Disclaimer : tous les persos appartiennent à JK Rowling.

Couple : HP/SS/DM !

Résumé des chapitres précédent : Draco et Harry ont fini par se trouver et commencent à vivre une jolie histoire. C'est sans compter Snape qui se met à draguer ouvertement Potter, son collègue. Parrallèment, Malfoy confie à Harry qu'il aime Severus depuis longtemps. Se sentant pris u piège entre les deux hommes, Potter choisit de fuir et de les laisser. Comment les deux serpentards vont-ils pouvoi renouer avec lui ?

Petit post it : Mille pardon pour ce retard ! Voici enfin le dernier chapitre de Charade à trois. Je ne sais même pas comment m'excuser... je n'ai même pas pu répondre aux messages de tout le monde. Je savais bien qu'il fallait que je finisse cette fic avant la rentrée ! ^^ Bref, merci beaucoup pour votre soutien tout au long de cette histoire et à bientôt !


Chapitre 7 : Mon tout est un amour plein de surprises.

Le parc était plongé dans l'ombre d'un orage imminent. D'ailleurs, le tonnerre grondait déjà dans la vieille masure de Potter. Des craquements sourds résonnaient contre les murs, faisant trembler l'embrasure fragile des fenêtres. Chaque coup était accompagné d'un cri de rage, rauque et profond. A l'étage, Harry Potter démolissait le mur de sa chambre à l'aide d'une lourde masse, laissant les débris de pierres, briques et papiers peint tomber de l'autre côté, dans la salle de bain déjà blanchie par la poussière.

Il y mettait toute sa rage, tout son désespoir, tout son amour. Il ne voulait plus rien ressentir d'autre que cette douleur dans ses épaules à chaque fois qu'il levait son outil. Il cherchait à gagner à chaque coup, à faire tomber le mur au plus vite. Après il s'attaquerait à celui de la cuisine, en bas. Il voulait ouvrir l'espace, ne plus étouffer.

Soudain, alors qu'il projetait de nouveau sa masse en soufflant sa colère, il devina plus qu'il ne vit la présence de deux hommes dans la pièce.

- Harry !, lança Draco pour attirer son attention. Qu'est-ce que tu fais ?

Le brun se tourna vers eux, essoufflé et agacé de les voir ici. Il s'approcha d'eux, traînant la masse sur le parquet, menaçant.

- Pourquoi vous êtes là ?, siffla-t-il. Malfoy, je t'ai toujours interdit de rentrer ici ! Et c'est valable pour toi aussi !, ajouta-t-il en fixant Severus.

- On te cherchait imbécile, siffla Snape en voulant le calmer.

- Vous n'avez pas besoin de moi, souffla Harry en se retournant vers son mur. Je vous ai laissé pour que vous puissiez rattraper le temps que vous avez visiblement perdu en jouant tous les deux avec moi.

Il reprit ses travaux sans plus tenir compte de leur présence, envoyant lourdement la masse contre les pierres qui s'effondraient, les unes après les autres. Il ne voulait pas choisir, et il ne voulait pas qu'ils lui imposent de les voir ensemble. Une brique à moitié branlante refusait toujours de tomber.

- Potter, tu connais la magie ?, lança soudain la voix moqueuse de Severus.

- Snape, tu connais mon poing ?, répliqua aussitôt Harry en lui lançant un regard noir avant de faire tomber la brique réticente, d'un coup de poing, justement, voulant prouver sa force et son dépit.

La seconde d'après, il hurlait. De douleur cette fois-ci. Aussitôt, Draco était près de lui, lui arrachant la masse et le tirant à lui pour l'éloigner des gravats.

- Tu n'es qu'un imbécile, siffla le blond en observant la main ensanglantée. Allez, on transplanne, ajouta-t-il en attrapant la manche de Snape.

Les deux bruns se laissèrent entraîner sans rien dire, atterrissant avec soulagement dans la serre où ronflait encore un feu rassurant sous le chaudron du botaniste. Harry fut forcé de s'asseoir sur un tabouret. Il se tenait la main, fixant le sol, brusquement apaisé. La tristesse faisait place à la colère. Severus était resté debout devant lui, et alors que Draco revenait avec une crème de sa composition, il s'abandonna.

- Je suis tombé amoureux…, souffla-t-il.

Un sourire naquit sur les lèvres fines du professeur de potions, tandis que Malfoy lui prenait délicatement sa main blessée pour le soigner.

- Et alors ?, demanda le blond.

- Te fous pas de moi la fouine, siffla Harry.

- Non, je veux dire… c'est grave ?

- Réfléchis Draco, s'interposa Snape. Ça doit sûrement être grave pour se fracasser la main contre un mur.

- Je ne sais pas, reprit Malfoy en étalant de la crème sur la blessure. Moi je trouve ça bien d'être amoureux. C'est assez épatant même.

- Je suis d'accord, approuva Severus en se retenant de rire.

Sourcils froncés et en silence, Harry tâchait de comprendre la logique de cette conversation. Il ne voyait qu'une solution : les deux hommes n'avaient pas saisi son aveu dans toute sa complexité.

- Je suis tombé amoureux de vous deux, bande d'abrutis, insista-t-il en relevant enfin la tête pour voir les yeux rieurs de ses deux amants. Moquez-vous autant que vous voulez. Le petit gryffondor qui tombe entre les griffes des deux pires serpentards de ma génération. Un bon titre pour le prochain numéro de la Gazette, n'est-ce pas ?

- Un serpent n'a pas de griffe, répliqua aussitôt Draco en lâchant enfin sa main, en bonne voie de guérison.

- Et la Gazette n'a pas besoin de savoir ce genre de détail, ajouta Severus.

Harry se releva, ne ressentant plus aucune douleur dans la main, et se planta face à eux.

- Je ne suis pas sûr que ce soit un détail, siffla-t-il. Vous vous êtes servis de moi pour vous rapprocher enfin. Je suis navré pour votre plan, vous n'aviez surement pas prévu qu'il marche aussi bien !

Severus soupira et s'écarta du botaniste pour venir poser ses mains sur les épaules de son collègue et lui fit un léger sourire.

- Arrête, murmura-t-il. Je n'ai jamais joué, ni avec toi, ni avec Draco.

Harry fixa les yeux noirs, plongeant dans ses émotions. Il ne voyait plus rien de moqueur sur le visage qu'il embrassait encore quelques heures plus tôt. Mais ses yeux s'écarquillèrent brusquement : Malfoy venait de se coller à son dos, posant ses mains sur ses hanches.

- Moi j'ai très envie de jouer par contre, susurra le blond dans son cou, tandis que le sourire de Snape s'agrandissait.

Le cœur d'Harry n'arrêtait plus de danser. Etait-ce vraiment ce qu'il pensait ? Perturbé et mal à l'aise, il s'écarta et recula doucement vers la porte de la serre.

- Je ne suis pas prêt, souffla-t-il. Pas pour ça. Jouez sans moi, acheva-t-il en sortant définitivement.

La nuit commençait à tomber à l'extérieur, et le froid avec. Il frissonna et se mit à courir dans son parc jusqu'au lac. Au loin, l'orage grondait pour de bon. Il se laissa tomber au bord de l'eau, se tenant la tête. Toutes ses pensées se mélangeaient. Après la guerre, il avait cru pouvoir suivre la voie toute tracée qu'on lui dessinait depuis son enfance. Et puis non, auror n'était pas un métier pour lui. Il voulait de l'échange, et non de la violence, il voulait se stabiliser, et non courir partout à la recherche de mangemorts.

Et puis Draco était arrivé. Draco et son sourire, Draco et ses fleurs, Draco et sa peau… Et puis très vite, la rentrée à Poudlard. Et Severus était entré dans sa vie à son tour, avec ses répliques, sa froideur, son corps…

Au loin, les grandes baies vitrées de la serre jetaient leur lumière douce sur l'herbe humide du parc. A l'intérieur, la chaleur était montée d'un cran. Si le départ de Potter avait déçu Malfoy, très vite il s'était laissé rassurer par la chaleur des bras de Snape. Sans trop savoir comment, ils s'étaient retrouvés sur le lit, s'embrassant tendrement. Et pour la première fois, leurs gestes avaient pris une teinte érotique, charnelle. Leur langue s'entremêlaient sans aucune retenue, leurs vêtements s'échappaient de leur corps sans gêne.

Severus prit très vite les commandes, glissant sur la peau pâle de Draco avec dextérité, chuchotant à son oreille pour lui faire oublier que Potter venait de partir, préférant renier ses sentiments que de tenter l'aventure.

- Dis-moi ce que tu veux Dray…, susurra-t-il en lui mordillant une épaule.

- Toi… maintenant…

Avec un rictus satisfait, Snape se plaça comme il faut au-dessus du blond et entra en lui avec douceur et force à la fois. Leurs gémissements emplirent aussitôt la pièce, tandis qu'un nouveau rythme s'imposait entre eux.

Dehors, Harry s'était relevé. Cette pause l'avait aidé à réfléchir, et au lieu de prendre la direction de sa vieille masure, il se laissa guider par les lumières attirantes de la serre. Une fois devant la porte, il décida d'écouter son instinct et tourna la poignée pour entrer. Les soupirs et la nouvelle chaleur de la pièce firent accélérer son cœur. Il referma derrière lui, le plus discrètement possible, et se dirigea à pas feutrés vers le coin aménagé en studio. Derrière la vitre à peine fumée qui séparait la chambre du reste de la serre, il put observer sans peine les deux corps qui se mouvaient l'un contre l'autre, l'un dans l'autre. Loin de ressentir de la colère ou une quelconque jalousie, il les trouva magnifiques.

Il fut pourtant bien moins discret qu'il ne le croyait, puisque Severus aperçut sa silhouette à peine cachée derrière un établit. Sans rien dire ni montrer qu'il l'avait vu, il se pencha dans le cou de Draco.

- Il est… revenu, souffla-t-il entre deux coups de rein.

Aussitôt, un sourire carnassier apparut sur le visage du blond.

- Dis-le…, parvint à dire encore Snape avant d'accélérer le rythme, appelle-le…

Malfoy poussa un long gémissement sous les assauts du brun et finit par murmurer le prénom tant désiré avant de le hurler.

- Ha… Harry !

Entendant cela, Potter serra les dents et plaqua une main sur son entrejambe. Sous son jean emprunté le matin même à Draco, son désir se faisait douloureux. Les deux hommes entremêlaient leur corps, joignaient leur bouche dans des soupirs excités, se chuchotaient son prénom sans prendre en compte sa présence… Ils explosèrent enfin, tandis que lui, toujours caché, ressentait une frustration extrême. Les souffles saccadés lui parvenaient, ainsi que le bruit des baisers. Il ne put se retenir : la décision de sa vie était prise. Il s'avança, sortant de derrière l'établit, et se planta face au lit, mains sur les hanches, défiant ses deux amants nus du regard.

- Je déteste que l'on parle de moi dans mon dos, siffla-t-il, admirant pourtant les courbes appréciables du brun et du blond encore enlacés.

- Oh… tu nous as entendus ?, s'étonna Malfoy d'un ton ironique.

Comprenant qu'il s'était encore fait avoir, Harry fronça les sourcils et porta les mains à sa chemise. Il en défit chaque bouton, lentement, observant les réactions des deux autres hommes. Ceux-ci s'étaient redressés sur leurs coudes et suivaient chacun de ses mouvements, se léchant les lèvres d'appréhension. Puis le jeune professeur s'attaqua à son pantalon, qui glissa le long de ses cuisses, dévoilant aussitôt son sexe, tendu à l'extrême contre son ventre. Une fois totalement nu, il grimpa debout sur le lit, et les poussa sans douceur, s'installant dos contre le mur, un oreiller derrière lui.

- Draco, suce-moi, ordonna-t-il d'une voix rauque mais pourtant autoritaire.

Le sourire du blond s'élargit et il obéit sans discuter, s'installant entre les jambes du brun et commença à lécher toute la longueur de ce membre chaud et déjà humide. Encore assit à leur côté, Severus sentit aussitôt son propre désir se manifester de nouveau. Il admira les mouvements de tête de Malfoy, les doigts de Potter qui glissaient entre les mèches blondes, son cou qui se dévoilait tandis qu'il rejetait la tête en arrière, fermant à demi les yeux. Il sentait qu'il pourrait jouir en se contentant de regarder ainsi les deux hommes qu'il aimait prendre du plaisir.

Mais c'était sans compter Harry qui brusquement, braqua ses yeux verts sur lui et lui tendit la main.

- Viens, lui murmura-t-il.

Naturellement, Snape s'approcha et s'installa à cheval au-dessus du torse du brun, plaçant son sexe devant le visage gourmant d'Harry.

- Dans trente secondes, susurra Potter, tu jouis dans ma bouche.

- Aucune chance, répondit Severus en ricanant.

- Ah ah… tu peux commencer à compter, insista Harry avant de le prendre entièrement.

Snape s'accrocha aussitôt à ses épaules en gémissant, appuyant son front contre le mur derrière le lit, plus très sûr de lui. Les mains de son bourreau passaient sur ses fesses avec une tendresse inconnue. Il sentit pourtant que l'une d'entre elles le quittait. Il jeta un coup d'œil en contre-bas, derrière son épaule. Harry venait de tendre deux doigts à Draco qui avait un instant délaissé la verge épaisse de Potter pour lécher sa main, laissant de longues traînées de salive. Harry, voyant que Severus avait vu ce geste, lui décrocha un large sourire.

- Prêt ?, susurra-t-il. On en est en à la moitié.

- Je tiendrai toute la nuit, se moqua Snape en agrippant la tignasse brune. Alors continue ton travail.

- Tu devrais t'accrocher Sev, suggéra Draco avant de reprendre sa propre activité.

Et tout alla effectivement très vite : tandis qu'Harry entourait de nouveau le membre tendu du maître des potions, tout en appréciant la caresse que Malfoy lui imposait, il glissa ses doigts humidifiés entre les fesses, poussant contre l'entrée. Severus ne put retenir un léger cri de surprise et frappa le mur du plat de sa main, se maudissant déjà. Il savait qu'il allait perdre, c'était trop bon : la bouche chaude du brun, les bruits de succions de Draco, et cette pénétration, assez nouveau pour lui, mais tellement agréable. Harry avait raison. Quelques secondes plus tard, il se laissa aller, s'abandonnant en gémissant.

Epuisé, il glissa sur le lit, contre le corps encore tendu de Potter. Celui-ci le fixait d'un fin sourire moqueur, les yeux assombris par le plaisir que lui procurait Malfoy, quelques gouttes de sperme glissant encore à la commissure de ses lèvres. Severus s'installa de tout son long et glissa sa main sous le menton du blond pour caresser la douceur des boules d'Harry.

- Je me vengerai…, susurra-t-il contre son oreille.

La respiration du brun s'accéléra brusquement et très vite, il explosa à son tour entre les lèvres expertes de Draco. Satisfait, celui-ci remonta jusqu'à son visage pour l'embrasser, avant de changer de partenaire, volant les lèvres fines de Snape. En les voyant ainsi, si intimes, Harry sut qu'il avait bien fait de revenir, qu'il était à sa place entre ces deux hommes.

- Je suis définitivement foutu, murmura-t-il en s'allongeant plus confortablement.

Malfoy revint sur lui, croisant ses jambes avec les siennes et entourant sa nuque de ses bras. Il posa ses mèches blondes dans son cou et soupira de bien-être.

- C'est juste parfait, souffla-t-il.

Severus se colla davantage contre eux et approuva.

- Vous êtes parfaits…

Ils s'endormirent ainsi, serrés, entourés. Au matin, la douce flagrance habituelle des roses vint chatouiller les sens des deux bruns. Le cœur battant, encore pas très à l'aise et intimidé, Harry se pencha vers son amant pour l'embrasser.

- La journée commence bien, rigola Snape contre ses lèvres.

- Attends, j'ai mieux, ricana Potter en désignant Draco à côté d'eux.

Le blond dormait encore à poings fermés, sur le ventre, la tête directement posée sur le matelas. Intrigué, Severus regarda Harry se redresser et aller secouer l'épaule de Malfoy.

- Hey, Drake, c'est l'heure, debout.

Un grognement sourd s'échappa de la poitrine du blond. D'un coup de coude, il renvoya l'inopportun et attrapa un oreiller en pestant.

- Faites chier !, s'énervait-il. Pouvez pas me foutre la paix !

Il plaqua le coussin sur sa tête et finit par se rendormir en grommelant encore quelques insultes à l'encontre des deux autres hommes.

- Très intéressant, reconnut Severus qui se retenait de rire.

Les deux bruns se levèrent et se préparèrent. Lorsqu'ils furent prêt pour se rendre à Poudlard dispenser leur science, Draco dormait encore. Les murs froids du château les firent frissonner. Snape accompagna Potter jusque dans sa salle de classe. Cinq minutes avant que les élèves, ne rentrent, ils étaient encore en train de s'embrasser, se plaquant à tour de rôle contre le mur du bureau.

La journée passa plus que lentement, entrecoupée d'un déjeuner sur le pouce pour les deux hommes qui avaient beaucoup de cours. Lorsqu'enfin il fut libre, Harry traversa les couloirs en direction du bureau de Dumbledore. Ce dernier l'avait convoqué dans l'après-midi. Il espérait que cette entrevue passerait rapidement, pour pouvoir rejoindre Snape, puis Draco. Lorsqu'il poussa la porte du bureau, le directeur était debout et déjà en pleine conversation avec… Malfoy.

- Ah ! Bonsoir Harry, lança le vieil homme en venant lui serrer la main. Nous n'attendons plus que Minerva et Severus, et nous serons au complet.

- Au complet pour quoi exactement ?, s'étonna Potter en jetant un coup d'œil impressionné à son amant secret.

Ce dernier avait quitté ses habituels vêtements de jardinier pour porter un élégant costume sorcier le mettant particulièrement en valeur. Il fronça les sourcils, se demandant bien ce qu'il se tramait. Voilà quelques temps déjà qu'il se doutait qu'Albus avait quelque chose derrière la tête. Visiblement, Draco en savait plus qu'il n'avait bien voulu le dire.

- Tu comprendras bien assez tôt, lui répondit Dumbledore en l'attirant par le bras. Veux-tu bien t'asseoir à ma place s'il te plaît Harry ?, lui demanda-t-il ensuite en le forçant presque pour l'installer sur le haut fauteuil professoral.

A peine Harry s'appuyait-il sur le bureau sans comprendre que la porte s'ouvrait sur McGonagal et Snape. Si Minerva salua Draco et Harry, absolument pas perturbée de les voir là, Severus, lui, fit une drôle de tête. Ses deux amants réunis dans le bureau du directeur de Poudlard, l'un habillé comme pour une soirée de gala, l'autre assit derrière le bureau, cela avait de quoi l'étonner.

- Parfait !, lança Dumbledore, toujours debout derrière le siège de Potter. Nous sommes tous là.

- Dans quel but exactement ?, siffla Snape en croisant les bras.

- Oh, Severus, je vous en prie, rigola Minerva. C'est un grand jour !

- Je ne vois de quoi vous parlez, répliqua le maître de potions en lui jetant un regard noir.

- Et moi non plus, grommela Harry, mal à l'aise à être le seul assit dans la pièce.

- Je prends ma retraite !, lança Albus avec un grand sourire. Il était temps, vous l'avouerez. J'étudie la question avec Minerva depuis quelques mois, et la chose devrait être possible pour la rentrée prochaine.

D'abord très surpris, Potter n'avait rien su quoi dire. Mais finalement, il se tourna vers son ancien mentor et réagit en même temps que Severus.

- Albus, vous êtes tout pour cette école !, lança-t-il.

- Vous auriez pu me mettre au courant !, s'énervait Snape.

- Oh mais vous l'êtes, et bien avant tout le monde Severus, le calma aussitôt Dumbledore sans tenir compte de la réplique d'Harry. La majorité des gens ne l'apprendront que l'été prochain, avant la rentrée.

- Et finalement, que faisons-nous là ?, demanda Harry. Pourquoi les autres professeurs…

- Minerva est mon adjointe, le coupa Albus en levant les mains. Il était évident qu'elle devait être présente, ainsi que mon futur remplaçant.

Sourcils froncés les trois hommes présents dans la pièce se jetèrent un coup d'œil. Un silence venait de s'abattre dans le bureau. Seul Dumbledore er McGonagall se regardaient en souriant.

- Malfoy, siffla soudain Harry, ne me dit pas que tu étais au courant de tout ça !

- Absolument pas, Potter, répliqua Draco en insistant sur le nom, agacé que le brun reprenne cette mauvaise habitude dès qu'ils n'étaient plus chez eux. Je suis là pour les citrouilles. Je devais régler les dernières commandes avec Dumbledore.

- Ah, je constate que vous ne dites pas toute la vérité, rigola Albus en rejoignant le blond pour poser une main sur son épaule. Monsieur Malfoy était également venu me demander la possibilité de travailler à Poudlard l'année prochaine. Bien sûr, je ne peux plus prendre cette décision seul, ajouta-t-il en se tournant vers le blond. Vous comprenez bien, Draco, que vous devez désormais vous adresser au futur nouveau directeur.

En disant cela, il se mit à fixer Harry avec un grand sourire. Brusquement, tous les visages se tournèrent vers lui, toujours assit derrière le grand bureau, comme s'il devenait l'attraction de cette petite réunion. Le cœur battant, refusant de comprendre, il regarda chaque personne. Les sourcils froncés de Snape, le large sourire heureux de Minerva, les petits yeux rieurs de Dumbledore, la surprise de Malfoy. Puis, brusquement, il se leva d'un bond et s'écarta du fauteuil.

- Albus !, lança-t-il. Vous n'y pensez pas !

- Bien sûr que si Harry !, approuva Minerva qui semblait se contenir depuis plusieurs minutes. Vous êtes le candidat idéal : jeune, dynamique, volontaire. Le monde vous aime, vous avez vos entrées au ministère.

- Mais je ne sais absolument pas diriger une école !, riposta Potter.

- La rentrée est loin, j'ai tout le temps de vous montrer les dossiers, le rassura Dumbledore.

Harry, désabusé, semblait chercher un nouvel argument lorsque son regard tomba sur le visage légèrement crispé de Severus.

- Snape ferait un bien meilleur directeur que moi !, lança-t-il en pointant le professeur du doigt. Il a l'expérience, il connaît l'école et…

- Et je n'ai aucune envie de jouer ce rôle, le coupa le maître des potions d'une voix légèrement plus froide qu'à son habitude.

- Harry, s'il te plait, l'encouragea Albus. J'ai déjà proposé ce poste à Severus et Minerva il y a bien longtemps, mais aucun d'eux ne le souhaite. Tu es le mieux placé, et tu as tout le temps pour apprendre. Veux-tu bien te rasseoir ?

Le brun retourna prendre possession de sa future place et se sentit soudain plus apaisé. Les choses se bousculaient quelque peu, mais ce n'était pas pour lui déplaire. Les quatre autres personnes l'observaient prendre ses aises et se calmer doucement. Enfin, Dumbledore sut qu'il ne s'était pas trompé lorsque Potter, s'appuyant sur le bureau, se tourna vers Draco.

- Et donc, Monsieur Malfoy, vous vouliez un poste dans notre belle école ?

Le blond fit la grimace, plus tellement sûr de lui.

- Oui je… j'ai besoin d'un apport régulier, et…

- Je ne te paye pas assez peut-être ?, le coupa Harry en reprenant le tutoiement.

Les deux anciens ennemis se défièrent un instant du regard, puis Draco se tourna vers Albus.

- Professeur Dumbledore, je préfèrerais de beaucoup négocier avec vous, lança-t-il.

- Je suis navré Monsieur Malfoy, mais la décision appartient au directeur qui signera votre éventuelle embauche.

Le blond poussa un soupir et vint se poster en face du bureau, s'appuyant dessus pour se pencher légèrement en avant.

- Tu me payes bien pour ce que je fais Potter, mais je veux plus. Je veux revenir dans le circuit, et ne plus travailler seul dans un coin. Je postule pour le poste d'aide jardinier auprès de Rubeus Hagrid.

Un long silence suivit sa demande. Harry jeta un coup d'œil à Dumbledore. Les deux hommes semblèrent échanger leurs avis par ce simple regard. Une nouvelle lueur apparut dans les yeux de Potter.

- Hagrid n'a pas besoin d'aide, lança-t-il en croisant les mains et en se reconcentrant sur son amant. Ce serait une création de poste inutile. En revanche, ajouta-t-il avant que Malfoy n'eut le temps de soupirer de déception. Je peux te proposer un autre poste tout aussi intéressant.

- Lequel ?, demanda Draco en croisant les bras.

- Celui de maître des potions.

- Quoi ?, hurla Severus qui s'approcha à son tour du bureau, très mécontent.

- J'ai vu de quoi tu étais capable dans ce domaine, poursuivait Harry absolument pas perturbé. Et je pense que c'est l'explication de la présence du professeur Snape parmi nous. N'est-ce que pas Albus ?, demanda-t-il en se tournant, tout sourire, vers le vieil homme.

- A toi d'en juger Harry, lui répondit celui-ci, pourtant satisfait.

- Alors tu prends les rennes de la maison, siffla Snape, et la première chose que tu fais est de donner mon poste à quelqu'un d'autre.

- Si Draco l'accepte bien entendu, approuva Harry en lui lançant un clin d'œil effronté.

- Je refuse que…

- La seconde condition, le coupa Potter qui visiblement s'amusait beaucoup, serait que tu acceptes le poste que je vais laisser vacant en prenant la fonction de directeur.

Snape allait de nouveau riposter, un doigt tendu vers son amant, mais il resta là, immobile, semblant réfléchir à ses dernières paroles. Enfin, il se redressa, fier et arrogant.

- C'est dans votre intérêt à tous les deux, ajouta Harry en se levant.

- C'est dans l'intérêt de notre école, ajouta Dumbledore qui vint se poster à ses côtés, approuvant par ce geste les décisions de son futur remplaçant.

Draco fut le premier à accepter, très satisfait, tandis que Severus se contenta d'un hochement de tête, acceptant le poste de ses rêves en toute simplicité.

- Parfait !, lança Albus en retournant s'asseoir à sa place. Le contenu de cette réunion doit évidemment rester secret jusqu'à la rentrée prochaine. En attendant, je ne vous retiens pas plus longtemps Messieurs. Minerva, nous devons régler quelques détails.

Ils se saluèrent tous et les trois amants quittèrent le bureau. En silence, ils traversèrent le château jusqu'aux sous-sols, s'amusant des regards surpris des élèves se rendant à leur dortoir.

Le sourire charmeur et conquérant de Draco énervait les deux autres hommes qui l'entouraient, jaloux. Il marchait fièrement, laissant sa belle cape flotter derrière lui. Il se sentait heureux, simplement. Au détour d'un couloir où personne ne pouvait les voir, il osa glisser ses doigts dans les mains des deux bruns. Si Harry la serra brièvement avant de le relâcher, Severus, quant à lui, prit le temps de lui caresser la paume quelques secondes avant d'abandonner ce contact.

Jamais il ne l'aurait avoué, mais le maître des potions n'avait qu'une envie : celle d'attraper les deux autres hommes par les épaules et de les serrer contre lui, de les remercier. Mais il se contentait de les diriger vers ses appartements. La porte se referma enfin sur eux. Sans un mot, le propriétaire des lieux défit les premiers boutons de sa chemise et jeta sa cape sur le divan avant de se tourner vers les deux autres.

- Vous êtes fiers de vous j'imagine ?, leur lança-t-il sans méchanceté.

- Tu as le droit de sauter de joie Sev, rigola Malfoy. Moi j'en ai plutôt envie. Professeur de potions ! Le rêve !

- Oui, de rien au fait, maugréa Harry.

- Je comptais bien te remercier comme il se doit, rigola le blond en attrapant le futur directeur par la taille. Et puis, te féliciter également pour ta promotion, ajouta-t-il contre son oreille, le faisant frissonner.

- Comme il se doit ?, répéta Potter. C'est-à-dire ?

- En te montrant que tu n'es pas encore mon patron et que je peux faire ce que je veux de toi, susurra Draco.

- Je ne vous dérange pas ?, coupa une voix froide.

Les deux hommes se retournèrent vers Snape, qui avait fini de déboutonner sa chemise, laquelle pendait négligemment de chaque côté de son torse impeccable.

- Tu veux nous dire quelque chose ?, lui répondit Harry en se serrant davantage dans les bras de Malfoy.

- Oui, reconnut Severus en leur lançant un sourire sadique. Vous avez dix secondes pour aller dans mon lit. J'ai moi aussi quelque chose à fêter…

THE END


Elle est bien ma fin hin ? Muhahaha... Je tiens à vous signaler qu'un épilogue "hot" est possible. Mais vu mon emploi du temps actuel, j'ai préféré vous livrer la fin, et garder ce petit plus supplémentaire éventuel pour plus tard, lorsque j'aurai un peu plus de temps.

En tout cas, encore merci à tous, reviewers ou non, anonymes ou non ! Un gros smouack à tous et à très vite pour de nouvelles aventures (un OS Remus-Harry bientôt fini entre autre ! huhu) ! ^^ Bisous !