I'm an apprentice-butterfly(chapitre 4)

Ce matin, je me suis levé un peu plus tôt que d'habitude (en gros, 11 heures) et voyant ce beau soleil qui s'offrait à moi, je décidai de manger sur le pont, près des mandariniers de Nami.

Je pensai que la journée serait bonne mais j'aurai mieux fait de rester couché.

Pour tous ce qui était nourriture ou boisson, il fallait obligatoirement passer par la case « cuisine ». je marchais donc à contre-cœur (j'avais maintenant le total contrôle de ce pouvoir qui avait le don de me taper sur les nerfs) vers l'antre du cuistot.

En entrant, je m'attendais au souk habituel et j'avais raison. Enfin, pas tout à fait.

À peine avais-je posé un pied dans la salle qu'un blanc magistral s'imposa. Tous (sans exception) me regardaient-que dis-je, me dévisageait- comme un phénomène insolite.

Je fronçais les sourcils, attendant une réaction, et ce fut Luffy qui brisa le silence en éclatant de rire, recrachant tous ce que sa bouche comportait. Une fraction de seconde après, tous le monde le suivit, rétablissant le niveau sonore habituel.

Vexé qu'il se fichent de moi, je passa ma main dans mes cheveux et là, je compris.

J'attrapai un des couteaux si chers au yeux du cuistot et me contempla dedans. Le reflet me renvoya une horrible vision: perché sur ma tête, deux petites antennes vertes pâles se pavanaient. Je bugeai quelque secondes encore avant de m'enfuir en courant, le couteau toujours dans les mains.

J'entendais derrière moi le cuistot me crier de lui rendre son couteau et Usopp s'écrier que j'allais faire une bêtise. Je me retrouvais je ne sais comment sur le ponton arrière et dans u des hublots de la sale de bain, j'aperçus, à la place des deux bosses grises, de petites ailes rouge et jaune.

Désespéré, je m'assit contre le mur et automatiquement, je décollai du sol. Je faisais tourner le couteau entre mes mains, des pensées sombre emplissant ma tête.

Voilà, vous savez tout. Et arrêtez de vous foutre de ma gueule! C'est pas drôle!

Chut, il y a quelqu'un qui arrive! Vu les pas, c'est sûrement ce satané de cuistot. Je pose mes fesses sur le sol et me lève. Je le vois arriver, mes sabres dans une main, et dans l'autre un bouquet de fleurs. Il pose mes sabres par terre, s'assoit près de moi et me tends les fleurs.

Intrigué, je mets mes antennes en forme de point d'interrogation et penche la tête sur le coté. Il lâche un petit rire avant de me dire:

-Mange.

Là, s'en est trop. Énervé, je le frappe, lance son bouquet par dessus bord et décolle doucement pour passer au dessus de lui. Surpris, il tente de me retenir mais je dévie au dernier moment, chopant mes sabres au passage.

Il se lève d'un bond et me poursuit, des étoiles plein les yeux. Je l'ignore et continue mon ascension, passant devant Chopper qui, effaré, appelle les autres. Je commence à survoler la ville avec une facilité surprenante. Je crois que j'ai compris ce qui m'arrive (toi derrière je t'entends! Je sais que je suis un peu long à la détente!). Faut que je retrouve le stand de l'autre jour, et que j'élucide le mystère de cette transformation. Un courant d'air froid passe sur mon corps, le faisant frissonner, et je comprends que je suis encore torse nu. Je soupire, consterné par ma bêtise, et hop, retour au bateau!

Toujours en volant bien sûr, pas question de me foutre la honte une deuxième fois!

J'arrive sur le pont, et là, Luffy se jette littéralement sur moi, lui aussi des étoiles dans les yeux, et me hurle quelque chose en me tirant vers le salon.

Pris d'un mauvais pressentiment, je le suis docilement. Ce que je n'aurais pas dû faire, comme d'habitude. Au milieu des siège, assis par terre au milieu d'un tas de vêtement, Usopp, Chopper et Brook jouent joyeusement avec des ciseaux.

Je regarde Luffy, il me regarde, je regarde le tas de vêtement, il me regarde et là, je comprends. Et c'est là que je pars dans une colère noire.

Mes vêtement! Qu'est ce que vous leurs avez fait?!

Les crocs dehors, prêts à leur déchiqueter la tête, j'hurle à ces énergumènes tous ce qu'il me passe par la tête. Alerté par ce vacarme, j'entends le cuistot se ramener alors que j'allais détruire mon capitaine. Il m'attrape par le bras, essayant de m'immobiliser mais je riposte avant: je me tourne et lui colle une gifle magistrale, chose que je n'avais encore jamais fait.

Il me dévisage, choqué, mais je ne décolère pas. Je fonce vers les autres, leurs arrache les vêtements et sort de la pièce en claquant la porte. Je rentre dans ma chambre, les mains tremblantes, je jette tout en vrac et ressort. Derrière la porte, le cuistot m'attrape de nouveau par l'épaule et me crit dessus, comme pour me ramener à la raison:

-Zoro! Tu es calmé?

C'est la première fois que j'entends mon prénom dans sa bouche. Rien que son contact m'irrite, je me dégage et le fuis, mais il m'oblige à entrer dans la cuisine vide. Il me plaque contre le mur et se jette avidement sur mes lèvres, comme un animal en chaleur.

Malheureusement pour lui, je ne suis pas du genre à me laisser faire et mords sa lèvre, collée contre ma bouche. Le gout métallique du sang me ranime et je me dégage, méfiant.

- Oh, pourquoi tu fais ça, baka-cook?! je hurle, hors de moi.

- J'avais envie. me réponds-il, impassible en s'essuyant la bouche du revers de la manche, y laissant une tache rouge.

- si je devais satisfaire toute mes envies, je pense que tu serais plus là à cette heure si, je rétorque avec violence.

Il s'assit sur le sofa en me souriant et ajouta:

- En fait, je savais depuis quelque temps qu'il y avait quelque chose qui allait pas avec toi... Sinon, ça te vas bien ça, ça te donne un style!

- Va te faire foutre, j'ajoute en sortant mais il me rattrape de nouveau.

- Quoi encore?!

- Je déconne pas, t'es vraiment mignon en papillon.

Le rouge me monte au houe et je sors en enchérissant:

- Te fais pas d'idée, j'vais les couper.

Clac. Enfin débarrasser de lui. Ce gars est vraiment un malade, faudrait l'amener à l'asile. Il dit toujours qu'il adore les femmes et maintenant, il me trouve mignon! Il a un circuit qu'a grillé ou quoi? Je dégaine un sabre et me regarde dedans: je fais vraiment pitié. Quel tête de guignol j'ai! Je glisse la lame sur mon antenne droite, la faisant légèrement frissonner. Au même moment, je sens Chopper se jeter sur moi et me hurle de ne pas faire ça.

Je me retourne pour découvrir le petit rêne mais aussi l'autre cuistot pervers, qui me lance un grand sourire avant de s'approcher.

- C'est moi qui lui ai dit ce que tu allais faire. Si tu le fais vraiment, il peut avoir des effets secondaires...

Exaspéré, je demande:

- Comme quoi?

- Oh, seulement que certaines parties de ton anatomie pourraient tomber. Mais va y exécute-toi, j'pourrait me foutre de toi après.

Il me lance le vêtement qu'il tient dans les mains et me dit avant de partir:

- Mets-ça, tu va choper la crève torse nu.


Hop me voilà vêtu! Enfin presque.

Les zouaves ont vraiment fait leur boulot en beauté: j'ai deux énormes trous dans le dos, laissant passer ces p*tain d'ailes à la c*n!

Je vais pas me plaindre (Luffy a déjà assez pris tout à l'heure), je peux enfin aller chercher ce p*tain de ch*erie de c*n de stand!

Excusez-moi, je perds mon sang-froid.

Bon fin prêt et ridicule, je pars à l'aventure! comme qui dirait un certain imbécile.

- Oi Marimo! Attends!

Re-bon, l'aventure va attendre la fin de cette discussion qui promet d'être houleuse.

- Que-ce-passe-t-il. j'articule, lui faisant comprendre qu'il me dérangeait.

- Ben t'allais pas m'attendre!

-Gné? J'crois que j'viens encore de faire une tête bizarre.

- J'viens avec toi baka! Il se racla la gorge avant de proclamer, la main sur la coeur:

- J'ai l'honneur de t'annoncer que ton triste sort m'intéresse quelque peu.

Je le regarde, blasé, avant de rétorquer:

- Rien à foutre. Je serai de retour avant 18 heure.

Il me retient de nouveau en nu claquement de langue réprobateur. Il me regarde et d'un air sérieux, me dit:

- Toi + moi + ville = toi pas perdu. Pigé?

Toujours du même air blasé, j'argumente:

- Tu sais, t'as pas besoin de me parler comme ça. C'est toi qui passe pour un débile.

Il soupire, prends une inspiration et me postillonne dans l'oreille gauche:

- ON Y VA OU QUOI?!

- Tiens, il commence à pleuvoir, j'vais chercher un parapluie, dis-je pour le taquiner en faisant mine de faire demi-tour.


Après m'être pris quelques coups (voir une pluie), nous voilà sur la route de la recherche de ce maudit stand. J'avance tout droit, la tête rentrée dans les épaules, les yeux vissés sur le sol. Cet imbécile m'a interdit d'y aller en volant (soit disant pour pas qu'il me perde de vue). Et par dessus le marché, pour renforcer la "sécurité", il me tient fermement par la main.

Maintenant, je ne sais plus si les gens nous regardent pour ça ou pour mon accoutrement.

Je sens ses doigts puissant sur les miens, il semble impassible au regard que les gens nous portent.

- Zoro.

- Zoro?

Comme je ne lui réponds pas, il finit par me tirer la main, me sortant de mes réflexions.

- Tu te rappelles du nom de la rue? Oi ça va? Tu es tout rouge.

Ses doigts se resserrent doucement sur ma main, me faisant bafouiller:

- Désolé, j'étais ailleurs. Je me sens pas très bien.

Il me dévisagea, une certaine tendresse dans les yeux, et m'étreint tendrement, ramenant mon corps contre lui. Sa tête collées à la mienne me demande:

- Tu serais pas un peu anxieux par hasard?

Il m'adresse un grand sourire avant de continuer:

- Allez, te fais pas de bile, on va trouver un moyen de te ramener à ton état normal! Même si, je dois te l'avouer, tu es très mignon comme ça!

Il passe sa main dans mes cheveux, frôlant délicatement mes antennes, et je sens une sensation inconnue parcourir mes veines. Je cale correctement ma main dans la sienne, mais il ne semble par le remarquer. Nous ne cherchons plus rien, nous marchons, tous simplement.

Nous nous engageons dans une autre ruelle, moins fréquentée, et, toujours main dans la main, je le détaille attentivement.

Non, en fait, je regarde ses lèvres. Elles sont pulpeuses, roses, tellement désirables que je mords les miennes pour me retenir de les regarder. En vain. Je continue à fantasmer sur ces morceaux de chairs quelques temps et finalement, les mots sortent tous seuls de ma bouche:

-Sanji?

- Hum?

- Je voudrai que tu m'em...

Je voudrai que tu m'embrasses.


Ouf, j'ai cru que j'arriverai jamais à le finir! U_U

Moi qui ne suis pas douée pour les scènes à suspense, vous allez pouvoir me dire ce que vous en pensez!

Une review pour une pauvre auteure en mode galère? :'l