Love Hates - Chapter 1

Point de Vue : Bella

« Excusez-moi mademoiselle, pourrais-je avoir un verre de lait ?

_ Bien sûr, je vous l'apporte tout de suite. »

Je m'appelle Bella Swan. A 18 ans, en quittant le lycée avec succès, je m'imaginais faire une bonne fac qui me permettrait de quitter le trou dans lequel j'avais grandi, devenir une femme indépendante qui gagne bien sa vie, trouver l'amour et fonder une famille. Mais la vie est faite de surprises, plus ou moins bonnes … Mes parents m'ont annoncé le jour de la remise des diplômes qu'ils avaient claqué l'intégralité de mes économies pour un voyage à Las Vegas, histoire de fêter ça. Est-ce nécessaire de préciser que le voyage en question ne bénéficiait qu'à deux personnes, et que je n'en faisais pas parti ?

Cela faisait deux ans que je bossais comme serveuse dans le seul restaurant du coin, tous les soirs jusqu'à minuit, je voulais m'assurer que j'aurais de quoi payer mes études. Mon père est au chômage depuis qu'il a été surpris ivre au boulot, ma mère est femme de ménage, alors autant dire que nous ne roulions pas sur l'or. J'ai fait une demande de bourse, qui m'a malheureusement été refusée, et j'ai coupé définitivement les ponts avec mes parents. Et me voilà aujourd'hui, à 20 ans, serveuse à temps plein sur un bateau de croisière que seuls des riches pouvaient se permettre. Quelle ironie !

Depuis qu'on m'avait proposé ce travail pour mes capacités linguistiques, ma vie se résumait à 9 mois de travail non-stop sur un bateau, puis 3 mois de repos dans le petit appartement que je louais à Jacksonville, bien loin de Forks, ma ville natale. Ces trois petits mois de repos, je les passais généralement à me reposer. Il m'arrivait de sortir mais ma vie sociale avoisinait le néant. En ce qui concerne la question de l'amour, un des seuls prétendants au titre de prince charmant était un indécrottable jeune homme blond aux yeux bleus, qui semblait presque baver lorsqu'il m'adressait la parole. Tout à fait charmant !

Bien sûr, j'aimais mon travail ! Surtout le contact avec les clients, la plupart d'entre eux était aimable et je me liais d'amitié avec certain. La plupart seulement … Les autres affichaient constamment leur supériorité, leur richesse et nous considéraient comme des personnes issues de milieux très largement inférieurs, situés quelque part entre le statut de mendiant et celui de SDF.

Alors que je me réjouissais intérieurement de l'arrivée imminente de mes vacances, j'accueillais tranquillement les clients dont j'allais m'occuper durant cette dernière semaine. La plupart d'entre eux profitait grassement de leur retraite. Une fois les présentations achevées, je leur proposais le menu du jour tandis que mon assistant, Jacob Black, leur apportait la carte des vins. Jacob avait 22 ans et il était comme un frère pour moi. Nous nous entendions à merveille, je n'aurais pu espérer de meilleur assistant.

« Swan, il manque deux clients sur la table 225, me dit-il.

_ Tiens, c'est étrange. Personne ne leur a dit que le premier soir, tout le monde devait être ici pour le dîner de bienvenue ?

_ Si tu veux mon avis, ces deux-là se sont perdus ! Trop sourd pour entendre les instructions et trop lent pour y arriver à l'heure ! ricana t-il malicieusement.

_ Jacob ! (Je le frappai à l'épaule) Ne te moques pas des personnes âgées ! dis-je faussement choquée. »

Il éclata de rire avant de m'envoyer une des serviettes que nous étions en train de plier en pleine face. J'allais répliquer quand un doux ténor nous coupa :

« Sommes-nous les personnes âgées en question ? questionna l'homme sèchement. »

Jake et moi nous figeâmes, finie la rigolade ! Nous nous retournâmes rapidement pour faire face au couple manquant. Je vis tout d'abord la femme, blonde, la bouche et les seins refaits, botoxée à l'extrême, j'eu du mal à lui donner un âge. Elle avait une taille de mannequin, environ 1m80, et dominait largement mon petit mètre 65. Guindée dans une robe ultra-moulante noire, elle arborait cet air de supériorité, terriblement insupportable. J'allais m'amuser avec elle.

Puis je vis l'homme qui l'accompagnait et mon souffle se bloqua dans ma poitrine. La première chose que je vis, ce fut ses yeux verts émeraudes qui me détaillaient, puis sa chevelure cuivrée et désordonnée et enfin sa bouche qui ne demandait qu'à être embrassée. Je me détachais difficilement de ma contemplation, il était grand, dépassant même l'échasse qui lui servait d'amie, et musclé. Son costume lui allait comme un gant, il était incroyablement élégant et sexy en même temps. Déroutant !

De nouveau, je regardais ses yeux et croisais son regard. Celui-ci avait finalement fini son évaluation de ma personne et attendait visiblement que je dise quelque chose. Son regard m'envoutait et je ne parvenais pas à réfléchir convenablement. D'un coup de coude, je fis signe à Jacob de prendre la parole, évitant ainsi que je me mette à bégayer bêtement.

« Bonsoir Madame, Monsieur, dit-il d'un ton quelque peu cérémonieux. Pardonnez notre manque de sérieux, je vais vous conduire à vos places. »

Le Dieu vivant hocha la tête et j'admirais sa magnifique mâchoire …

*Swan, ressaisis-toi, tu vas passer pour une conne !*

Jake tira la chaise de la poupée Barbie, tandis que je tirai celle du bel homme, savourant par la même occasion une vue imprenable sur ses fesses fermes …

*Stop ! Ça suffit maintenant !*

Je repris mes esprits, cet homme n'était vraisemblablement pas pour moi, trop riche, trop sexy et trop en couple ! Le reste du repas se passa plus calmement, nous nous présentâmes rapidement et le service reprit normalement. Je ne le regardais plus.

Après le dessert, Jake leur proposa un café, qu'il accepta. Je mis la machine en route et le lui apportai le plus rapidement possible. Je le posais devant lui et repartais, toujours sans croiser son regard, quand il m'interpella :

« Mademoiselle Swan ! (Je me retournais, le cœur en cabale, et le vis repousser dédaigneusement sa tasse) Il est froid, allez vite m'en préparer un autre, incapable ! cracha t-il. »

J'en restais coïte. Pourquoi tant de haine ? J'eu soudain l'impression que l'image du beau gosse explosait devant moi, révélant sa véritable apparence de monstre autoritaire et prétentieux. Je récupérais le verre litigieux, auquel il n'avait d'ailleurs pas touché, et repartais, fulminant de rage et de déception. J'enfonçai hargneusement les boutons pour augmenter la température de l'eau, préparai une autre tasse avant de la lui rapporter. Cette fois-ci, il y goutta mais recracha immédiatement.

« Ce café est absolument infect ! Je m'en plaindrai à la direction ! On s'en va Tanya ! »

Et sur ce, il partit après que Tanya m'ait gloussé au nez. Quelle bande de petits cons ! Je soufflai un bon coup avant de débarrasser la table. Je finis mon service vers 1h du matin et je regagnai ma cabine, épuisée.

Les jours qui suivirent furent plus calmes, les clients avaient le choix entre une dizaine de service de restauration à bord. Et heureusement pour moi, le petit couple prétentieux ne revint pas.


Bonjour tout le monde ! Voilà le premier chapitre, c'est ma première fiction alors soyez indulgents. ;) Et je m'excuse d'avance pour les fautes d'orthographes.


J'ai eu du mal à trouver où lire vos reviews et je n'ai pas réussit à y répondre ... Oui, boulet, je sais ...

Donc, je vais y répondre ici, en espérant que les personnes concernées les verront :

mimi94r : Oui, ne t'inquiètes pas, Bella ne va pas se laisser faire aussi facilement ! ;)

BellouPattinson : Pas la peine de la pousser, je suis sure qu'éclater sa poitrine créera une libération d'air si importante qu'elle s'envolera d'elle-même, avant de retomber lamentablement en pleine mer ! :P

H223 : Ne t'inquiètes pas, il va changer. ;)

aelita48 : Merci ! :D

Alvina26 : Ah non, Tanya va partir, et très vite même ! :P Merci beaucoup. :)

patoun : Oui, désolée, mais c'est le début. Ne t'inquiètes pas, le chapitre 5 sera plus long. :)