Comme annoncé, voilà ma nouvelle fiction ! Pas de fantasy cette fois, mais une romance dans l'univers de Naruto, durant la période pré Konoha. L'histoire est principalement centrée sur le couple principal, bien qu'il y aura un peu d'action quand même.

J'espère que ça plaira plus que ma dernière fictions. Il y a 23 chapitres en tout. Les publications se feront les lundis et les jeudis !

Bonne lecture !

Comme d'hab, les personnages et l'univers appartiennent à Kishimoto, je ne fais que les emprunter. Les OC, par contre, sont des créations personnelles ^^

(Traduction du titre : Compassion pour le diable et ça vient d'une chanson des Stones ^^)


- Allez, avancez, bande d'incapables !

Un fouet claqua et une dizaine de jeunes femmes, toutes liées les unes aux autres par de lourdes menottes se regroupèrent sur une petite estrade. Elles étaient toutes habillées de la même tunique crasseuse et leur peau était tellement sale qu'on aurait dit qu'elles venaient des terres du sud.
Le marché était animé, ce matin là, dans le village de Ratan, qui se trouvait sur la côte est du Pays du Feu. Le village en lui même était un passage obligé pour tous les marchands, à cause de l'ouverture sur la mer et tous les jours, de nouvelles marchandises, plus exotiques les unes que les autres étaient exposées sur les étales du marché.
Et comme tous les mercredis, des esclaves étaient présentés au public, certains pouvant servir de soldats, assez forts pour soulever un cheval mort, d'autres plus rusés, connaissant les poisons les plus violents, mais aussi des femmes, et la plupart d'entre elles se retrouvaient dans les bordels de la ville, qu'elles soient jolies ou non.
Ce lot là était assez intéressant, pour un potentiel acheteur, et les plus habitués pouvaient voir la beauté sous la crasse que les cellules avaient accumulés.
Dans la foule se tenait une femme aux allures robustes, à la carrure importante et personne n'osait l'approcher, non sans raison. Elle faisait partie d'un clan shinobi et il fallait être fou pour se frotter à eux.
Elle regarda les jeunes femmes les unes après les autres avant de s'approcher en disant :

- Je veux celle ci.

Elle montra, d'un doigt boudiné, une jeune fille aux allures douces et tendre. Elle avait de longs cheveux auburn, emmêlés et de grands yeux vers foncés, embués de larmes. Sa peau était marquée par plusieurs coups de fouets, mais elle semblait assez forte pour supporter pas mal de choses et Hotaru le savait, pour le travail qu'elle allait devoir accomplir, la fille allait devoir avoir un moral d'acier.
Le marchand s'approcha et dit :

- Dix pièces d'or.
- Elle n'en vaut pas plus de cinq.
- Mais, madame, elle n'est pas comme les autres. Je la soupçonne de venir du nord, bien qu'elle ne semble pas capable de parler.
- J'en offre six pièces.
- Neuf.
- Sept et c'est ma dernière offre.

Le marchand soupira longuement avant de poser les yeux sur le petit emblème qui ornait le kimono que la femme devant lui portait et il dit :

- Huit et je vous offre celle là en plus.
- Je n'en ai besoin qu'une. Sept.
- Bien, sept pièces d'or, mais ne retenez pas les coups, elle a du caractère !

Le marchand fit signe à ses hommes de libérer la jeune esclave de ses chaines et celle ci sembla commencer à paniquer. Elle prit la petite fille à côté d'elle dans ses bras, incapable de la laisser seule mais Hotaru fit un petit signe de la main.
Deux hommes sortirent de l'ombre et tous s'écartèrent à leur passage. L'un d'entre eux attrapa l'achat par la taille pour la tirer tandis que l'autre l'obligeait à lâcher la fillette et la plus grande se mit à hurler :

- NON ! NON, LACHEZ MOI ! KEIKO ! J-JE VEUX KEIKO !

Hotaru sourit, satisfaite de voir qu'au moins, elle parlait, donna l'argent au marchand et le shinobi qui retenait son achat lui posa un tissu imbibé d'éther sur le nez pour qu'elle perde connaissance. Une fois la jeune femme totalement détendue, il la plaça correctement sur son épaule et suivit l'intendante logistique du clan sans un mot, accompagné par le second shinobi, tandis que sur la petite scène, la fillette pleurait à chaudes larmes.
Le chemin de retour de la caravane fut silencieux. Hotaru avait acheté les provisions nécessaires au fonctionnement du clan, à savoir de la nourriture, du tissu, des vêtements, des minerais pour les forgerons et l'esclave, qui dormait profondément.
La raison pour laquelle elle avait dû l'acheter était simple. Elle allait devoir tenir une place particulièrement difficile et celle qui l'avait précédé avait tout simplement craqué et avait perdu l'esprit jusqu'à se laisser mourir de faim. Celle là semblait avoir un peu de hargne, et ça l'aiderait sûrement à la tâche.

Ils arrivèrent à la place forte en fin d'après midi.
À vrai dire, outre les hautes barricades de pierre sur lesquelles des sentinelles effectuaient des tours de garde, ainsi que la double porte en bois aussi solide que la roche, le village des Uchiha ressemblait à un sanctuaire de paix. Il était situé au beau milieu d'une grande forêt et se fondait totalement dans le décors. De hautes maisons de bois et de papier de riz s'alignaient, les unes à côté des autres, de mêmes formes et toutes impeccables, le long d'une route constituée de pavés inégaux, laissant passer un peu d'herbe. Le village entier était protégé des intempéries ou du soleil par le feuillage des arbres qui parsemaient l'endroit.
Au milieu du village s'écoulait une petite rivière, principale source d'eau pour le clan, alimentée par les glaciers proches et plusieurs ponts de pierre l'enjambaient pour assurer un passage sûr à tout le monde.
Le convoi fut accueilli par des regards curieux et Hotaru le mena jusqu'à un des gardes manger, en premier, où un de ses hommes prit le relai pour le déchargement. Elle indiqua ensuite à un des shinobis l'ayant accompagnée de récupéré le corps encore inanimé de la jeune esclave pour la mener dans une des maisons et l'installer sur un futon recouvert d'un épais tissu blanc, afin d'éviter de salir le matelas.

Là, elle sortit une petite fiole de sa poche, l'ouvrit et la passa sous le nez délicat de la jeune femme pour la réveiller. Celle ci ouvrit lentement les yeux en grognant avant de se redresser lentement en regardant autour d'elle. Elle soupira légèrement, l'esprit cotonneux et murmura :

- Où suis-je .. ?
- Tu es actuellement dans le village du clan Uchiha.

La mémoire revint immédiatement à la jeune femme et elle regarda vivement autour d'elle avant de demander, paniquée :

- Où est elle !? Où est Keiko !?

Elle allait attraper le kimono d'Hotaru mais celle ci l'en empêcha d'une gifle assez violente en disant :

- Tu n'es pas là pour poser des questions. Donne moi ton nom.
- K-Kagami.
- Bien, Kagami. Lève toi, je vais te laver, tu empestes le poisson.

Hotaru se redressa et attrapa la jeune femme par le bras pour la mener vers la salle de bain, sous la surveillance étroite d'un shinobi, mais celui n'entra quand même pas dans la salle de bain.
Hotaru arracha, ni plus ni moins, l'espèce de blouse qui couvrait la jeune Kagami et la fit se plonger dans un bain chaud. Elle attrapa ensuite une brosse dure et du savon, releva ses manches et commença a frotter le dos recourbé de la jeune femme, en ignorant ses pleurs.

- Je me présente, je m'appelle Hotaru Uchiha et je suis l'intendante logistique du clan. Pour faire simple, je m'occupe de l'approvisionner en nourriture et tout ce qui peut y être utile, et tu en fais partie.

Elle attrapa un des bras de Kagami pour commencer à le frotter, lui aussi et continua :

- Tu es à présent et jusqu'à ta mort au service du clan qui t'a achetée. Ton passé n'a pour nous aucune importance. Que tu aies été princesse ou fille de paysan, tu n'est plus rien de tout ça. Si tu tentes de fuir, les répercussions seront telles que tu prieras, quelque soit les dieux que tu pries, qu'ils t'accordent une mort rapide.

Elle marqua une pause, pour que ses mots imprègnent l'esprit et la jeune fille avant de dire :

- Tu vas être au service complet d'un homme très important du village et il aura droit de vie ou de mort sur toi mais, tu vas de toutes façons être entourée de personnes capables de te tuer pour un regard de travers. Quand tu t'adresseras à cet homme, sois sûre de ne jamais poser de questions ou relever les yeux à part s'il t'en donne l'ordre. Ne le méprise pas, ne lève pas la voix et réponds toujours à ses questions avec précision. Si ça n'est pas le cas, tu en subiras les conséquences.

Tout en continuant à la laver, Hotaru remarqua facilement que Kagami tremblait légèrement.

- Tu commenceras ton service tous les matins à six heures, à part s'il te donne un ordre contraire, et il se terminera quand il le décidera. S'il ne te donne pas d'ordre spécifique, tu devras t'occuper de cuisiner pour lui, en suivant les indications laissées sur des parchemins dans sa cuisine. Tu feras attention à ce que sa maison soit toujours en parfait état. Son linge doit toujours être propre, lavé sans savon à l'eau froide, parfaitement plié dans son armoire et un bain chaud prêt à n'importe quelle heure de la journée. Si tes corvées sont terminées avant le diner, tu devras te présenter à lui au cas où il aurait besoin de quelque chose. En plus de ça, tu t'occuperas de son bureau, qui devrait toujours être impeccablement rangé quand il y arrivera le matin, la pièce propre et en ordre.

Kagami gémit quand Hotaru attrapa un petit récipient afin de mettre de l'eau sur sa tête. Sa peau était tellement rouge qu'elle la brûlait.

- Par rapport à ton hygiène personnelle, tu devras toujours être présentable, cheveux attachés, habillée d'un des kimonos sombres qui te seront fournis. Tu prendras tes repas dans la cuisine de cette personne, après lui, sans jamais manger plus que ta faim ou par gourmandise et tu n'utiliseras que cette salle de bain.

Hotaru attrapa un peigne pour commencer à démêler la chevelure hirsute de la jeune femme en disant :

- Je vais te le présenter dès que tu seras prête, mais tu ne commenceras que demain. Je te montrerais tout ce que tu as à savoir, et ça sera le seul moment où tu auras le droit à l'erreur. À partir du moment où tu seras ici, tu auras le droit de parler avec les autres habitantes de la maison, et ne crois pas qu'elles sont toutes dans la même situation que toi, tu es la première esclave que nous achetons. Les autres sont des filles du clan qui apprennent leur métier de future femme de shinobi. Et tu n'as en aucun cas le droit de leur parler de lui personnellement ou de quelque chose que tu aurais vu dans la maison ou son bureau. Entendu ?

Kagami repris son souffle avant de bredouiller :

- M-ma soeur ..
- Ne te fais pas d'idée, tu ne la reverras sûrement jamais et plus vite tu le comprendras, mieux ça sera.

Hotaru passa encore plusieurs minutes à la coiffer, essayant de démêler ses cheveux fins avant de finir de la laver, frottant sa peau sans douceur. Elle la sortit ensuite de la baignoire pour la sécher, ignorant la pudeur de Kagami et l'habilla d'un kimono bleu foncé en lin, maintenu en place par une ceinture clair et des tabi noires. Elle natta ensuite les cheveux de la jeune femme avant de dire :

- Ne pleure jamais en sa présence.

Kagami essuya lentement ses yeux et se redressa en recevant une tape en bas de son dos tandis qu'Hotaru disait :

- A part quand tu dois le saluer, montre toi digne d'être ici. Tiens toi droite. Et si un jour, il te demande de le suivre, sois sûre de toujours rester derrière lui, décalée sur sa gauche mais pas à côté ou totalement dans son dos.

Hotaru obligea la jeune femme à lui faire face et murmura :

- Comporte toi correctement et il se peut qu'un jour, tu sois heureuse d'être ici. Nous, les Uchiha, sommes un clan fier et conquérant et tu te dois d'être contente d'avoir pu entrer ici. Et crois moi, nous te traiterons bien mieux que si tu avais fini dans un bordel, comme ça aurait été le cas si quelqu'un d'autre que moi t'aurait achetée. Maintenant, nous allons le rencontrer quand tu seras devant lui, salue le jusqu'à ce qu'il te dise de te redresser et adresse toi à lui avec le respect qu'il mérite.

Kagami acquiesça et Hotaru la regarda un instant, sachant parfaitement que la jeune femme était attristée par la perte de sa soeur. Il y avait de quoi, mais une gamine aussi jeune n'aurait jamais survécu longtemps ici.
Hotaru soupira et la fit sortir de la salle de bain. Elle renvoya le shinobi, sachant que de toutes façons, si la gamine tentait quoique ce soit, elle pourrait la maitriser elle même et la fit sortir de la maison en lui donnant une paire de zori de paille en disant :

- A part dans le bâtiment administratif et le garde manger, tu dois les enlever et les mettre hors de vue. S'il fait vraiment trop chaud, tu peux enlever tes tabi mais tu dois être certaine que ça ne dérangera pas ton maitre. Si tes chaussures s'usent trop, viens me trouver et je t'en fournirais de nouvelles, pareil pour tous tes vêtements.

Elles prirent la route pavée menant vers le nord et Hotaru murmura :

- Durant la semaine de tes menstruations, tu peux prétendre à un jour de repos mais tu devrais me prévenir à leur commencement et à leur fin. Tu vois de quoi je parle ?
- Oui, Hotaru-sama.
- Bien. N'oublie rien de ce que je t'ai dit.

Hotaru entra dans un bâtiment différent des autres, à savoir plus long, sans étage, contenant une salle assez vaste pour les réunions entre généraux, les archives du clan, protégées par plusieurs sceaux, une infirmerie ainsi que le bureau du nouveau maitre de Kagami. Celle ci trembla légèrement en approchant de la porte du fond et Hotaru y toqua sans crainte. Elles attendirent un instant jusqu'à entendre une voix froide et grave murmurer :

- Entre Hotaru.

L'intendante fit glisser la porte sur le côté et entra dans la pièce pour s'incliner devant son chef de clan. Kagami, effrayée en fit de même sauf qu'elle s'agenouilla sur le sol poussiéreux et se courba, les mains posées à terre et la tête basse.
Hotaru respira doucement et murmura :

- Madara-sama, Izuna-sama.

Puis elle attendit.

Il n'y avait que deux hommes dans le bureau.
L'un était nonchalamment installé sur son fauteuil préféré, un parchemin en main et regardait la scène avec curiosité tandis que l'autre était installé derrière un bureau, le dos courbé par la fatigue et un air légèrement ennuyé sur le visage.
Ils se ressemblaient beaucoup tous les deux, avec les mêmes cheveux noirs, longs, leurs yeux ébènes et une peau claire mais leur aura fit frissonner la jeune femme.
Le dénommé Madara se redressa lentement et demanda :

- C'est ma nouvelle … aide ?
- En effet, Madara-sama.
- Laissez nous. Tous les deux.

Hotaru acquiesça, s'inclina à nouveau et sortir de la pièce sans attendre tandis qu'Izuna adressa un regard amusé à son frère avant de passer par la porte menant directement sur le couloir extérieur de la pièce.
Madara regarda le petit être trembler légèrement un long moment avant de dire :

- Relève toi.

Kagami s'exécuta lentement, gardant la tête basse et Madara murmura :

- Ton kimono est poussiéreux, arrange ça.

Après s'être frotté les mains, Kagami passé les mains sur le tissu au niveau de ses genoux pour en enlever la poussière.

- Regarde moi.

Tremblante, Kagami releva les yeux vers lui, et alors qu'elle s'attendait à une personne assez âgée, elle vit que Madara ne devait pas avoir beaucoup plus d'années qu'elle.
La première chose qui lui vint à l'esprit fut que l'homme était .. beau. Vraiment très beau.
Il était grand, elle pouvait le voir d'ici, sa peau était claire et il portait un accoutrement assez simple, mais là, elle ne pouvait voir qu'un tee shirt à haut col. Ses longs cheveux noirs tombaient en cascade sur ses épaules, elle n'aurait pas été étonnée de constater qu'ils étaient plus longs que les siens et et en y regardant bien, elle pouvait y voir des reflets bleuâtres. Plusieurs mèches épaisses descendaient sur son visage sans pour autant le cacher et elle sut de suite que ces traits appartenaient à quelqu'un au sang noble ou du moins, il s'en approchait. Il avait des lèvres fines, un nez régalien ni trop grand, ni trop petit, des pommettes douces, pas trop marquées, une ligne de mâchoire délicate et même le léger froncement que présentait son front ne changeait rien à cette harmonie.
Cependant, son regard lui fit froid dans le dos. Un regard dur, peut être cruel, qui était loin de celui d'Hotaru. Ses pupilles charbon semblaient l'analyser dans les moindres détails et quand il se leva, elle eut du mal à ne pas reculer tant son regard était perçant.

Madara … Madara avait un poids sur la poitrine. Il regardait cette jeune femme et il avait l'impression qu'elle lui était inaccessible, et pourtant, quand il voulait quelque chose, il l'obtenait à tous les coups. Il s'était attendu à tout, vraiment, quand il avait accepté qu'Hotaru voit au marché si une esclave pouvait convenir pour ce travail. La dernière en date avait été une fille de Uchiha, et même elle n'avait pas supporté tout ça, et le fait qu'elle se laisse mourir de cette façon lui avait apporté beaucoup, beaucoup d'ennuis.

Il s'était attendu à une vieille édenté, une fille si grosse qu'elle n'aurait pu rentrer dans un kimono, ni passer une porte, et cette vision lui avait arraché un gloussement sinistre, une fille dont la beauté aurait été digne d'une chienne mal-formée mais non.
La fille qui se tenait devant lui dégageait une aura presque apaisante et si elle faisait bien son travail, peut être, oui, peut être arriverait-il à supporter ses allés et venues. Mais pour ça, il allait falloir qu'elle s'accroche très fort, et il le savait parfaitement.
Il s'approcha d'elle lentement, comme un prédateur et remarqua sans problème qu'elle serrait les poings pour éviter de fuir en courant. Il la terrorisait déjà et il n'avait presque rien dit encore. Il émit un gloussement sombre en la voyant baisser à nouveau la tête et il se plaça devant elle, la dominant d'une tête, les bras croisés en murmurant :

- Ton nom.

- J-je m'appelle Kagami.
- « Je m'appelle Kagami … » ?
- Je m'appelle Kagami, Madara-sama.
- Mieux. La poussière sur ton kimono, c'était la dernière fois que je le voyais, sommes nous d'accord ?
- Oui, Madara-sama.
- En tant que ma servante, tu .. me représentes, en quelques sortes, tu comprends ? Et je refuse qu'on dise de moi que je suis mal soigné ou .. sale
- Je comprends, Madara-sama.
- D'où viens-tu ?
- Je suis la fille de …

Elle se tendit en l'entendant tapoter des doigts sur son bras et murmura :

- Mon passé est oublié, Madara-sama.
- As-tu de la famille encore en vie .. ?

Elle sentit sa gorge se nouer et détourna les yeux pour éviter de laisser échapper des larmes en disant :

- Non, Madara-sama.
- Pas d'attache, donc ta fidélité envers le clan sera totale et sans faille, n'est ce pas ?
- O-oui, Madara-sama.
- Bien, je n'en attendais pas moins que toi.

Il émit un autre de ses petits rires et elle comprit la plupart des choses qu'Hotaru lui avaient dites, plus tôt. Cet homme était sûrement le plus sinistre et arrogant et menaçant qu'elle avait connu de sa courte vie et au moindre mouvements de travers, il lui trancherait la gorge. Elle sursauta quand il se détourna, marchant doucement dans son bureau pour reprendre la parole :

- Hotaru doit déjà avoir dû t'expliquer les règles de la maison alors je vais te donner celles qui concerne mon bureau. Certains documents qui pourraient trainer sur mon bureau sont assez sensibles, parlant des fois de la sécurité de cet endroit, ou de nos effectifs et je saurais s'il en manque un ou s'il a été recopié. Ceux qui sont marqué d'un éventail rouge à leur dos, tu as l'interdiction absolue d'en lire leur contenu et s'ils trainent, la seule chose que tu pourras faire, c'est les rouler et les poser sur la partie droite de l'étagère du haut. Ceux avec un éventail noir devront être retourné aux archives mais il va falloir que tu mérites l'accès à celles ci alors pour l'instant, tu les placeras à gauche des rouges. Quant aux autres, ceux qui ne présentent pas de marquage ou un d'une autre couleur seront rangés sur l'étagère du bas et si .. tu as du temps à perdre, tu pourras les ranger par ordre alphabétique ou selon leur contenu, mais mon ancienne aide n'a jamais eu le temps.
- Bien, Madara-sama.
- Il n'y a que deux personnes dans tout le clan qui peuvent accéder à cette pièce si je n'y suis pas. Toi et l'homme que tu as vu sortir plus tôt. Si une autre personne y est, je veux que tu viennes me prévenir immédiatement, même si tu dois me réveiller pour ça. Quand tu quitteras la pièce, les portes devront être fermées avec soin.
- Oui, Madara-sama.
- Et si Izuna te donne un ordre, j'attends de toi que tu le suives comme s'il venait de moi. Si les autres le font, excuse toi et demande leur de s'adresser à quelqu'un de leur ressort.

Il retourna s'asseoir derrière son bureau et dit :

- J'ai terminé. Rejoins Hotaru et elle va sûrement t'indiquer où je vis. Et je veux que ce bureau soit impeccable demain matin.
- Bien, Madara-sama.

Elle s'inclina devant lui avant de reculer vers la porte et il ajouta, un très léger sourire aux lèvre :

- Est-ce que tu es vierge ?

Un rougissement important teinta les joues de porcelaine de la jeune femme et elle murmura :

- O-o-oui, Madara-sama.
- Reste le.

Elle s'inclina à nouveau avant de sortir de la pièce, le souffle court, terriblement gênée qu'il pose une question pareille. Ce qu'elle ne savait pas, c'était qu'il voulait la tester, voir si elle était aussi obéissante qu'elle le devait.
À peine fut-elle sortie qu'Hotaru l'entraina dans le village pour lui faire visiter tandis qu'Izuna retournait dans le bureau. Il sourit à son frère en le laissant boire un verre d'eau et demanda :

- Qu'est ce que tu penses d'elle ?
- Elle est … intéressante.
- Intéressante ?

Le cadet se réinstalla dans son fauteuil en soupirant et Madara réfléchit un instant, troublé par la jeune femme, même s'il ne l'avouerait jamais avant de murmurer :

- On parlait de quoi, avant ça ?
- De la montée en puissance des Senju ..

Le visage de Madara s'assombrit légèrement et Izuna reprit leur conversation sans attendre.


Voilà, un chapitre assez général pour commencer, la rencontre entre nos "tourtereaux" ^^ J'espère que la suite vous plaira =)