« Tu en as mis du temps à arriver »

« Je me suis dis que je pouvais bien te faire un peu languir, petite vengeance personnelle tu vois le truc. »

Derek lâcha un petit soupir suivit d'un sourire nerveux. Stiles s'esclaffa avant de prendre le loup par les épaules pour l'entrainer avec lui dans la forêt. Par messages ils s'étaient mis d'accord pour se promener dans les bois, Derek lui montrerait l'étendu exacte de sa propriété et ensemble ils essaieraient d'avoir une conversation adulte. Ce qui bien sur était impossible. Derek n'était pas vraiment très loquace et Stiles l'était un peu trop, sautant d'un sujet à l'autre. Tout naturellement, mais un peu maladroitement l'alpha prit la main de son compagnon qui se calma directement, un sentiment de bien-être se répandant dans ses veines. Il avait tant besoin de l'autre auprès de lui. Pendant leur marche Derek dut retenir l'ado à plusieurs reprises, celui-ci se prenant toujours les pieds dans des racines. A un moment le loup s'arrêta et détailla le plus jeune. Il avait vraiment l'air reposé, et ses cheveux un peu plus longs lui donnaient un air affreusement sexy. Le loup-garou n'aurait jamais pensé dire ça un jour d'un garçon et encore moins de Stiles mais le jeune homme avait vraiment le don d'enflammer ses sens. Mais il se rassurait en le regardant. Si lui était en ébullition, le jeune homme, lui, transpirait la luxure. Et le loup ne savait que trop bien qu'il ne pourrait pas y résister longtemps. Il n'avait même pas envie d'y résister.

Lentement il avança sur Stiles, le forçant à reculer pour se retrouver aculé contre un arbre. Il se pencha sur lui et respira à pleins poumons son odeur, ce qui attisa encore plus l'ado.

« Je suis sur que même Scott peut sentir ton désir. »

« Et je suis sur que ton oncle rigole bien en t'imaginant aussi peu maître de toi. »

Prenant son courage à deux mains Derek s'éloigna de l'ado, le dévorant toujours des yeux. Stiles gémit de contestation, les sourcils froncés il agrippa la veste du loup pour l'attirer de nouveau à lui. Leurs souffles se mêlèrent de nouveau et tout deux furent pris d'une furieuse envie d'embrasser l'autre.

« Cours petit chaperon rouge, je suis gentil, je te laisse vingt secondes d'avance. »

« Non ! Si tu étais vraiment généreux tu me laisserais cinq minutes comme au début ! »

Le temps s'était écoulé depuis que le shérif avait parlé avec son fils. L'idée que la nature de la relation de son fils avec le jeune Hale puisse être douteuse était impossible pour le shérif. Alors même s'il ne l'appréciait pas vraiment il avait accepté que Stiles passe son temps libre avec lui, cela semblait lui faire tellement de bien en même temps. Tous les jours les deux compagnons avaient alors passé au moins quatre heures ensemble, ce qui leur paraissaient toujours trop court. Stiles avait parlé avec Scott, ce dernier s'était perdu en excuses, le fils du shérif lui avait pardonné mais il lui avait aussi expliqué qu'il était passé à autre chose et que pour le moment il avait peu de temps à lui consacrer mais qu'il lui dirait tout en temps et en heure. L'amitié entre Isaac et Stiles s'était renforcée, leur secret commun aidant. Mais aujourd'hui le compte à rebours commençait à se faire présent.

La pleine lune était dans trois jours. Chacun des deux pensaient qu'ils avaient assez parlé, assez flirté mais aucun des deux n'osaient franchir le pas. Et cela allait changer, dés maintenant.

« On est bien d'accord, pendant vingt secondes tu ne bouges pas, même pas d'un poil ! » Le loup opina du chef. Un sourire victorieux éclaira le visage du plus jeune. « Compte à voix haute alors. »

Derek leva au ciel devant la puérilité de Stiles. Mais il se prêta néanmoins au jeu, sa voix grave s'élevant dans les airs. Contre toute attente l'ado ne se précipita pas loin de l'alpha. Il resta planté devant lui, un sourire aux lèvres. Et alors que le loup allait le lui faire remarquer il se colla à lui. Son souffle chaud balaya le cou de l'autre tandis que de ses mains il défaisait la fermeture éclaire de la veste en cuir.

« Ne t'arrête pas de compter ! »

Sa bouche touchait presque sa peau. Simultanément ses mains froides et sa langue chaude se posèrent sur lui. Il griffa les hanches du loup pour le rapprocher de lui puis ses mains remontèrent dans son dos, épousant les formes de ses muscles, s'attardant sur son tatouage. Il avait trouvé sa propre interprétation pour la marque indélébile : protecteur, âme sœur et amant. Les trois aspects que Derek avait pour lui. Enfin pour la dernière partie il espérait que ca serait bientôt le cas. Si les premiers jours il avait été mal à l'aise, l'alpha l'avait vite rassuré et avec succès. Il avait encore du mal avec l'idée mais il avait appris grâce à son loup qu'il était beau, sexy et désirable. Et étant un élève studieux, Stiles avait vite su quoi faire de cette information. Désormais dés qu'il était en présence de Derek tous ses tabous et ses complexes disparaissaient. Si l'alpha appréciait le fait que l'ado prenne de l'assurance il avait cependant peur qu'à long terme il soit celui qui se ferait mener par le bout du nez. Et ses craintes étaient fondées. Il ne l'avait pas encore revendiqué qu'il était complètement à sa merci avec un simple coup de langue. Et quelle langue !

Présentement l'adolescent semblait s'être donné pour mission de laisser une énième marque sur la peau pale de son alpha. Suçon que Derek se dépêcherait de faire disparaitre comme à son habitude. L'ainé voulu porter une main jusqu'à la tête de l'autre pour le faire accentuer la pression de ses dents sur son épiderme si sensible à cet endroit. Stiles le sentit bouger et ne se gêna pas pour le rappeler à l'ordre, se faisant il se sépara de lui le regard sombre.

« Tu ne dois pas bouger vilain chien ! »

« Mais j'en étais à dix-sept… » Aussitôt un regard énervé pesa sur lui. Le loup se senti tout d'abord comme un petit garçon qui se fait réprimander par sa mère avant de s'enflammer. « C'est bon le petit caïd ! Je te rappel que l'alpha c'est moi ! »

Sans plus attendre il agrippa avec force l'ado par le col de son pull pour l'attirer à lui. Stiles en soupira d'anticipation et Derek hésita à faire une remarque sarcastique. Mais il ne pouvait plus attendre et plaquant sa bouche contre celle de l'autre il laissa la forêt disparaitre. Il prit une grande inspiration par le nez refusant de rompre le contact. Il finit par tenir le visage du plus jeune à deux mains, ses pouces caressant ses joues. Stiles se tortillait sur place réclamant de sa langue l'entrée de la bouche du loup. Il avait tellement besoin de lui que ça commençait à faire mal. C'était maintenant. C'était un besoin impérial que lui dictait son corps. Ce devait être maintenant. Son esprit embrumé réussi à articuler quelques pensées et quelques ordres avant de céder le contrôle aux sensations. D'une main fébrile Stiles chercha le téléphone de l'alpha, il se détacha ensuite de lui. Ils étaient sur la même longueur d'onde, ça allait être maintenant.

« Dis-leur qu'on arrive et qu'ils ont intérêt d'être partis. »

Derek passa le coup de fil. Rapide et menaçant. Puis il attrapa Stiles par la main et le tira à sa suite. Tout son corps brûlait de désir, que le plus jeune avait déclenché. Il devait retenir le loup qui voulait tout faire maintenant, à même le sol gelé. Même si la revendication comportait deux étapes, elle se faisait généralement en un seul temps. La morsure avait lieu pendant le rapport sexuel. Mais c'était un procédé douloureux et Derek ne voulait pas gâcher la première fois de Stiles. Leur première fois. Bizarrement le chemin du retour se fit plus rapide qu'à l'aller. Quand ils arrivèrent au manoir Hale, Derek lâcha la main de l'ado et s'assura qu'ils étaient bien seuls. Quand il revint dans le hall le plus jeune lui sauta littéralement dessus. Il s'accrocha à lui à lui à l'aide de ses bras et de ses jambes. Un gémissement s'échappa de sa bouche quand il sentit l'étendu du désir de l'alpha.

« Maintenant ! S'il te plait. La chambre Derek ! »

Sans plus tarder et tout en embrassant l'ado, le loup escalada les escaliers pour s'engouffrer dans sa chambre. Ni tenant plus Stiles lui arracha ses vêtements, sans réfléchir, ne répondant qu'à son instinct, il lui retira aussi son boxer d'autorité. Le plus jeune était comme en transe. Quand Derek se retrouva nu sans trop savoir comment il comprit qu'il était temps de calmer le jeu. Il força Stiles à s'arrêter alors qu'il était déjà en train de se déshabiller.

« Pas comme ça Stiles, on a le temps. »

Et comme pour prouver ses dires, il se pencha doucement vers lui et l'embrassa chastement. Cela ne sembla pas au goût de l'ado, son désir lui faisait désormais bel et bien mal. Il lui en fallait plus. Plus de contact, plus de Derek. Et le corps parfait et complètement nu devant lui ne l'aidait pas à calmer ses ardeurs. Quand le loup commença un ballet lent avec leur langue le plus jeune rendit les armes. Après tout l'alpha savait comment faire et s'était révélé être un bon professeur. Le fils du shérif se laissa tomber sur les oreillers, arrêtant de se débattre, s'offrant au bon vouloir de l'autre. Ce total abandon coupa le souffle de l'ainé. Le regard brûlait et confiant était la chose la plus excitante qu'il n'ait jamais vu. Il secoua sa tête pour tenter de chasser les images de débauches qui s'y imprimaient au fer rouge. Sans le quitter des yeux Derek retira vêtement après vêtement qui ne cachait rien de l'état de son anatomie. Comme revenu sur terre Stiles prit une teinte pourpre alors qu'il prenait conscience de la situation. Il n'avait pas besoin de parler pour que le loup devine ses pensées. Est-ce que j'ai vraiment fait ça ?! Voyant que l'autre aller cacher son visage dans ses mains il le devança, se penchant sur lui pour l'embrasser une nouvelle fois.

« Laisse-toi aller. Fais ce que tu as envie de faire. » Une fois de plus Stiles rougi furieusement. « A qui voudrais-tu faire croire que tu es un jeune homme innocent ! » s'amusa l'alpha. Les mains de l'ainé se promenèrent sur le corps sur le corps du fils du shérif.

« Oh mon dieu ! »

Stiles avait les yeux exorbités, les mains fixement accrochées aux draps. Derek venait de poser ses doigts sur son entre jambe. Si ce simple contact lui faisait cet effet Stiles ne donnait pas cher de son honneur, d'ici peu il se retrouverait à gémir comme une vierge, ce qu'il était. Les doigts se glissèrent dans son caleçon et il ne put retenir un glapissement comme il savait qu'il ne pourrait pas retenir ses hurlements de plaisir sous les coups de reins du loup. Ce serait mentir que de nier que la préparation et le début furent douloureux, mais au final ce fut magique et pour le moins mystique. Certes il n'y a pas eu de halo blanc ou de bulle bleue les englobant tous les deux le temps de leur union physique. Mais ni Stiles ni Derek ne pouvait ignorer cette connexion fugace au moment de leur climax ou chacun fut comme dans la tête de l'autre. Il était évident pour le couple que le lien les relier. Un lien encore fragile qui n'attendait que la morsure pour devenir indestructible.

Mais cela serait pour plus tard. Pour le moment Derek n'avait d'autre projet que de garder Stiles dans ses bras toute la nuit. La tête nichée sur le torse du loup, son pied caressant le mollet de l'autre dans un geste répétitif. Il avait encore le cœur au bord des lèvres suite à son orgasme.

« Est-ce que ca sera toujours aussi bon ? » lascivement l'alpha lui caressa les bras.

« J'ose espérer que cette première fois sera comme toutes les premières fois : loin du plaisir qu'on peut avoir les fois suivantes… »

« C'est possible ?! Encore plus que ça ? »

« Je ne sais pas, je n'ai jamais, ô grand jamais… j'ai cru que mon cœur n'allait pas tenir le choc. »

« Tu as définitivement trouvé le moyen de me faire taire. »

« Pas sur, t'es toujours en train de parler… » Derek regarda éberlué le visage de Stiles tout souriant et fier de lui. « Oh voyez-vous ça. Qui aurait cru que derrière l'hyperactif se cachait un petit obsédé en puissance… »

Le soleil les réveilla tôt le lendemain matin comme ils n'avaient pas pris le temps de fermer les volets. Bien qu'ayant l'habitude de tourner une centaine de fois sur lui-même Stiles, comme Derek, n'avait pas bougé de la nuit. Gardant sa position, lové contre son amant. Il s'étira sur place, se régalant du contact de sa jambe contre celle de l'autre. Il huma ensuite doucement l'odeur de la peau de l'autre, une légère nuance de sueur recouvrait le parfum des pins et de l'herbe fraîche. Cette odeur était définitivement sa préférée. Délicatement, comme il l'avait fait la veille pour l'endormir, Derek caressa du bout des doigts le bras de son compagnon. Si avant la sécurité de Stiles l'importait il se sentait aujourd'hui le besoin vital de le protéger. Son cœur mort depuis plusieurs années fonctionnait à plein régime et il le devait à l'adolescent. Dans un état de profonde béatitude il se demanda comment il avait pu penser renoncer à lui.

« Room service pour la chambre nuptiale ! Œuf au plat, jus d'orange, café, thé, yaourt, brioche dorée, tartines grillées et confiture pour ces messieurs. » Et Peter avait cette fois apporté tout ce qu'il avait énuméré, aidé de deux petits chariots et d'Isaac.

« Vous êtes sérieux là ?! » Isaac jeta un coup d'œil explicite au plus âgé.

« Mais on apporte le déjeuner à papa et maman. »

En un quart de seconde Derek se mit en colère alors que Stiles riait cette fois à gorge déployée. Voyant les yeux verts virer au rouge l'ainé des Hale hurla au plus jeune :

« Maintenant, cours ! Cours ! Cours ! »

Stiles regarda amusé Derek leur lancer une de ses chaussures avec hargne alors qu'on pouvait entendre les deux autres éclater de rire.

Pour faire bonne figure Stiles rentra chez lui après le petit-déjeuner. Aujourd'hui signait le vrai début des vacances. Il avait prévenu son père qu'il risquait de passez la nuit chez Derek à regarder des dvd pour fêter la fin des cours. Néanmoins comme il ne voulait pas abuser… Quand il passa le pas de la porte il sentit directement que quelque chose n'était pas normal sans savoir quoi exactement. Il haussa les épaules après avoir vérifié le salon. Comme tous les samedi le père et le fils aller prendre leur repas ensemble. Tout en préparant le repas et faisant un ménage rapide l'ado ne pu se débarrasser de cette sensation étrange. Il lui fallut plusieurs minutes de concentration ultime avant de prendre la parole.

« Scott, tu sais que c'est mal poli d'observer les gens en cachette. Je pourrais croire que tu prépares un mauvais coup. » Le jeune loup descendit les escaliers un sourire contrit sur le visage.

« Salut vieux. Je me disais juste que ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu, tu sais, juste toi et moi. »

Quand il termina sa phrase il se concentra sur l'odeur qui lui parvenait. Aussitôt son visage prit une teinte cramoisie, de gêne et de colère.

« Je vois que j'ai raté pas mal de chapitres dans ta vie. »

« C'est-à-dire que, je pense que tu l'auras remarqué mais, depuis que Peter t'a mordu c'est dingue à quel point nos journées sont remplies. Alors t'imagine en un mois. » Lui dit-il en souriant sincèrement. « Bon, tu sais encore où sont les assiettes. Tu me connais je fais toujours trop à manger donc il y en aura assez pour nous trois. Tu restes bien sur ? »

Scott hocha la tête un peu confus. Certes il n'avait plus autant porté attention à son meilleur ami. Mais pas au point de rater ça. Pas au point de ne pas voir que quelque chose se tramait entre l'alpha et son ami. Enfin l'odeur de Derek et de sexe qui imprégnait chaque fibre du corps de l'humain ne pouvait mentir. Tout comme l'air béat qu'affichait le fils du shérif. Il semblait rayonner de bonheur. Tout ça grâce à…Derek Hale ?! Scott avait bien du mal à le concevoir. Durant le repas aussi bien le shérif que le loup furent surpris, agréablement, du comportement de Stiles. Il semblait si confiant, si détendu, si à l'aise. Et en même temps si lui. A la fin de l'après-midi Scott proposa à son ami de venir passer la soirée chez lui.

« C'est pour te montrer que… je me contrôle mieux. Je sais, le mois dernier j'ai été un con total et… vu ta tête c'est non. »

« Mec j'aurai adoré mais justement c'est la pleine lune demain et… enfin j'ai encore une chose à faire ce soir. Mais écoute t'as qu'à nous rejoindre demain ! »

« Attends t'es en train de me dire que tu vas passer la pleine lune avec Derek et sa meute ! »

« Scott je t'en pris. Peter a quoi, bien 30ans d'expérience. Isaac se contrôle très bien et n'a jamais été agressif envers-moi. Et Derek… »

« Derek t'as déjà encastré dans le mur à plusieurs reprises. Même si vous semblez passer beaucoup de temps ensemble, tu n'as aucune idée de comment il pourrait réagir demain soir. »

« Tais-toi ! D'où tu te permets de dire ça ! Si tu veux tout savoir j'ai déjà passé la pleine lune avec Derek le mois dernier. Tu sais le 3 février, le jour où ma mère est morte. J'avais espéré pouvoir compter sur toi. Mais au final je dois te remercier. Si tu n'avais pas explosé je ne serai pas allé le voir et on n'aurait pas découvert que j'étais son compagnon… Scott t'abuses ! T'écoute jamais quand je te parle. C'est quand même pour toi que je fais des recherches. »

Etant un peu pressé il expliqua tout à Scott sur la route qui menait au manoir Hale. Si bien qu'il termina son récit sous le porche du loup-garou.

« Donc tu aimes Derek et Derek t'aime. Derek est capable d'aimer… »

« Quelque chose d'autre que ses tenues noires ? Je te rassure on a tous été surpris. Mais dans la mesure où ça nous sauve on ne va pas chercher à comprendre. » Lui dit Peter. « Mon cher Stiles tu me déçois. Je te propose la morsure et tu la refuses. Par contre à peine en couple avec mon neveu et tu le supplies de te mordre… Je suis pourtant bien plus beau… » Ajouta l'ainé des Hale.

Epatant comme un séjour chez les morts pouvait vous changer un homme. Tous saluèrent le plus jeune puis s'en allèrent le regard lourd de sens. Pressé de retrouver son loup, Stiles traversa la maison ventre à terre. Arrivé dans la chambre il fut choqué.

« Excusez-moi, je crois que me suis trompé. Pouvez-vous m'indiquer la tanière du grand méchant loup ? » Il se moquait ouvertement de l'alpha mais celui-ci l'avait cherché. Des bougies recouvraient chaque meuble de la pièce. Des pétales de rose allaient de la porte au lit.

« Te moque pas. Je voulais faire quelque chose de romantique. Hier je n'ai eu le temps de rien. Je voulais marquer le coup. D'habitude ça marche dans les films. »

« Depuis quand Derek Hale regarde la télé ?! Et j'aime pas vraiment l'image que tu te fais de moi ! Je ne suis pas une midinette en manque de guimauve. »

Ce faisant il marcha jusqu'au lit, retira ses chaussures, sa veste et sa chemise. Puis il se laissa tomber torse-nu sur le matelas du loup.

« Bon tu viens ! »

L'alpha prit une grande inspiration et le rejoignit. Ses mains survolèrent le corps de l'autre tandis que son regard brillait.

« T'es vraiment magnifique, tu le sais ? »

« Tu penses ça juste parce que je suis ton compagnon. Avant tu ne pensais pas ça… » dit-il d'un ton grognon.

Derek secoua la tête, un sourire aux lèvres, il rampa sur le corps de son amant pour déposer un baiser sur sa bouche purpurine. Il parsema ensuite toute sa peau d'une myriade de baiser. Quand il arriva dans son cou il remua des hanches pour que l'autre écarte les jambes et qu'il s'installe entre. Là il s'attaqua à l'épiderme à sa portée. Il le mordillait, maigre préparation à ce qui allait suivre. Ils en avaient parlé ce matin. La morsure ce ferait dés l'arrivée du plus jeune, qu'il n'ait pas à stresser toute la soirée.

« Comment tu as dit que ça allait se passer déjà ? »

« Je vais te mordre. On saura que la revendication est complète au moment où la douleur disparaitra. »

« Quand tu dis douleur ? »

« Ca va vraiment te faire mal. »

« Et tu es sur que je ne deviendrai pas… »

« Non Stiles ! On a déjà débuté le rituel. En plus ce n'est pas une simple morsure. »

Ne laissant pas le temps au plus jeune de réfléchir, le loup planta ses crocs dans la chair tendre à sa portée. D'une main il caressait le visage de son compagnon qui gémissait pitoyablement sous la douleur. De sentir l'odeur de souffrance qu'exaltait le corps sous lui, lui brisait le cœur, mais il ne lâcha pas prise pour autant. La douleur allait bientôt refluer. Au bout de longues secondes il sentit Stiles haleter et son membre se réveiller contre le sien. Le lien était complet. Derek mordit un peu plus fort, augmentant par la même le saignement et l'excitation de son compagnon. Stiles s'agrippa à lui et commença à onduler du bassin. Derek le relâcha pour pousser un grognement bestial. A son tour il se frotta langoureusement contre l'autre tout en replongeant ses dents dans l'épaule. L'ado en cria de plaisir et sa respiration se coupa. Cela serait surement son orgasme le plus rapide mais c'était beaucoup trop fort pour qu'il tienne plus longtemps. De sa main droite le loup remonta la cuisse du plus jeune pour que leurs bas ventres soient encore plus proches. Ses mouvements devinrent erratiques et comme d'un commun accord leurs corps se tendirent avant de se relâcher. Derek lécha la plaie pour en arrêter le saignement. Tout en reprenant leur respiration, encore laborieuse, les deux jeunes hommes retirèrent leurs vêtements souillés. Etendu l'un contre l'autre ils se dévisageaient avec amour.

« Pour toi aussi c'était meilleur qu'hier ? » Le loup hocha de la tête. « Tu ne m'avais pas dit que la morsure avait des effets aphrodisiaques ! »

« Et j'ai gardé le meilleur pour la fin. Maintenant que la revendication est complète je peux te mordre autant que je veux sans que cela n'implique de transformation pour toi. »

Les lèvres du plus jeune formèrent un « oh » silencieux. Puis il éclata d'un rire franc.

« Est-ce un verrou que je vois à ta porte ? »

« Tu ne me feras pas croire que tu as envie d'entendre un « room service pour la chambre du couple dominant » ! »

Stiles rigola, surpris de voir que l'alpha pouvait avoir de l'humour. Mais au fond de lui il se réjouissait. En devenant le compagnon de Derek il montait dans la hiérarchie et se retrouvait enfin au dessus de Jackson. Et alors qu'il se retourna pour mordre à son tour son compagnon l'ado se figea. Ses yeux semblèrent vouloir sortir de leur orbite et il tata la chair pour en être certain. La revendication accomplie avait eut pour effet de renier l'ascendant que les alphas avaient sur Derek. Disparue la cicatrice qui marquait le jeune Hale comme étant la propriété des alphas. Mais pour l'humain cela était plus merveilleux de croire que finalement les baisers magiques marchaient.

Et voila c'est fini. Mais je vous annonce une petite surprise. Si vous êtes des personnes intelligentes vous devez surement avoir lu les écrits de lilimoon, et bien elle et moi allons vous écrire une spéciale halloween… De plus une version M existe de leur première fois, à vous de me dire si vous le voulez en bonus.