Bonjour ! voici ma première fanfic (je stresse un peu :D) j'ai fait du mieux que j'ai pu pour la mise en page... J'en suis encore à comprendre le fonctionnement de ce site.

Bonne lecture !


Slut-Shaming 1.

Yamamoto

Aouch... ma tête...

Je crois que je suis en train de vivre ma première gueule de bois.

Qu'est-ce qu'il s'est passé hier déjà ? On a fait la fête, mais je sais plus trop ce qu'on a fêté. On a bu de l'alcool en tout cas. Je me souviens vaguement de la soirée. Gokudera était pompette et m'avait dit des trucs vraiment trop mignons. Le genre de choses que je rêve qu'il me dise depuis une éternité. J'ai souri malgré mon mal de tête.

Puis j'ai ouvert les yeux et je me suis retrouvé nez à nez avec son regard glacial.

- Dégage, m'a-t-il dit dans un sifflement.
surpris, j'ai bondi en arrière. Gokudera était allongé sous moi. Il a pris une grande inspiration comme si il manquait d'oxygène , j'avais dormi affalé sur lui, alors pas étonnant qu'il soit à moitié étouffé.
Il avait les bras attachés à la tête de lit, les vêtements déchirés, des bleus partout... Oh mon Dieu...
- Détache-moi immédiatement.
J'ai reculé, horrifié. Les souvenirs de la soirée d'hier me revenaient à présent.
- Qu'est-ce que tu fous ? a hurlé Gokudera. Détache-moi, connard !
il haletait.
son regard était dur et froid comme du métal mais il avait des traces de larmes autour des yeux.
J'ai complètement paniqué. J'ai enfilé mon jean et j'ai couru hors de la chambre. Il me hurlait de revenir, de l'affronter, mais je ne pouvais pas. J'ai couru chercher Tsuna.

Tsuna était dans la cuisine, en train de prendre son petit déjeuner avec Kyoko et Haru.
- bonjour Yamamoto, m'a-t-il accueilli. Tu ne sais pas ou es passé Gokudera ? Il n'a pas dormi dans notre chambre et je me demande...
- Tsuna !
j'avais crié son nom. Ils m'ont tous regardé avec stupeur. J'ai essayé de me calmer mais impossible.
- Gokudera ! il... j'ai...
comment dire ça devant les deux filles ? Heureusement, Tsuna a compris. Il m'a poussé hors de la cuisisne avant de me demander :
- Qu'est ce qui se passe ?
Je n'ai pas pu répondre, alors je lui ai fait signe de venir et on a couru jusqu'à ma chambre.


Mon Dieu Mon Dieu Mon Dieu, comment est-ce que ça avait pu arriver ? tout en courant, le ventre noué par l'angoisse, je me suis repassé la soirée dans la tête.

On venait de vaincre Byakuran, et on était retournés à la base Vongola. Il ne restait que deux ou trois détails logistiques à régler avant qu'on puisse retourner à notre époque. On était tellement heureux ! Ryohei, Haru, Kyoko et moi avons commencé à improviser une fête. Une fête d'ado, avec de la musique et les meubles poussés dans un coin pour danser. Gokudera restait à l'écart avec Tsuna, mais il avait quand même l'air de s'amuser.

Et puis les Varia sont arrivés avec de l'alcool.

Je n'avais jamais bu d'alcool de ma vie, et je pensais bêtement que c'étais le cas de tous les mineurs. Alors j'ai été très surpris quand j'ai vu Gokudera se servir un verre d'un air décontracté.
- Hé, Gokudera ! ais-je crié assez fort pour me faire entendre malgré la musique. L'alcool est interdit aux mineurs !
Il m'a souri et a bu son whisky-coca en me regardant d'un air provocant. Je sais qu'il avait eu une vie chaotique en Italie. Ce n'était certainement pas son premier verre d'alcool, et il avait l'air de plutôt bien le supporter.

Ensuite, Tsuna a salué tout le monde et est parti se coucher. Il avait peur qu'Hibari ne débarque et punisse tout le monde pour la présence de l'alcool dans cette fête d'ados.

Ensuite, Haru à demandé à Gokudera de lui préparer un whisky-coca. Elle voulait essayer. Finalement, tout le monde en a bu. et comme c'était la première fois qu'on buvait de l'alcool, on a évidement voulu jouer à qui-peut-boire-le-plus, avec Gokudera comme arbitre. Les Varia étaient partis continuer la fête de leur coté.

Ensuite, Haru s'est effondrée par terre en ronflant et Ryohei est allé vomir dans la plante verte. En soupirant, Kyoko les a ramenés l'un et l'autre dans leurs chambres respectives. Il ne restait plus que Gokudera et moi. Il m'a servi encore un verre en me disant :
- On dirait que c'est toi qui a gagné votre jeu de gamins.
J'ai rigolé. J'étais déjà complètement bourré. et Gokudera était pas mal imbibé malgré tout.
- je suis sur que je te bas aussi !

Ensuite... Gokudera était avachi sur la table en face de moi, et il parlait du Juudaime, d'à quel point il aimait le Juudaime et comme le Juudaime était génial. J'ai pleurniché :
- de toute façon, toi, t'aime que le Juudaime.
- c'est pas vrai, a-t-il répliqué en renversant du coca partout.
- Si. Tu l'aimes plus que moi.
Pour ma défense, ça fait des mois que je suis amoureux de Gokudera et que je le cache à tout le monde. L'entendre parler de Tsuna avec vénération, c'est quand même pesant, à la longue.
- mais c'est pas pareil, yakyu-baka !
- Si.
Et voilà. J'étais bourré et je boudais. Bravo Yamamoto. Gokudera m'a servi encore un verre et s'est penché vers moi.
- Tu veux que j'te dise ?
- quoi ?
- Le Juudaime, c'est le Juudaime. Mais toi t'es mon meilleur pote !
- C'est vrai ?
Je crois que mon regard plein d'alcool a du s'illuminer. C'était la première fois que Gokudera me disait qu'il me considérait comme en ami, et son meilleur, en plus !
- Vrai. T'es mon... pote, et... J'te l'dis pas mais j'te trouve super fort ! et j't'aime trop !
Je suis pas sur, mais je crois que j'ai un peu pleuré.
- Moi aussi j't'aime trop !
Il s'est levé, il a fait le tour de la table en zigzaguant et il m'a attrapé pour me faire un calin. On pleurnichait comme des débiles.

Ensuite j'ai vomi à mon tour dans la plante verte. Gokudera m'a tapoté le dos en rigolant et m'a apporté un autre verre.

Ensuite on était dans le couloir, bras-dessus bras-dessous, et on avançait en tanguant. j'ai dit:
- je te raccompagne à ta chambre, pass'que tu tiens pas debout.
- C'est toi qui tiens pas d'bout, Yakyu-baaaka.

Ensuite, Gokudera a fermé la porte de ma chambre et s'est appuyé contre.
- Eh mais c'est pas ma chambre ça ! il est ou le Juudaime ?
il a rigolé, et moi aussi. j'ai demandé :
- Gokudera ? tu l'aimes, le Juudaime ?
- Evidement que j'aime le Juudaime !
- Moi je t'aime.
j'ai arrêté de rire quand j'ai dit ça. Mais Gokudera n'a pas changé son attitude.
- Moi aussi j't'aime, j'te l'ai déjà dit crétin, a-t-il répondu.
- Nan mais j'veux dire... Pas comme ça.
- pas comme ça quoi ?
C'était l'occasion que j'attendais depuis des mois. Même ivre, mon instinct me disait de ne pas la laisser passer. Je me suis levé et je l'ai embrassé.
Il s'est laissé faire, sans doute trop bourré pour réagir, puis au bout d'un moment il m'a repoussé pour me regarder, et on a de nouveau éclaté de rire comme des idiots.

Puis on s'est de nouveau embrassés. Assez longtemps je crois.

Puis j'ai essayé de glisser ma main dans son jean.
- Hé oh, a dit Gokudera , toujours en rigolant et en repoussant ma main.
Je l'ai remise.
- Arrête Yakyuu-baka.
Il riait toujours, mais un peu plus nerveusement.
- Je t'aime, ais-je répété.
Je lui ai attrappé ses deux poignets pour qu'il se tienne tranquille et j'ai recommencé à l'embrasser.
Il m'a donné un coup de genou.
- Yamamoto arrête-ça maintenant !
Il ne riait plus du tout, et moi non plus. Je l'ai secoué et il s'est cogné la tête contre la porte. le temps qu'il retrouve son équilibre et je l'avais poussé sur le lit et je m'étais assis a califourchon sur lui.
- Yamamoto, mais qu'est-ce que tu fous ?
Avec mon pantalon de pyjama qui trainait sous l'oreiller, je lui ai attaché les mains à la tête du lit pour qu'il cesse de se débattre. Puis je lui ai foutu mon oreiller dans la bouche alors qu'il commençait à crier.

Ensuite...

c'est trop dur à dire, mais il s'est bien passé ce qui c'est passé.


Quand j'avais quitté ma chambre en laissant Gokudera seul et attaché, c'est son regard glacial qui m'avait fait m'enfuir. Toute cette haine dirigée contre moi dans les yeux de celui que j'aime le plus au monde, je n'ai pas pu le supporter. Si je suis allé chercher Tsuna, c'est parce que dans l'instant je n'ai pas su faire face à la situation, mais c'est aussi parce que je voulais faire partir toute cette haine des yeux de Gokudera. Et même si sa faisait mal de l'admettre, tout le monde savait que le meilleur moyen pour que le regard sombre de Gokudera s'illumine, c'était de le mettre en présence de son Juudaime.

Or, quand Tsuna est rentré dans la pièce juste après moi, le regard de Gokudera ne s'est pas adouci. Il ne l'a même pas regardé, c'est moi qu'il fixait droit dans les yeux. Et quand Tsuna à hurlé, Gokudera n'a pas dit comme je l'espérais: «ce n'est rien Juudaime, il ne faut pas vous inquiéter pour si peu». Pourtant c'est ça qu'il disait d'habitude. C'est ça que je voulais entendre là, maintenant. Pourquoi ça n'avait pas marché ? Au lieu de ça il a glapi dans ma direction:

- Qu'est-ce qui te prends d'amener le Juudaime ici ? Tu m'as pas déjà assez humilié ?
J'étais tétanisé. Hurlant toujours, Tsuna s'est précipité sur Gokudera pour le détacher.
- Attention, Juudaime, a dit Gokudera d'une voix cette fois bien plus douce, je crois que j'ai les poignets cassés.
Tsuna a mit mille précautions à dénouer mon pantalon de pyjama qui enserrait les mains de Gokudera. Il me tournait le dos mais j'entendais à sa voix qu'il était en larmes.
- Oh mon Dieu qu'est-ce qui c'est passé, Gokudera-kun ? qui t'as fais ça ?
il a fini par réussir à défaire le nœud. Gokudera s'est redressé et a immédiatement été récupérer son jean qui trainait par terre.
- Demande à Yamamoto, a-t-il répondu en me jetant un coup d'oeil mauvais.
Il avait du mal à remettre son jean. Non seulement ses deux poignets avaient l'air bel et bien cassés ou foulés, mais il plaquait un de ses bras contre son corps comme si je lui avait démis une épaule. Il avait un oeil au beurre noir et une pomette tuméfiée, et sous son t-shirt déchiré on voyait de gros hématomes violets. Je lui avais peut-être cassé une ou plusieurs côtes. Quand au reste... Je ne peux même pas en parler.

Tsuna et moi, d'un même mouvement, on s'est avancés pour l'aider avec son jean. Mais il a hurlé :
- T'approche pas, salaud !
on s'est figés tous les deux. Gokudera a remis son jean avant de se rendre compte qu'il avait aussi parlé à Tsuna.
- Désolé, Juudaime, je disais pas ça pour vous.
Il a à peine essayé de sourire. D'habitude, quand il s'excusait auprès de Tsuna, même pour une raison stupide, il se mettait à genoux, il criait, il faisait peur à tout le monde. Là, rien. Il fuyait le regard de Tsuna. C'était encore plus effrayant.

Il s'est trainé vers la petite salle de bain, à jeté un coup d'oeil dans le miroir au dessus du lavabo, puis s'est enfoncé deux doigts au fond de la gorge pour se faire vomir. Je sais pas comment il a pu faire ça avec un poignet cassé, mais il a recommencé encore et encore, comme si il voulait vider tout ce qu'il avait dans le ventre. Tsuna et moi, on osait à peine respirer. Quand il a eu fini, il a amorcé un geste pour rincer le lavabo mais s'est interrompu dès qu'il s'est rendu compte de ce qu'il faisait. Il est revenu vers nous qui étions toujours devant la porte. Il s'est arrêté à mon niveau et m'a défié du regard. Il avait dans ses yeux froids non seulement la haine et le dégout, mais aussi quelque chose de pire encore : le choc. La confiance trahie.

Je m'étais donné tellement de mal pour gagner l'amitié de Gokudera ! comment avais-je pu tout gacher comme ça, d'une façon aussi horrible ?
Alors qu'il s'apprêtait a quitter la pièce, Tsuna l'a retenu par un pan déchiré de son t-shirt.
- Gokudera-kun, a-t-il dit timidement. est-ce que ça va ?
Ils n'osaient pas se regarder. Tsuna fixait le sol et Gokudera ne me quittait toujours pas des yeux.
- Ne vous inquiétez pas, Juudaime, a répondu Gokudera lentement. Ce n'est pas la première fois que je me fais baiser par un porc.

Tsuna a laché le t-shirt et Gokudera a quitté la pièce.

Tsuna a un coeur d'or, mais ce n'est pas un esprit très brillant. Il ne comprend pas très vite. Ou alors il n'avait pas voulu admettre l'inadmissible. En tout cas, malgré qu'il ait vu Gokudera attaché, blessé et à moitié nu, c'est à ce moment et à ce moment seulement, quand il a laché le t-shirt de son meilleur ami, qu'il a enfin compris ce qui c'était passé.
Son visage s'est décomposé. Il s'est tourné lentement vers moi, une main sur sa bouche.
- Non...

Je n'ai pas pu soutenir son regard. J'ai éclaté en sanglots.


Fin du premier chapitre ! merci d'avoir lu ! je suis preneuse de tous les conseils que vous voudrez bien me donner !