The Magic of Deduction

Auteur : writingispurdy

Traduction : ReachingforHeaven

Rating : K+ (pour ce chapitre)

Warning(s) : aucun (pour ce chapitre)

Disclaimer : rien ne nous appartient, ni à l'auteur, ni à moi.

Nombre de mots : 1800 mots pour ce chapitre en anglais ; environ 2700 mots en français.

Résumé : John Watson va passer sept ans à l'école de sorcellerie de Poudlard, et il y rencontrera le garçon qui va devenir le plus grand homme qu'il connaîtra jamais. Sherlock/John.

Note de l'auteur (writingispurdy) : ET C'EST LA FIN ! J'espère que personne ne s'attendait à quoi que ce soit de grandiose, il s'agit juste d'un gentil petit épilogue. Je tiens à vous dire à tous à quel point VOUS ETES GENIAUX POUR AVOIR ÉTÉ SI GENTILS AVEC MOI PENDANT TOUTE LA DUREE DE CETTE FIC, et j'aime chacun d'entre ceux qui lisent ce message. Il faut que vous le sachiez ! J'ai vraiment adoré écrire tout ça, et vous avez tous rendu ça vraiment plus drôle pour moi. Je ne sais pas encore si je reviendrais dans cet univers ou non, le temps nous le dira. Merci encore, merci infiniment.

Note du beta : Hello guys ! Je suis le beta de ReachingforHeaven ; sadly elle est à l'hôpital depuis plusieurs mois, et après de multiples péripéties dont la liste non-exhaustive et dans le désordre se résume à un portable tombé plus ou moins accidentellement, une période de coma et une interdiction formelle de lui apporter un quelconque moyen d'accès à Internet (ouais, les Britanniques n'ont aucune pitié), je me suis dit qu'il était temps que je poste la fin de cette traduction à sa place. J'espère que vous comprendrez que l'attente a été très longue parce qu'honnêtement, je dois avouer que ce n'était pas mon principal sujet d'intérêt ces dernières semaines (bon ok, j'avais complètement oublié). Sinon ReachingforHeaven va relativement bien, mais comme elle est privée d'ordinateur (poor, poor thing) il se peut que je me plonge dans la marée de commentaires que vous lui avez laissés pour y répondre à sa place.

Sinon, moi j'ai adoré relire cette traduction, ce fut long, mais je trouve que le résultat en valait la peine et j'espère que vous avez apprécié de lire cette histoire autant que nous de la traduire. (et maintenant je vais aller noyer mon chagrin dans l'alcool parce que HELLO, C'EST LA FIN ; mais, hey, « je suis heureux que vous soyez ici avec nous. Ici, à la fin de toutes choses. »)


The Magic of Deduction


.epilogue.

« Plus vite, John, nous sommes en train de le perdre ! »

Juste derrière Sherlock, John bondit par-dessus le hibou enfermé dans sa cage que le criminel a abandonnée dans la rue enneigée. L'homme qu'ils poursuivent crie quelque chose, il lance un sortilège par-dessus son épaule, et John réplique aussitôt en exécutant un charme du Bouclier (le maléfice est dévié vers le panneau de bois de la boutique d'Ollivanders, qui explose dans une pluis d'étincelles). John hurle aux passants de s'écarter, et il entend derrière lui des cris paniqués alors que devant eux, le criminel s'engage dans l'Allée des Embrumes.

Sherlock s'élance à sa suite, et John le suit.

Sherlock et son adversaire s'engagent aussitôt dans un duel sans pitié, et la lumière des sortilèges colore violemment les murs de l'allée déserte (un des sortilèges de Stupéfixion de Sherlock manque sa cible et va déloger un corbeau perché sur un appui de fenêtre). John agrippe Sherlock par le dos de son long manteau et les entraîne tous les deux dans une rue adjacente alors qu'un nouveau Confringo les manque de peu (le maléfice vient heurter le mur juste au-dessus de leurs têtes et fait tomber sur eux une pluie de débris de briques et de mortier).

John reprend ses esprits le premier, et dans un cri - « EXPULSO ! » - il envoie leur assaillant faire un vol plané jusqu'au mur d'une boutique de prêteur sur gages derrière lui. Les habitués de l'Allée des Embrumes ont disparu depuis longtemps, ayant sagement préféré se réfugier dans les nombreuses échoppes douteuses qui bordent les trottoirs, et aucun d'entre eux n'a l'imprudence de ressortir pour aider le criminel prostré sur les pavés enneigés.

L'homme en question, acculé, essaie tant bien que mal de se relever - ou du moins de ramper le plus loin possible de ses adversaires - mais John se tient devant lui maintenant, la baguette pointée droit sur sa poitrine.

« Incarcerem », lance Sherlock, à bout de souffle, alors qu'il s'approche de John, et une corde jaillit aussitôt du bout de sa baguette magique pour venir lier les mains du criminel, toujours à terre.

John tourne son visage vers le ciel, et il essaie de retrouver son souffle malgré le fou rire qui vient à peine de s'emparer de lui. Sherlock éclate de rire à son tour sans pouvoir s'en empêcher, adossé au mur le plus proche. John se laisse tomber par terre - il s'assied sur les jambes de leur adversaire pour lui ôter définitivement toute envie de s'échapper - et place sa tête entre ses genoux pour essayer de retrouver un minimum de sérieux.

« Tu ne m'as même pas dit ce qu'a fait ce type », dit-il en hochant la tête. « Ni même son foutu nom, d'ailleurs. » Ce qui n'a pas empêché John de suivre Sherlock. Comme toujours.

« Joe Harrison », parvient à répondre son ami entre deux éclats de rire. « Il a volé quelque chose à notre cher vieil ami Andrew West. »

« West ? Bordel, ça fait des années, Sherlock », ajoute John (et le souvenir de leur course folle à travers les rues de Chelsea, du vacarme étourdissant des Feuxfous Fuseboum des frères Weasley et de leur crise de fou rire dans le métro, il y a si longtemps de cela, ne l'aide certainement pas à retrouver son sérieux). « Il fait partie du Ministère maintenant, c'est ça ? »

« Exact », répond Sherlock en redressant le col de son manteau. « Il s'occupe des relations internationales. Cet homme que tu vois là a mis la main sur certaines informations assez sensibles que le Ministère préfère ne pas voir quitter le pays, d'où - » Il indique d'un geste vague Harrison et John assis par terre. « Les Aurors ne devraient pas tarder à se montrer. » Sa posture trahit son impatience, mais il a aux lèvres le sourire habituel qu'il réserve à John après une de leurs poursuites.

John lève la tête et lui adresse un grand sourire. « Je crois que j'ai compris. Aujourd'hui, c'est ton anniversaire. »

Et Sherlock a maintenant l'air complètement scandalisé, tellement choqué qu'il n'arrive plus à prononcer le moindre mot. Au cours des années qu'ils ont passées ensemble, Sherlock n'a jamais ne serait-ce que mentionné l'existence de son anniversaire (comme s'il avait, vingt-sept ans plus tôt, simplement décidé de surgir du néant et de prendre l'apparence d'un être humain).

« Comment est-il possible que - » Et ses traits sont alors déformés par la colère. « Mycroft. »

John éclate à nouveau de rire, son souffle formant un nuage blanc devant son visage dans l'air glacé.

Moins d'une minute plus tard, deux pop! se font entendre derrière eux, et les visages qui ont commencés à se montrer aux portes des boutiques et aux coins des rues adjacentes disparaissent aussi vite qu'ils sont apparus. Les deux Aurors qui viennent de transplaner les rejoignent rapidement, et John sourit de plus belle.

« Watson », le salue Lestrade dans un brusque éclat de rire. « Je pensais bien que vous étiez derrière tout ça, tous les deux. »

« Une de nos affaires, comme d'habitude. » John se lève, et serre chaleureusement la main de son ancien capitaine.

« Toujours des justiciers, alors ? » Lestrade enfouit ses mains dans ses poches. « Le Ministère aurait bien besoin de votre aide, vous savez. Tu ferais un sacrément bon Auror, Watson. »

Sherlock plisse les yeux lorsqu'il aperçoit la femme qui se tient derrière Lestrade, et cette dernière lui rend son regard méfiant, les sourcils froncés. Sally Donovan s'avance de quelques pas pour s'occuper de relever Joe Harrison et son poids la pousse à laisser échapper un grognement. « Rien ne justifie que vous dérangiez l'ordre public comme ça à chaque fois, vous savez », les interrompt-elle. « Tous les deux, vous feriez mieux de laisser les criminels aux Aurors. »

« Quand les Aurors apprendront à faire correctement leur travail, je n'aurai plus besoin de le faire à leur place », réplique Sherlock sur un ton glacial.

Sally fronce les sourcils de plus belle et se tourne vers John. « Serpentard un jour, Serpentard toujours », murmure-t-elle. « J'ai lu ton livre », fait-elle d'une voix plus forte à Sherlock. « Ridicule. La Magie de la Déduction ? »

« Tu n'as pas lu mon livre », murmure Sherlock, boudeur.

« Peut-être pas, mais il a quand même l'air stupide », réplique-t-elle.

« La science et la magie ont plus de points communs que tu ne veux le reconnaître, Donovan, et peut-être que si tu réfliéchissais un peu plus, je n'aurais pas besoin de capturer les traîtres à leur pays à ta place. » Il continue, malgré son expression vexée. « Si on les utilise conjointement de façon appropriée, la magie et la science peuvent se révéler être des camarades de jeux peut-être inhabituels, mais remarquables. »

« Ouais, eh bien, au niveau des camarades de jeux, vous devez en connaître un rayon tous les deux, pas vrai ? » Censée être une raillerie, sa réplique n'atteint pas John ; il se contente d'éclater de rire, surtout lorsqu'il remarque le rouge qui est monté aux joues de Sherlock.

« Si jamais vous décidez de vous associer au Ministère », leur dit Lestrade sur un ton chaleureux une fois que Donovan a transplané avec Harrison, « je peux vous recommander auprès de Potter. »

« Ma situation actuelle me convient parfaitement, merci », répond John en posant une main sur le bras de l'Auror. « Tu devrais passer un de ces jours, Greg, prendre le thé. »

Sherlock fronce un peu les sourcils, ce qui ne fait que renforcer le sourire de John.

« 221B Baker Street », ajoute-t-il, avant de se retourner et de prendre la main de Sherlock dans la sienne ; lorsqu'ils s'éloignent tous les deux, ils entendent Lestrade transplaner derrière eux.


La propriétaire de leur appartement est une femme merveilleuse, d'un certain âge, du nom de Mrs Hudson ; elle fait preuve avec eux d'une remarquable patience et d'une faculté de compréhension incroyable. La fois où Sherlock a essayé de réchauffer leur thé d'un coup de baguette à quatre heures du matin et qu'il a manqué de faire exploser le mur du salon, John était surtout inquiet à l'idée qu'elle ne découvre qu'ils n'étaient pas en réalité le gentil petit couple qu'elle les croyait être, mais plutôt un gentil petit couple de sorciers. Sauf qu'elle s'était contentée de leur adresser un clin d'œil complice ; l'instant suivant, elle descendait l'escalier jusqu'à son appartement et appellait son petit-neveu pour qu'il vienne se charger des réparations. Plus tard, devant trois tasses de thé et une assiette de biscuits posées sur la table de son salon, elle leur avait expliqué qu'elle était la seule Cracmolle d'une longue lignée de sorciers, et que tant qu'ils n'essayaient pas à nouveau de faire sauter le plafond, le fait qu'ils aient tous les deux des pouvoirs magiques ne la dérangeait pas le moins du monde.

Ce soir-là, après l'affaire Joe Harrison, lorsqu'ils entrent dans le vestibule chaleureux en laissant derrière eux le vent de glacé de janvier, leur courrier les attend sur la table au bas des escaliers (Sherlock a toujours du mal à comprendre le principe de la poste moldue, mais les chouettes qui viennent de temps à autre frapper aux fenêtres de leur salon n'attirent pas autant l'attention des passants que John le pensait au début). John passe les enveloppes en revue (sans s'occuper de Sherlock qui s'efforce de lui retirer sa veste pendant qu'il lit) et laisse échapper une petite exclamation lorsqu'il parvient à la dernière du paquet.

« Ma mère », fait-il avec bonne humeur, en retournant l'enveloppe entre ses mains pour l'examiner.

Sherlock se penche par-dessus son épaule et embrasse son oreille au passage ; John l'écarte d'un geste de la main, un sourire aux lèvres. « Qu'est-ce qu'elle veut ? »

« Elle dit que Mycroft lui a envoyé un hibou au sujet de ton anniversaire. »

Sherlock se contente d'un grognement, auquel John répond par un éclat de rire ; il tend la main derrière lui jusqu'à passer ses doigts dans les boucles brunes de son ami.

« Elle t'envoie une place, pour aller à l'opéra », continue-t-il, son étonnement croissant de plus belle alors qu'il retire deux billets de l'enveloppe. « Bordel, il y en a une pour moi aussi. »

Sherlock fronce les sourcils.

« Oh, allez », le répimande John gentiment. « Ma mère nous a acheté des places d'opéra pour ton anniversaire ! Ma mère, qui ne s'est même pas acheté de nouveau tablier depuis des années. Tu as intérêt à lui écrire un mot pour la remercier - non, on va aller la voir ce week-end et tu lui diras merci en personne. »

Sherlock se contente de marmonner quelque chose d'inintelligible.

« Pourquoi est-ce que tu ne veux pas que les gens connaissent la date de ton anniversaire ? » lui demande John.

« Parce que la date de mon anniversaire n'a aucune importance », murmure le brun avec une mauvaise humeur évidente. « Quel peut bien être l'intérêt de savoir si le jour au cours duquel je suis sorti de l'utérus de ma mère était un mardi ou un samedi ? Exactement », finit-il avant même que John ne puisse répliquer. Deux secondes plus tard, il a déjà atteint le haut de l'escalier.

« Oui, mais », continue John en lui emboîtant le pas, « on pourrait dire la même chose pour Noël, et tu n'as pas de problème avec le fait de fêter Noël. »

Ils se retrouvent dans la cuisine, et malgré leur différence de taille, c'est John qui a fini par acculer Sherlock contre le plan de travail.

« Donc, résumons : tu viens de recevoir un cadeau pour ton anniversaire, et il est hors de question que tu t'en plaignes », conclut-il très simplement (et très près du visage de Sherlock).

« Hmm », répond ce dernier avec une grande éloquence quand les genoux de John finissent par rencontrer les siens.


« Il veut juste jeter un coup d'œil », s'efforce de négocier John ; il s'élance à la suite de Sarah lorsque cette dernière cherche à s'éloigner.

« Ce sont des gens, pas des expériences », lui rappelle la jeune femme, mais son ton est toujours amical et elle n'a pas cessé de sourire depuis qu'il a franchi la porte de son service.

« Il veut juste aider », continue John, mais il réalise à la même seconde que cet argument n'est sans doute pas tout à fait exact. « Enfin, il veut apprendre, et ça revient à peu près au même. A peu près. Je veux dire, plus il sait de choses, plus il a de chances de résoudre un maximum d'affaires, pas vrai ? »

« Il n'est même pas Auror », réplique Sarah.

« Oui, mais bon, les Aurors viennent le voir quand ils ont besoin d'aide, non ? Juste cinq minutes. »

Elle interrompt sa marche, et même si elle a toujours l'air ravie de le revoir, il y a une certaine inquiétude dans l'expression de son visage. « Et en quoi passer cinq minutes dans la salle Janus Thickey pourraient bien l'aider ? »

John ne recule pas, et conserve une expression impassible. « Il étudie les sortilèges d'Amnésie. Le plus il en sait sur les dommages de longue durée - »

« Je ne peux pas, John », lui répond Sarah d'une voix douce. « Je ne peux pas le laisser aller inspecter des patients et les examiner comme s'ils n'étaient même pas humais. Pas aujourd'hui. » Elle laisse échapper un soupir fatigué, et un sourire - un peu triste - se dessine à nouveau sur ses lèvres. « Je suis vraiment contente que tu sois venu me voir. Que vous soyez tous les deux venus. Ecoute, si vous revenez la semaine prochaine, je pourrais peut-être m'arranger pour vous organiser… Je ne sais pas, une interview avec quelqu'un. Mais pas d'expériences. »

« Pas d'expériences », répète John avec un grand sourire. Il embrasse Sarah sur la joue. « Tu es fantastique, merci. C'est génial d'avoir pu te revoir. »

Il fait volte-face et retourne en courant dans le hall, vers Sherlock, qui l'embrasse sur le visage et dans les cheveux en guise de remerciements.


Une explosion retentit violemment à l'étage inférieur, suivi d'un bruit de chute, et John se réveille en sursaut (la vision de poteaux de but en flammes sur un terrain de Quidditch s'évanouit à peine dans son esprit). Il enfile son pantalon avant de se précipiter dans l'escalier, les cheveux ébouriffés et encore à moitié endormi, mais la baguette levée et prêt à se battre.

Et il éclate de rire quand il voit l'expression du visage de Sherlock, le trou aux bords calcinés en plein milieu du tapis de Mrs Hudson, et les cadavres d'abeilles éparpillés un peu partout sur les meubles du salon.


THE END