachant qu'il devait attendre la fin de sa guérison avant de pouvoir comprendre, avant de pouvoir quitter cet endroit, avant de savoir l'étendu de ses blessures.

La semaine passa lentement au goût du blondinet, il n'y avait rien à faire et son corps ne lui permettait pas de sortir de son lit. Lorsque la fin des sept jours arriva, c'est un blond heureux, mais craintif qui laissa les médecins lui enlever les bandages qui lui empêchaient de voir. Il cligna plusieurs fois, mais il n'y avait rien... que le noir total. Doucement, dans un mouvement craintif, effrayé et pourtant porteur des derniers espoirs qui lui restaient, la main du blond atteint ses paupières ouvertes et libre de tout bandage qui lui couvrait la vision. Un silence presque solennel prit place dans la pièce et finalement, de sa voix tremblotante, Naruto demanda à l'Hokage, celui qu'il considérait comme son paternel, la question que tous attendaient.

- Grand-père... Dis-moi! Dis-moi que ce n'est qu'une illusion, pleura-t-il. S'il-te-plait!

La plainte dans la voix de son petit-fils ne resta nullement l'Hokage de marbre. Et c'est d'une voix emplie de tristesse, de regret qu'il répondit à la demande de son petit-fils d'adoption.

- Je crains que non, mon enfant. Nous t'avons trouvé dans cette ruelle, battu et certainement déjà... aveugle. La blessure de tes yeux ne guérira jamais, tu es devenu aveugle après l'attaque. Tu ne pourras plus jamais voir...

Le désespoir naquit dans le coeur de l'Uzumaki... La vue, voir, était une chose qu'il chérissait plus que tout au monde. Il aimait voir, observer ce qui l'entourait. Regarder les visages des enfants se fendre dans un sourire alors que lui-même tentait d'imiter ces sourires pour cacher sa douleur. Des larmes silencieuses glissèrent le long de ses joues d'enfant, jamais plus il ne pourra voir son village natale... Jamais plus il ne pourra voir le sourire de son grand-père... Jamais plus il ne pourra voir le soleil, cet astre lumineux qu'il aimait tant. Jamais plus, il ne pourra voir quoi que ce soit...

- Est... Est-ce qu'il est encore possible pour moi d'être un shinobi, demanda-t-il d'une voix pratiquement inaudible et pourtant étouffé par les sanglots qu'il voulait laisser aller.

- Il t'est encore possible de devenir un ninja, Naruto. Ce n'est pas rare qu'il y a des shinobis aveugle, sourd ou encore même muet. La seule chose qui les différencie, c'est leurs autres sens... Ceux qu'ils peuvent utiliser, ils les utilisent à leur plus haute capacité pour remédier à leur handicap.

Le désespoir disparut laissant place à l'espoir. L'espoir d'être un grand shinobi malgré le fait qu'il soit aveugle. L'espoir de montrer à ce village qu'il n'était pas rien qu'un démon. L'espoir d'accomplir son rêve. L'espoir d'être un grand ninja, d'être quelqu'un que l'on ne devait pas avoir honte! Lui, Naruto Uzumaki, jurait sur sa vie qu'il allait devenir quelqu'un, qui allait devenir une légende que l'on n'oubliera pas aussitôt! Il allait devenir aussi puissant que le Yondaime Hokage et plus encore! Il allait les surpasser tous!

Malgré son handicap, malgré sa faiblesse! Malgré les obstacles que l'on mettait sur son chemin, malgré tout. Il allait montrer qu'on pouvait devenir ce que l'on voulait quand on se forçait pour y arriver. Il n'allait pas abandonner, ce mot était et serait rayé de son vocabulaire pour la vie! Jamais il ne reviendrait sur une parole, sur un geste! Il était jeune et la jeunesse serait sa force. Jinchûriki ou non... Connaisseur ou ignorant, il n'allait pas s'arrêter... Mais la première chose à faire était de s'habituer à son état et ensuite, améliorer ses sens... Une étape à la fois comme on le disait si bien.

Il allait être fort sans demander, être une nouvelle personne, être un nouveau Uzumaki Naruto. Aujourd'hui, son masque du lumineux Naruto tomberait et il deviendrait l'enfant qu'il aurait dû toujours être. Il montrerait que derrière sa façade de débile, il y avait un enfant intelligent, un enfant qui ne méritait pas d'être ignoré. Un jour, il montrerait qu'il était une digne part de son village et non la racaille comme Konoha voulait. C'était la promesse de sa vie, la promesse d'une vie!

Un enfant est mort, un shinobi est né, une légende se crée. Le shinobi qui n'a jamais abandonné, celui qui sera connu plus tard sous le nom de Mômoku no Akuma.


Terme peu utilisé ou inconnu:

Mômoku no Akuma -Le démon aveugle

Jinchûriki -Puissance du sacrifice humain

Konoha -Village caché des feuilles

Hokage -Ombre du feu - Chef du village de Konoha


La réécriture commence... Et pour ceux qui attendent mon prochain chapitre, il est encore en cours d'écriture... Ne vous inquiétez pas, je ne vous ai pas oublié et je n'ai pas abandonné cette fiction.

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