Day 3: Gimme Love
« L'arme des humiliés : la vengeance. »
- Alice Brunel-Roche
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Mercredi 31 Juillet 2013
La pluie torrentielle frappait les épaules de Mello à travers son blouson en cuir. Il se couvrait la tête avec les bouquins de la liste que Near lui avait laissé la veille, traversant le peu de distance séparant la librairie de la mustang garée juste sur le trottoir d'en face. Il se précipita à l'intérieur de la voiture, trempant l'intérieur tout cuir.
« Putain d'temps ! Poesie de merde, fait chier, BORDEL ! »
Il envoya les bouquins valdinguer aux pieds du coté passager et mis le contact avant de faire démarrer la mustang dans un rugissement du moteur. Il appréhendait le moment où il reverrait Near. Parce qu'il avait passé la nuit à faire des recherches sur la dite Kate dévoré par la curiosité. La demoiselle avait quitté la Wammy's peut après leur départ, à lui et à l'albinos, et était devenue magistrate. Rien de bien intéressant en somme jusqu'à un article de presse datant d'il y a deux mois.
«Furieux du jugement qui avait été rendu à la fin de son procès, un homme condamné pour viol et harcèlement sur plusieurs victimes assassine le magistrat qui avait rendu la sentence. »
Le nom de Kathlyn T. Brook était écrit dans la légende, sous la photo de la victime.
Mello en avait conclu que Near sortait avec Kate quand l'assassinat eut lieu, et que c'était la raison de son changement de comportement. C'était la seule hypothese valable pour qu'il ait radicalement changé en l'espace de six mois…
Apres avoir garé la voiture sur une place réservée aux familles nombreuses du supermarché, il traversa la rue et pénetra dans l'immeuble du SPK. Il avait besoin de faire des recherches sur un PC qui ramait pas à cause de X jeux de MMORPG lancés en même temps, bouffant le débit de la connexion internet.
« Near. »
L'albinos le salua d'un signe de tête, apparement occupé à éplucher des photocopies de passages de livres concernant les péchés capitaux tout en construisant une réplique des buildings de New York avec des dés. Le blond s'assit face à un ordinateur et chercha des informations sur le même sujet. Il jetait de temps à autre des coups d'œil à l'albinos, le voyant autrement depuis qu'il avait appris pour Kate essayant de s'imaginer Near en larmes… Sans y parvenir.
Le téléphone du SPK se mit à sonner.
Au bout de 4 coups de sonnerie, Mello se saisit du combiné, Near ne voulant apparement pas répondre.
« Allo ? ….. Ah Matt… Ca va pas ?... J'te rappelle… Hein ? … Ok. » le blond tendit le téléphone à l'albinos.
« Pardon ? »
« Il voudrait t'parler. » lui répondit-il l'air aussi étonné que lui.
Near hésita, impassible, il lacha sa boucle de cheveux et répondit.
« Allo… ?... C'est un plaisir partagé… J'apprécie l'invitation mais… Bon dans ce cas j'accepte…. Oui je t'en remercie. » il rendit le téléphone à Mello, qui se fit raccrocher au nez par Matt.
« … Alors ? » demanda t-il à Near.
« Il m'a invité. »
« Ce soir ? »
« Ouais. »
Fait chier.
Mais qu'est ce que Matt a derrière la tête, bordel ?
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A midi, ils mirent en commun les infos qu'ils avaient récolté.
« Le type a du rentrer dans l'immeuble avant la fermeture des bureaux, donc pas de dispositif de sécurité à ce moment là… Reynold a du travailler tard ce jour là. »
« Certainement c'était le plus grand avocat de la ville… Et une crapule. »
« Mh… On a trouvé le corps mardi matin… Sachant que le bureau est fermé le lundi, le tueur a du entrer le vendredi et s'est caché jusqu'à ce que l'équipe de nettoyage s'en aille… Il a du passer tout le week end avec Reynold. »
Il sortit une photo de l'avocat, attaché, gisant sur la moquette de son bureau.
« Il lui a laissé le bras droit libre, et lui a donné un couteau de boucher… Et il y avait une livre de chair pile poil dans un sac dans un coin… Glauque. »
« … Une livre de chair, ni plus ni moins. Pas de cartillage, pas d'os seulement de la chair…. Le marchand de Venise. »
« … Jamais vu. »
« …. ''La tache executée, il partira délivré''…. » il pensait à moitié à voix haute, il porta automatiquement une main à ses cheveux, répétant ce geste devenu habituel chez lui que Mello commençait à guetter presque constamment. A vrai dire, il adorait voir Near faire ça.
« Le tueur voulait que l'avocat prenne tout son temps qu'il décide tranquilement quelle partie il voulait sacrifier…. »
« Les poignées d'amour… Il s'est coupé sur le coté au niveau de l'estomac. Et la livre de chair qu'on a retrouvé venait de là…. Vraiment glauque.»
Ils restèrent un moment dans le silence, chacun plongé dans ses pensées, suivant un raisonnement qui n'avait pour l'instant pas de moyen d'arriver à terme… Near fit claquer sa langue d'agacement. Mello sourit, appreciant la seconde d'humanité de l'albinos.
« Faut qu'on trouve un élément, un détail et se concentrer dessus…. Jusqu'à ce qu'on ai écarté toutes les hypothèses…. »
Il fixa les photos de la scène du crime, maltraitant cette pauvre mèche de cheveux qui n'avait rien demandé à personne.
« … Ouais. J'vais me chercher une bière… Je ne t'en propose pas… »
« Non, non. »
Le blond s'éloigna dans la cuisine, ouvrant le frigo, se disant qu'il serait p'tet temps qu'il aille faire les courses, car Matt était vraiment nul pour ce genre de choses tu lui donnais cinquante balles il revenait avec un jeu vidéo, prétextant que face à Modern Warfare, le besoin de s'alimenter devenait secondaire et toi tu finissais pas crever la dale.
« Il prêche. » dit Near assez fort pour que Mello l'entende.
« Il punie. » réctifia Mello, qui revint de la cuisine en décapsulant sa biere.
« Il se réfère aux péchés dans les serments medievaux… Il y avait sept vertues cardinales ainsi que sept péchés capitaux.. C'était la base de la scolastique. »
« Ouais ouais c'est cité dans les contes du prêtre et Dante… »
« Ah, tu l'as lu ? »
« En partie… » il but une gorgée. « Rappelle toi, le purgatoire Dante et son pote grimpent en haut de la colline et voient tous ceux qui ont péché. »
« Oui les septs terrasses de purgation. »
« C'est ça … Mais c'était pas la gourmandise en premier c'était l'orgueil. »
« Vrai… Mais pour l'instant, considérons ces ouvrages comme une source d'inspiration pour le tueur quand même… »
Mello hocha la tete.
« Les sermons parlent d'expiation... Et ces meurtres sont la marque d'une attrition forcée.. »
« Attri quoi ? »
« Attrition. C'est quand tu regrettes tes péchés mais pas pour l'amour de dieu… »
« Aaah, comme quand on te braque un pistolet sur la gueule… »
« … Pas d'empreintes aucun lien entre les victimes, pas l'ombre d'un témoin… »
« Je pige pas il a bien fallu qu'il ressorte de l'immeuble… »
« Dans les grandes villes, les gens ne se mellent pas des histoires des autres. Quand une femme se fait agresser elle a mieux fait de crier au feu. Si tu appelles au secours… Personne ne viendra. »
« C'est intéressant ce que tu dis… » répondit le mafieux en s'approchant dangereusement de l'albinos.
Et merde je l'avais vu venir pourtant.
« Ce qui est bien avec toi mon cher Near, c'est que tu refuses ne pas pouvoir te débrouiller seul, donc tu n'appelles jamais à l'aide... »
« Tu te trompes... Tu es actuellement en train de m'aider à ma demande... »
« Mais à part moi, qui viendrait à ton secours... ? »
Personne... Personne ne se préoccupe de moi à part toi...
Near recula jusqu'à se retrouver dos contre mur, sans échappatoire face à Mello qui se colla à lui, sortit des menottes de sa poche et enchaîna l'albinos au chauffage à sa droite. Ce dernier se contenta d'hausser un sourcil en fixant le mafieux, ne voulant pas se fatiguer à formuler une phrase.
« J'ai toujours rêvé de faire ça. »
« Combien de fantasmes encore me concernant sur ta liste, dear Mello ? »
« Ca ne tiendrait même pas sur une feuille ça fait depuis trop longtemps que je tiens cette liste là. »
Near leva les yeux au ciel, ce qui fit sourire le blond. C'est ça, des réactions, c'est ce qu'on cherche. Il caressa la joue de son rival prisonnier, descendant sa main le long de son cou, ses épaules, ses mains, ses hanches... en effleurant sa peau du bout des doigts, comme s'il craignait de se brûler. Sa tête trouva la place dans le creux du cou de l'albinos, qu'il couvrit de baisers mouillés, tandis que sa main passait sous le pull noir bien trop grand qui couvraît ce corps frêle pour lequel il se damnerait...
« Mello... »
Il avait soupiré son nom comme un supplice, à bout de souffle, comme si Mello détenait tout l'oxygène de la pièce. Respirer était devenu difficile, l'air brûlait sa trachée, obstruait ses poumons, asphyxiait la cohérence de ses pensées, étouffait son cerveau... Toutes les tortures mentales ou physiques que le mafieux pouvait lui faire n'étaient rien non le pire, c'était déjà être en sa présence... Parce que ça changeait Near malgré lui. A croire que toutes ces années de persécution s'étaient dissipées comme la fumée d'une cigarette, des heures à collaborer sur cette enquête, et tout changeait... Respirer Mello, ça conservait son âme. Ce défi à la con, c'était la seule chose qui avait su le tirer de la torpeur dans laquelle il baignait depuis la mort de Kate. Il n'arrivait pas à se souvenir avec exactitude de tout ce qu'il avait fait depuis son décès. C'était comme si le temps s'était arrêté et qu'il était enfin passé au lendemain, au jour d'après, celui où il pouvait enfin se relever en s'accrochant à quelque chose. La citation de Georges Perros lui revenait à l'esprit.. « L'amour, c'est comme si on n'avait jamais respiré. » Passer à autre chose, ça signifiait attendre que ses poumons remarchent alors... ?
Mello s'éloigna alors comme si rien ne s'était passé, et se rassit à table devant les clichés de l'enquête. Near toussota essayant de reprendre son sérieux malgré le rouge étalé sur ses joues et le fait qu'il soit toujours enchainé au chauffage.
« Il a du laisser une autre pièce du puzzle... » commença l'albinos.
« Je vais te dire c'est intéressant, vraiment. Mais j'ai sommeil et... Oh attend ! »
Comme si j'pouvais faire autre chose qu'attendre...
L'albinos haussa un sourcil tandis que Mello revenait vers lui avec la photo du cadre qu'il y avait dans le bureau de l'avocat ou les yeux de la jeune femme sont entourés du sang de la victime.
« C'était sa femme. En voyage au moment du crime... Elle a peut être vu quelque chose. »
« Et si c'était une menace... ? »
« J'lai mise en sécurité... Elle était pas très contente d'ailleurs... »
« Et si justement, c'était pas quelque chose qu'elle a vu mais qu'elle aurait du voir et qu'elle n'en a pas eu l'occasion... ? »
« Quoi ? »
« …. J'en sais rien. Mais c'est un indice. Allons la voir. »
« Ca marche. » répondit le blond qui sortit de l'appartement précipitemment.
« …. »
Mello revint quelques secondes plus tard.
« … Oui. J'avais oublié ce détail. » il sortit une clé et enleva les menottes du poignet de Near. « J'comptais t'y laisser toute la nuit, mais on a un interrogatoire à faire donc... »
Le bougre il en avait vraiment l'intention..
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Cela faisait à peine dix minutes qu'ils étaient chez la femme de la victime numéro 2 (dont Near avait fait une représentation en petite figurine...) et l'albinos ne supportait déjà plus le fait d'être là. S'il y a bien une chose qu'il ne supportait pas c'était la faiblesse du genre humain, cette façon de se courber si facilement à cause et pour ces émotions futiles propres à tout le monde... La pire était bien la tristesse, voir cette bonne femme chouiner depuis tout à l'heure l'insupportait. Il ne savait pas quoi dire, aussi laissait-il le soin à Mello de l'interroger, parce que vraiment, il avait qu'une envie, c'était de lui foutre une claque à cette pauvre gonzesse.
« On est désolés Mme Reynold, toutes nos condoléances. » fit le blond.
Mauvaise idée.
La jeune femme se remis à pleurer de plus belle, on aurait pu la comparer à un nourrisson braillant sans cesse. Near se retint de porter ses mains à ses oreilles pour se protéger du bruit massacrant.
« Ecoutez... » essaya Mello. « Faut que vous regardiez toutes les photos attentivement... Regardez s'il n'y a pas un truc qui vous paraît bizarre... Un objet qu'on aurait déplacé... N'importe quoi. »
« Mais j'vois rieeeen ! » brailla t-elle entre deux sanglots.
« Vous êtes sûre ? » insista Mello, tout en essayant de garder un ton calme et compatissant (c'est drôle ça sonnait pas si faux que ça et pourtant...)
« J'vous en priiie c'est trop dur j'peux pas faire ça maintenant ! » réussit -elle à articuler en reniflant bruyamment.
Le mafieux caressait le dos de la jeune femme depuis tout à l'heure il se montrait doux et attentionné... Il la regardait avec un de ces regards de protecteur... La jeune femme enfouit sa tête dans le cou du blond... Near s'arracha presque les cheveux quand il tritura sa mèche habituelle. Il ne chercha même pas à camoufler sa colère quand il pris la parole.
« On ne PEUT PAS attendre. »
Le ton irrité de l'albinos surpris Mello qui le regarda droit dans les yeux tandis que la jeune femme qui venait de sursauter avait repris un peu ses distances du blond.
« Oh attendez... Là ! » Mme Reynold pointa un tableau sur une des photos du lieu du meurtre. « Vous voyez là... ? Il est à l'envers... »
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De retour sur le lieu du meurtre, Near et Mello s'approchèrent du tableau en question. Le blond le décrocha, s'attendant à trouver un message ou autre derriere... Mais rien.
« Il doit bien y avoir quelque chose pourtant, bon sang... ! »
Near fit claquer sa langue. Mello commençait à apprécier quand il faisait ça. C'était rare, mais c'était... Appréciable venant d'une ex statue de marbre.
« Oh attend ! Regarde il a enlevé les vis et les a remises ! »
Near hocha la tête et sortit un petit couteau de sa poche.
« Qu'est ce que... T'as un couteau sur toi ? Tout le temps ? Je veux dire... Tu l'avais ces fois où je t'ai emb... Enfin... »
L'albinos ne prêta pas attention aux paroles du mafieux et arracha le papier derrière la toile... Rien. Soupir de déception.
« Il se fout de notre gueule ! Voilà ce qu'il fait ce putain de tueur ! T'sais quoi ? Il doit bien se marrer. »
« Attend une seconde... » fit Near, qui passa un pinceau sur le mur où se trouvait le tableau avant qu'ils ne l'enlèvent. « J'y crois pas.. » murmura t-il tandis que des traces de doigts apparaissaient sur le papier peint, formant un ''Help Me'' bien visible.
« Appelle le labo. »
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Tu vois les experts en médecine légale ? Bah après eux, y'a une seconde catégorie de professionnels un peu glauques et Ziggy en faisait partie. Ziggy, c'est un peu l'homme à tout faire l'informaticien fou qui entretient une liaison passionnée avec les chiffres marié à son PC il passe des nuits à pianoter pour craquer les systemes les plus complexes ou pour rechercher une personne parmis des milliers grâce aux liaisons vidéo-satelite de surveillance mondiale. Ca prend des jours, pour toi ça paraît chiant comme la messe le dimanche ou un épisode de High School Musical mais pour lui c'est un jeu prenant du genre « Trouvez Charlie » en plus complexe. Analysez des empreintes puis les comparer à toutes celles des fichiers de la police, ça faisait aussi partie de ses compétences, aussi après êtres revenus des bureaux de Reynold, Mello & Near vinrent à sa rencontre pour qu'il lance la recherche du propriétaire des empreintes du ''help me''.
« Vu les z'empreintes, z'est pas zelles de la victime, z'vous le dit. »
Ouais, parce que tout le commissariat l'avait surnommé Ziggy parce qu'il zozotait. Ouais, c'est dégueulasse, mais que voulez-vous. Ca lui allait très bien, avec ses lunettes en cul-de-bouteille et ses cheveux à la Bob Marley. Il pianota quelques minutes pour lancer le logiciel informatique tandis que les deux génies restaient debout derrière lui.
« Pourquoi il aurait laissé ses empreintes un fou comme les autres fous ne voudrait pas se faire gauler... » murmura Mello.
« Qui sait, il l'a peut être fait volontairement, puis une fois qu'on l'aura attrapé il nous dira ''Une voix m'a dit d'le faire.'' ou ''mon chien m'a dit de le faire...'' … Le fantome de Jackson m'a dit de le faire... »
Depuis quand Casper fait-il de l'humour ?
« Un type qui a commis des meurtres aussi minutieusement suivant un objectif bien précis aurait fait ça intentionnellement ? T'es débile ou quoi ? Il se serait pas fait chié pour ne laisser aucune trace sur les précédents lieux du crime si c'était ça ! »
« Débile, oui, à tel point que j'ai de meilleurs résultats que toi... »
« Near pitié, on a passé ces enfantillages... » gronda Mello.
« Oh pardon, je croyais que tu venais de lancer les hostilités. Tu m'as trop habitué à me méfier autant pour une pique verbale qu'un compliment. Désolé. »
« T'es vraiment... -
« Vous z'avez, le pc peut mettre trois zours à faire une identificazion... Vous pouvez aller vous tourner les pouzes ailleurs za ne me dérangera pas... » les interrompa Ziggy.
« ... »
Ils sortirent du bureau de Ziggy et s'assirent sur les fauteuils dans le couloir du labo. Il restèrent silencieux un moment, Near passant ses mains dans ses manches de veste trop longues comme pour se réchauffer et Mello machouillant du chocolat.
« Désolé. » fit ce dernier.
Electrochoc pour Near, qui arrêta de se frotter les mains et de frissonner, figé sur le fauteuil, le regard flottant dans le vide.
« Hé oh, t'as entendu ? J'ai dit que j'étais désolé. Tu sais, de t'avoir traité de débile. »
L'interpellé se tourna vers le blond avec un air que Mello ne lui connaissait pas.
« Excuses acceptées... ? » dit-il avec un air interloqué
« … Ouais... J'pense pas que les gens normaux répondent ce genre de tr... Non pas que tu sois pas normal mais... Fin ça m'a choqué que tu fasses de l'humour et tu.. Tu...»
« … ? »
« … Laisse tomber. »
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« Bonsoir vous deux ! » lança joyeusement Matt. « Ca faisait un moment, Near. »
L'albinos hocha la tête.
« Putain j'y crois pas que j'vais bouffer en face de Casper ce soir. »
« Mello tais-toi un peu. » dit le roux. « Entre Near ! »
Le génie blanc s'executa,
« Alors la recherche d'empreintes, qu'est ce que ça donne ?
« On est restés plantés là pendant quatres heures et rien ne correspond bordel... » pesta Mello en s'allumant une cigarette.
« C'est con. »
La table était mise, assiettes et couverts assortis comme lorsque l'on reçoit du monde et qu'on veut les impressioner à la manière de l'émission un diner presque parfait. Near s'assit et fixa sa fourchette en argent qui reflétait la lumière des spots de l'appartement. Mello était assis à sa droite, les pieds sur la table.
« Ca faisait quoi, deux mois qu'on avait pas mangé dans une assiette et pas directement dans les boites Matt ? »
« Au moins ! » lança t-il depuis la cuisine.
Near eu une ébauche de sourire. Mello ne le manqua pas. Matt revint de la cuisine, balança une boite en carton contenant une pizza Domios sur la table et s'assit.
« Bon appétit ! »
« …. Tu t'fous de ma gueule Matty. »
« Bah nan pourquoi ? » répondit-il la bouche pleine après avoir pris une part.
« Tu nous fait la table d'honneur les serviettes et tout et tout genre ce soir repas de noel pour nous balancer une pizza commandée y'a dix minutes... ? »
« C'est l'art de mettre les p'tits plats dans les grands mon cher Mello ! »
« Artiste de bas étage ! »
« On habite qu'au premier c'est pas ma faute. »
« Je te note zéro pour le repas servi, trois pour la table et un pour l'ambiance. Nul. »
« T'es sévère merde, c'est de la bonne mozzarella bien fondue regarde comme elle fond dans la bouche ! »
« T'as triché tu l'as pas faite toi même. »
« Si tu voulais bouffer du charbon en forme de pizza fallait me le dire. »
« J'aurais sourit et j'aurais fait semblant de me régaler en te complimentant. »
« Toi ? Faire des compliments et retenir le fond de ta pensée ? Oui là c'est noel. »
« J'en connais un qui n'aura pas Call of Duty Black Ops 2 à noël s'il continue... »
« J'en connais un qui n'aura plus de chocolat si COD BO 2 n'est pas sous le sapin et que du coup je vais pas faire les courses... »
Near ne pu se retenir de rire plus longtemps dans sa barbe, il du reprendre son souffle ce qui trahi son mode silencieux et le fit rire aux éclats devant ce spectacle digne de scènes de ménage. Matt et le mafieux le regardèrent d'un air interloqué, pas habitués à voir Near réagir non plus comme un automate mais comme un humain. Moment de courte durée car interrompu par un coup de fil qui stoppa net l'albinos dans son fou rire. Reprenant son ton solennel et sérieux il répondit au quart de tour.
« ...Mh... Oui... En effet... Ok. Merci. » il raccrocha. « Empreintes trouvées. »
« Oh on a enfin un gagnant? Bon bah Matt merci ce fut un repas de luxe bye bye. » fit Mello en enfilant sa veste et partant en coup de vent. Near se leva mollement de table, remercia Matt poliment puis s'excusa afin de prendre congé et rejoindre le blond en bas de l'immeuble.
Note de l'auteur: Oh bon dieu le chapitre était près depuis des lustres il me manquait juste quelques morceaux par ci par là.. Pardon pardon. Je n'abandonnerais pas la fic, c'est juré, j'ai 36 milles morceaux des prochains chapitres déja tapés, il me faut juste trouver comment les relier! :P Bon courage à vous tous pour ceux qui passent des exams!