Disclaimer : tous les persos appartiennent à JK Rowling.

Couple : HP/SS/DM !

Résumé : Mon premier est blond, mon second aimerait avoir le poste de DCFM, et mon troisième a des lunettes. Ils ont tous, sans le savoir, le même secret... l'amour.

Petit post it : Première fic sur ce threesome ! Cela fait un bon moment que je l'ai commencée et qu'elle traînait dans mon ordi donc je suis ravie de la publier enfin. J'espère vivement qu'elle vous plaira !

Bonne lecture !


Chapitre 1 : Mon premier est botaniste.

Le professeur de potion Severus Snape descendait vers ses cachots avec rage. Albus Dumbledore venait encore une fois de lui refuser le poste de professeur de Défense Contre les Forces du Mal pour l'année scolaire qui allait commencer dans deux semaines. Il serra la mâchoire et referma avec fracas la grosse porte de son laboratoire derrière lui. Il avait eu beaucoup de mal à rester impassible face à l'annonce faite par le directeur.

- Je ne peux malheureusement pas accéder à votre requête Severus, soupira le vieil homme en souriant gentiment. Voyez-vous j'ai…

- Mais enfin Albus, la guerre est finie, j'ai été réhabilité, et vous m'aviez dit que…

- Je vous avais dit que je vous confierai ce poste si je trouvais quelqu'un pour vous remplacer en potion, coupa gravement Dumbledore. Je n'ai trouvé personne digne de vous pour les potions Severus. Vous êtes le meilleur.

- Si vous essayez de m'avoir par la flatterie, c'est plutôt raté. Je vous ai proposé la candidature de Draco et vous l'avez refusé.

- Oui parce que le jeune Malfoy est venu me voir en personne pour me confier qu'il avait d'autres projets.

- Comment ?, s'étonna Snape.

- Il semblerait qu'il ait changé d'avis durant l'été, il ne vous en a rien dit ?

- Non, répondit sombrement l'homme en noir.

- Oh, il ne devrait pas tarder à le faire dans ce cas, sourit le directeur.

- J'espère bien oui, répliqua sèchement son collègue. Et puis-je savoir qui vous avez trouvé de si formidable pour les cours de DCFM cette fois ? Un vampire ? Un elfe ?

- Non, non Severus. Un simple être humain comme vous et moi qui est, je dois l'avouer, plutôt doué en la matière.

- Parfais, excellent. Son nom ?

- Sera dévoilé lors de la soirée de rentrée, devant les autres professeurs et élèves.

- Pourquoi le gardez-vous secret ?

- Une surprise doit toujours être gardée secrète, répondit alors Albus dans un sourire mystérieux et en lui jetant un regard entendu par dessus ses lunettes.

Severus Snape abattit son poing sur son bureau avant de soupirer. Le vieux l'avait encore bien eu, il le connaissait trop bien. Si jamais il avait su qui lui avait piqué le poste de ses rêves, il aurait certainement trouvé le moyen de lui faire rater la rentrée. Il imaginait déjà des moyens plus ou moins légaux, empoisonnement ou autre, qui aurait rendu l'année scolaire beaucoup plus intéressante pour lui.

Mais avant tout, il devait s'occuper du fils de son ancien ami. Il se releva et se dirigea droit vers la cheminée d'où il disparut, laissant derrière lui un nuage de fumée verte.

Le manoir Malfoy était silencieux. Snape sortit de la cheminée en se lançant un sort rapide de nettoyage puis se dirigea vivement vers les appartements du dernier héritier de la lignée. Il traversa la moitié de la maison sans rencontrer personne. Ce n'est qu'en s'approchant de l'aile droite, lieu choisit par le jeune effronté pour s'installer, qu'il perçut quelque chose ressemblant à un cri bestial.

- ARRRRRRRRGGGGHHHH !

Se retenant de sursauter, Snape courut jusqu'à une porte qu'il ouvrit en grand. Il trouva le jeune homme dans toute sa splendeur, accroupit par terre au milieu de débris de pots de fleurs, les mains pleines de terreau, et des roses déracinées autour de lui.

- Mais c'est pas vrai !, cria encore le blond.

- Ton père aurait été ravi de voir que tu as conservé toute la digne froideur des Malfoy, lâcha Snape en s'appuyant contre le branle de la porte.

- Hein ?, sursauta Draco en se retournant. Sev !

- Qui d'autre ?

- Non mais regarde ! C'était ma dernière cagette et je l'ai faite tomber !, s'emporta le blond en se redressant.

- Je connais un sort très intéressant qui permet de réparer tout ce qui est cassé, murmura le professeur en plissant les yeux.

- Pas ça Sev, pas ça, répondit Draco d'une voix cassée. Ces roses ne se réparent pas.

- Elles non, mais tes pots de fleurs si.

- Je m'en fous des pots ! Ce sont les roses qui m'intéressent ! Certaines représentent plus d'un an de travail et je…

- Vraiment ?, s'étonna le professeur d'une voix froide en s'approchant de lui.

- Ça fait un an que je fais des boutons de roses en cachette. Ses roses ont quelques propriétés magiques et elles ne doivent en aucun cas être sorties de leur terre. Or les voilà étalées sur le tapis de mon salon !

- Du calme Draco et explique-moi. Depuis quand joues-tu au jardinier ?

Le blond soupira et se releva tout à fait. Il lança un sort rapide aux détritus. Aussitôt, la cagette en bois reprit forme, les pots cassés s'empilèrent à l'intérieur, et le terreau s'entassa à côté. Les roses quant à elles, restèrent au sol, déracinées, misérables.

- Si c'est pas du gâchis ça, murmura Draco en les faisant disparaître. Allez, suis-moi, lança-t-il à l'autre homme en prenant la cagette, je vais t'expliquer.

Snape lui emboîta le pas et fut très étonné lorsque le blond fit apparaître une porte cachée derrière une des étagères du salon. Il connaissait pourtant la plupart des recoins secrets du manoir, mais cette porte donnait sur une serre plutôt petite, très éclairée et pleine de plantes dont il n'avait jamais même entendu parler.

- La lumière est magique, expliqua le blond en posant la cagette sous une paillasse. C'était une chambre avant, je l'ai transformée pendant la guerre. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à faire le jardinier comme tu dis. J'ai toujours aimé ça, tu le sais. Ce que je préfère dans les potions, c'est la cueillette et l'analyse des plantes. L'année dernière je me suis plus spécifiquement penché sur les roses. Viens voir.

Sans un mot, le professeur le suivit dans un coin de la serre où se tenait une petite table recouverte d'une toile blanche. L'ancien élève de Serpentard souleva la nappe et découvrit ainsi une dixaine de pots contenant chacun un jeune pied de roses.

- Il n'y a pas une espèce pareil, annonça fièrement le jeune homme. Celle-ci n'est pas encore en fleur car c'est une rose qui ne fleurit qu'en hiver. J'ai réussi ce tour de force en la croisant avec quelques autres plantes hivernales. Celle-la devrait changer de couleur d'ici une semaine ou deux. C'est encore expérimental bien sûr. Qu'en penses-tu ?

- J'en pense que j'aurais apprécié d'être mis au courant de tout cela avant Dumbledore, murmura Snape en admirant la texture velouteuse d'une rose orangée.

- Avant Dumbledore ?, s'étonna Draco. Mais… il ne sait rien du tout. Tu es bien le premier à qui…

- Alors pourquoi m'a-t-il annoncé tout à l'heure que tu étais allé le voir pour refuser le poste de professeur de potions ? Il paraît que tu as d'autres projets ?

- Oui en effet, mais je ne lui ai pas dit quels projets, expliqua Malfoy. Je lui ai simplement refusé le poste.

- Pourquoi ne pas me l'avoir dit dans ce cas ? Je suis passé pour un idiot.

- Tu n'es pas mon père Sev, reprocha Draco en fronçant les sourcils. Je voulais faire quelque chose seul, prendre cette décision seul. Je ne suis pas passé par toi parce que je ne voulais pas t'entendre dire que chercheur botanique n'est pas un métier suffisant.

- Chercheur botanique n'est même pas un métier, murmura le brun.

- Si, répondit durement Malfoy en rabaissant le drap blanc. Et je pars en Ecosse pour ça. J'ai rencontré quelqu'un là-bas qui est prêt à me subventionner mes recherches.

- Qui ?

- Si je te le dis, tu vas encore jeter les hauts cris, ricana le blond en se dirigeant vers la sortie.

- Pourquoi ? Je le connais ?, s'inquiéta Snape en le suivant.

- Plutôt oui. Toi et moi on a joué les espions à ses côtés pendant toute la guerre.

- Qui ?, grinça le professeur en ayant déjà un doute.

- Notre cher Potter.

- Tu es vraiment obligé d'aller déterrer ce bon à rien ?

- Il n'est pas mort Sev, rigola le blond.

- Non, mais on n'entendait plus parler de lui depuis un an et il faut que tu ailles le voir. Finalement, je vois que je ne suis pas le premier à qui tu as parlé de ce projet. Potter a eu cet honneur, siffla Severus.

- Seriez-vous jaloux mon cher prof ?, se moqua le blond en lui lançant une œillade coquine.

- A peine, bouda Snape.

Draco rigola et vint enrouler ses bras autour du cou du brun. Il frotta légèrement le bout de son nez contre une des joues mal rasées et lui fit son plus beau sourire.

- Ecoute, il fallait bien que je sois sûr d'avoir les moyens avant de me lancer. J'ai donc dû chercher quelqu'un pour me subventionner.

- Mais pourquoi Potter ?, soupira Severus.

Il n'avait jamais réussi à tenir tête au blond lorsque celui-ci se comportait comme un petit être fragile sans défense qu'il n'était d'ailleurs absolument pas. Ils s'étaient rapprochés ainsi après la mort des parents du plus jeune, comme si les barrières entre eux venaient de s'effondrer, mais n'allant jamais au-delà de ces petites attentions. Il posa ses mains au creux du dos du botaniste et l'attira légèrement à lui, attendant une réponse.

- Oh, ça ne s'est pas fait en un jour, murmura Draco en posant sa tête au creux du cou qui n'attendait que lui. En fait, il m'a trouvé dans la serre un jour. Il venait me réclamer le rapport d'une de nos missions, la porte secrète était ouverte, il est entré et j'ai bien été obligé de lui en dire un minimum. A ce moment-là je n'avais pas encore commencé les roses. J'en étais encore au croisement de chèvrefeuilles. Mais il a paru intéressé. Et surtout, il a gardé le secret. Donc il y a une semaine, je suis allé le voir pour lui exposer mon envie d'inventer encore d'autres roses, et il a accepté. Il est riche tu vois, il peut se le permettre. Et puis en échange je dois m'occuper de son jardin.

- Magnifique, tu es devenu le jardinier du bien aimé héros de notre communauté, ricana Severus en s'écartant légèrement.

- Tu vois ! C'est pour ça que je n'ai pas voulu t'en parler tout de suite !

Les deux hommes discutèrent encore un long moment avant que Snape ne reconnaissent l'utilité au moins artistique du projet de son ancien élève. Il rentra donc dans ses cachots moins énervé que lorsqu'il en était parti, et même plutôt content que le blond ait trouvé une voie qui visiblement le passionnait. Mais ça, il ne le lui dirait pas tout de suite.

Une semaine plus tard, alors qu'il préparait une potion de son cru, le botaniste débarqua.

- Encore enfermé dans ton labo par une si belle journée ?, se moqua-t-il.

- Dis-moi Draco, as-tu envie de goûter cette potion ?, demanda Snape en fixant le jeune homme d'un air menaçant.

- Non merci. C'est quoi ?

- Pour l'instant pas grand chose. Je fais des essais à base de sang de géant. Les propriétés de cette liqueur sont assez étonnantes.

- Tu découvres des choses ?

- Oui, mais je ne pense pas que tu sois venu ici pour ça.

Malfoy rigola et secoua la tête.

- Non c'est vrai, même si j'espère que tu me feras part de tes découvertes.

- Et toi des tiennes, répliqua le professeur en touillant la mixture.

- Je venais justement t'annoncer que j'étais prêt pour le départ. Tout a été installé là-bas, le manoir est vide.

- Vide ?, s'étonna le brun.

- Oui. Je ne compte pas y revenir. J'y ai trop de souvenirs.

- Je vois. Tu pars quand ?

- Tout de suite, je passais te voir avant.

- Comme c'est gentil, grimaça Snape en le regardant. De ta part je me serais presque attendu à ce que tu m'envoies simplement un hibou d'Ecosse pour m'annoncer ton installation définitive chez notre cher Potter. Vous allez vous marier ?

- Severus ! Qu'est-ce que tu racontes !

Le blond soupira en voyant son ancien professeur hausser les épaules et le regarder sournoisement. Finalement, Malfoy prit le parti de rire.

- Je ne m'installe pas vraiment chez lui. J'ai mon propre toit.

- Où ?

- Je voulais te proposer de m'accompagner aujourd'hui justement. Comme ça tu verras par toi-même. Tu peux laisser tes expériences pour une heure ou deux ?

Snape lui jeta un regard suspect mais finit par acquiescer après avoir lancé une série de sorts de conservation sur ses chaudrons. Ils sortirent du château et le blond les transplanna en même temps. Ils atterrirent devant une énorme serre, au milieu de chênes et de sapins. Le professeur soupira.

- Ne me dis pas que…

- Ne juge pas tant que tu n'as pas tout vu Sev, coupa le blond en ouvrant la porte de la serre par un mot de passe à peine murmuré.

L'intérieur était assez vide. Severus repéra l'établit portant les roses, et de nombreux chèvrefeuilles qui grimpaient le long d'un grillage, formant comme un mur derrière lequel on pouvait trouver un coin aménagé en studio. Une petite cuisine, un lit, un bureau et une bibliothèque. Snape regarda tout ça en plissant le nez, avant de faire demi-tour pour se diriger vers le centre de la serre qui semblait avoir été aménagé pour faire des potions. Un énorme chaudron se tenait au cœur de la pièce, entouré de deux établis supportant une quantité raisonnable de fioles de toutes les formes et toutes les couleurs. Le brun observa tout ça minutieusement avant de décréter que le jeune homme avait là une bonne installation.

- Et que comptes-tu faire de toutes ces potions ?

- La même chose que toi dans ton cachot : des tests, des expériences.

- Sur les fleurs ?

- Oui, les roses surtout.

- Pourquoi les roses ?

- Elles sont belles.

Le ton triste n'échappa pas à Severus qui se souvint de l'amour que Narcissa Malfoy portait à ces fleurs intemporelles. Il eut aussitôt envie d'aller prendre le blond dans ses bras, mais se retint. Il était en terrain inconnu et n'oubliait pas que Potter pouvait être n'importe où.

- Pour l'instant c'est un peu vide, reprit Draco, ne voulant pas se laisser aller à penser à sa mère, assassinée par plusieurs mangemorts. Mais ça va vite se remplir.

- Oui, d'ailleurs où sont tous les meubles du manoir que tu as vidé ?

- Tu n'as pas vu à côté de la porte de la serre ?

- Non, s'étonna Snape.

- J'y ai installé un compost. Toute la cendre dessus, se sont les meubles.

- Tu plaisantes ?

- Non.

Un silence se fit pendant lequel Draco arrosa quelques plantes. Finalement Seveus hocha la tête.

- Bon, et quand tu n'auras plus de place, que les fleurs s'étaleront partout ?

- Oh, j'en aurais toujours, rigola le blond. Viens voir.

Ils sortirent de la grande serre, et Snape put regarder autour de lui. Les chênes et les sapins étaient assez espacés, ne formant pas vraiment une forêt, mais plutôt un mur naturel pour faire de la serre un lieu plus intime. Ils avancèrent et sortirent de ce cercle d'arbres. Un vaste terrain de pelouse s'offrit alors à eux. Au centre et assez loin, une petite maison en pierres trônait, branlante, mais accueillante.

- Il y a six hectares en tout, lança Draco en commençant à marcher sur la pelouse.

- Et tu dois t'occuper de tout ça ?

- C'est un plaisir pour moi Sev, pas un devoir. Potter me laisse tout ça à ma disposition pour planter, bêcher, innover, ce que je veux. Tout ce qu'il me demande, c'est que ce soit beau. C'est fantastique ! Je n'ai absolument aucune contrainte. J'ai déjà commencé à faire un plan du terrain pour prévoir un peu ce que je vais faire. Tu vois par là-bas, je vais essayer de faire un petit lac. Il y a des fleurs qui ont besoin de beaucoup d'eau, ce sera parfait. Je vais faire un chemin aussi qui sillonnera tout ça et qui ira de bosquet en bosquet. Je…

- Draco, attend, soupira Severus en l'arrêtant. C'est… c'est vraiment ce que tu veux faire ?

- Oui.

Le brun le regarda et finit par sourire. Il était fier de lui. Fier qu'il n'ait pas suivi la voie de son père, fier qu'il se soit trouvé son propre chemin, sa propre vie. Il posa sa main sur son épaule et ouvrait la bouche pour le féliciter lorsqu'un "pop" se fit entendre à leur côté. Ils sursautèrent et tournèrent la tête vers l'origine du bruit.

Un homme jeune et brun se trouvait là, les mains sur les hanches, les yeux rieurs, la bouche pincée. Une mèche de cheveux retombait sur son front, les autres flottaient autour de sa tête, libres et folles. Il portait un pull blanc, un jean, des baskets, et une cape noire qui l'entourait avec légèreté. Ce qui frappa le plus Snape, fut le vert des yeux qui ressortait comme jamais.

- Ah Potter, lança naturellement Draco. Je montrais les lieux à Sev.

- Mais tu as très bien fait Malfoy, répondit le brun d'une voix moqueuse. Cela vous plaît-il professeur ?

- J'espère juste que vous ne mijotez rien derrière tout ça et que vous le laisserez en paix, Potter.

- Mais il a toute la paix qu'il veut, et j'ai la mienne.

- Certainement. On ne vous voit plus beaucoup depuis la fin de la guerre.

- Serait-ce une façon détournée de dire que je vous manque, professeur ?

- Ne soyez pas effronté.

- Et vous ? Que devenez-vous ? J'ai appris pour votre réhabilitation. J'en suis ravi. Vous restez professeur de potions d'après ce qu'Albus m'a dit ?

- J'imagine que ça vous fait plaisir ?, grinça Severus.

- Peu m'importe, répondit le jeune homme en haussant les épaules. Malfoy, ajouta-t-il en se tournant vers le blond, je venais simplement te dire que j'ai regardé ton plan pour le lac.

- Et ?

- Et je veux bien, à une condition. Fais-le plus profond, le plus profond que tu peux.

- Pourquoi ?

- Je trouve cette idée d'un point d'eau très bonne. Mais si on pouvait nager dedans en plus d'y faire pousser des plantes, ça m'arrangerait. J'ai toujours voulu renouveler l'expérience de la branchiflore !

- Très bien, accepta Draco.

Les deux anciens ennemis se sourirent. Harry se tourna vers le plus âgé et effectua une légère courbette.

- Ravi de vous avoir revu Professeur. A très bientôt je suppose.

Et il disparut en transplannant. Si le calme du jardin et de la serre avait réussi à amener Snape à de bons sentiments, la vue de Potter lui avait radicalement donné envie de retourner s'enfermer avec ses chaudrons. Il souhaita donc bonne chance à Draco assez froidement et repartit aussitôt à Poudlard.

Les quelques jours qui les séparaient encore de la rentrée filèrent à grande vitesse. La veille, Dumbledore descendit dans les appartements de son professeur de potions.

- Je vous dérange ?, demanda-t-il en refermant la porte derrière lui.

- Pas encore, répondit Snape qui rangeait des fioles.

- Je vous remercie, rigola Albus en s'installant sur un fauteuil. Rangement de dernière minute ?, ajouta-t-il en désignant un carton de fioles.

- Non, celles-ci sont pour Draco. Il m'a commandé certaines potions.

- Pour ses expériences ?

- Oui.

- Comment est-ce que ça se passe entre lui et Harry ?

- Bien je crois, grimaça le professeur.

- Ça a l'air de vous contrarier.

- Disons que je vois Potter à chaque fois que je rends visite à Draco, et ça, ça me contrarie en effet.

- Je…hum.. pourquoi ne feriez-vous pas la paix avec lui ? Malfoy l'a bien fait, et pourtant ils étaient parfaitement ennemis à l'époque de leur scolarité.

- C'étaient des enfantillages, grogna Snape.

- Cette haine qu'ils se vouaient les a parfois porté pas loin de la mort. Je trouve que enfantillage est un mot un peu faible. Votre haine à vous, qu'est-elle donc dans ce cas ?

- Ne revenons pas là-dessus, je vous en prie.

- Il le faudra bien pourtant, répliqua le directeur en se levant.

- Que voulez-vous dire ?, siffla le professeur.

- Oh rien, rien, soupira le vieillard en ouvrant la porte. A demain Severus, c'est une grande rentrée qui nous attend tous.

- Je…, commença Snape avant de voir la porte se refermer.

Il fronça les sourcils et délaissa son rangement pour réfléchir. Il avait la très nette impression que le directeur de Poudlard avait quelque chose en tête, et ce, depuis un moment...

à suivre...


Merci beaucoup d'avoir lu. Le prochain chapitre s'intitule : "Mon second est professeur." De qui va-t-il s'agir ? Allez... facile... ^^ Bisous !