Avertissements : (la suite à la fin)
# J. K. Rowling a crée les personnages de Harry Potter. Je lui emprunte juste humblement.
# Le rating M est là pour quelques choses, n'oubliez pas.
# Il s'agit bien d'un Harry/Tom.
Précision/Réponse à une question particulière :
# Cadence (la fille de Harry et Ginny) a perturbé plusieurs personnes. Je me dois donc de préciser qu'elle a été créé il y a six ans et qu'elle était surtout là en 'vide-couille' dans le sens qu'elle était mon fantasme à moi. (Shiro en est aussi un, mais plus construit...). Elle peut donc paraître comme un surplus (je la voit aussi un peu comme ça) mais maintenant qu'elle est née, nous allons faire avec. Bien sûr, je ne vais pas juste la supprimer et nous la reverrons.
Avant-Chapitre :
Voici donc la partie 2.
Je ne sais pas combien de temps elle durera.
# Peut être vous faudra-t-il lire ce chapitre deux fois pour tout comprendre. J'assume le fait que ça puisse être un peu flou.
Partie 2
Chapitre 13 : Est-il ... ?
La sensation de transplannage le submerge.
Son estomac proteste et il ses jambes le lâche.
Sa magie gronde.
Où est-il ?
Il se rebelle. Essaye de s'éloigner des bras qui le retiennent.
Où est-Il ?
Il se sent jeté contre un fauteuil.
Où est-IL?
Il se redresse, se débat. On le retient. On l'attache.
Où EST-IL ?
On lui parle. Il l'entend, il s'en moque.
Où EST-IL ?!
« Shiro … »
OooOoOooO
- Ron, retiens-le !
- C'est ce que je fais !
Hermione poussa un cri en voyant son petit-ami échapper à un coup furieux.
Elle s'écarta sur le passage de Bill qui venait aider son frère et Jared.
- Qu'est-ce qu'il a ?
Le châtain avait dû hausser la voix pour que la jeune femme l'entende malgré les gémissements et les cris de leur ami qui s'agitait sur le fauteuil.
- Je ne sais pas … Je ne sais pas.
Elle se mordit la joue en regardant les trois hommes s'affairer à maintenir le brun sans l'aide de magie. Elle s'avança d'un pas faisant fi des protestations de son copain et se plaça face au visage contorsionné par la douleur. Ses deux mains glissèrent sur les joues rouges couvertes de larmes et elle inspira de surprise quand son regard croisa deux émeraudes pleines d'effroi.
- Shiro …
La brune sursauta et se recula en se tournant vers Neville qui venait de rentrer dans la pièce, une ouverture profonde sur la joue.
- Neville ! Va chercher Denis ! Ron ! Il faut que tu y retournes !
- Qu'y a-t-il ?
- Shiro ! Le serpent n'est pas avec lui !
A peine cette phrase fut dite, que Ron confiait la prise d'Harry aux deux autres et transplannait tandis que Neville repartait en courant en appelant le cadet des Crivey. Attachant ses cheveux d'un mouvement rapide, la brune jeta un coup d'œil à sa montre. Ils avaient récupéré Harry depuis sept minutes environs et celui –ci s'énervait un peu plus de seconde en seconde, sa magie semblant s'étendre de plus en plus dans la pièce. Bill et Jared frissonnèrent lorsqu'une nouvelle vague sortant de Harry les frappa et Hermione eut un hoquet. Toutefois ils restèrent tous les trois à leurs places, les hommes retenant le brun de plus en plus affolé.
- Qu'y a-t-il ?
La brune se tourna brusquement vers Denis qui se tenait à l'encadrement de la porte avec Bastet sur son épaule. Elle se précipita sur lui mais il l'évita et marcha droit vers Harry qui s'était légèrement calmé.
- Où est-il ?
- Qui ?
- Shiro évidemment ! Vous avez oublié de vérifier qu'il l'avait ?
- Je … Ron est allé le récupérer.
- J'espère pour vous qu'il va se dépêcher. La barrière anti-transplannage ne va pas tenir.
Tout en disant cela le blond monta sur Harry, les genoux de part et d'autre des cuisses de son aîné et fit se rencontrer délicatement leurs fronts tandis que Bastet se glissait entre leurs deux ventres.
- On ne peut pas transplanner sans un bracelet spécial !
- Je ne pense pas qu'un sorcier en recherche de son compagnon s'en préoccupe, surtout avec la puissance qu'il a !
Le regard noir du blond pétrifia Hermione et elle ne réagit que lorsque Bill, qui s'était éloigné de Harry désormais calme, posa sa main sur son épaule.
- Ne t'inquiète pas Herm'. Jared, viens on va aller aider Ron. Ce doit être un peu la panique si Voldemort s'en est rendu compte.
- Oui.
Une fois seule avec le trio sur le fauteuil elle observa Denis passer ses doigts dans les cheveux fous de Harry tandis que la chatte ronronnait puissamment en se frottant entre leurs deux corps.
- Denis ?
- Oui ?
- Ce … Que fais-tu ? Comment l'apaises-tu ?
- Le fait que j'ai une compagne le calme. Il sait que je comprends sa douleur. Toutefois, quand il se rendra pleinement compte que je ne suis pas Shiro sa réaction risque d'être violente.
- Violente ?
Le regard – devenu améthyste – du blond se posa sur elle et elle frissonna en sentant la magie de Denis la frôler.
- Oui, violente Hermione. Vous n'avez jamais pris conscience du lien de compagnon. De l'importance qu'il a. Vous ne comprenez pas. Vous ne cherchez pas à comprendre.
- C'est faux ! Nou-
- Pousse-toi !
Le blond avait bondit loin de Harry dont la magie explosa dans la pièce. Ron qui venait d'apparaître, chancela sur ses pieds avant de tomber sur le sol libérant un serpent blanc qui ondula jusqu'au fauteuil et glissa sur le corps chaud de son compagnon. Denis fit sortir les deux fiancés au moment où le reptile plantait ses crocs dans la peau tannée de leur ami.
Hermione jeta un dernier coup d'œil sur leur ami qu'elle n'avait pas approché d'aussi près depuis quatre ans.
OooO An 1 /Jour 1 / Minute 1 / Seconde 1 OooO
Harry tomba à genoux mais une main le releva violemment pour le pousser contre un mur. Une corde lui enserra le cou pour le maintenir contre la surface verticale et il croisa deux orbes sanguins brillants avant que ses lèvres soient prises dans un baiser possessif et brusque. Il sentit du sang se répandre dans sa bouche avant qu'une fiole ne soit poussée contre ses lèvres.
- Avaaaaalllle
L'ordre se répercuta dans tout son cœur et il ouvrit les lèvres pour avaler la potion capitulant sans rien dire.
Une main se glissa sous son tee-shirt et il essaya de s'y soustraire.
Une lame se planta dans son ventre, au niveau de sa hanche.
- Veux-tu vraiment qu'on retourne à Poudlard ? Tu annules le contrat ?
- Non !
Son cri raisonna dans la pièce et il se rendit compte que celle-ci était vide, si ce n'est un lit double d'allure simple au milieu. Il déglutit bruyamment alors que le rire sarcastique de Voldemort raisonnait à son tour.
- Ce corps à des besoins mon petit Harry.
Le brun se rendit compte que Voldemort avait repris son allure de jeune adulte. Soudainement, ses habits disparurent alors qu'une deuxième lame lui fichait la main gauche dans le mur. Il se rendit compte que le Lord comptait à voix basse contre son oreille et lorsque le 60 s'échappa de ses lèvres Harry sentit ses muscles le lâcher subitement. Sa taille fut retenue par les mains du Lord qui lui releva la jambe gauche avant de l'accrocher d'une corde en position haute.
- Tu vas être délicieux Harry.
Il ferma ses yeux en se forçant à respirer doucement.
Malgré la brûlure de sa peau autour du cou et la corde sèche qui frottait.
Malgré le fait qu'il venait de se vendre.
Malgré la main qui caressait sa cuise.
Malgré la douleur de sa hanche et de sa main gauche.
Malgré sa peur.
Il respira une grande gorgée alors qu'il sentait quelque chose se presser contre le pli de son intimité.
Juste une lame.
Juste une lame comme les autres.
La douleur lui fit ouvrir les yeux et crier.
Son corps n'était pas habitué.
Des larmes perlèrent à ses yeux alors que des dents lui mordaient violemment le lobe de l'oreille.
Une lame qui l'écartelait de l'intérieur.
Une douce sensation contre son dos le fit gémir de bonheur et il entendit Shiro sifflait avec véhémence contre le Lord.
Il ne put empêcher un sourire de fleurir sur ses lèvres.
Shiro.
La froideur des écailles sur sa peau lui fit oublier un instant le membre en train de le violer rudement.
Puis il hurla.
- Shiro ! Non, rend-le moi ! Shiro !
Voldemort lui plaqua violemment la main sur la bouche et il voulut mordre le membre mais une lame se planta dans sa trachée l'empêchant de respirer. Il se débattit de plus belle mais des cordes lui enserrèrent tout le corps le bloquant complétement.
Il suffoquait à cause de la lame.
Son cou le brûlait.
Son corps écartelait de l'intérieur criait pitié.
Ses yeux, eux, ne lâchait pas Shiro.
Shiro coincé par un sort.
Shiro à deux mètres de lui.
Shiro.
- Regarde-moi !
Rouge.
Les yeux rubis luisaient de plaisir et de colère.
- Ne regarde que moi.
La lame de sa gorge fut retirée d'un coup sec.
-S'il te plait. Shiro. S'il te…
Nouvelle suffocation. Nouvelle lame.
- Tu m'appartiens Harry.
Shiro.
Shiro.
Shiro…
Il sentit à peine le Lord jouir en lui.
L'homme s'écarta de lui au moment où les lames et cordes disparaissaient.
Il utilisa ses dernières forces pour avancer ou plutôt ramper vers Shiro.
Il tendit la main vers son compagnon et sourit au moment où ses doigts frôlèrent une écaille.
Puis le serpent fut brusquement éloigné.
Une cage apparut autour du reptile et elle se leva jusqu'au plafond.
Et alors que la cage s'élevait Harry s'effondrait au sol.
Et alors que le rire du Lord résonnait une dernière fois dans la pièce tandis qu'il fermait la porte, Harry éclatait en sanglot.
Nu.
Ecartelé.
Brisé.
Seul.
OooO An 4 / Mois 9 OooO
- Tu crois qu'il …
- Je ne sais pas Ron. On ne peut pas lui lancer de sort.
- Il n'a plus le collier…
- Et ça ne veut strictement rien dire. On ne sait pas ce qu'il a pu lui faire en quatre ans.
Un cri leur fit tourner la tête vers le corps étendu qui s'était redressé mais ils n'osèrent pas bouger face au spectacle de leur ami. Celui-ci, les yeux décryptant chaque chose autours de lui était tendu comme un arc et son visage était aussi fermé qu'une porte d'Azkaban.
Puis, lentement, le visage se tourna vers eux et un doux sourire éclaira l'expression de marbre.
- 'Mione, Ron. Bonjour.
La brune s'avança vers lui en se permettant de l'observer réellement pour la première fois. Ses cheveux brun avaient poussés et avaient pris une teinte plus foncé. La longueur, à la nuque, permettait à la gravité de les faire retomber autour de son visage, bien que certaine mèches semblent encore se rebeller. Sa peau était tannée comme pour un bronzage sciemment travaillé. Une cicatrice large lui marquait la joue droite et une autre traversait son œil gauche d'au-dessus de son sourcil au milieu de la joue. Dépassant de son tee-shirt elle pouvait voir une marque de dent sur son épaule droite.
- Je te plais 'Mione ?
La demoiselle rougit violemment en croisant le regard amusé de son ami.
Un regard émeraude qui lui avait tellement manqué.
Elle sauta dans ses bras, l'entourant dans un câlin maternel les larmes coulant de ses yeux bruns et le traitant d'idiot.
Ses pleurs redoublèrent lorsque les bras de Harry s'enroulèrent autours de son corps.
- Toi aussi tu m'as manqué 'Mione.
La voix était douce et posée. L'ancienne Gryffondor recula son visage et fut frappée par la tranquillité qui émanait de son meilleur ami. Elle s'écarta pour laisser son fiancé serrait Harry dans un câlin viril mais ne manqua pas de remarquer que le brun prenait le roux dans ses bras avec douceur.
- Cela fait plaisir de te revoir de près Harry.
- Oui. Vous m'avez manqué.
- Tu es capable de te lever ?
- Où est-on ?
Ron détourna le regard à la question et Hermione se mordit la lèvre les yeux dans ceux curieux du brun.
- Harry, on ne peut pas te le dire. On ne sait pas s'il serait capable de l'entendre.
- Bien. Je comprends.
- Vraiment ?
- Oui, vous avez le droit de vous protéger.
Hermione fut secoué par cette phrase si loin du Harry impulsif dont elle se souvenait. Elle resta silencieuse alors que Ron aidait le brun à se lever.
Ils descendirent dans un silence qui fut brisé à l'instant où ils ouvrirent la porte sur Molly qui se jeta presque que Harry pour le serrer en s'assurant qu'il allait bien, qu'il n'avait pas faim, qu'il avait bien dormi… Le brun la rassura sur chaque point et lorsque celle-ci le lâcha il tourna son visage vers Denis et Bastet sur un fauteuil.
- Bonjour Denis, Bastet. Merci pour hier.
- De rien Harry. Comment allez-vous ?
- Bien, Shiro dort.
- Harry, mon chéri, viens manger un bout.
Devant l'empressement de la matriarche, Harry éclata d'un rire léger et chacun dans la pièce se mit à sourire de le voir si calme et heureux d'être ici.
OooO An 1 / Mois 6 OooO
Severus passa la porte de la pièce et baissa la tête face à son Lord qui était assis sur le seul meuble de la pièce, un fauteuil rouge carmin qui dénotait avec les murs entièrement blancs mais qui était étrangement assorti au sang qui s'écoulait autours du corps au sol.
Le co-directeur de Poudlard s'avança et s'agenouilla à côté de l'homme au sol et posa discrètement son index contre son cou à la recherche de son pouls.
- Crois-tu que je l'aurais tué Severus ? Avec ce qu'il me doit ?
- Bien sûr que non maître. Je vérifie juste qu'il ne soit pas trop épuisé.
Après un coup d'œil respectueux à l'homme assis, l'ancien espion sortit sa baguette et la passa au-dessus du corps allongé qui gémit légèrement. Son regard noir remonta jusqu'à croiser celui émeraude du jeune qui regardait au plafond, là où il savait être le serpent blanc aux yeux dorés.
- Alors Severus ?
- Non maître, elle ne s'est toujours pas reformée.
Un grognement résonna dans la pièce et il vit le sort partir. Les mâchoires serrées il ferma son esprit, prêt à recevoir la douleur mais le sortilège frappa le corps à ses côtés qui cria en convulsant.
Severus observa le corps blanc et marqué de cicatrices se contorsionner sans rien dire, maudissant son impuissance. Il laissa son regard détailler la peau claire striée de marques ensanglantées, ses lèvres sèches et bleuies couvertes çà-et-là d'un liquide blanc clairement identifié comme la semence du Lord qui maculait également le bas du corps.
Le maître des potions ferma les yeux un instant lorsque le sort cessa avant de se redresser et de se tourner vers Voldemort qui le regardait fixement.
- Parle Severus.
- Maître. Sa magie n'est pas assez forte.
- Ne dis pas n'importe quoi. Tu m'as certifié que c'était déjà arrivé, que tu l'avais détectée à Poudlard.
Il s'apprêtait à répondre lorsqu'un murmure parcouru la pièce et en tendant l'oreille il comprit que le jeune Potter murmurait le nom de son serpent coincé dans la cage au plafond. Il s'agenouilla au pied de l'homme et courba l'échine.
- Je sais ce que j'ai dit maître. Mais le garçon n'avait alors que peu de contrainte magique à gérer. Poudlard le protégeait des effets du collier qui aspire sa magie et son corps palliait son trop plein d'énergie de façon diverse. Réparer sa vue et ses blessures. Supprimer son sommeil. Et la créer.
- Me dis-tu que ma visite hebdomadaire l'épuise ? Il a vécu pire avant qu'il ne me soit volé.
- Non mon Lord. Elle ne l'épuise pas, elle l'empêche de reprendre force. Il a usé de beaucoup de magie en soignant ses camarades lors de la bataille et en sauvant l'enfant de Narcissa. Sa magie n'arrive pas à se régénérer.
Il ne parla pas du compagnon du jeune homme sachant que le sujet énerverait le mage noir et annulerait toutes ses chances de le convaincre.
- Que me conseilles-tu Ssseverrrusss ?
La pointe de fourchelangue fit frissonner l'homme intérieurement qui releva la tête en prenant son courage à deux mains.
- D'éviter les blessures magiques et physiques quelques temps. De lui permettre de dormir dans un lit chaud. Il serait utile de le considérer comme un convalescent.
Le silence pesant fit courber la tête au potionniste à nouveau et il se retint de la lever lorsque l'homme parla après cinq bonnes minutes.
- Je dois donc le laisser se reposer ? Combien de temps ?
- Je ne peux le savoir maître. Il faudrait que j'étudie sa progression. Je pense qu'enlever ou désactiver le collier pourrait l'aider à guérir plus vite. Et peut-être lui permettre de participer à quelques activités. Si le moral ne suit pas il ne pourra pas se soigner.
- Bien. Tu peux disposer.
- Bien sûr, mon Lord.
Le maître des potions se redressa et après un salut respectueux se dirigea vers la porte.
Il eut juste le temps d'entendre, en sortant, la voix du Lord murmurer au jeune Potter, un « amusons-nous encore Harry » qui le fit frissonner.
OooO An 4 / Mois 9 OooO
- Harry ?
Hermione vit le brun ouvrir lentement les yeux et la fixer avant de sourire. Elle lui rendit avant de se reculer et de s'asseoir sur le fauteuil en face.
- Molly te demande si tu veux de la tarte à la mélasse pour ce soir.
- Avec plaisir.
La brune se mordit la lèvre en voyant que son meilleur ami ne réagissait pas plus que cela à l'évocation de son dessert préféré mais ne fit aucune réflexion. Elle envoya une note volante en direction de la cuisine et enchaîna :
- Mme Pomfresh passera dans la semaine pour vérifier ton état de santé.
- Je vais bien.
- Cela nous rassurerait que tu acceptes.
Elle observa l'ancien gryffondor qui semblait s'être perdu dans ses pensées et son regard accrocha la peau de son avant-bras gauche.
Elle sursauta violemment et bondit à genoux devant Harry.
Un serpent.
Elle avait vu un serpent dessiné sur le bras nu de Harry.
La marque ?
Elle attrapa doucement le bras et pivota le poignet avec un soupir.
Le tatouage prenait tout l'avant-bras et représentait un serpent allongé.
Pas de crâne.
Et une ancre aussi blanche que celle des mangemorts était noire.
Elle approcha ses doigts, hypnotisée par le dessin mais le membre s'écarta subitement et elle leva les yeux vers son meilleur ami qui la fixait en silence.
Honteuse de son comportement elle rougit et s'écarta en s'excusant.
Le regard vert de Harry la suivit un instant avant de se reporter sur le tatouage et elle l'observa le caresser avec un sourire apaisé.
- Harry ?
- Oui ?
Elle inspira avant de reprendre un ton normal pour lui expliquer que le jour Molly resterait avec lui puisque Ron, Denis et elle devait aller travailler. Il lui demanda simplement si Neville, Bill et Jared repasserait et lorsqu'elle lui répondit qu'il y aurait une réunion en fin de semaine il se contenta d'hocher de la tête et de reporter son attention sur son avant-bras.
Elle resta à l'observer jusqu'à ce que Ron entre dans la pièce et propose de jouer aux échecs au brun qui accepta d'un hochement de tête puis elle partit aider sa quasi belle-mère non sans jeter un dernier coup d'œil au duo.
OooO An 2 / Mois 10 OooO
Harry baissa son regard en voyant l'air colérique du Lord posait sur lui.
Il sentait la peau de Shiro contre la sienne et la magie de Cadence dans la pièce d'à côté.
Il avait trop à perdre en se rebellant.
- Lève les yeux Harry.
Obéissant il redressa son visage et observa le Lord s'en rien dire.
- Tu ne t'entraines plus à partir d'aujourd'hui.
- Quoi ? Mais je n'ai rien fait de mal !
Un Doloris le frappa pour le punir de sa légère rébellion et il serra la mâchoire en sentant la douleur prendre tous ses muscles.
Il n'aurait pas dû hausser la voix. Il risquait trop.
Mais depuis qu'il avait repris ses entrainements avec les trois vampires quatorze mois – même si officiellement cela faisait seize mois qu'il s'entrainait avec eux – il se sentait peu à peu revivre. Sa magie reprenait vie le remplissant de joie et lui permettant de nourrir correctement Shiro.
Il appréciait d'apprendre de nouveaux sorts et de nouvelles choses.
Mais surtout les trois vampires faisaient partit des personnes qu'il voyait le plus souvent et il ne voulait pas se retrouver à nouveau seul la plupart du temps.
La porte s'ouvrant le sortit de ses réflexions et il n'eut pas besoin de regarder pour savoir qu'il s'agissait de son ancien professeur de potion.
Il supposa que l'homme s'inclinait mais ne s'en préoccupa pas.
Il ne voulait pas arrêter les entrainements.
Il se sentait vivant pendant ceux-ci.
Le Doloris cessa et il porta à nouveau attention au Lord qui fit signe à Severus de s'avancer.
- Explique à Harry ce que tu m'as dit.
Le benjamin de la pièce grogna à l'idée que c'était de la faute de Rogue s'il devait arrêter ses entrainements.
Certes, il ne le détestait plus comme avant et ne pouvait en vouloir à l'homme qui le soignait à chaque fois avec douceur et qui, il le savait, était de son côté, mais l'idée que c'était à cause de lui qu'il allait devoir retrouver sa solitude fit naître de la colère en lui.
Il lança un regard noir à l'homme qui ne réagit même pas.
- Comme je l'ai dit au Lord il y a deux mois, votre corps devrait être capable de recréer les conditions nécessaire à votre échange d'il y a quelques mois à Poudlard. Toutefois, cela ne semble pas être le cas. Or, vu que vous nous avez juré ne rien faire pour retarder la création …
Harry frissonna au souvenir du jour où il avait dû convaincre le Lord qu'il ne forçait pas sa magie à stopper la modification de son corps.
- … j'en suis venu à étudier exactement les conditions de la dernière fois. Et si ma mémoire est bonne, et elle l'est, vous n'aviez pas utilisé la magie depuis longtemps. Celle-ci était entièrement tournée vers votre corps. C'est pourquoi vous ne devrez plus jusqu'à nouvel ordre utiliser votre magie consciemment.
- Je …
- Silence. Approche-toi Harry.
Ses yeux qui s'étaient tourné vers le professeur se posèrent sur le Lord et il obéit en silence. S'agenouillant au pied de l'homme, il posa son front sur les genoux couverts d'un tissu noir et attendit.
Une main se glissa dans ses cheveux et tira quelques mèches durement mais il ne réagit pas à la douleur.
Il écouta de longues minutes les deux hommes parlaient des conditions de son apprentissage les futurs mois et fut soulagé quand il comprit qu'il aurait toujours des cours, juste que ceux-ci seraient simplement théoriques.
Il ne releva la tête que lorsque la présence de Rogue fut assez éloignée.
Le désir brillant dans les yeux de l'homme le dominant lui fit parfaitement comprendre ce qu'ils allaient faire les prochaines heures.
OooO An 4 / Mois 9 OooO
Ron attrapa Hermione par les hanches et l'embrassa langoureusement avant de s'éloigner pour ne pas se faire taper dessus par le livre qu'elle transportait.
- Ron ! Tu es en retard !
- Désolé, on a dû faire un petit détour sur le chemin de traverse.
- Rien de grave ?
- Non, et puis Jared a facilement gérer. Et toi ta journée ?
- J'ai croisé Goyle et Bullstrode en train de parler dans un coin, il m'avait l'air peu demandeur que je les comprenne.
Ron attrapa un morceau de gâteau qui trainait sur un plateau du salon et prit place dans un fauteuil en étirant ses muscles endoloris par sa journée d'Auror.
- Tu as contacté Charlie ?
- Non, mais j'ai eu Neville. Il m'a dit qu'il garderait un œil sur eux.
La porte grinça et Ron eu à peine le temps de penser qu'il devait la réparer, après avoir montré à sa belle à quel point il l'aimait dans ce chemisier, qu'elle s'illuminait d'une lumière blanche. Il vit le bois rajeunir et les gonds se replacer correctement.
Harry.
Le brun tenait la poignée et sourit à son ami qui soupira.
Il était plutôt silencieux depuis qu'ils l'avaient récupéré il y a trois jours.
Harry ne parlait que pour leur répondre et très souvent à voix basse, juste ce qu'il fallait pour se faire entendre. Ses yeux émeraude brillaient de douceur et de tendresse mais il leur manquait cette étincelle … gryffondor qui y brillait autrefois.
Ron était heureux de le retrouver, de pouvoir lui parler et faire une partie d'échec avec l'homme qui était son meilleur ami.
Harry avait changé.
Ils avaient tous changé mais ils se voyaient très souvent entre eux. Ils avaient vécu leurs évolutions ensembles.
Ils avaient grandi ensemble.
Pas Harry.
Harry leur avait été arraché.
Harry s'était sacrifié.
Harry avait disparu dans les bras de Voldemort leur laissant sept ans de répit.
Ron savait que s'il n'y avait pas eu la nouvelle et que La Résistance n'avait pas dû extraire Harry des mains du Lord, jamais il ne l'aurait revu.
Pas avant d'avoir battu Voldemort en tout cas.
Parce que cette situation était utile à tout le monde.
Aussi horrible que cela paraisse, Harry leur avait permis d'évoluer, de grandir et de ficeler un plan années après années.
La bataille n'était plus physique.
Elle était politique.
- Ron ?
Le roux tourna son visage vers le brun toujours à la porte, l'enjoignant d'un regard à continuer.
- Cette maison, elle est à vous ?
- Nous ?
- Hermione et toi ?
- Qu'est ce qui te fait dire ça ?
Il fronça les sourcils lorsqu'il remarqua que sa fiancée n'était plus dans la pièce. Il n'était pas sûr que dire la vérité à Harry soit une bonne idée, même si celui-ci semblait l'avoir deviner.
- La magie des lieux. Je comprends que tu ne veuilles pas me le dire. En tout cas, c'est un bon choix. Neville arrive.
A l'instant où son ami prononça ces mots le jeune auror sentit Neville transplanner dans la pièce à l'étage. Il observa le brun qui avait senti un court instant avant lui, qui était pourtant le maître des lieux, l'arrivée de Neville et classa ce fait dans la case des mystères concernant le brun.
D'un mouvement de baguette il permit à leur ami d'ouvrir la porte du salon de transplannage et fit voleter plusieurs verres ainsi qu'une bouteille jusqu'à la table basse.
L'amoureux des plantes serra Harry, qui s'était assis sur un fauteuil, dans ses bras avant d'accepter le verre d'alcool et de prendre place.
- Comment vas-tu Harry ?
- Bien et toi ? J'ai appris que tu sortais avec Hannah…
- Oui, depuis dix-huit mois. Elle travaille au chaudron baveur.
- Je sais. Je l'ai vu.
- Tu es allé au chaudron baveur ?
Ron se redressa légèrement, son verre toujours entre ses doigts. Ils n'avaient que peu parler, et encore moins de ce qu'avait vécu Harry.
- Oui. J'y suis passé une fois avec Narcissa.
- Mme Malfoy ?
- Elle-même.
- Que faisais-tu avec Madame Mal …
- Bonjour bonjour !
Ron se maudit d'avoir permis à ses frères de transplanner directement dans son salon et grogna lorsque Fred se moqua de son air renfrogné. Il les regarda embrasser Harry sur la joue et son regard bleu se posa sur la marque de morsure qui trônait sur la gorge de Fred.
Il savait que George et lui nourrissaient régulièrement un vampire mais les jumeaux étaient restés muets comme des tombes sur le nom de celui-ci en affirmant que ça ne changeait rien que la Résistance le sache ou non.
Le rire clair de Harry, qui se faisait taquiner par George, le sortit de ses pensées et il fit apparaître deux nouveaux verres.
Lorsque Hermione rentra dans la pièce accompagnée de Mme Pomfresh, son fiancé était en train de discuter du ministère avec Neville tandis que Fred et George expliquaient leurs nouveaux produits à un Harry au regard pétillant comme un enfant.
La femme salua tout le monde avant d'entrainer le jeune Potter dans une pièce à côté.
- Vous ne savez toujours pas ?
La demoiselle se tourna vers Neville qui avait parlé d'une petite voix et nota au passage que les jumeaux semblaient bien silencieux, comme à chaque fois qu'on évoquait le sujet Harry d'ailleurs.
- Non. Nous ne lui avons pas lancé de sort ni donné de potion. Mme Pomfresh nous a dit qu'elle essaierait de lui poser des questions et de lui lancer de légers sort avant le sort de diagnostic, pour voir sa réaction.
- Que fera-t-on si …
- On en parlera avec la Résistance.
- Et lui ? Il a son mot à dire, non ?
- Bien sûr Neville. Harry est toujours notre ami. Mais on ne sait pas à quel point il a changé en quatre ans. On ne sait même pas ce qu'il pense de tout ça.
Un silence pesant s'installa dans la pièce et ne fut rompu que lorsque Harry et l'infirmière rentrèrent dans la pièce.
Hermione la questionna du regard et elle lui répondit silencieusement qu'elle ne savait pas.
Fred et George sautèrent sur Harry pour lui parler de farces tandis que Hermione se levait et entrainait Neville pour préparer le repas
OooO An 3 / Mois 3 OooO
Severus rangea sa baguette et se tourna vers le Lord dont les yeux rouges brillaient dans la pénombre.
Il se détourna du corps allongé du jeune Potter et hocha de la tête silencieusement.
Son regard fut un instant attiré par la chevelure blonde de Faustine qui avait avancé jusqu'au corps au sol, sans aucune crainte et il la regarda poser ses longs doigts sur le front halé du brun avant de se tourner vers le mage noir.
- Je confirme.
- Bien. Très bien.
L'homme semblait ravi et leur fit signe de sortir de la pièce.
Severus posa son regard sur le corps endormi et s'inclina devant son maître avant de sortir au côté de la femme vampire.
OooO An 4 / Mois 9 OooO
Une partie de la Résistance était autours de la table à manger de Hermione et Ron.
Ils discutaient depuis une heure sur les moyens de contourner les protections placés autours de Harry, leur empêchant de lancer un sort de diagnostic.
Chacun donnait son avis et à l'opposé des premières réunions qu'ils avaient faites il y a plus de quatre ans, celle-ci était construite et calme. Les années leur avait permis d'apprendre à travailler ensemble, encore mieux que lorsque Harry avait découvert la Résistance.
Ron était entrain d'expliquer les diverses réactions du brun aux autres lorsqu'il sentit quelqu'un forcer les protections de la maison.
Il se tut brusquement en levant les yeux à l'étage.
Ce n'était pas forcément qu'on les forçait.
C'était plus subtil.
Comme si quelqu'un les écartait de l'intérieur.
Il tourna son regard vers Hermione qui avait aussi sentit la perturbation et ordonna à Jared, Gwendolyn et Neville de venir avec lui à l'étage.
On venait de transplanner dans le salon d'en haut.
Sans bracelet et avec l'aide d'une personne intérieure.
Or, il n'y avait qu'une seule personne qui était dans la maison mais qui n'était pas avec eux. Harry. Et il ne doutait pas que celui-ci soit capable d'ouvrir ses protections.
Ils grimpèrent silencieusement l'escalier et Ron pesta contre la chatte de Denis qui fila entre leurs jambes et passa dans la porte entrouverte.
Aucun bruit suspect ne venait de la pièce et Gwendolyn ouvrit la porte d'un simple sort avant de jeter un coup d'œil à l'intérieur.
Elle leur fit signe que la pièce était calme. Ron fit comprendre à Jared de rentrer en premier et qu'ils le couvriraient.
Harry était assis sur l'unique fauteuil de la pièce, Bastet sur ses genoux et Ron resta un instant figé en voyant le regard améthyste de l'animal, ayant presque oublié la capacité de Denis et son chat.
Et à côté de Harry un blond aux cheveux tombant sur son visage et en train de se lisser sa chemise lui souriait.
- Ron, Gwendolyn, Jared, Neville. Bonjour.
- C… Colin ?
- Lui-même. Tu m'excuseras, Harry m'a laissé entrer.
Le jeune blond avait un regard pétillant d'amusement et se tourna vers le brun, qui l'avait laissé transplanner se jouant des protections, lorsque celui-ci parla.
- Tu es venu seul ?
- Cela m'étonnerait qu'elle tarde à venir. Drago m'a laissé venir. Enfin, je suppose que c'est le Lord qui lui a dit de m'envoyer ici.
- Colin !
Denis pénétra la pièce et bondit sur son frère pour le serrer dans ses bras.
- Tu m'as manqué !
- Toi aussi Den', ça va ? Et Bastet ? Et Capucine ?
- On va bien, mais viens, descend, je pense que tu dois expliquer ta présence aux autres.
- On ne bouge pas Crivey.
Jared pointa sa baguette sur les deux frères les sourcils froncés.
- Vous allez expliquer tout de suite ce que tu fais là et qui t'a envoyé.
- Du calme Jared. Je l'ai fait passer la protection. J'ai senti qu'il me cherchait. Je lui ai donné un coup de pouce.
- Et tu crois qu'on va laisser le compagnon de Drago Malfoy se balader dans la maison ?
La tension grimpa d'un cran dans la pièce et l'ainé des deux frères plissa les yeux avant de répondre simplement :
- Drago Malfoy est marié.
Les marches craquèrent et Ron jeta un coup d'œil pour voir le reste des membres de la Résistance présents en bas de l'escalier.
Les visages étaient fermés et chacun devait être entrain de réfléchir à la situation.
- On sait tous que tu couches avec lui.
Gwendolyn avait parlé d'un ton sec qui ne permettait pas de douter sur le fait qu'elle aussi voyait Colin comme un danger. Plusieurs regards montrèrent à Ron que le duo n'était pas le seul à considérer l'arrivée du blond comme une mauvaise chose.
Lui-même hésitait sur la conduite à tenir et il soupira en sentant la main d'Hermione se poser sur son épaule.
- Et je couche avec Lord Voldemort.
Un silence tomba dans la pièce et Ron tourna avec hésitation son regard vers son meilleur ami. Celui-ci était toujours assis sur le fauteuil et ne semblait pas gêné par l'ambiance. Toutefois, ce qui perturba le plus Ron, outre le fait qu'il confirmait avoir couché avec le seigneur des ténèbres, c'était l'aura qu'il dégageait.
Une aura de force et de calme.
Une aura apaisante.
- Donne ta baguette Crivey.
- Avec plaisir Gwen'.
- Pas toi Denis, ton frère.
La jeune femme tendait sa main vers le blond qui haussa un sourcil d'un air hautain et Ron frissonna en voyant l'image de Malfoy se superposait.
- Je n'en ai pas.
- Tu vas me faire croire que tu as transplanné chez l'ennemi sans baguette.
- Vous n'êtes pas mes ennemis. Je n'ai pas à me protéger de vous.
Ron soupira en voyant les baguettes toujours pointés vers Colin et se racla la gorge.
- Ecoutez, je propose que tout le monde rentre chez soi.
- Et que fais-ton de lui ?
- Je te rappelle que lui, c'est mon frère et qu'il s'appelle Colin.
Ron soupira en se massant le crâne et s'avança au milieu de la salle entre Colin et Gwendolyn.
- On se calme. C'est ma maison et si j'accepte d'accueillir Colin chez moi vous n'avez pas votre mot à dire.
- Tu mets notre mission en danger Weasley !
- Bon ! Ça suffit !
Ron pivota sur ses pieds pour voir Hermione s'approcher en colère. Il déglutit en voyant son regard lancer des éclairs et se décala pour la laisser passer.
La jeune femme pris le poignet de Colin et le fit avancer en jetant un regard noir à chaque personne qui tenait encore sa baguette.
- Je suis chez moi. Je suis fatiguée et si je veux accueillir un ami, j'accueille un ami. La réunion est terminée, tout le monde s'en va. TOUT DE SUITE.
Elle soutint le regard de Sweetflift qui se détourna et transplanna suivit de Jared.
Petit à petit tous tranplannèrent hors de la maison et ne resta dans la salle que les deux Crivey, Bastet, Harry, surement Shiro, Ron et Hermione.
Celle-ci se tourna vers le dernier arrivant et Ron admira une nouvelle fois sa capacité à reprendre contenance et calme. Lui-même complétement perdu, hésitait encore dans sa façon d'agir.
- Colin, je suis désolé mais tu vas devoir partager ta chambre avec Harry.
- Cela me convient parfaitement Hermione, c'est gentil de m'accepter. J'espère vraiment que tu me crois quand je dis ne pas être venu en ennemi.
- Je ne sais pas si je te crois. Mais je ne peux pas faire grand-chose d'autre.
OooO An 3 / Mois 6 OooO
Harry rit doucement en sentant la langue de Shiro caresser la peau de son cou. Il repoussa gentiment le reptile qui glissa sur son torse et attrapa sa chemise blanche. Il sourit en passant son doigt sur le logo de la marque S&M qui faisait un carton chez les sangs-purs. Son ongle érafla la chevelure multicolore de la femme représentée de dos, nue et cousue en relief. Il tapota dessus et les fils perdirent leurs couleurs pour prendre la teinte de la chemise et n'être visible que de près.
Il enfila ensuite l'habit et passa sa main dans ses cheveux pour les arranger légèrement.
Un coup d'œil dans le miroir lui permit de voir que sa cicatrice à l'œil ressortait plus que d'habitude mais ne s'en préoccupa pas. Il ferma son dernier bouton et sortit de la salle de bain.
Ses yeux accrochèrent la ville lumineuse qu'il voyait à travers la baie-vitrée et il resta debout à la contempler.
Tokyo était vraiment magnifique.
- Harry.
Le brun se tourna vers le lit et il s'avança muettement vers Tom qui le scrutait.
- Tu en as mis du temps à te laver.
- J'ai eu du mal à nettoyer la cire.
- Fais-moi voir.
Le brun soupira sans penser à refuser et retira sa chemise offrant son corps couvert de marques de brûlures à la vue de Tom.
Un doigt fin glissa sur son torse et il frissonna.
- Tu es magnifique.
- Je trouve ça un peu rouge.
Un pincement le fit sursauter et il remit sa chemise sans attendre d'avoir la permission.
- J'ai lu une information intéressante Harry.
- Qu'elle est-elle ?
- Je ne sais pas si tu mérites de le savoir.
Le jeune homme se mordit la lèvre pas vraiment sûr d'être prêt à subir le Lord si tôt.
Il savait bien que l'homme avait arrêté de le torturer depuis qu'ils avaient appris sa condition, du moins physiquement, mais se faire couler de la cire chaude sur la peau n'était pas forcément agréable, quoi qu'en pense Tom.
- Alors je ne le saurais pas.
Un hoquet échappa de ses lèvres lorsqu'il fut brusquement tiré et plaqué sur le lit, une main autours de sa gorge.
- Ne joue pas au plus malin Harry.
Les doigts se resserrèrent autours de sa trachée et il toussa d'inconfort alors que l'air commençait à manquer.
La main s'écarta subitement et il inspira tout en se massant la gorge.
Un journal atterrit sur ses jambes et il fut satisfait de constater qu'il s'agissait du « Compagnon » et non de la « Gazette » pour laquelle il gardait une certaine rancune.
Il observa la couverture à la recherche de ce qui avait fait réagir son aîné.
« La chine reste neutre »
- La résistance a tenté de les contacter ?
- Oui. Ils ont échoué.
- Toi aussi Tom.
Le couteau qui se figea dans sa main gauche le fit à peine tressaillir et il l'enleva en silence, constatant qu'il s'agissait d'une lame magique, pour pouvoir tourner les pages et atteindre l'article.
Comme pour tout ceux du journal il était détaillé, bien construit et d'une neutralité étonnante pour le contexte actuel en Angleterre.
Il releva les yeux vers l'homme qui s'était assis sur un fauteuil et contemplait en silence la capitale nippone.
- Tom ?
- En Japonais.
Un soupir s'échappa de ses lèvres et il se concentra pour réunir ses connaissances sur la langue.
- ¥ Qu'elle heure réunion lieu ? ¥
- ¥ C'est minable Harry. Néanmoins je n'ai pas le temps de te punir. Il vaut mieux pour toi que tu es appris les bases de politesse. ¥
- ¥ Désolé. ¥
- ¥ Travaille au lieu de t'excuser. La réunion a lieu dans dix minutes et nous partons sur le champ. Lève-toi et arrange ta chemise. ¥
- ¥ Bien. ¥
Il se redressa et arrangea sa tenue en silence. Lorsque le Lord lui leva la tête pour lui ravir ses lèvres il répondit avec douceur et laissa la main chaude se glisser contre son ventre.
OooO An 4/ Mois 9 OooO
- Nous n'avons toujours pas réussis à contacter le professeur Rogue ?
- Non. Minerva m'a dit qu'elle ne l'avait pas vu depuis la … depuis que nous avons récupéré Harry.
- On voit beaucoup moins de serpents au ministère hors heure de travail.
Hermione acquiesça en se servant une tasse de thé. Elle sourit à son fiancé encore perdue dans sa manière d'agir.
- 'Mione, on fait quoi pour Colin ?
Il avait finalement abordé le sujet.
Elle soupira et s'assit à la table du salon.
- Je ne sais pas. On ne peut pas le mettre à la porte. Mais on ne peut pas le garder ici. Et puis, il nous faut déplacer Harry, il a réussi à détourner les barrières en moins de cinq minutes et sans baguette.
- Tu crois qu'il pourrait faire venir quelqu'un d'autre ? Lui ?
- Je ne pense pas Ron. Harry a changé mais je pense qu'il ne nous mettra pas en danger. C'est la seule chose dont je suis à peu près sure.
- Donc Colin n'est pas un danger ?
- Pas plus que Harry.
Elle regarda le roux se massait la tempe et se leva pour aller l'enlacer par derrière.
- On va y arriver Ron.
- Je sais pas 'Mione. Je … Quand je vois Harry … Il est tellement loin de celui qu'on connait.
- Oui et non. Il a grandi, mais nous aussi. Il a changé mais …
Le bruit de la porte tapant le mur lui fit arrêter sa phrase et elle tourna son regard vers leur sujet de conversation qui se tenait droit et souriant. Celui-ci avança dans la pièce et pris place sur une chaise.
- J'espère que je n'interromps rien.
- Non, on parlait juste. Tu veux une tasse de thé ?
- Avec plaisir.
La jeune femme se dépêcha d'aller servir une tasse fumante et lorsqu'elle revint les deux garçons ne semblaient pas avoir bougé d'un pouce.
Se jetant à l'eau elle engagea la conversation :
- Colin est en haut ?
- Il dort. Traverser vos barrières l'a un peu fatigué.
- Mais pas toi ?
- Je suis entrainé à les briser.
- Vraiment ? Qui t'as appris à br…
Hermione se tut subitement.
Mais quelle idiote !
Elle qui évitait pour l'instant de parler directement de Voldemort mettait les deux pieds dans le plat.
Le rire de Harry la sortit de ses pensées et elle le regarda surprise par son regard pétillant. Comme si le sujet Voldemort n'était pas un sujet sensible. Comme si les nombreuses cicatrices qu'elle voyait sur son corps n'étaient rien. Comme si le fait qu'il s'était vendu à lui – parce qu'elle était profondément persuadé que c'est ce qu'il avait fait – n'importait pas.
- Vous n'avez pas à éviter le sujet, vous savez ? De plus, ce n'est pas Tom qui m'a appris cela mais Célian.
- Célian ?
- Un des trois vampires dont je vous avais parlé. Il enseigne à Poudlard la métamorphose et les potions dans les cours que Severus et Mc Gonagall ne peuvent pas assumer.
- Oh … oui je vois.
- Harry ?
Hermione tourna son visage vers le roux qui avait pris la parole d'une voix hésitante et elle pria pour qu'il ne pose pas LA question directement.
Si c'était aussi simple, ils auraient déjà demandé à Harry.
Mais personne ne savait si Voldemort n'était pas au courant de ce que faisait Harry, de ce qu'il voyait et de surtout de ce qu'il entendait.
- C'est … lui qui t'a fait ta … marque à l'œil ?
Surprise, elle l'était.
Pour elle s'était évident au vu des marques que leur ami avait il y a quatre ans.
Et puis, elle ne voyait pas vraiment l'importance.
Ron semblait en trouver une.
- Oui.
Aucune hésitation dans la voix.
- C'est … une … une marque d'appartenance ?
- Qu'entends-tu par-là Ron ?
- Tu sais … les sangs-purs … enfin, c'est dans les anciennes traditions … que lors d'un mariage, les mariés marquent l'autre d'une trace ineffaçable … c'est souvent près du cœur … mais …
Hermione fronça les sourcils. Elle n'était pas au courant de cette tradition, il faudrait qu'elle se renseigne.
- Nous ne sommes pas marié si c'est la question. Par contre, vous êtes fiancés ?
Les deux concernaient rougirent sans trop savoir pourquoi. Ils avaient le droit.
Ils s'aimaient.
- Oui. Depuis trois ans.
- Déjà ? Et le mariage est prévu pour quand ?
- Il … Il n'est pas encore prévu.
Ce fait sembla étonner Harry et il les regarda tour à tour.
Hermione observa son tatouage blanc qui lui semblait avoir bougé.
Elle ne savait pas trop quoi dire par rapport au fait qu'ils étaient fiancés depuis trois ans.
Trois ans déjà.
Elle croisa le regard bleu de Ron et une bouffée de chaleur lui prit le cœur.
- Enfin, vous faîtes comme bon vous semble.
La voix de Harry la sortit de sa bulle d'amour et elle lui fit un pâle sourire.
- Au fait. Je vous ai entendu parler de Severus. Il sera libre demain.
Sur ses paroles énigmatiques il sortit de la pièce, emportant la tasse de thé avec lui.
OooO An 4 / Mois 6 OooO
Une main glisse sur sa hanche et frôle son ventre.
Il frissonne à mi-chemin entre le désir et la crainte.
Cette main deviendra-t-elle instrument de torture ou de plaisir ?
Les doigts fins parcourent sans cesse son torse, accrochant çà-et-là, griffant un bout de peau, caressant une zone particulière.
« Regarde-moi »
Il ouvre les yeux et les ancre dans ceux rouges de son amant. Son tortionnaire.
« Tu ne me décevras pas cette fois Harry.
- Non …
- Tu te souviens de ce qui est arrivé la dernière fois ? »
Il tremble.
Son corps se souvient.
La douleur.
Tant de douleur.
« Oui.
- Bien. Tout repose sur tes épaules Harry. Tu es le marché.
- Oui. »
La main lui flatte la joue et repart se poser sur son nombril.
Chaude.
Douce.
Presque tendre.
« L'attentat au Japon ne se reproduira plus. Jure-moi de le protéger. Quoi qu'il arrive.
- Je te le jure Tom. Je le protégerais. »
Le regard couleur de sang s'approche et un baiser est posé sur son front puis sur ses lèvres.
Il répond avec douceur, bougeant seulement ses lèvres.
La chaleur du corps contre lui contraste avec la froideur du métal dans son dos.
Il se colle au torse au-dessus de lui.
Il fuit se froid mordant.
« Je suis heureux Harry. »
Il ne dit rien.
Son dos le tiraille un peu mais il a l'habitude.
Sa main le fait souffrir mais il a l'habitude.
Son cœur bat un peu trop vite mais il a l'habitude.
Tom est heureux.
Il le sent.
Sa magie s'emballe doucement et les englobe tous les deux.
Tous les trois.
« Un héritier contre sept ans »
OooO An 4 / Mois 9 OooO
Severus Rogue maudit le couple Weasley –qui ne l'était pas encore officiellement- et ouvrit la porte du salon de transplannage.
Certes, leur moyen de protection était ingénieux et puissant, mais il ne pouvait s'empêcher de grogner contre la magie qui l'oppressait et rendait sa marque brûlante.
Et puis, pourquoi ce maudit couple lui demandait de venir ici ?
S'il avait été suivi ?
Surtout que les réactions du Lord était loin d'être normales vu le contexte actuel.
Même lui avait du mal à le comprendre.
Alors qu'il était à ses côtés depuis tant d'années.
De toute façon, seul Potter semblait comprendre le mage noir.
Potter …
- Professeur Rogue.
- Miss Granger. Puis-je savoir pourquoi Minerva m'a poussé à venir ici.
La jeune femme sembla un instant gênée et il sourit de voir qu'il pouvait encore ''effrayer'' quelqu'un comme elle. Toutefois l'instant ne dura que quelques secondes.
- Nous aimerions que vous lanciez un sort de diagnostic à Harry. Si c'est possible évidemment. Mme Pomfresh n'a pas pu. Nous supposons que … que vous connaissez les sorts qui le protège.
Severus soupira en finissant de descendre les marches.
Bien sûr qu'il connaissait les sorts.
Il les avait posés lui-même.
Il poussa la porte du salon et posa son regard sur Potter et Crivey qui jouait aux échecs assis sur le sol en discutant.
En Russe.
Pour changer.
Puis son regard sombre se posa sur la table où Londubat, Weasley sixième du nom et ses deux terreurs de frères, le cadet des Crivey et la jeune Deauclaire était en train de prendre un thé.
Il salua tout le monde d'un hochement de tête et se tourna vers les deux jeunes au sol, sachant parfaitement qu'ils avaient perçu son arrivée.
Si La Résistance l'avait convoqué pour lancer un sort de diagnostic, le seul dont il avait protégé le corps de Potter, c'est qu'ils savaient.
Autant réduire ce suspens inutile.
- Monsieur Potter.
Sa voix avait claqué dans la pièce et il croisa le regard vert émeraude amusé de l'amant du Lord.
- Faîtes cesser ce suspens. Portez-vous l'héritier de Lord Voldemort alias Tom Jedusor ?
Il perçut le silence lourd autours de lui.
Autant qu'ils l'entendent venant de la bouche du concerné.
Concerné qui semblait amusé plus qu'autre chose.
Concerné qui porta sa main sur son ventre avec un sourire tendre.
- Évidemment Severus. C'était le marché.
Avertissements :
# J. K. Rowling a crée les personnages de Harry Potter. Je lui emprunte juste humblement.
# Le rating M est là pour quelques choses, n'oubliez pas.
# Il s'agit bien d'un Harry/Tom.
# Cette partie est faîte de Flash-Back avec à chaque fois les dates. L'an 1 / Mois 1 / Jour 1 correspond au moment où Tom ramène Harry après la bataille de Poudlard. Pour ce qui est du présent, An 4 / Mois 9, cela se passe dans l'ordre chronologique .
# Comme prévue depuis le départ. C'est un M-Preg, j'espère que cela ne dérange pas trop, mais c'est vraiment prévu depuis le tout début.
Merci à Blaire21 et aux deux Guest.
Merci également à vous tous pour avoir commenté. Je vous aime !
Oznela