Titre : Prisonniers

Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appelez aussi Plectrude si ça vous dit ^^)

Disclaimer : Teen Wolf ne m'appartient pas, mais j'aimerais adopter Stiles

Couple : Stek, du Scott/Allison, du Lydia/Jackson (en arrière plan)

Note : pas de spoil. Il s'agit d'une UA.


Stiles finit par sortir de l'hôpital. Il avait repris du poids, des forces, on avait soigné ses infections, et il était en parfaite santé. Lydia lui avait emmené ses devoirs et avait soupiré quand il lui avait dit « merci je t'aime ». Elle savait que ce n'était pas vrai, qu'il ne l'aimait plus. Parce que Stiles ne l'aurait pas dit aussi directement, c'était sûr. Il était peut-être social, mais il avait quand même sa petite part de timidité.

Peut-être qu'il faisait ça pour énerver Derek enterré contre le mur, qui ne réagissait pas. Du moins Stiles ne le voyait pas réagir, parce que Lydia voyait chaque fois ses mains s'enfoncer dans ses bras et son air changer du tout au tout. Elle eut un petit sourire, comprenant tout de suite ou tout cela pouvait mener. Ah ! Des potins très très intéressants.

Puis le garçon avait repris le lycée, plus enjoué encore qu'avant. Même monsieur Harris ne pouvait pas l'atteindre, même certains regards idiots de pitié ou de curiosité « c'est lui, le mec qui s'est fait kidnapper » ne le touchait pas. Voir Allison et Scott se rouler des pelles au milieu du bâtiment le rendait plus qu'heureux. A ce niveau là, même voir Jackson rouler des pelles à Lydia le rendait fou de joie.

Il ne pensait même plus à ce que lui avait dit Kate, toutes les tortures morales et mentales qu'elle lui avait infligée avait fondu comme neige au soleil. Certes elle avait touché des cordes sensibles, et il se demandait parfois si elle avait dit la vérité – elle avait sûrement dit la vérité, elle était trop fière d'elle-même – cependant il avait décidé de ne pas se torturer avec ça. La vie était trop belle et trop courte pour s'embêter avec les propos d'une fille morte. Parce qu'elle était morte, son papa lui avait tout raconté. Derek l'avait bien sauvé, il lui en était reconnaissant mais n'arrivait pas à lui dire merci.

Le loup garou n'était pas parti, même après que Stiles soit sortit de l'hôpital. Il n'était pas non plus retourné vivre avec le Shérif, il avait prit un appartement. Il détestait le lit – trop froid, la douche – qui n'était pas une baignoire, l'odeur du gel douche qu'il avait acheté – menthe et pas fraise. En plus comme il ne savait pas cuisiner, il détestait aussi la bouffe qu'il se faisait. Seulement, il ne pouvait pas juste retourner chez les Stilinski après avoir abandonner Stiles de cette manière. Et de toute façon l'adolescent ne lui adressait toujours pas la parole.

Il allait le voir tout le temps au lycée, pour être sûr que ça allait. Il restait dehors, il n'avait pas réellement besoin de le voir avec ses yeux, il suffisait juste qu'il le sente. Des fois Stiles se rendait compte de sa présence et se demandait ce qu'il faisait là, mais il n'allait jamais lui demander. Peut-être qu'il le surveillait, un peu, avant de s'en aller. Parce qu'il voulait être sûr qu'aucun autre psychopathe taré ne viendrait à nouveau le kidnapper. Puis ensuite il repartirait.

Scott trépignait, il n'en pouvait plus de voir Derek partout. Il savait pour qui le loup garou était là et se demandait ce qu'il attendait pour aller parler à Stiles et s'expliquer. Bon sang, ces deux là étaient franchement lents. Un jour il fut tellement énervé de croiser Derek à la sortie du lycée dans sa camaro flambant neuve – il avait bien investit son héritage l'enfoiré – qu'il vint lui gueuler dessus.

- Mais qu'est ce que t'attends ?

- Quoi ?

- Tu attends quoi pour aller parler à Stiles ?

- Je ne compte pas lui parler.

- Ah bon ? Tu ne comptes pas lui parler ? Mais t'es bouché ou quoi ? Il attend que ça, que tu ailles lui parler. Tu attends quoi ? Le déluge ? Une tombée de météorites ? La fin du monde ? Tu trouves que cela fera plus tragique si tu vas le voir quand il ne vous restera que deux secondes à vivre ?

- J'attends qu'il me pardonne.

- Si tu ne lui donnes pas d'explication il ne te pardonnera jamais. Ca ne t'as pas suffit de presque le perdre une fois ? Est-ce que tu ne penses pas que nous avons eu assez peur et assez mal ? Je veux juste qu'il soit heureux, je veux qu'il soit le type le plus heureux de cette foutue planète et il attend que tu viennes lui parler, c'est ça qui le rendra heureux. Alors vas-y ou je défonce ta belle bagnole !

Derek le regarda en silence, puis finalement lâcha :

- Laura a peut-être raison, tu ferais un bon loup garou.

Scott soupira et donna un coup de pieds dans la camaro :

- Compte là-dessus !

Puis il prit son vélo et partit. Ce que venait de dire Scott, fit réfléchir Derek. Depuis le début il attendait Stiles, mais peut-être qu'il devait lui donner des raisons, qu'il devait lui parler. Il sortit de sa camaro, et alors que l'adolescent était entrain de descendre les marches du lycée il s'approcha. Aussitôt Stiles fit demi-tour, soudain effrayé. Derek était sûrement là pour lui dire adieu encore une fois.

- Stiles je ne voulais pas t'abandonner.

L'adolescent s'arrêta sur la marche, plus du tout effrayé tout à coup, mais vraiment en colère. Sans se retourner il s'écria :

- Pourtant tu l'as fait. Tu ne peux pas dire que tu ne voulais pas.

- Je ne voulais pas que ma sœur te morde et te transforme.

- C'est ça ta pauvre excuse à deux balles ? Tu ne voulais pas que je devienne comme toi, un loup garou, alors tu m'as juste laissé tomber ? Si c'était ça tu aurais pu me le dire.

Il ne regardait toujours pas Derek. Cela donnait l'impression qu'il s'adressait à la porte. Les gens qui descendaient des escaliers les observaient bizarrement.

- Je… J'avais retrouvé ma meute et…

- Tu es partit sans aucune hésitation. Fin de l'histoire.

Stiles amorça un pas en avant.

- Moi aussi je m'en veux !

- Qui te dit que je t'en veux ? Bon d'accord je t'en veux un petit peu. C'est vrai quoi j'ai vraiment eu mal quand tu es parti. Mais c'est bon, je ne vais pas t'en vouloir pendant mille ans.

- Alors quoi ?

- Je ne veux pas venir vers toi pour te revoir partir.

- Je ne vais plus repartir.

L'adolescent ne se retourna qu'à ce moment là, il le regarda droit dans les yeux :

- Tu ne vas plus repartir ?

- Non.

- Et ta meute ?

- Ma meute est ici. Ma meute c'est toi, ton père, et même ce crétin de Scott.

- Et ta famille ?

Derek soupira :

- Ma famille reste ma famille, mais nous ne sommes plus une meute. Stiles, je suis un Alpha maintenant.

Il avança d'un pas vers l'adolescent qui ne se recula pas.

- Tu fais partie de ma meute, tu comprends ?

- Je ne suis même pas un loup garou.

- Ca n'a pas d'importance.

- Je ne veux pas en devenir un.

- Je ne veux pas te transformer.

Stiles s'avança enfin vers Derek.

- Tu me jures de rester ?

- Je te le jure.

- Pour toujours ?

- Pour toujours.

L'humain scruta le loup garou, ses yeux étaient sincères. Du moins avait-il envie de le croire. Alors soudain ce fut plus fort que lui, plus fort que son corps, que son cerveau, que ses pensées. Peu importe de ce qui arriverait, cela faisait trop longtemps qu'il en avait envie.

Cela faisait trop longtemps que cela lui manquait.

Il se jeta au cou du loup garou. Derek resserra immédiatement ses bras autour de lui, coinçant son nez contre son épaule. Stiles pour la première fois depuis son réveil compris que Derek était bien là, qu'il était bien revenu, qu'il n'était pas un mirage qui allait vite disparaître. Son corps était chaud, ses bras autour de lui était protecteur, son nez le respirait tellement fort qu'il avait l'impression d'être tout à l'intérieur de Derek. C'était tellement rassurant.

- Tu es bien là.

- Oui.

Il aurait voulu pouvoir se serrer plus fort encore contre lui, se greffer contre lui, ne former plus qu'un avec lui. Derek aurait voulu pouvoir faire pareil. Il avait envie de l'enfermer entre ses bras, de s'assurer qu'il reste là pour toujours, bien vivant.

Pourtant en contradiction avec leurs envies ils se reculèrent. Mais seulement pour se regarder, pour s'assurer qu'ils se voyaient biens. Stiles perdait ses yeux dans ceux de Derek, et avait l'impression de se noyer dans le bleu, le gris, le vert de son regard. Le loup garou était dans le même état, il aimait les yeux de l'humain, son regard tellement sincère, qui le voyait tout entier. Il ne cessait de s'approcher et de se reculer, sans savoir ce qu'ils devaient faire exactement, testant l'autre pour être sûr de la décision à prendre. Leur nez se touchait mais rien ne se passait et en quelque sorte, cela n'avait pas d'importance, car rien n'avait besoin de se passer.

- Tu sais ce que Kate m'a dit ? Elle m'a dit que tu aurais quitté ta meute pour elle.

- J'ai jamais dit ça.

- Elle a dit que tu l'aimais plus que moi, et que pour elle tu serais resté.

- Cette fille était folle.

- Elle m'a raconté comment tu la touchais, et comment elle te touchait, et comment vous aimiez ça. J'ai détesté son discours tout le temps. Je crois qu'elle a failli me rendre fou. Mais j'ai compris quelque chose.

- Quoi ?

- Que peu importe ce qu'elle avait représenté pour toi, moi je t'aimais quand même. Je t'aimais de tout mon cœur. Je t'aimais même plus que je n'ai jamais aimé Lydia. Je t'aimais avec ton côté animal et ton côté humain. Je t'aimais tout entier à l'intérieur de moi-même, et j'étais plus fort qu'elle. Parce qu'elle ne t'aimait pas.

Derek avait l'impression de fondre. Chaque mot de Stiles se plantait en lui comme des immenses rayons de soleil et lui retournait le cœur et le cerveau. C'était bizarre, parce qu'il était plutôt colérique et ronchon et tout à coup il se sentait un peu plus apaisé, un peu moins glacial. Il passa ses pouces sur le visage de Stiles, sur son front, sur ses joues, dans son cou puis remonta jusqu'à ces lèvres. L'adolescent frissonnait sous ses doigts.

- Derek, je t'aime, vraiment. C'est pas un caprice de gosse. Ca me rend fou quand t'es pas là. Sans toi je voyais le monde à l'envers. Avec toi je ne vois plus rien, mais je me sens bien. Je comprendrais que toi, tu ais préféré Kate, elle était belle, et c'était une fille. Moi je suis juste un gosse et… Ce que je veux dire t'es pas obligé de m'aimer en fait. Tant pis.

Derek appuya sa main complètement sur sa bouche.

- Je déteste Kate.

- Mmmmmmmmmtttmmm

- Oui je l'ai aimé, mais pas au point de quitter ma meute pour elle. C'était une partenaire sexuelle intéressante.

- Mmmmmmmmyyuuhhjjkmmmm

- Ne crois pas les conneries qu'elle t'a racontées. C'était juste une menteuse folle. Je t'aime aussi.

- Mmmmmm…. Mmmmeai ?

Derek relâcha Stiles :

- Tu m'aimes ?

- Oui.

- Genre tu m'aimes comme moi je t'aime, ou tu veux qu'on soit une meute sympa qui s'aime sympathiquement ?

Le loup garou roula des yeux, grogna un peu et finit par dire :

- Je suis amoureux de toi.

Stiles craqua, attrapa la nuque de Derek et l'embrassa. Puis se rendant compte de ce qu'il venait de faire, il se recula et fit de grands gestes avec ses bras :

- J'en reviens pas que j'ai fais ça, je ne sais pas ce qui m'a pris, c'est ta déclaration là c'est hmmmdjlmmmmmmm

Derek l'embrassait en retour. Un peu, beaucoup, passionnément. Stiles eut l'impression d'être foudroyé quand leur deux langues se trouvèrent, et il eut l'impression d'être à l'envers quand le loup garou posa ses mains sur ses hanches, caressant doucement sa peau sous son tee-shirt du bout des doigts. De son côté le loup garou se liquéfiait littéralement. Il n'avait jamais ressentit ça avant. Il avait envie de s'écrier « alors c'est ça l'amour ? », lui qui pensait qu'aimer c'était prendre le risque d'être trahi, il comprenait maintenant qu'il n'avait jamais vraiment été amoureux. La peau de Stiles était chaude sous ses doigts, il voulait la toucher encore, pour l'imprégner entièrement de son odeur, montrer que l'humain était à lui.

Ils s'embrassaient et ils s'embrassaient encore, comme si c'était juste impossible qu'ils se lâchent un jour. Mais ils finirent par s'arrêter, pour mieux rester dans les bras l'un de l'autre :

- Je crois qu'on est en plein milieu des marches devant le lycée et que tout le monde a bien profité du spectacle. Fit remarquer Stiles.

- Je m'en fous.

- Bien, c'est très bien. Et si on montait dans ma Jeep et qu'on rentrait chez moi ?

- J'ai une voiture.

- Ah oui c'est vrai, une magnifique Camaro, j'ai vu ça. Tu as braqué une banque c'est ça ?

- Ma sœur m'a donné une part de l'héritage de mes parents.

- Alors te voilà un loup garou riche. Et donc si je prenais ma Jeep et toi ta Camaro et qu'on allait chez moi ?

- J'ai un appartement.

- Tu ne veux pas venir chez moi ?

Stiles se recula pour le regarder avec une petite moue et Derek soupira :

- Si tu veux.

L'adolescent leva ses deux bras en l'air en signe de victoire et se séparant enfin de Derek, il se dirigea vers sa Jeep :

- Le dernier arrivé a perdu !

Bien entendu Stiles perdit, mais ça lui était égal parce que la récompense du vainqueur - d'après lui – devait être un bisou. Comme ça tous les deux en profitaient, n'était-ce pas quelque chose de génial ?

Stiles alla s'installer devant son bureau pour faire ses devoirs mais Derek retourna sa chaise et se colla à lui. L'humain sans réfléchir caressa automatiquement ses cheveux, sa nuque, son dos, tandis que le loup garou soupirait de contentement

- Wouah ! Ca m'a trop manqué de pouvoir faire ça. Je pensais ne plus jamais pouvoir le faire, et là hop ça revient naturellement. Les bons gestes et tout. Je suis trop doué pour te rendre heureux.

L'autre acquiesça doucement. Ca lui avait manqué aussi, plus qu'il ne pourrait le dire ou l'admettre. Les doigts de Stiles sur son dos, sa façon de le toucher avec tendresse, c'était tellement agréable, ça lui procurait tellement de bonheur. C'était comme se coucher au pied d'une cheminée et sous une couverture en plein hivers. Avec un bon café.

Stiles c'était tout ça en même temps, la chaleur, le foyer. C'était vraiment con de partir, certes il avait été heureux de retrouver sa famille, mais maintenant il savait qu'il y avait vraiment quelqu'un qui le retenait ici. Plus fort que le reste, plus fort que tout.

Heureusement il ne l'avait pas perdu.

Derek avait fini par devoir se décrocher de Stiles qui avait fait ses devoirs. Quand le Shérif était rentré, l'adolescent avait présenté son invité et avait demandé s'il pouvait rester, son père acquiesça. Il pouvait rester autant qu'il voulait. Il avait sauvé son fils et l'homme lui serait éternellement reconnaissant.

- Papa, à part ça, ça ne te dérange pas que je sois amoureux de lui ? Et qu'il soit amoureux de moi ? Et qu'on sorte ensemble ?

Le Shérif soupira, il la sentait venir celle là, ces deux là étaient trop proches pour que cela n'arrive pas.

- C'est okay, lâcha-t-il.

Puis il se tourna vers Derek :

- Prends soin de mon fils, ou je trouve une raison de te boucler derrière les barreaux du commissariat.

- Ah papa ! Dit pas ça, les barreaux il en a eut assez pour toute une vie.

Derek se contenta d'acquiescer. Il ferait n'importe quoi pour Stiles et pour le rendre heureux. Il le jurait.

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Derek ne retourna plus dans son appartement, et cela ne dérangea personne, et surtout pas Stiles, il était trop heureux de retrouver le loup garou roulé en boule contre lui quand il dormait, d'aller lui faire des shampoings, d'avoir des câlins, de lui en faire, et de temps en temps de s'embrasser jusqu'à ce que tout l'oxygène de leur poumon ait disparu. Les choses se faisaient très naturellement entre eux, Stiles parlait à toute vitesse, Derek l'écoutait, ils se tenaient l'un contre l'autre sans avoir envie de se lâcher.

Le loup garou détestait le lycée, il ne supportait pas devoir attendre l'adolescent pendant la journée. Mais il était toujours là à l'attendre.

- Tu devrais trouver un travail, comme ça le temps passerait plus vite.

Mais quel travail pouvait-il bien faire ? Il n'était pas assez sociale pour tenir un commerce – il aurait sûrement finis par arracher la tête des clients, pas assez patient pour un travail de bureau – se mettant à tourner en rond au bout d'un moment, il n'était pas artiste, pas écrivain, il ne se voyait ni médecin, ni avocat.

- Alors dans ce cas va à la fac, fait des études.

- Des études de quoi ?

- J'en sais rien moi. Tu vas finir par trouver. Fais quelque chose qui te plait.

- Ce qui me plait.

- Oui.

Derek embrassa alors Stiles.

- Ca ça me plait.

L'humain eut un grand sourire :

- Mais il n'existe pas de cours spécial moi. Alors trouve autre chose. Et embrasse-moi à nouveau pour voir, juste comme ça, par curiosité.

Le loup garou ne se fit pas prier.

Un autre sujet de discussion entre Stiles et Derek concernait Scott. Le loup garou y avait réfléchis longtemps, et avait fini par penser que transformer le meilleur ami de l'hyperactif était une bonne idée.

- Pourquoi tu tiens tant que ça à le transformer ?

- Il ferait un bon loup garou.

- C'est-à-dire ? Tu peux avancer des arguments ? Non parce que si c'est pour le mordre juste pour engendrer des petits loups garou ce n'est pas une bonne chose, du moins je ne crois pas.

- Il a un caractère assez fort pour être un loup garou, puis cela le rendrait plus fort et moins asthmatique tu sais ? Je crois qu'il est adapté pour cela.

- Et d'ailleurs pourquoi tu ne veux pas me transformer en loup garou moi ? Tu me trouves trop nul pour ça ? Bien que je n'ai pas envie du tout d'être un loup garou, je me demande vraiment ce qui cloche chez moi.

- Rien ne cloche chez toi. Si je ne veux pas te transformer en loup garou c'est parce que tu es l'humain le plus parfait que je connaisse, tu n'as pas besoin de changer.

Stiles sourit tellement soudainement que le cœur du loup garou se retourna. Il semblait tellement content de ça, que s'en était touchant. Derek s'approcha de l'humain et posa sa main sur sa joue. L'humain pencha la tête pour prendre la caresse.

- Okay, je vais en parler à Scott. On verra ce qu'il en pense.

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- Non mais ça va pas ? Je n'ai pas envie de me transformer en bête sauvage. S'énerva Scott.

- Derek n'est pas une bête sauvage, et puis pense à tous les avantages, tu seras plus fort, tu auras des supers réflexes, et adieu ton asthme. Tu ne pourras plus tomber malade, tu guériras super vite aux blessures. Et avec un pouvoir comme ça tu pourras devenir champion de Lacrosse, ce n'est pas ton rêve ?

- Et les mauvais côtés ?

- Quel mauvais côté ?

- L'envie de tuer tout le monde les jours de pleine lune tout ça ?

- Derek t'apprendra à les maîtriser. On peut le faire puisque lui le fait très bien.

Scott tordit sa bouche d'un air peu convaincu :

- Mouais.

- Réfléchis-y au moins. S'il te plaît, pour moi, ton meilleur ami !

- Okay okay, je vais y réfléchir. Mais ma réponse sera toujours non.

C'était non, pour l'instant, mais Stiles finirait sûrement par le convaincre. Et puis avoir un meilleur ami loup garou et un chéri loup garou, il trouvait ça drôle et sympa. En plus comme selon Derek il était un humain parfait, il ne se sentirait pas de trop.

Les choses allèrent simplement, plus de catastrophe, plus d'horreur, et c'était tant mieux parce qu'avec ce qu'ils avaient vécu, ils avaient besoin de bonheur pour au moins cent ans. Les jours et les mois passèrent, Derek entra en fac de psychologie, sans pour autant prévoir travailler dans le milieu. Il avait juste choisi une université au hasard à dire vrai, cela ne l'intéressait pas tellement, mais Stiles avait raison, quand il était en cours le temps passait plus vite.

Scott contre toute attente, finit par accepter la morsure. Le loup garou se dit que Stiles, s'il l'avait voulu, aurait pu convaincre n'importe qui de faire n'importe quoi et que s'il se mettait tout à coup à faire de la politique il serait sûrement hyper doué.

Il y eut donc un nouveau membre dans la meute de Derek et son louveteau, bien qu'assez désobéissant et pleins de mauvaises volontés, progressa très vite.

Le Shérif n'apprit pas qu'il logeait un vrai loup garou, et personne ne songea à lui avouer la vérité, ce n'était pas utile. On pouvait tout ignorer et faire partie d'une famille et d'une meute de toute manière.

D'ailleurs, Derek gardait beaucoup de contact avec sa sœur et Peter, Laura lui donnait des conseils pour être un bon Alpha, et il ronchonnait qu'il était un bon Alpha de toute manière même sans ses conseils.

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Derek dessinait des ronds sur le ventre de Stiles avec son doigt. L'humain était hyper sensible à son contact, et chaque fois il frissonnait, ce qui amusait grandement le loup garou qui avait toujours envie de continuer.

- J'essaie de dormir, fit l'adolescent.

Mais Derek jouait déjà à passer délicatement ses doigts sur son bras, pianotant le membre comme s'il était un piano, puis traçant des traits sur sa peau. L'épiderme de Stiles se réchauffait, son cœur battait plus vite, c'était amusant et agréable. Le loup garou échangea ses doigts contre ses lèvres et embrassa le bras de l'humain, jusque dans son cou.

L'adolescent était comme paralysé sous l'émotion, quand la bouche du loup garou atteignit ses lèvres il eut des difficultés à répondre au baiser.

Derek se recula et Stiles râla :

- Enlève ce sourire arrogant de ton visage. Parce que moi aussi je peux te retourner le cœur si je veux.

Et l'humain prouva ses dire et allant dévorer les joues du loup garou. Sa barbe de trois jours lui piquait les lèvres, mais en même temps cela n'était pas dérangeant. Il descendit sa bouche sur le menton et posa une main sur le torse du Lycan, pile là où se trouvait son cœur. Il ne pouvait pas l'entendre avec ses oreilles, mais là sous ses doigts il le sentait très bien, tout l'amour que Derek ressentait pour lui et qui battait comme un fou près de sa main. Quand Stiles attaqua le cou du loup garou, celui-ci grogna de contentement, et l'humain se mit à rire.

- Tu vois moi aussi je sais jouer.

Derek le regarda et ils s'embrassèrent, encore et encore, se séparant uniquement pour un dixième d'oxygène.

Puis Stiles y mit fin et se recoucha :

- Maintenant dodo, parce que si je suis crevé demain au lycée, Scott va me regarder bizarrement et me poser des questions et je ne veux pas qu'il le fasse. Surtout que depuis qu'il est un loup garou il ne cesse de se plaindre de retrouver ton odeur partout sur moi et de toute manière il est temps de dormir.

Le loup garou embrassa une dernière fois les lèvres de Stiles et se roula en boule contre lui.

- Je ne pensais pas que tu serais si obéissant, dit l'humain.

- Tu veux que je désobéisse ?

L'adolescent ne répondit rien et caressa les cheveux de Derek. Le loup garou attendit mais Stiles s'endormit sans rien lui dire. Ce n'était pas grave, il désobéirait demain. Peut-être.

Fin.

L'autatrice : et voilà la fic est finie et … C'est trop triste ! Je suis vraiment triste d'avoir terminé de la posté, c'était un vrai plaisir à écrire et aussi à posté et toutes vos reviews m'ont motivé et m'ont fait vachement plaisir ! Alors merci à vous.