Vous ne pouvez même pas imaginer le temps qu'il m'a fallut pour écrire ça, les mots ne venaient pas!

Salut!

C'est NeverLearn de nouveau. Presque10 mois ont passé depuis que j'ai publié ce chapitre et j'ai décidé de le reprendre et de le corriger. Vu que mon style a pas mal évolué depuis, j'ai envie qu'il soit harmonieux avec mes derniers chapitres.

Attention, Quincest! C'est à dire le couple le plus ambigu de Bleach (après Gin x Kira tout de même) ; j'ai nommé Ryuken et Uryuu Ishida. En fic, c'est un peu l'apogée du malsain, du glauque et du psychodrame qu'on peut trouver dans ce manga.

J'ai mis un Rating M et ce n'est pas pour rien; certaines scènes de viol dans le chapitre 9 sont assez dures. Soyez prudents.

Non, je déconne, elles sont dures, certes (et je ne ferais pas de plaisanterie douteuses sur ce mot), mais si vous lisez jusqu'au bout les deux premiers chapitres, c'est que vous êtes dérangés vous aussi. Auquel cas... Amusez vous bien^^

Disclaimer; Les personnages de Bleach ne sont pas à moi.


Uryu reposa son livre et se leva.

La pleine lune éclairait le paysage de la ville sous la nuit, le vent frais jouait avec les rideaux, caressait doucement la bordure des meubles, s'attachait à quelques mèches folles qui encadraient son visage pour venir embrasser sa joue pâle comme la neige.

Quelques notes jouées au piano parvinrent à ses oreilles. Il connaissait cette musique presque angélique, douce et violente, que son père avait coutume de jouer quand il était enfant. Il ne l'avait pas entendu depuis longtemps.

Il se sentait comme aspiré par ces notes, fantômes d'un passé plus simple. Fermant les paupières, il se dirigea vers la pièce voisine, la bibliothèque.

Son père, les yeux entrouverts, ses cheveux blancs coulant le long de sa figure, ne lui accorda pas le moindre regard, trop concentré à faire pleuvoir la musique de son instrument pour s'occuper de son fils.

La fenêtre était ouverte. Il s'assit sur le bord, appuyant son dos sur les montants de la vitre.

Il sourit.

Il arrivait parfois que son père rentre à la maison le soir, plutôt que de dormir dans son appartement de fonction à l'hôpital. Lorsque c'était le cas, il ne se voyaient presque pas, dinant à des heures différentes et n'occupant pas les mêmes pièces de la maison. De toute façon, ce que faisait son père ne intéressait pas plus que ça. Il aurait juste aimé pouvoir dialoguer avec lui, le connaitre.

Il se sentait seul.

Les dernière notes, graves et sourdes, résonnèrent longuement dans la pièce.

Ryuken Ishida s'était levé. Son regard impénétrable se posa une seconde sur son fils, puis sur le piano. Puis, sans un parole, il sortit de la pièce;

Uryu se leva à son tour, sourit à nouveau, d'un sourire plus triste, et posa ses mains sur le piano. Il ne savait pas en jouer aussi bien que son père, mais tant qu'à faire...

Une nouvelle mélodie emplit l'atmosphère. Plus trainante, vaguement indifférente en apparence, elle avait pourtant tant à dire... Au bout d'une trentaine de seconde, elle se fit un peu plus vivante, semblant contenir tout la fureur du monde en ses entrailles, puis la rage fut transformée en chagrin et la voix d'Uryu vint s'ajouter à elle, se mariant délicatement avec les sons. Un simple murmure, suivant la musique, puis, devenant hautaine et pleine de défi, elle commença à articuler des paroles sans importance, mais qui allaient bien avec le thème.

Le chant s'arrêta brusquement lorsque deux mains, plus longues et plus blanches encore que les siennes, saisirent ses poignets et le regard de Ryuken croisa le sien quand il leva le visage.

-J'aimerais te parler, que dirais tu de me suivre?

Uryu écarquilla les yeux. Est ce qu'il rêvait ou est ce que son père venait de lui adresser la parole? Un rapide calcul l'informa que ce n'était presque plus arrivé depuis son voyage au hueco mondo, deux mois auparavant. Il avait la rancune tenace.

-Euh...

Son père l'entraina, avec douceur mais fermeté, à sa suite. En entrant dans son bureau, il s'arrêta et le détailla. Uryuu nageait en pleine incompréhension, et, gêné, baissa la tête. Lorsque le médecin eut terminé son examen visuel, il sembla hésiter quelques secondes, puis il planta ses yeux clairs dans les siens.

-Uryu...

-Oui... Ryuken?

-Je suis désolé.

-Pardon? Répondit le fils, interloqué.

Il leva la tête. Son père s'approchait de lui jusqu'à ce que leurs corps se collent. Lentement, il fit glisser une main sur sa joue. Uryuu ne l'en empêcha pas. Il ne savait pas quoi faire. Son esprit analysait la situation sans lui donner de solutions.

Ce n'est que lorsqu'il sentit les lèvres de Ryuken se poser sur les siennes qu'il réagit, posa ses mains sur le torse de son père -son père!- et le repoussa violemment.

-Ryu... Ryuken!

Le médecin lui jeta un regard glacé.

-Oui, Uryuu?

-Je... Tu...

Ryuken, agacé, le prit par les épaules et l'attira de nouveau à lui, l'embrassant avec rage. Uryuu, choqué, essaya de se débattre, mais l'albinos attrapa ses poignets et les maintint au dessus de sa tête, l'immobilisant; Il approfondit le baiser, glissa sa langue au travers des lèvres de son fils. Lorsqu'il le libéra, il nota que ses joues s'étaient rosies et que ses yeux brillaient de larmes.

-Je... Tu - Pourquoi?

-Tu es beau, Uryuu. Je te déteste.

Il l'observa quelques secondes, le temps qu'il comprenne ce qu'il venait de dire. Puis il le poussa brusquement devant lui au travers de la pièce; Uryuu s'aida du bureau pour se relever, mais déjà son père était près de lui. Il n'eut pas le temps d'éviter la gifle du médecin. Ni le baiser qui suivit. Ni la deuxième claque.

La douleur étaitterrible. Mais moins que l'humiliation d'avoir été giflé. Et que l'appréhension de ce qui pouvait suivre.

Son cerveau se réveilla d'un coup et passa en mode "combat". Il baissa la tête pour éviter le coup suivant, puis il bondit en arrière, roula sur le bureau avec l'agilité d'un gymnaste et se réceptionna sur ses deux pieds de l'autre côté. Il eut le temps de remarquer que son père avait invoqué son arc -lui ne portait pas son bracelet- avant de s'écarter à gauche pour éviter la flèche spirituelle qui laissa une trace fumante dans le mur.

"Puissance faible. Il ne veut pas me blesser mais me neutraliser"

La porte était derrière Ryuken. Il ne pourrait pas lutter longtemps contre lui sans arc.

Il passa sous le bureau et s'approcha de Ryuken, d'un roulé boulé qui lui aurait valu un culte de la part de son prof de sport. Il était désormais à moins d'un mètre de lui, il plongea au sol pour éviter la flèche suivante, puis bondit pour passer à gauche de son père.

Son père.

Son esprit s'égara sur cette donnée une seconde de trop.

La seconde qui fait généralement la différence entre la vie et la mort. Sauf que là, il ne fut pas tué par la flèche qui lui traversa le bras. Il eut juste très très très mal.

Il lâcha un cri de douleur, et, surpris, tomba à terre.

Lorsqu'il leva les yeux, le visage de Ryuken était à moins de dix centimètres du sien. Il sentit un frisson de peur descendre le long de sa colonne vertébrale.

-Uryuu, souffla Ryuken.

Du sang goutait sur le tapis. Ploc, ploc chantonnaient les billes rouges à l'odeur entêtante.

-Arrête! Tu es mon père!

-Ne devrais je justement pas te désirer plus encore pour cette raison?

Sans tenir compte de sa grimace de douleur, il prit ses bras avec fermeté. Le fit se relever, puis il le plaqua contre le mur. Il avait fait disparaitre son arc.

-Maintenant, tu vas être sage.


A plus!

NeverLearn