Voici une petite histoire sans grande prétention. Elle me trotte dans la tête depuis un petit moment, donc sur un coup de tête j'ai décidé de l'écrire. Ce n'est vraiment pas grand chose, mais si vous avez envie de la lire, je vous encourage avec plaisir !

John vous apparaîtra peut-être un peu hors caractère, et je m'en excuse. Mais sachez que j'ai pris beaucoup de bon temps à écrire.

Je n'ai pas vraiment prévu de suite, mais si vous en voulez une, je n'y vois aucun inconvénient. Je pense qu'elle sera (si je l'écris) sous le même format de liste.

Allez, assez de parlotte, et place à la lecture !

Ah ! Et j'oubliais, il s'agit d'un slash, mais sans réel détail. Il n'y a rien de choquant, tout est suggéré.

Et bien sur, John et Sherlock ne m'appartiennent pas. Mais sont la propriété de Mark Gatiss et Steven Moffat.

S-H-J-W

60 choses que je n'avouerai jamais à Sherlock Holmes

Ce soir là, Sherlock poussa la porte de l'appartement avec un certain soulagement. Une semaine plus tôt il avait du quitter Baker Street pour une affaire urgente (maudit soit Mycroft!), et revenir dans ce lieu si familier après tant de jours d'absences, lui apportait une joie bien plus grande qu'il ne l'aurait pensé.

Mais il ne fallait pas se leurrer. Il connaissait parfaitement la véritable raison de la douce chaleur qui envahissait progressivement son corps à mesure qu'il se rapprochait du salon, où se diffusait encore, malgré l'heure tardive, une légère lumière.

Un sourire tendre naquit sur ses lèvres. Sourire qu'il réservait uniquement à son précieux colocataire, ami et blogueur, et seulement quand il était certain que celui-ci ne le regardait pas. Sa réputation de sociopathe en dépendait ! La dernière chose qu'il souhaitait, était que les gens apprennent qu'il pouvait ressentir des sentiments (tsss... !). En particulier John.

Ou plus justement, pour John...

Contrairement à ce qu'il voulait faire croire (et pensait obstinément), il n'était malheureusement qu'un être humain, au même niveau que n'importe quel autre être humain. John, Lestrade, Anderson...(non, rayez la dernière mention. Dieu merci, il n'attendra jamais le niveau de ce... spécimen).

Et en tant qu'être humain, il avait des besoins. Certain futiles et sans grands intérêts, tels que manger, dormir et respirer (une énorme perte de temps), mais un autre vital et indispensable au plus au point... Son travail.

Autant dire que celui-ci lui prenait tout son temps (pourquoi donc, l'horloge ne disposait-elle seulement que de vingt-quatre heures ?). Mais pas seulement à cause des affaires, il devait désormais prendre en compte l'autre partie de son travail, John.

John... Le soldat honorable, l'homme bon, l'ami fidèle et dévoué... Son John. Depuis quand se montrait-il si possessif, il l'ignorait, ce qu'il savait juste c'était qu'il ne permettrait à personne de lui enlever son blogueur. Pas même à Mycroft, où à une quelconque femme ennuyeuse et terne. C'était son John, point final.

Au début, il avait tout simplement voulu ranger cette attirance dans un coin de son esprit, et ne jamais venir l'y rechercher. Ce plan marchait parfaitement bien... Jusqu'à ce que l'ancien médecin militaire lui sauve la vie en tuant un homme. Sherlock n'était pas de ces personnes qui s'attachent facilement, pourtant, il se sentait irrémédiablement lié à John Watson.

C'était sans doute une émotion bien trop mièvre (surtout pour un sociopathe de haut niveau), et incontestablement digne des pires romans à l'eau de rose qui se trouvaient dans la bibliothèque de cette pauvre Molly, mais il ne pouvait pas décrire avec plus exactitude ce qu'il ressentait.

A propos de ressentir...

Sherlock marqua une pause à l'entrée du salon, et fronça le nez à l'odeur qui embaumait celui-ci. Bien qu'il n'y soit pas accoutumé, il reconnaissait parfaitement cette senteur acre et forte qui attaquait douloureusement ses narines. L'alcool. En très grande quantité à en juger par les cadavres de bouteilles qui jonchaient le sol. Il pouvait en compter au moins cinq, et rien qu'à travers la pénombre.

Ses yeux se posèrent bien vite sur le corps de son ami, avachit dans le canapé, l'ordinateur posé négligemment sur son ventre. La lumière de l'écran éclairé son visage endormit, visage que Sherlock aurait sans doute trouvé attrayant dans d'autre circonstance. Visiblement, l'alcool avait eu raison de John, avant que celui-ci est achevé ce qu'il voulait faire.

Le détective, plus inquiet que contrarié, s'approcha tant bien que mal du canapé, slalomant entre les bouteilles vides. Une chute n'était pas vraiment la meilleure option en ce moment. Il ne parvenait pas à comprendre le besoin qu'avait ressentit John de boire jusqu'à se mettre dans cet état. Il connaissait l'aversion de l'autre homme pour sa sœur alcoolique, et savait donc avec certitude que John n'aurait pas bu sciemment pour se rendre ivre mort. La question était donc, pourquoi ?

Sherlock, l'esprit déjà remplit d'une multitude d'hypothèse, était sur le point de déplacer l'ordinateur afin d'installer le médecin plus confortablement, quand il se figea, les yeux écarquillés et le souffle coupé. D'une grande écriture noire sur le fond blanc lumineux, ressortaient quelques mots qui le firent s'asseoir brusquement sans qu'il ne s'en rende vraiment compte.

60 choses que je n'avouerai jamais à Sherlock Holmes

Pour la première fois de sa vie, il hésita longuement à se mêler des affaires d'autrui. D'un coté, John ne voudrait certainement pas qu'il y mette son nez (si le titre n'était pas assez éloquent à lui tout seul). John était son ami. Il ne voulait pas décevoir John.

Mais d'un autre coté, ce même John était en ce moment profondément endormit et ronflait comme un bien heureux. Et vu la quantité d'alcool ingurgité, il ne devrait se réveiller que très tard dans la mâtiné, avec en prime une magnifique gueule de bois.

Sherlock disposait donc d'au moins neuf heures pour se plonger dans une lecture qui promettait d'être passionnante. Il lui suffirait simplement de feindre l'ignorance par la suite. Ça il savait faire.

Chassant cette once de culpabilité qu'il éprouvait à l'idée de violer l'intimité de John sans son accord, il posa ses yeux sur l'écran, avec l'intention de ne pas les relever avant d'avoir parfaitement comprit le problème de son ami et d'avoir trouver une solution pour l'aider à le résoudre.

60 choses que je n'avouerai jamais à Sherlock Holmes

1- Ton café est immonde,je n'ai pas osé te le dire à Baskerville, mais c'est tristement le cas.

2- Dieu merci, tu n'en a jamais refais.

3- Mon père était violent.

4- Je sais que La Femme est vivante, j'ai trouvé la réservation de ton vol dans l'historique de mon ordinateur.

5- Je complexe par rapport à ma taille.

6- Ton prénom m'a toujours fait rire. On a pas idée d'appeler son fils Sherlock.

7- Les chemises mauves te vont incroyablement bien.

8- Je suis fier d'être ton ami.

9- Enfant, je voulais devenir cow-boy.

10- Si Donovan n'était pas une femme, je l'aurais frappé dès notre première rencontre.

11- Je suis jaloux de Irène Adler et de l'attention que tu lui portes.

12- J'aime le gris.

13- Même si ton frère peu parfois (souvent) être un gros enfoiré, je le respecte pour tout ce qu'il fait pour toi.

14- Je t'ai menti. Ce n'est plus de l'Afghanistan que je rêve, mais de toi en train de mourir par ma faute.

15- Le violon ne m'a jamais dérangé.

16- Harry me manque.

17- Si je ne t'avais pas rencontré, ,je ne sais pas si j'aurai survécu à la monotonie de la vie.

18- Tu es un homme bon, Sherlock Holmes. Peu importe ce que tu en penses.

19- Un de mes rêves est de devenir père

20-. Ce jour là, à la piscine, est le jour où j'ai eu le plus peur pour nos vies.

21- Je n'ai plus eu de rencard depuis une éternité.

22- Je voudrais tellement avoir un chien.

23- Parfois, j'ai l'impression d'être inutile à coté de toi.

24- Je ne m'imagine pas quitter Baker Street.

25- Tu es ridicule quand tu fais l'enfant.

26- Mon travail m'ennuie en ce moment. En fait non, cela fait déjà plusieurs semaines que je songes à démissionner.

27- J'ai peur de l'orage.

28- Je serais prêt à tuer encore, si ça permettait de te sauver la vie une nouvelle fois.

29- Cela fait plus de vingt ans que je n'ai pas vu mes parents.

30- Je déteste tomber malade, parce que dans ces moments là, je me sens faible.

31- Ce n'est pas Madame Hudson qui a caché ton crane, c'est moi. Cette chose commençait sérieusement à m'énerver.

32- Dans les premiers jours qui ont suivis le début de notre colocation, je me suis souvent demandé si tu étais humain.

33- J'ai peur de devenir un jour comme mon père.

34-Ou comme Harry.

35- Tu as raison quand tu dis que je suis un idiot.

36- J'ai embrassé un homme, une fois. J'étais ivre et j'avais perdu un pari. Je n'ai jamais su qui il était, non pas que cela m'importait.

37- J'aime les moments que nous passons le soir assis calmement devant la télé. Parfois, j'espère juste que la journée passe plus vite pour pouvoir en profiter.

38- Il m'arrive d'être lâche. Et je me déteste pour ça.

39- J'adore quand tu envahis la vie privée des gens avec tes déductions. Même si je dois à chaque fois réparer les pots cassés, j'ai besoin de tout mon sang froid (et Dieu sait que j'en ai) pour m'empêcher de rire devant leur visage choqué.

40- J'ai déjà souhaité que Moriarty aille faire exploser ses bombes ailleurs, plutôt que de nous pourrir la vie.

41- Ma pensée si je mourrai n'est pas « Dieu, laissez moi vivre », mais « Dieu, je vous en prie, laissez vivre Sherlock ».

42- Londres a besoin de Sherlock Holmes.

43- Rectification, le monde a besoin de Sherlock Holmes.

44- Je me déteste en ce moment. Parce que j'ai besoin d'être saoul pour te dire toutes ses choses.

45- Une fois de plus, je suis lâche. Parce que de toute façon, tu ne liras jamais ses choses.

46- Je me suis fiancé avant de partir à la guerre., mais notre relation a rapidement prit fin. Aujourd'hui je comprends pourquoi.

47- Je suis ivre Sherlock, complètement ivre, et j'espère que ton enquête durera encore assez longtemps pour t'éviter le spectacle lamentable que je dois offrir.

48- Je déteste quand tu pars sans moi. J'imagine toujours le pire, et je ne peux rien y faire.

49- Je ne veux plus être seul.

50- J'aurais voulu avoir une seule once de courage pour pouvoir te parler en face.

51- Pour pouvoir risquer notre amitié au nom de ce que tu méprises le plus. Les sentiments.

52- Parce que, oui, j'ai des sentiments.

53- Je crois qu'il me reste encore une bouteille. Je ne sais pas ce que c'est, mais je m'en fiche. Pourvu que ce soit fort.

54- Je t'aime, putain.

55- Putain, putain, putain... Je t'aime !

56- Je te déteste pour ça.

57- J'ai mis toutes tes expériences sur la table de la cuisine, et je porte une de tes chemises. Comme ça, j'ai quand même l'impression que tu es à mes cotés.

58- Reviens.

59- Tu me manques.

60- Je crois que je pleure. Sherlock Holmes, putain, qu'est-ce que tu m'as fais ?!