Traductrice : Hermi-kô

Auteur : Operation-Villainous (ShadowDemon-Gengar)


Note de l'auteur : Comme promis à TooManyIdeas, je compte finir ceci. C'est juste un petit bout de ce que j'ai fait, mais je travaille sur le dernier chapitre. Aussi gardez l'œil ouvert pour le prologue de « Il Était Une Sacrée Fois », une collection d'HiruMamo basée sur des contes et des musicals, notamment La Belle et la Bête et Le Fantôme de l'Opera :]


Sena avait enduré beaucoup de surprises dans les dernières heures : l'entrainement spécial après l'école alors que c'était censé être leur jour de repos, l'arrivée d'un hélicoptère, le tour dans l'hélicoptère avec un flingue pointé dans le dos, le port obligatoire du masque pour les trois prochains jours avec interdiction formelle de l'enlever pour quelque raison que ce soit.

Toutefois, ça … c'était une surprise d'un tout autre niveau.

D'un niveau déconcertant et proprement terrifiant.

« Est… est-ce que c'est bien ce que je vois, Sena ? » Demanda un ancien membre de l'équipe de basket qui se tenait à côté de lui, sa voix étouffée par le masque, ses yeux ronds comme des soucoupes à la manière du running back alors qu'ils contemplaient la scène devant eux.

De l'autre côté du terrain, Mamori pointait du doigt leur capitaine visiblement agité, lui disant avec véhémence de faire quelque chose. Ils ne pouvaient pas entendre ce qu'elles disaient, mais ils comprirent que ça avait à voir avec son précieux Fusil d'assaut AK-47 reposant actuellement contre son épaule. Il était clair qu'elle souhaitait que l'arme rejoigne les autres dans la pile impressionnante qui emplissait un tonneau derrière elle.

« C'est… mauvais signe, hein ? » Couina Sena, impressionné lorsque le quarterback jeta l'éponge et lui passa son fusil.

« Non. Juste un pari qu'Hiruma a perdu. »

Sena leva les yeux sur Musashi qui passait par là, tirant sur son oreille comme un tic.

« Un pari ? » S'enquit Juumonji alors que lui et le reste de l'équipe les rejoignaient pour regarder ce qui se passait. Ils ne pouvaient qu'observer stupéfaits Hiruma s'éloigner avant d'être arrêté par leur petite manager le retenant fermement par la manche. Ils la regardèrent tendre la main, demandant clairement quelque chose d'autre de lui.

De ce qu'ils pouvaient voir, bien que la moitié de son visage était complétement cachée par son propre masque chirurgical, ils devinaient que leur quarterback fulminait.

« Quel pari ? » Demanda finalement Sena alors qu'Hiruma sortait violemment de sa poche ce qui ressemblait fort à son cahier de menaces et le mettait dans la main tendue d'un mouvement hargneux.

« A propos de l'équipe venant sur leur jour de repos, » répondit calmement Musashi avant de s'en aller. « Je bougerai si j'étais vous. »

« Hein ? » Dit Sena en se retournant vers le kicker. « Pourquoi ? »

« PUTAIN D'IMBECILES ! QU'EST-CE QUE VOUS FOUTEZ ! QUI VOUS A DIT DE FAIRE UNE PAUSE ? »

« IIEEE ! » S'écria-t-il, s'enfuyant rapidement avec le reste de l'équipe lorsqu'il vit leur cinglant capitaine traverser le terrain, sur le point de commencer à collectionner des têtes. Les leurs, pour être exact.

Pour Sena, qu'importe le pari qu'il avait perdu, il espérait juste que l'équipe ne soit pas punie pour ça.


Mamori leva les yeux, essuyant ses mains pleines de poussière sur son tablier blanc, ravie de voir le silencieux quarterback continuer à l'aider à ranger la salle du club. Lorsque l'hélicoptère avait débarqué, tout avait volé dans la pièce, donnant l'impression qu'une petite tornade s'était défoulée.

Et quel meilleur moyen d'exercer son pouvoir en tant que meneuse d'esclave que de le forcer à ranger ? C'était de sa faute de toute façon, donc ce n'est pas comme si elle lui demandait quelque chose d'extravagant.

« Tu sais, » commença-t-elle, ramassant des magazines de football éparpillés et les plaçant en une pile bien nette sur la table, « tu ne devrais vraiment pas passer ta colère sur l'équipe. Ils ne t'ont pas forcé à faire de pari. Tu savais parfaitement ce qui t'attendais si je gagnais, Hiruma-kun. »

Elle entendit un grognement rageur mais pas de mots. Bien, au moins prenait-il le pari sérieusement.

Elle marcha jusqu'à lui et prit gentiment le carton de classeurs de ses bras, lui souriant amicalement. Il détourna le regard aussi sec, ses yeux de félin se plissant avec irritation au-dessus du masque qui cachait son nez pointu et sa bouche. Elle pencha la tête sur le côté, souriant toujours. « Oh, ne sois pas comme ça, Hiruma-kun. Au moins tu peux toujours parler sur le terrain. »

Elle tourna les talons et amena le carton auprès des étagères. « D'ailleurs, tu devrais vraiment remercier Doburoku-sensei comme il se doit. Après tout, je n'aurais jamais pensé que le pari empièterait sur ton travail de capitaine. »

Elle finit de ranger les classeurs et se tourna vers le quarterback muet qui était en train de s'essuyer les mains sur son pantalon. Il semblait l'ignorer, se contentant de traverser la pièce pour arranger une pile de boites dans un coin.

Le quittant des yeux, elle regarda l'horloge. Il commençait à se faire tard, vu qu'il était six heures trente. Elle pensait qu'il était temps de s'en aller. Elle avait des devoirs qui l'attendaient et des stratégies à revoir.

En souriant, elle enleva son tablier et commença à se diriger vers le placard à balai en parlant : « Très bien, tu peux t'arrêter maintenant. Il est l'heure de rentrer. » Et puis elle s'arrêta, une pensée venant de lui traverser l'esprit. Un sourire sirupeux étira ses lèvres alors qu'elle ajoutait allégrement : « Je crois que tu vas me raccompagner ! Et maintenant que j'y pense, demain je veux que tu viennes me chercher pour aller à l'école aussi. Oh, et tu peux m'escorter jusqu'à mes classes ensuite ! Après tout, mes esclaves sont de parfaits gentlemen. »

Elle se mordit la lèvre, un rictus essayant de se former alors qu'elle l'entendait lâcher un juron dans sa barbe.

Oh, ça allait être trop bien !


Note de la traductrice : Chapitre bêta-testé par Mitsuko2813 ! Miki bozu à elle et bonne lecture chers lecteurs !

*Hermi-kô***