Disclamer : Isaac arrêtes de tirer sur mes chaussettes, j'ai froid. Y a pas quelqu'un pour lui rouspéter dessus.

Vous me direz surement « qu'est-ce que tu fais là, alors que t'as pas fini Mes vérités », mais cette histoire parasitait mon cerveau. J'espère que de l'avoir terminer me permettra de me reconcentrer sur l'autre fics.

En attendant, je vous reviens avec une fics de quelques chapitres, je ne sais pas encore combien.

Le sujet est un peu différent. Il s'agit toujours d'un hyper actif déjanté et de ses amours contrariés avec un loup garou.

Une idée qui m'ai venu en voyant une image dans une vidéo, je n'ai jamais lu ce genre de fics par chez nous, alors je me lance. En espérant qu'elle vous plaira.

J'ai réussi à convertir ma co auteur qui n'aimait pas du tout au début.

Si vous n'aimez pas, n'hésitez pas à me le dire, je ne m'en offusquerai pas.

Donc, Mesdames, mesdemoiselles et Messieurs ( Oui il y en a, gros bisous mon Tosh), bonne lecture.


Chassant les gouttes accrochées à son blouson, Stiles démarre la Jeep. Il jette un coup d'œil par la fenêtre, se demande encore une fois comment il a pu, une veille de dimanche de plein lune, oublier d'aller chercher son Adderall.

Voilà pourquoi, à passer neuf heures du soir, il se retrouve assis dans sa voiture, priant pour trouver une pharmacie d'ouverte.

« Peut-être le moment d'arrêter » lui a lancé Scott quand il a crié devant son flacon vide. Et son pourri de loup garou de meilleur ami n'a même pas proposé de l'accompagner !

Stiles refait le compte : la pharmacie de centre commercial est fermée, celle de la vieille jamais ouverte le week end, trop occupé à draguer les petits jeunes dans les boites, le centre-ville, on oublie trop proche du commissariat.

Le jeune homme souffle, mais se résigne, direction Franklin Street, le quartier le plus pourri de la ville, mais toujours une pharmacie d'ouverte.

« C'est que les toxico ça consomme, tout comme moi » pense t il avec amertume.

Appuyant doucement sur le frein, craignant peut être d'attirer la poisse s'il faisait trop de bruit, Stiles gare la Jeep le long d'une ruelle inquiétante. La pluie ruisselante sur le capot ne lui laisse aucun espoir, il sera tremper.

« Nuit noire sous la pluie, dans un quartier flippant, tout est réuni pour faire un mauvais film de série B » se dit il, avec ironie.

Après tout, presque deux ans qu'il se bat contre des loups garous alors ce n'est pas ce quartier pourri qui lui fera peur.

Prenant son courage à deux mains, il glisse ses clés de voiture dans sa poche et ouvre la portière. La pluie décroit doucement, finalement il pense avoir de la chance.

Un sourire ravit accroché au visage, il s'engage dans la rue, un raclement étouffé lui tire un couinement.

Il se retourne paniquer, ce dit que Jackson court toujours les rues déguisé en lézard démoniaque, mais rien ne vient.

Il continu, sifflotant négligemment, convaincu qu'il n'a peur de rien, ou peut-être de pas grand-chose, surement pas d'un lézard échappé de l'enfer ou d'un loup garou vorace.

Butant sur une note de cette chanson qui lui parle sans savoir pourquoi, il ne voit pas arriver la barre de métal s'enfonçant dans son épaule.

Un craquement sinistre et Stiles s'effondre dans une flaque d'eau boueuse.

Une fraction de seconde, il pense qu'il tachera les sièges de la Jeep avant de se rappeler qu'un coup plus une chute dans un coin sombre sans loup garou pour l'aider signifie qu'il va y passer.

Il cherche à se relever quand une main claque sa tempe, sa tête vibre douloureusement, il cherche à fixer son regard mais le monde vacille autour de lui.

Des hurlements dans ses oreilles attisent son mal de crâne, il masse son épaule, pense qu'elle est démise et se laisse tomber contre le mur.

Et soudain, le monde retrouve sa stabilité. Un homme tremblant, les cheveux sales et en bataille, lui hurle dessus. Les mots n'ont aucun sens, mais la barre de métal à deux centimètre de son visage est des plus clairs.

Deux mots finissent par faire leurs chemins jusqu'à son cerveau embrumé.

« Portefeuille et clés de voiture ».

Lâchant son épaule douloureuse, il fouille ses poches, se saisie des clés, mais peine à les extraire de son jeans mouillé.

Et sous ses yeux, le junkie, parce qu'il en est sur ce type cherche sa dose, se retrouve plaqué contre les briques à deux mètres de lui. Un grondement rauque, brutal, bestial résonne dans la ruelle.

Clignant des cils pour chasser l'eau de ses yeux, il ne distingue pas nettement les deux hommes se battre.

Le craquement suivi d'un cri d'animal blessé lui laisse croire qu'il aura le temps de s'enfuir avant qu'ils ne se souviennent de sa présence.

Un autre cri suivi d'un silence assourdissant, une main s'abat sur son épaule, la bonne heureusement, pense t il.

Il ferme les yeux, espérant que sa fin viendra vite et pas trop douloureusement.

- Pas très prudent de se balader dans le coin la nuit, raille une voix familière.

Stiles contracte la mâchoire de colère mais accepte la main tendu devant son visage, tiré en avant sans ménagement, il se retrouve sur ces pieds pratiquement dans les bras d'un loup garou, mauvaise habitude, pense t il.

- Ouais, merci, pour…..ça, marmonne le garçon, désignant le corps tremblant au sol.

- On devrait peut-être y aller, lui répond le loup. Il ne va pas tarder à émerger et là, je garanti pas de lui laisser la vie.

Stiles frotte son jeans, vain espoir d'en chasser la boue, il se retourne, accélère le pas inconsciemment pour rester prêt du loup. Revenu à hauteur de la Jeep, Stiles sort ses clés de voiture, une grimace de douleur, un soupir de frustration, il est incapable de lever le bras, comment fera t il pour conduire.

Avec un sourire conquérant, Isaac rafle les clés dans la main tremblante, recevant un regard noir du jeune homme.

- T'y arriveras pas, se contente de répliquer le loup garou.

Ouvrant la portière côté passager, Isaac pousse Stiles sur le siège, contourne la vieille dame de métal et s'installe derrière le volant.

- Tu m'explique, râle Stiles.

- Je te ramène chez toi.

- Mais tu ne peux pas me sentir, qu'est ce qui te prend d'être si gentil avec moi tout d'un coup ?

- Derek nous a formellement interdit de te faire du mal, commence le loup garou.

- Derek ! Le Derek ? Alpha et gros balaise toujours de merveilleuse humeur ? S'étonne Stiles.

- Lui-même, confirme Isaac. Je suppose que cela implique d'empêcher qui que ce soit de t'en faire, y compris un minable junkie. Donc je te ramène chez toi et tu y reste, est-ce clair ?

Stiles grimace, masse son épaule en s'enfonçant dans le siège.

- Ou tu préfères aller à l'hôpital, interroge le loup.

- Non surtout pas, s'exclame le jeune homme. Mon père me tuerait s'il apprenait que je suis venu ici en pleine nuit.

- Et ton épaule ?

- Un peu d'arnica et la moitié d'un tube d'antalgique, peut-être même une bière ou deux et je vais planer jusqu'à demain matin. Ça ira, assure t il.

Isaac hausse les épaules, et démarre.

- Là tu vas….

- C'est bon, je sais retourner chez toi, le coupe le loup garou.

Un flot de parole ininterrompu qu'il ne saisit pas, Stiles laisse ses paupières se fermer, la chute de l'adrénaline, pense t il, avant de sombrer.


Les rayons du soleil en pleine figure ne lui plaisent absolument pas, son épaule lui fait un mal de chien et en plus il a dormi en jeans.

Stiles se redresse d'un bond, lâche un soupir de douleur.

Comment a-t-il atterri dans son lit ?

Son dernier souvenir lui tire un grognement, Isaac souriant de toutes ses dents, le sermonnant sur les lieux à ne pas fréquenter quand on est qu'un petit humain sans défense.

A la force de son seul bras gauche, le jeune homme sort de son lit, précautionneusement passe son t shirt par-dessus sa tête et constate les dégâts.

Son épaule est violette presque noire, du creux du cou jusqu'au coude en passant par le haut de son torse. Un peu gonflée, l'articulation refuse de faire le moindre mouvement.

Son visage n'est guère mieux, un bel hématome longe son œil jusqu'au milieu de la joue.

Stiles se traine dans la salle de bain, pense prendre une douche, chasse l'idée aussi vite, un bain moins risqué, moins douloureux aussi, surement.

Après s'être péniblement lavé et habillé d'une chemise, plus facile à mettre avec un seul bras, il décide de descendre manger quelque chose, ça doit bien faire vingt-quatre heure qu'il n'a rien avalé.

Trainant des pieds jusqu'à son lit, il attrape son portable, deux appels en absence, son père.

« Vais encore me faire passer un de ses savons », pense t il.

Poussant un soupir à s'en fendre le cœur, celui de Stiles, s'arrête, justement.

Posé bien en évidence sur son ordinateur, deux flacons d'Adderall.

Il pense, non, il est sûr qu'ils n'étaient pas là quand il a émergé.

S'approchant doucement, comme si les tubes de plastiques allaient lui sauter à la gorge, il remarque ses clés de voiture sur le bois de son bureau.

Il déglutit, regarde par la fenêtre, des fois que l'intrus soit encore là, approche la main pour la refermer, mais se ravise, d'une voix qui tient plus du murmure que de son ton naturellement enjoué, il lâche un « merci », pensant très fort qu'il aurait dû se taire.


Affalé dans le canapé, somnolant, Stiles sursaute tant de peur que de douleur quand la main de son père s'abat sur son épaule.

Râlant sur les gens incapable de maitriser leurs forces, il se redresse pour recevoir les réprimandes de son père.

- T'étais où cette nuit ? Bon dieu, mais qu'est ce qui t'es arrivé, panique son père, à la vue de son visage tuméfié.

Gardant sa colère bien au fond de ses pensées, Stiles pense à toute vitesse. Il ouvre les premiers boutons de sa chemise.

- Je me suis étalé dans les escaliers en rentrant. Je ne voulais pas allumer la lumière pour ne pas te réveiller, ment il, parfaitement maître de lui.

- Il faut faire examiner ça, s'exclame son père.

- Non, c'est bon. Ça fait pas si mal que ça, tente le jeune homme.

Refermant la chemise de son fils, le shérif soupire.

- Vas chercher une veste, je t'emmène à l'hôpital. Et pas la peine de protester, je suis ton père, tu m'obéis, tout de suite, rajoute l'homme de loi, poussant son fils vers l'entrée.


Tapant du pied au sol, le shérif voit, médusé, ce pauvre garçon s'avancer vers lui.

Veste en cuir, cheveux savamment décoiffés, un sourire à faire se damner la plus part des lycéennes, Isaac lui tend une main.

- Ça va, shérif, un problème ?

- Mon fils s'est blessé en tombant dans l'escalier. Tu te souviens de mon fils, je t'en ai déjà parlé, répond instinctivement le shérif, sentant bien qu'il peut lui faire confiance.

- Et c'est grave, demande innocemment le loup garou. Stiles n'est pas trop mal ?

- Tu le connais ?

- On joue ensemble dans l'équipe, on partage même quelque cours.

- Hum, se contente de répondre l'homme de loi.

- Je peux attendre avec vous pour savoir comment il va, si vous voulez.

Comment refuser une telle proposition !

Le shérif sourit, désigne la chaise à côté de lui et Isaac s'assoit.

Après quelque minute de silence, la porte de la salle d'examen s'ouvre. Gentiment poussé par une infirmière, Stiles essaye de la convaincre.

- Si vous lui dites ça, il va m'interdire le sport pour au moins quinze jours !

- Que ne doit-elle pas me dire ? Intervient son père.

- Qu'il faut laisser mon épaule au repos, au moins deux semaines pour laisser le temps à l'hématome de se résorber, explique Stiles. Mais je t'assure que ça ne fait pas si mal, je te jure.

- Ce sont les antalgiques qui font effet, quand votre épaule se réveillera, croyez-moi, jeune homme, ce ne sera pas la même chanson. Et de toute façon, il n'est pas seulement question de douleur. Il s'en est fallu de peu pour que votre épaule soit brisée, un seul mauvais coup et vous pourriez être estropié à vie.

- Je suis sûr que vous exagéré, j'ai connu pire…..

- Et d'ailleurs, reprend la jeune femme avec un air grave, trois semaines serait plus sûr. Il faut aussi éviter les mouvements trop brusque et répétitif, de manière générale, évitez tout mouvement vous faisant souffrir. Prenez bien votre traitement, et reposez-vous.

- Mais qu'est-ce que je vais faire pendant trois semaines ? S'écrit le jeune homme. Pas de sport, pourrais même pas recopier mes cours, fini les entrainements avec Scott, et la pleine lune ce soir, qui va bien pouvoir….

- Je prendrai les cours pour toi, intervient Isaac, avec un regard dur. Et tu pourras toujours rester sur le banc de touche aux entrainements, ça ne te changera pas. Et puis pour le reste, on s'arrangera.

Stiles lui lance un regard emplit de colère mêlée à ce qui ressemble à des excuses.

- Trois semaines alors, reprend le shérif. Et les traitements ?

Stiles occulte son père, l'infirmière, l'hôpital, reste concentré sur Isaac.

- Qu'est-ce que tu fais ici, murmure t il.

- Je passais, par hasard.

- A l'hôpital, au service des urgences, au moment précis où mon père a décidé que je devais passer une radio, à quelques heures de la pleine lune ? Se moque Stiles. C'est ça, je vais te croire.

- Peu m'importe ce que tu crois, tu en auras assez ?

- Elle m'a donné un flacon d'antalgique et des décontractants musculaire, ça devrait aller jusqu'à demain….

- D'Adderall, je veux dire, le coupe Isaac.

- Ah, euh oui, merci, répond Stiles. Mais comment…..

- Que pouvais-tu bien faire d'autre à cette heure dans ce quartier, se moque le loup garou. Et je me souviens que vendredi, après l'entrainement, que tu as secoué ton tube devant McCall en râlant que vous deviez passer à la pharmacie avant de rentrer. Ce que visiblement, tu n'as pas fait.

- Ouais, j'ai oublié. Pour une fois que Scott passait la soirée avec moi, je n'allais pas proposer une sortie à la pharmacie du coin. Mais, je suppose que tu n'en as rien à faire, alors…..

- T'inquiètes pas pour ça, tu fais ce que tu veux avec McCall. Ça me regarde pas, râle le loup.

- Je …euh tu, Isaac, tu…..

- Stiles, mets ça, intervient son père, lui tendant un Dujarier.

- Mais c'est quoi ce truc, râle l'adolescent.

- Une écharpe pour maintenir ton épaule, il faut que tu la porte le plus souvent possible.

- Mais je ne pourrais pas conduire avec ce truc ! Je fais comment pour aller au lycée. Si tu proposes de me déposer ou de prendre le bus, je fais un massacre, débite d'une traite l'hyper actif.

- Je pourrais passer te chercher, propose Isaac.

- Tu marches peut être très vite et ça te fatigue pas du tout, mais moi je suis qu'un pauvre petit humain sans défense, rappelle Stiles. Alors les six kilomètres de ma maison au lycée à pieds matin et soir, très peu pour moi…..

- Je serais chez toi à sept heure trente tapante, je te conduirai dans ta voiture, toi et moi, on sait très bien que j'en suis capable, rajoute le loup avec un clin d'œil.

Offusqué et choqué, Stiles ne trouve rien à répliquer. Son cerveau s'ébranle tout de même.

- Mais et la lune, murmure t il.

- Le soleil se lève à six heure vingt, aucuns problèmes, à moins bien sûr que tu ne me fasses pas confiance.

- Bon d'accord, concède Stiles. Je serais prêt.

- C'est bien, sourit Isaac. A demain, rajoute t il, avec un dernier clin d'œil.

Stiles penche la tête sur le côté, évalue la démarche assuré de loup garou, un étrange sentiment grouillant dans sa poitrine.


Contre nature ? Blasphématoire ?

Pas taper, gentil les loups garous.