Bonjour, ceci est ma toute première fic donc soyez indulgent ^^ Je tenterais de publier une fois par semaine (je dis bien tenterais xD) Laissez moi vos impressions et vos critiques (négatives ou positives) pour que je puisse m'améliorer ^^
Je me suis inspirée de la fic "Role Writer Game: School " publiée par Elizabeth Mary Holmes et écrite en duo avec Dieu-Chat . Cette fic m'a donnée envie d'écrire celle que vous vous apprêtez à lire mais je tiens à préciser que je m'en suis uniquement inspirée pour la situation de John ( le fait qu'il soit allé en Afghanistan très jeune et que ses parents soient morts) et que tout le reste vient de moi. (Est -ce vraiment une bonne chose ? je m'interroge XD)
Bonne lecture ... j'espère.
Évidement les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de Sir Arthur Conan Doyle et de la BBc.
Rating M je suppose mais honnêtement je sais pas trop xd
/ EDIT 2016
Ceci est ma première fic, je dois dire qu'elle date un peu maintenant. Je devrais la relire pour corriger les fautes (je me doute qu'il y en a pas mal, ceci ajouté aux petites fantaisies sadiques du site ) et refaire la mise en page... mais comment dire ? J'ai tristement et irréductiblement la flemme. Et si je relis, je crois que je supprime tout xD /
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Chapitre I :
Présentation
POV John
La boue qui s'infiltre jusqu'à l'os. Glacée. Le vent cinglant. Brûlant.
Et surtout le bruit. Le terrifiant bruit.
L'horreur est comme ça. Elle n'a rien de silencieuse. Elle est bruit. Bruit qui est bruits.
Les ordres claquent dans le tonnerre des coups de feu. Les balles sifflent. A moins que ce ne soit le vent ? Je ne sais plus.
Le monde est noir et rouge. Noir de boue. Et bien sûr rouge de sang. Le mien. Le sien. Le nôtre.
Ce sang qui coule. Coule. Coule. Et se mélange avec le noir, jusqu'à perdre son pourpre. Parce que la guerre est comme ça. Elle salit.
J'aimerai me boucher les oreilles pour ne plus entendre les hurlements de peur, de douleur et de colère aussi. Il y a beaucoup de colère en nous tous. La colère est contagieuse tout comme l'adrénaline. Mais l'une et l'autre m'ont déserté depuis longtemps. Parce que j'ai dépassé les limites de la tolérance. Parce que les images imprimées sur ma rétine sont au delà des mots. Parce que mes oreilles n'entendront jamais plus comme avant. Parce que mes yeux ne regarderont jamais plus comme avant.
Je voudrais me boucher les yeux et les oreilles. Mais si je lâche mon arme, je meurs. Si je ferme les paupières, je meurs.
Je me relève, cours dans le noir. Mes chaussures dérapent dans la boue. Seul le flash des armes perce le voile d'obscurité qui empêche le jour de se lever.
Pied droit et genou gauche à terre. Œil dans le viseur. C'est à mon tour de donner la mort.
Le sergent aboie ses ordres. Je les exécute docilement. Pas le droit à l'erreur sinon je le paye de ma vie.
Sifflements encore. Mais plus près cette fois. Un bruit sourd et la terre qui tremble juste à côté de moi.
Je continue de tirer.
Le jour commence à arriver.
J'esquive. Saute. Me baisse. Roule de côté. Cours. Tire.
Et puis plus rien. Le silence. C'est finit.
Je reviens sur mes pas. Le soleil naissant éclaire faiblement la scène. L'attaque surprise a été un carnage pour tout le monde.
Je retourne là où j'ai entendu quelqu'un tomber à côté .
C'est Simon. Un de mes amis. Le ventre déchiqueté par une mitrailleuse apparemment. Il est encore en vie. Pas pour longtemps. Ses yeux vitreux regardent déjà vers l'ailleurs. Je prend sa main.
« Simon. Simon, c'est moi. »
« John ? » Quinte de toux.
« Oui. Ne parle pas. Je suis là. » Je sers sa main plus fort.
« Je vais mourir. » Que de certitude que dans ces mots là. Des larmes coulent sur mes joues. Je n'arrive pas à les arrêter.
« Ne dis pas de bêtises. Bien sûr que tu vas t'en sortir. »
Nouvelle quinte de toux. Du sang s'échappe des lèvres du jeune homme à terre. Un sourire douloureux étire ses lèvres rougies.
« Tu as toujours était un très mauvais menteur. »
Je ne réponds rien. Serrant un peu plus fort sa main, je m'agenouille dans le sang qui s'écoule de son abdomen.
« On doit pouvoir faire quelque chose. Forcément. » Je remarque alors que les intestins sont sur le point de prendre l'air. Je tremble. Il n'y a plus rien à faire. Mais je reprends en litanie « Forcément. Forcément. Forcément. »
Mais Simon ne m'écoute plus depuis quelques minutes déjà. Il est mort. Le soleil qui brille doucement maintenant, offre à ses yeux la lumière qu'ils ont perdu pour toujours. Mais ce n'est qu'un prêt, un semblant. Derrière il n'y a que du vide.
Malgré la délicatesse de ce soleil matinal, j'ai très froid. J'ai très froid à l'intérieur.
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Je me réveille en hurlant. Comme toujours. J'enfouis mon visage entre mes mains. De la sueur perle sur mes tempes. Simon. Une mort qui se superpose à tant d'autres. La mort a tellement de visages. Ils reviennent me hanter quand je ferme les yeux.
Je consulte mon réveil d'un coup d'œil. 5h30 du matin. Je soupire et passe une main lasse sur mon visage. Il est encore tôt, je dois me lever à 7h30 pour ne pas être en retard à la fac. Mes cours commencent à 8h.
Mes cours. Bizarre de dire ça. Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas eu de cours en tant que tels. Je me tourne sur le côté et me pelotonne dans ma couette, même si je ne me rendormirais pas, je le sais.
Le visage de mes parents dansent un instant dans la pénombre de ma chambre. Ils sont morts quand j'avais 14 ans. Cela fait 5 ans maintenant. Ma mère était médecin pour une association bénévole. Quand elle est partit en Afghanistan mon père l'a suivit et moi aussi bien sûr. Au début tout allait bien, elle s'occupait de blessés dans un hôpital afghan. (si l'on peut appeler ça un hôpital)
Mais un jour l'armée britannique attaqua la ville pour la soustraire au contrôle des talibans qui en avaient prit possession. L'hôpital ne fut pas épargné par les affrontements. Malheureusement quand les troupes anglaises débarquèrent sur les lieux, les corps de mes parents étaient déjà en train de refroidir sur le sol. Des partisans talibans avaient investi l'hôpital, ayant entendu parler de la femme médecin anglaise, ils voulaient « faire un exemple » en quelque sorte. Montrer qu'ils ne se soumettraient pas aux britannique. Et quand ils virent qu'elle s'était barricadée dans un bureau pour se protéger, ils pensèrent qu'elle avait quelque chose à cacher. Que c'était effectivement sa faute si les autres anglais étaient aux portes de la ville. Faux, évidement, mais la colère et la peur font parfois faire de drôles de choses.
Ils réussirent à forcer la porte et quand ils trouvèrent l'anglaise et son mari -tout aussi anglais- qui était par pure malchance venu rendre visite à sa femme ce jour là, ils en furent ravis. Deux pour le prix d'un. Ils ne virent pas le jeune garçon caché sous le bureau en bois massif -une partie de bois prolongeant sur le devant la table à proprement parlée, j'étais à genoux on me voyais mais très peu, le bureau n'allant pas tout à fait jusqu'au sol. Et de toute façon les partisans talibans ne cherchèrent pas à examiner la pièce aussi ils ne prêtèrent pas attention au bureau. Une fois la « menace anglais » éliminée, ils étaient partis.
Me laissant seul avec les cadavres de mes parents.
C'est comme ça qu'à 14 ans, j'intégrais l'armée britannique, dans une sorte de programme spécial pour les adolescents. Exactement semblable au programme classique, simplement les recrues étaient plus jeunes. Et à la fin du programme, on nous mélangeaient aux autres soldats sur le terrain.
Ma haine envers les talibans se dissipa bien vite. Je pensais qu'elle serait toujours là mais elle partit tout simplement parce que la haine me rendait vide, en effet à quoi bon haïr les talibans ? Cela ne me rendra jamais mes parents et de plus ceux que je combattait n'étaient pas les mêmes personnes que ce jour là.
Je n'ai pas pardonné, comment pardonner une chose pareille ? Non. Mais j'ai dépassé la colère, libérant l'immense vague de tristesse qui se cachait dessous. Et à laquelle s'ajouta le poids de la guerre. Ma mère m'aida beaucoup pour cela. Pour dépasser la haine. Elle, qui était honnête, droite, juste et généreuse jusqu'à la fin. N'ayant pas hésiter à soigner toutes celles et ceux qui en avaient besoin, sans tenir compte du conflit britannico-afghan qui n'était qu'une broutille sans importance à ses yeux. Soulager la souffrance, voilà ce qu'elle faisait. Je me devais d'être digne d'une telle mère.
J'ai passé 5 ans en Afghanistan en tant que soldat, jusqu'à ce qu'une blessure me fasse rapatrier en Grande Bretagne. Ma terre natale. La seule famille qu'il me restait était mon oncle et ma tante paternels, ainsi que la petite sœur Harriet qui était rentrée là bas dès la mort de nos parents contrairement à moi. – elle n'avait que 9 ans à l'époque. Elle a habité chez mon oncle et ma tante et a quitté la maison dès ses 16 ans en se faisant émanciper.
Maryline et Bill Watson me reçurent chez eux, prirent soin de moi. Cela fait 6 mois maintenant que je suis revenu, en juin. Ma blessure à la jambe n'est plus qu'un souvenir sur ma chair, mais ma jambe me fait toujours mal ainsi que mon épaule. Psychosomatique selon Miss Rose Wane (ma psy). Je dois aller chez cette psy une fois par semaine. Je fais des cauchemars presque toutes les nuits, me réveillant immanquablement en hurlant. Au début mon oncle et ma tante accouraient, échevelés, essoufflés et paniqués. Puis passé les 10 premières fois, je suppose qu'ils s'habituèrent.
J'ai pris des cours par correspondances pendant mon service militaire mais c'est principalement à cause de Rose que je n'ai pas repris d'études plus tôt, ma psy pensait que je n'étais pas prêt à aller à l'université, moralement parlant. C'est d'ailleurs à cause d'elle si je squatte encore chez mon oncle et ma tante à mon âge.
Qu'est ce que je le déteste cette bonne femme.
J'ai 19 ans et je sais ce que je veux être. Je veux devenir médecin.
Et aujourd'hui donc, 5h30 du matin, je vais entrer enfin à l'université comme les gens de mon âge, en vertu de mes très bons résultats à mes cours par correspondance L'University college London (UCL pour les intimes) où j'étudierais...la médecine ! (tada!). Par chance la maison de Bill et Maryline ne se trouve qu'à à peine 10 minutes de transport et 20 minutes à pieds du quartier de Bloomsbury (le quartier où se trouve le campus universitaire)
Mais voilà, perdu dans mes pensées je n'ai pas vu l'heure tourner. Je me lève et m'habille simplement : jean bleu clair et sweat noir sous lequel se cache un t-hirt moins sombre. J'enfile mon manteau, il fait plutôt froid, nous sommes en novembre.
Petit déjeuner expédié, et il est déjà temps de partir.
Serrant dans ma main le papier délivré par l'accueil de l'université sur lequel est imprimé mon emploi du temps, je me rends à la salle où j'ai apparemment cours de biologie. Une fois devant la dite porte, je suis légèrement anxieux je l'avoue. Je ne me suis pas retrouvé dans une salle de classe depuis longtemps. J'inspire un bon coup. J'ai fais l'Afghanistan bon sang ! Je ne vais pas me laisser intimider par quelques étudiants !
Je toque.
La porte s'ouvre sur une femme grande et sèche, au visage sévère et aux cheveux bruns frisés. Madame Joyce.
« Ah oui. On m'a prévenu. Entrez donc. »
Je m'exécute docilement en claudicant et je me retrouve face à la classe. Les visages qui sont tous tournés vers moi.
Je me secoue mentalement. L'Afghanistan, John ! L'Afghanistan ! Je me détends un peu. J'affiche un sourire que je souhaite avenant et me présente succinctement.
« Bonjour, je m'appelle John Watson. »
Que dire de plus ? Quelques personnes me répondent d'un signe de tête.
Nouveau sourire et je file me trouver une place. Les quatre premières rangées de tables sont complètes mais il n'y a qu'une seule personne assise à la cinquième rangée, coté fenêtre. Dommage, j'aurais bien aimé être en dessous de la fenêtre. Mais je suppose que si je m'assis ailleurs je passerais pour un type asociale. Alors je pose mes fesses sur la chaise voisine de l'occupant de la cinquième rangée. Un garçon pâle, mince, assez grand je dirais mais comme il est assis... Ses cheveux bruns sont bouclés. Il se tourne vers moi un court instant au moment où je m'assois. Je suis aussitôt frappé par la couleur étonnante de ses yeux clairs. Mais le contact visuel est trop rapide, je n'ai même pas le temps de déterminer vraiment la couleur de ce regard. Bleu ? Gris ?
Je laisse filer quelques minutes le temps de déballer ma trousse et mon bloc de notes pendant que le cours reprend.
Je chuchote à mon voisin un timide « Je m'appelle John » avec la désagréable sensation de passer pour un parfait idiot vu que je l'ai déjà dit trois minutes auparavant.
Il me jette un deuxième coup d'œil éclair.
« Sherlock ». Sa voix est grave et profonde.
Pas bavard dites donc, la conversation s'arrête là. Je prends des notes et je finis pas remarquer que mon voisin de table n'en prend quasiment pas, ou très peu.
« Tu n'écris pas ? » Lui demandais-je aussi discrètement que possible, curieux malgré moi.
Il ne me répond que cinq minutes plus tard (je suis en face de la pendule).
« Pas besoin. La plupart des choses qu'elle dit je les connais déjà. »
Surpris, je le regarde, attendant la suite.
« J'ai lu les livres au programme » Fait-il en haussant les épaules.
J'en reste abasourdi. J'ai l'impression qu'il s'ennuie profondément. Il baille une ou deux fois même. Pourtant quand Mme Joyce lui pose des questions il répond sans aucune difficulté, comme s'il avait suivit le cours avec toute son attention.
Perplexe, je ne dis plus rien jusqu'à la pause de 10 minutes entre les 3heures du cours.
Pendant la pause je me fais aussitôt abordé par des curieux. Je leur sers une histoire plausible de changement de licence pour expliquer mon arrivée tardive en novembre, comme ça ils ne me pausent pas plus de questions gênantes sur moi. Ils reprennent leur conversation où je m'intègre autant que je peux. Lançant deux trois blagues qui les firent rires. Fier de moi, je balaye le couloir du regard et remarque que mon voisin de table est tout seul dans un coin a quelques mètres.
Je pose la question à une certaine Amy.
« Pourquoi est-il tout seul? »
Elle suit mon regard et hausse les épaules.
« Oh c'est un type bizarre. J'ai pas trop l'impression qu'il veuille s'intégrer. Il est très intelligent mais il est absolument odieux, tu vas voir. »
« Hey ! Sherlock ! »
L'intéressé se retourne.
« Tu nous montres ton « truc » ? »
Il soupire : « je te l'ai déjà dit, ce n'est pas un « truc ». C'est de la déduction, je me contente d'observer. »
Amy secoue la tête. « Oui oui. Bon, que peux tu dire sur voyons...Anna. » Elle désigne une blonde dans le groupe.
Sherlock se rapproche de nous et observe attentivement la blonde.
« Anna tu aimes les belles choses et tu es soucieuse de ton apparence. Vêtements coûteux, sac de luxe, maquillage de marque, manucure récente et j'en passe. Fille superficielle, coquette. Ah et inconstante aussi : tu trompes Mike avec Will. » Devant l'air stupéfait (et coupable) d'Anna il s'explique. « Tu as l'odeur de son déodorant sur tes vêtements qui sont un peu de travers, il a des marques de ton rouge à lèvres sur le col et les commissures des lèvres. Tu échanges des regards insistants avec Will, tu parais gênée en présence de Mike et tu esquives son contact donc - »
Il se tient la joue droite où une marque rouge s'étale déjà sur sa peau pâle mais son visage reste totalement inexpressif. Anna, furieuse, tourne les talons et s'en va comme une furie tandis que Mike et Will - je les reconnais sans peine car l'un est tout blanc, l'autre tout rouge- se démolissent du regard.
Pour ma part, je ne peux retenir mon admiration.
« Waouh ! C'était...c'était...impressionnant ! Absolument génial !»
Le dit Sherlock se tourne vers moi, il a l'air surpris. Ah non, je dois avoir rêver son visage est aussi impassible que le marbre. Je me fais des films maintenant, ça va de moins en moins bien dans ma tête on dirait.
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Une petite review ? ^o^