Titre : Un petit rien
Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appelez aussi Plectrude si ça vous dit ^^)
Disclaimer : Merlin ne m'appartient pas
Pairing : Merthur
Prompt : Faites comme si je n'étais pas là.
Note : Pas vraiment de spoil
Ca tenait à pas grand-chose, à presque rien. Merlin savait déjà que c'était fou. Qu'il était complètement fou. Mais voilà c'était plus fort que lui, sa conscience pouvait bien lui dire tout ce qu'elle voulait, son corps n'écoutait pas du tout.
C'était des petites choses.
C'était quand par hasard ils voyageaient ensemble, dormaient l'un à côté de l'autre, et qu'au milieu de la nuit Merlin écoutait sa respiration. Parfois quand Arthur lui tournait le dos, il se rapprochait et collait son dos contre le sien. Ce n'était vraiment rien. Arthur se réveillait sans se douter de quoi que ce soit, et ils reprenaient la route.
Des fois c'était pire, parce que ça lui faisait mal dans les os, dans les muscles. La distance lui donnait l'impression de ne plus pouvoir respirer, comme si elle n'était pas naturelle. Il regardait Arthur qui lui parlait et ses oreilles bourdonnaient, il essayait de se concentrer, mais il n'entendait rien, il ne voyait que ses yeux bleus, cette mèche blonde qui faisait un épi, ce sourire espiègle ou cette moue mécontente, sa bouche. C'était pire si Arthur n'était pas habillé.
- Merlin tu m'écoutes ?
Merlin devait secouer la tête, et occuper ses mains et ses yeux, faire le lit, admirer le mur, chercher des vêtements, pour être enfin attentif à ce qu'Arthur lui racontait.
Si seulement il avait au moins pu le prendre dans ses bras sans que ça paraisse suspect, mais il devait se contenter des fois où Arthur lui tapait l'épaule, ou le bras, et Merlin devait remercier il ne savait quelle entité que le roi soit aussi tactile. Ces quelques rapprochements l'apaisaient quelques secondes, puis le feu qui était en lui brûlait de plus belle.
Quand Gwen venait rendre visite à Arthur, Merlin devait puiser en lui toute la patience du monde pour sourire, discuter normalement, les laisser seuls des fois. Parfois il restait, de toute façon Gwen et Arthur ne le voyaient pas.
- Faites comme si je n'étais pas là.
Ne l'entendaient pas.
Il n'y avait pas de remède, Gaius était peut-être le meilleur médecin de la cours, il n'avait pas de potion pour soigner la maladie de Merlin. Aucune magie non plus, le dragon lui-même n'aurait su quelle formule utiliser pour un cas pareil. Merlin devait vivre avec ça, et tant pis s'il avait parfois l'impression d'avoir avaler une chimère et qu'elle faisait ses griffes dans sa gorge.
Et puis à force de presque rien, il y eu des petits peu. Un matin d'un de leur voyage, quand Merlin ouvrit les yeux il rencontra ceux d'Arthur entrain de le regarder. Le roi râla :
- Je me demandais si tu finirais par te réveiller, on y va !
Mais Merlin sentait qu'il y avait autre chose, sans pouvoir expliquer pourquoi.
Des petits peu se transformèrent en beaucoup. Quand Arthur gardait plus longtemps sa main sur son épaule, quand il le regardait en silence et que Merlin savait qu'il ne l'écoutait pas, quand Gwen vint de moins en moins puis plus du tout.
Alors le vide dans le corps de Merlin disparu petit à petit, la distance lui faisait moins mal, il n'avait plut l'impression d'étouffer.
Parfois il se réveillait et trouvait le bras d'Arthur autour de lui, et d'autre fois ils se regardaient sans avoir besoin de rien se dire. Et bien sûr qu'ils n'allaient pas parler de cette maladie, de cette folie douce qui les prenait quand leurs mains se frôlaient, mais ils n'en avaient pas besoin.
Ils se comprenaient.
Fin.
L'autatrice : voilà c'était pas grand-chose mais j'espère que ça vous a plu.