De Merveilleuses Retrouvailles

Quand ils arrivèrent au manoir, des rires résonnaient dans toute la demeure. L'étonnement les prirent d'abord, puis ils échangèrent un sourire et s'avancèrent vers le salon d'où venaient les bruits. Ils toquèrent à la porte et entrèrent. Harry, lui, resta immobile sur le seuil.

Devant lui, Draco, lavé et habillé, se tenait bien droit devant la cheminée. Il était vêtu entièrement de blanc et semblait rayonner dans toute la pièce. Ses oreilles de chat étaient dressées vers le ciel et sa longue queue touffue était agitée de tiques nerveux. La première chose qu'Harry rencontra, ce fut un océan de bleus et de gris. Ses grands yeux ne le quittaient pas et Harry y décela plus de maturité. Il était resté le même mis à part que ses cheveux lui arrivaient en bas des fesses.

Draco eut un sourire et avança d'un pas, puis d'un deuxième, d'un troisième et s'arrêta au quatrième. Ils n'étaient plus qu'à un mètre d'écart. Cet écart fut franchi par Harry qui le serra contre son torse de toutes ses forces, l'asphyxiant presque. Pourtant, Draco ne recula pas. Il noua ses bras autour de la taille gracile du vampire et nicha son visage au creux de son cou, respirant son odeur à pleins poumons, se délectant de son délicieux parfum. Ils ne surent jamais combien de temps ils restèrent ainsi, juste dans les bars l'un de l'autre, en silence. Harry finit par porter Draco jusqu'à un fauteuil où il s'assit, le blond sur ses genoux, bien au chaud au coin du feu. Les autres s'assirent à même le sol autour d'eux, savourant cette atmosphère tranquille et sereine. Lily et James regardaient avec délectation le sourire qu'arborait leur fils et Lucius en faisait de même avec Draco, se gorgeant de sa présence.

_Harry…, chuchota Draco de peur de casser cet instant émouvant.

_Oui, mon amour…

_J'ai…j'ai deux personnes à te présenter, je crois.

Harry se redressa alors, paniqué. Il ne savait pas vraiment comment il devait s'y prendre et redoutait d'être un mauvais père.

_N'aie crainte, sourit son ange. Ils t'aiment déjà.

Sur cette phrase, Draco se leva et disparu un moment avant de revenir, deux petits garçons dans les bras. Ils étaient magnifiques et personne n'aurait pu le contester. Leur visage poupin était identique. Leurs jolies joues étaient toutes roses et contrastaient avec leur peau pâle comme la mort. Leur bouche en bouton de rose formait une moue boudeuse absolument adorable et leur petit nez en trompette leur tenait sans aucun doute des Potter. Malgré leurs deux ans, leurs cheveux étaient déjà abondants et complétement ébouriffés. Par contre, la couleur de leur chevelure était tout sauf ordinaire. Sur l'un, les racines étaient aussi noires que les plumes d'un corbeau et les pointes aussi blondes que la lune. L'autre avait au contraire les racines blondes et les pointes noires. Ils avaient tous les deux de magnifiques yeux verrons. L'un avait le droit vert émeraude et la gauche gris perle. L'autre avait le gauche vert et le droit gris. Molly les avaient vêtus de vieux pyjamas qui avaient appartenus à Ron et leur avait donné un bain vu leurs cheveux encore humide et l'odeur encore récente du gel douche. Draco les poussa vers Harry avec douceur.

_Mes anges, j'aimerais vous présenter quelqu'un de très important. Voici votre papa….

_Al et Gaby ont deux papas ?demanda d'une petite voix fluette le petit garçon de droite.

_Oui mon cœur.

_Alors, ça veut dire que le vilain serpent il te fera plus jamais mal ?s'enquit le bébé de gauche.

_Non, Gabriel. Voldemort ne nous fera plus jamais de mal. Grâce à votre papa.

L'autre enfant s'avança alors vers Harry et le regarda, bien campé sur ses deux jambes.

_T'as tué le serpent ?

Emu, Harry sourit et hocha la tête.

_Oui, mon ange….

_Pouquoi t'étais partis ?

_Oh mon petit cœur, je n'étais pas partis. Le vilain serpent a enlevé ton papa et il m'a fallu beaucoup de temps pour vous retrouver. Mais, maintenant, je te promets que je resterais près de vous pour toujours.

_Tu promets ?

_Je le promet.

Un immense sourire éclaira alors les traits des deux enfants qui accoururent dans les bras d'Harry. Celui-ci échangea un regard humide avec Draco qui, lui ne cherchait même pas à retenir les larmes qui coulaient librement sur ses joues. Ils se retrouvèrent tous les quatre sur le sol, enlacés et heureux de s'être enfin retrouvés.

Mais toute chose a une fin et bientôt, Harry savait que les journalistes allaient rappliqués afin de lui arracher quelques paroles et une photo et qu'ils feraient tout pour cela. Fuir ne servait à rien, il valait mieux affronter ses responsabilités. Ce que fit Harry en organisant un grand bal à l'école Poudlard. Ce fut Dumbeldore qui en eu l'idée le premier au cours d'une discussion concernant l'avenir du vampire. Ce jour-là, Albus l'avait invité, lui et sa petite famille, une journée à Poudlard afin de revoir leur vieille école. Pendant que Draco et leurs deux enfants, Gabriel et Alexian, jouaient dans le parc, Harry parlait, non pas au directeur, mais juste à Albus, un vieil homme fatigué qu'il avait appris à aimer comme un grand père.

_Que comptes-tu faire à présent, mon enfant ?s'enquit le vieil homme en sirotant sa tasse de thé.

_Oh…Je ne sais pas vraiment, répondit Harry en faisant quelques pas dans le bureau directorial. Je compte bien rattraper les années perdues avec Draco et mes fils, sans compter mes parents et Sirius. Mais sinon, je n'ai pas vraiment de projets en vue. Pourquoi me demandez-vous ça ?

_Eh bien…il se trouve que j'aimerais te faire une proposition.

_Une proposition ?

_Oui. Vois-tu…je me fais vieux. Et je suis fatigué maintenant que cette guerre est terminée. J'aimerais partir en vacances, à la retraite, m'installer à la campagne loin d'ici. C'est pourquoi je voulais te demander si tu pourrais…disons…veiller sur cette école pendant mon absence.

_Vous voulez dire que…vous voulez que je sois…directeur de cette école ?

_En effet. Ce serait un grand honneur de te léguer Poudlard, toi que je considère comme mon propre petit fils. Bien sûr, Draco et les enfants pourront s'installer ici. Et puis, les professeurs se font vieux eux aussi. Tes parents ou même certains de tes amis feraient des instituteurs parfaits. Je ne te force en rien, tu es libre de décider.

Harry garda un instant le silence, indécis sur la marche à faire.

_Harry, murmura Albus en se penchant vers lui. Dès que j'ai vu cette marque sur ton front, j'ai tout de suite su que tu ferais de grandes choses. Voldemort n'était qu'un grain de poussière sur le chemin que tu avais à parcourir. IL y a longtemps, je t'ai dit que la plus grande force que tu puisses posséder était l'amour et qu'il te fallait lire dans ton cœur pour trouver la réponse à tes questions. Aujourd'hui, il est temps d'écouter ce que ton cœur a à te dire. Il est temps pour toi de prendre tes propres décisions et de tracer toi-même ta route. Tu as toujours vécu sur les conseils et les contraintes que l'on t'imposait. Mais maintenant, tu es libre de faire ton choix. Fais ce qui te semble juste.

Harry resta longtemps à fixer ses bottes, ses cheveux dissimulant son visage. La vérité était qu'il était complétement déboussolé. Il n'avait pas songé une seule seconde qu'il était libre de faire ce qu'il voulait, que plus personne ne serait là pour lui dire ce qu'il avait à faire. Il était libre de faire ses propres choix. Quant à devenir Directeur de Poudlard…

_Il faut que j'en parle à Draco.

_Pas la peine, je suis déjà au courant.

Harry se retourna et vit Draco adossé sur la chambarde de la porte, un sourire tendre aux lèvres.

_ET…tu en penses quoi ?

_Je pense que c'est une occasion qui ne se représentera pas mais que si tu refuses, je respecterais ta décision. Quoi que tu décides, je resterais avec toi.

Harry le regarda avec ardeur, incapable de formuler le moindre mot.

_Cela veut-il dire que tu acceptes ?demanda Dumbeldore avec son éternel sourire malicieux et ses yeux brillants.

_J'accepte avec plaisir Albus, rit Harry.

Draco s'appuya contre son dos, enroulant ses bras autour de sa nuque et l'embrassa à pleine bouche, apparemment heureux de cette initiative.

_Mais, j'ai une dernière faveur à vous demander, ajouta Harry. J'aimerais organiser un bal ici, à Poudlard où seront invités tous ceux qui le désire et tous les journalistes d'Angleterre.

_Cela fait beaucoup de monde, sourit Albus.

_Je sais mais tant que je leur aurais pas donné de réponses ils me harcèleront de questions jusqu'à la fin de mes jours.

_Tu as raison. Je vais tout de suite prévenir les elfes de maison. A quand souhaite-tu donner le bal ?

_Mm…Disons dans trois jours.

Trois jours plus tard donc, Harry se retrouva dans la chambre qu'il partageait avec Draco, en train de s'arracher les cheveux devant son armoire. Même si ils partageaient la même chambre, Draco et lui n'avaient rien tenté malgré le désir qui les dévorait. A cause des journalistes et des fêtes ils allaient directement se coucher et dormaient à poings fermés dans les bras l'un de l'autre. Ce qui exaspérait le beau vampire qui n'avait même pas pu boire le sang délicieux de son amour.

_Harry ! Tu es prêt ?s'enquit Draco de la salle de bain.

_Je sais pas quoi mettre !râla son compagnon.

Il entendit le rire de Draco résonner dans la salle d'eau avant que celui-ci ne se montre. Harry ne put que le dévorer des yeux. IL était époustouflant dans son pantalon blanc rayé de noir à taille haute, son maillot de corps blanc et sa veste assortie au pantalon. Sortant de la douche, il était pieds nus et ses longs cheveux blonds dégringolaient dans son dos en de légères boucles dont l'odeur de lilas se dégageait avec volupté.

Sentant le regard brûlant d'envie et d'amour sur lui, Draco se sentit rougir et se mordilla la lèvre inférieure pour réfréner le désir qui commençait à l'envahir.

_Et merde…, souffla Harry avant de le prendre brusquement dans ses bras et de l'embrasser à en perdre haleine.

Enfin, Harry put goûter à nouveau ces lèvres, cette langue, cette bouche qui lui avaient tant manqué. Enfin il put poser ses mains sur ces hanches étroites dont il avait tant rêvé. Enfin il put sentir les battements effrénés de ce cœur qui ne battait rien que pour lui ! Enfin à sa place, Harry détacha ses lèvres de celles de son amour et déposa des baisers papillons dans le cou de Draco qui gémit.

_Ha…Harry…Ah…Mmm…Il….il faudrait que tu…Ah !

_Quoi ? Il faudrait que je quoi ?releva le brun en taquinant un téton dressé par-dessus le maillot blanc.

_Il faudrait que tu…te prépare…ouh !

_Nous avons le temps…, répondit Harry en léchant la clavicule du blond.

_Harry….Ah !...S'il-te-plait…Arrête…

Harry eut un soupir exaspéré et embrassa une dernière fois son ange avant de se retourner vers l'armoire. Il prit un costume en soie noire et s'enferma dans la salle de bain sous le sourire et le regard amoureux de son calice.

Lorsqu'il en ressortit, Draco était assis sur leur lit en train de boutonner la veste d'Alexian, Gabriel près de lui. Les deux petits étaient vêtus pareillement, un costume noir rayé de blanc et leurs cheveux étranges plaqués en arrière. Malgré leurs deux ans, ils en paraissaient 6 avec ce costume.

_Ouah ! Papa est beau !s'exclama Gabriel en sautant sur ses petites jambes.

En effet, Harry était d'une beauté peu commune. Il était entièrement vêtu de noir mais sa veste laissait voir son torse jusque son ventre et il avait enfilé différents colliers qui scintillaient à la lumière. Une boucle d'oreille était suspendue à son lobe droit et ses cheveux étaient attachés en catogan, quelques mèches pendant de ci de là.

Devant la lueur de fierté et d'admiration dans le regard de Draco, Harry se sentit rougir mais ne dit rien.

Tous les quatre se rendirent donc à Poudlard par Portoloin et firent une entrée très remarquée à la grande salle. Tout le monde murmurait sur leur passage, vantant leur beauté, leur charisme, à quel point ils allaient bien ensemble, à quel point leurs enfants étaient mignons et gentils. Harry et Draco allèrent directement vers leurs amis et les enfants allèrent s'amuser avec d'autres dans le parc. Les gens admiraient la prestance et la facilité avec laquelle Harry s'adressait aux gens sur un ton chaleureux comme si ils les connaissaient depuis toujours ou sur un ton ferme mais poli lorsque quelques-uns s'approchaient de trop près afin d'avoir son attention. Malgré tout, il ne lâchait pas Draco d'une semelle, le gardant toujours étroitement serré à la taille et, pour ceux qui doutaient de leurs sentiments, on ne pouvait que lire tout l'amour du monde dans les regards qu'ils échangeaient. Draco était heureux de retrouver ses amis et s'amusait comme un fou, bien au chaud dans les bras d'Harry et entouré de soins. Blaise, Théo et Pansy lui parlaient comme autrefois et cela lui fit le plus grand bien. Il parla aussi avec les parents d'Harry qui l'aimaient déjà comme leur fils et rencontra le Calice de Jason qui, tout comme Harry et lui, ne se lâchaient pas, même pas une seule seconde. Vint enfin le moment où Harry monta sur scène avec Albus, le visage fermé en expression décidée mais les yeux brillants de peur.

_Mes chers amis, annonça Dumbeldore. Si vous êtes ici ce soir, c'est pour que Mr Potter puisse vous raconter ce qu'il a vécu afin que votre curiosité soit assouvie. J'espère que vous serez gardé ces informations précieuses dans un coin de votre cœur pour en faire le meilleur usage qui soit. Merci.

Albus descendit de la scène, laissant place au jeune vampire qui coula un regard vers Draco. Celui-ci lui fit un sourire encourageant et Harry redressa les épaules.

_Bonsoir à toutes et à tous. Comme vous la dit Albus Dumbeldore, je vous ai invités ici ce soir, afin de raconter ce que j'ai vécu pour que vous compreniez mieux mon point de vue. Aujourd'hui encore vous m'appelez le « Survivant »ou « l'Elu ». Sachez cependant que je n'ai rien d'un héros ou d'un Elu. Survivant est sans contexte le meilleur adjectif qui puisse me qualifier. J'ai survécu de nombreuses fois. Mais je n'ai pas toujours voulut survivre.

C'est ainsi qu'il passa plus de deux heures à conter son histoire. Les autres étaient attentifs et buvaient chaque parole qui sortait de sa bouche. Il raconta tout d'abord comment Tom Jedusor, jeune étudiant brisé était devenu Voldemort, la prophétie, le soi-disant meurtre de ses parents, les vampires, son enfance chez les Dursley, les coups, les insultes, le placard. Sa rencontre avec Hagrid, sa première sortie dans le monde Sorcier, sa rencontre avec Draco dans la boutique, sa rencontre avec Ron et Hermione, son entrée à Poudlard, la main refusée de Draco. La répartition, le festin, les professeurs, le professeur Quirrell qui était en réalité un des sbires de Voldemort. La pierre Philosophale, les mots d'Albus Dumbeldore, le courage et la loyauté de ses amis. La famille Weasley, Ginny, le journal intime, la chambre des secrets, le basilic, Fumseck, l'épée de gryffondor. Sirius, le patronus, Remus, Maugrey, la coupe de feu, Cédric, la résurrection de Voldemort et le lien qui les unissaient. L'Ordre du Phoenix, sa colère, son épuisement face à la vie, ses séances d'automutilation, son amour naissant pour Draco, leurs moments de joie et de peine, sa mort puis sa renaissance. Jason et les autres, ses années qu'il passa à s'entraîner jusqu'à l'épuisement, la famille qu'il s'était créée et son retour dans le monde sorcier. Sa douleur face à cet amour dévorant et à sa condition de vampire, sa joie et son indécision lorsque Draco voulut unir sa vie à la sienne. Sa colère quand il découvrit que Draco l'avait manipulé. La disparition de son amour, le soif, le désir, et le manque qui le rongeait jusqu'à la folie. Ses recherches insidieuses mais vaines, tous les Mangemorts qu'il avait tué rien que pour une seule petite information qui aurait pu le mener à Draco. Sa souffrance face à l'absence, la distance. Son combat contre Balthazar, ses plans pour la guerre, l'assassinat de Voldemort. Sa joie de revoir enfin son amour et ses enfants, la proposition de Dumbeldore et enfin son amour pour Draco.

_Je sais bien que beaucoup de personnes ont des préjugés sur les Malefoy, mais une fois qu'on les connait, on ne peut que changer d'avis. Draco est tout pour moi. Mon passé, mon présent et mon futur. C'est avec lui que je veux vivre l'immortalité qui m'a été donnée et c'est avec lui que je veux mourir. Peu importe votre avis sur la question, j'aime Draco de toute mon âme et je vais vous le prouvez. Draco, s'il-te-plait…, dit Harry en tendant la main vers le blond.

Celui-ci, curieux, s'avança et prit la main que lui tendait son brun. Harry la serra contre son cœur en le regardant dans les yeux et dit d'une voix forte mais légèrement plus rauque que d'habitude :

_Draco….Je t'aime depuis nos 11 ans et cet amour n'a cessé d'augmenter en intensité au fil du temps. Tu as toujours été là pour moi. Tu as veillé sur mon âme, porter mon cœur, verser mes larmes et pris ma douleur dans tes bras. Tu ne t'es jamais plain de mon mauvais caractère, de mes mots violents ou de mes gestes fous. Tu t'es contenté de rester près de moi et de m'entourer de toute la douceur que tu possédais. J'ai beau tombé, tu es toujours là pour me rattraper. C'est toi ma magie, ma force, ma vie…C'est pourquoi je vais te poser cette question.

Sur ces mots mystérieux et devant tous, Harry mit un genou à terre et enfouit une de ses mains dans la poche intérieure de sa veste.

_Draco Lucius Malefoy, murmura-t-il, me feriez-vous l'honneur et la joie de devenir mon époux ?

Et là, sous les yeux écarquillés de Draco, il sortit une boite en velours rouge et l'ouvrit découvrant ainsi la splendide bague qui s'y trouvait. C'était un simple anneau d'argent, et tout comme leur amour, il était sans fin et une simple phrase était gravée dans le métal, cette phrase qui avait tant ému Harry il y huit ans :

Que serait ma vie si tu n'en faisais plus partis ?

_Oh Harry !souffla Draco en recouvrant sa bouche de sa main, essayant tant bien que mal de retenir les larmes qui inondèrent ses yeux.

_Alors ? Ta réponse ?s'enquit Harry avec un magnifique sourire.

_Oui…Oui, oui, oui, milles fois oui !s'exclama Draco en lui sautant dans les bras, riant et pleurant à la fois.

La foule applaudit avec ferveur le bonheur de ces deux êtres et la fête n'en fut que plus grandiose.

Bien plus tard, Harry et Draco rentrèrent au manoir. Tandis que Draco prenait sa douche, Harry lui, était allongé sur le lit, contemplant avec émerveillement l'anneau qui brillait à son doigt. Il était tout à fait pareil que celui de Draco sauf que le doigt de Draco était beaucoup plus fin que le sien. Il n'avait pas pris la peine d'allumer les lumières, les rayons de la lune suffisaient amplement. C'est alors que Draco sortit de la salle de bain, juste vêtu d'un peignoir immaculé en satin. Les yeux brillants de désir, il fit couler le tissu sur ses épaules comme l'eau d'une cascade, faisant apparaître son corps pâle aux courbes gracieuses sous le regard ardent de son fiancé. Le peignoir tomba à ses pieds avec un doux bruit d'étoffe et Draco resta là, nu et tremblant d'envie devant son amant affamé.

Celui-ci se leva lentement en déboutonnant sa chemise qu'il posa sur une chaise. Il enleva ensuite ses chaussures, ses chaussettes, son pantalon et son boxer. Draco retint son souffle devant son corps musclé et bronzé et frémit d'impatience lorsqu'il vit l'érection qu'arborait le vampire.

Harry s'avança vers lui et caressa sa joue du bout des doigts.

_J'ai tant rêvé de ce moment…, chuchota-t-il.

_Alors qu'attends-tu ?sourit Draco.

Il n'en fallut pas plus pour qu'Harry cède. Léchant sa clavicule, il laissa pousser ses canines avant de mordre délicatement le cou offert. Il but avec lenteur et plaisir, se gorgeant des gémissements de plus en plus soutenus de son ange.

_Oh Harry je t'en prie !supplia le blond en s'accrochant à ses épaules. Je ne peux plus attendre…Je ne veux plus…

_Patience mon cœur…Je veux te déguster…comme une jolie friandise…

Détachant ses lèvres du cou délicat, Harry alla explorer la bouche de son amour avec gourmandise, avançant lentement vers le lit à baldaquin.

Lorsque ses jambes buttèrent contre le matelas, Draco se laissa allonger avec grâce entre les draps de soie blancs, les lèvres d'Harry caressant les siennes avec une douloureuse langueur. Ce n'est que lorsqu'il fut certain de la connaitre par cœur qu'Harry délaissa la bouche tentatrice pour déposer quelques baisers sur le visage détendu de Draco. Un sur le menton, un autre sur le nez, deux pour chaque paupières, un encore pour le front et un petit dernier pour la tempe avant de descendre dans le cou. Harry mordilla la chair tendre avant de l'aspirer, laissant sa marque sur la gorge de son aimé et descendit avec sa langue jusqu'aux tétons dressés insolemment vers lui. Il les tortura avec voracité jusqu'à ce qu'ils deviennent rouges de contentement et laissa sa bouche errée sur les pectoraux bien dessinés, mordant la peau ici et là, avant d'introduire sa langue dans le nombril recouvert d'une fine toison blonde. Draco se cambra violement, haletant et gémissant, pleurant presque d'agacement. Ses yeux étaient clos, sa bouche devenue vermeille de baisers, ses joues rosies par la luxure et ses cheveux humides étaient tout ébouriffés. Harry laissa sa main s'égarer à l'intérieur d'une cuisse pâle, ses ongles effleurant d'une démarche experte la chair crispée par l'attente. L'autre flatta les bourses à l'épiderme sensible, faisant crier Draco de complaisance. Harry jeta un coup d'œil à son amant et fut surprit de voir des larmes rouler sur les joues et les tempes de son amoureux.

_Draco ? Pourquoi pleures-tu ?s'inquiéta le brun.

_C'est…c'est de ta faute…, l'accusa le blond. C'est…c'est tellement bon…que….que…

Harry sourit, rassuré et attendri. Il revint donc au nombril et arriva enfin au sexe gorgé de sang de son homme. Il est vrai que cela avait l'air douloureux. Le gland avait une couleur violacée et le reste du pénis était vermeil.

_Ça fait mal, Amour ?demanda Harry en posant un doigt sur le sommet du gland.

_Oui…, pleurnicha Draco.

Le doigt d'Harry navigua tout le long du sexe érigé avant que sa main ne le prenne entièrement et commence un va et viens atrocement lent. Draco n'en pouvait plus et Harry le sentait. Il se tortillait sur les draps, essayant en vain d'axélérer la cadence.

_Harry…Mon amour. Je t'en prie…

_Que veux-tu ?

_Aime-moi…Aime-moi…

Plein d'émotion, Harry posa ses lèvres sur la base du sexe, l'embrassant avec adoration, avant de l'engloutir complétement. Draco ne savait plus où il était, qui il était, il ne sentait plus que Harry, ne voyait plus que lui. Tout son univers vola en éclats alors que cette bouche voyageait sur son membre, alors que ces mains caressaient son corps, alors que ces yeux ne quittaient pas les siens, ces splendides prunelles absinthe le sondaient, le noyait dans un océan de passion.

Au moment où Draco allait voir les étoiles, Harry cessa sa fellation et se plaça entre les jambes écartées de son amour. Il l'embarqua dans un baiser vertigineux et taquina l'antre de son homme d'un doigt taquin. Lorsqu'il l'introduisit en lui, Draco ne sentit absolument rien, pareillement pour le deuxième. Quand le troisième toucha sa prostate, Draco hurla comme jamais il n'avait hurlé. Puis, Harry le pénétra et ce fut le paradis. Le brun lui fit l'amour avec suavité et tendresse, restant toujours au même rythme envoûtant et entêtant malgré ses gémissements de bonheur. IL retardait le plus possible le moment où ils atteindraient l'extase, ayant attendu ce moment depuis des années. Il redécouvrait le corps sous lui, redessinait les traits harmonieux du visage qui l'avait tant hanté, ne se lassait pas de contempler l'homme qu'il aimait de tout son saoul. Mais, bien vite, ses mouvements devinrent désordonnés et urgents. Il avait besoin de faire sentir à son ange à quel point il lui avait manqué, à quel point il l'aimait. Draco psalmodiait son prénom comme une mélodie infinie qu'Harry ne se fatiguait pas d'entendre, la voix érayée de plaisir de son amant lui procurant un bien-être intense. Quelques minutes plus tard, Draco éjaculait entre leurs deux ventres dans un cri de jouissance. Harry ne tarda pas à le rejoindre et jouit en son amour, criant qu'il l'aimait.

_Je t'aime…je t'aime, je t'aime, souffla Harry en frottant son nez contre la joue douce de Draco qui pleurait à chaudes larmes face à tant de tendresse.

Pas besoin de mots pour se comprendre, Harry savait que Draco l'aimait tout autant que lui. Sa façon de le regarder, ses larmes, son sourire, ses bras qui enlaçaient son torse, parlaient pour lui.

_Je t'adore…, chuchota malgré tout le blond avec une flamme de pure adoration dans les yeux.

Après un dernier baiser, Harry se coucha sur le côté ainsi que Draco pour lui faire face. Mélangeant leurs jambes et leurs bras, ils semblaient former un même corps. Enfouissant sa tête contre le torse de son brun, Draco ferma les yeux en soupirant d'aise. Harry raffermit sa prise sur lui et s'endormit également, ses lèvres sur les cheveux humides de son ange blond.

C'est un parfum magnifique qui réveilla Draco le lendemain. S'étirant comme un chat, il sentit de petites choses effleurer sa peau. Ouvrant doucement les yeux, il s'aperçut que le soleil brillait de mille feux et que le ciel était d'un bleu incroyable. Regardant autour de lui, il vit avec effarement que les petites choses qu'il avait senti sur lui étaient en réalité des pétales de roses rouges. Celles-ci contrastaient superbement avec la blancheur des draps et inondaient presque tout le lit. Draco repéra également un plateau où était servie une assiette avec une omelette, du bacon et des toasts beurrés. Il y avait également une tasse de café au lait nappé de crème, un joli bol en verre rempli de fraises avec de la chantilly et des pancakes recouverts de pâte à tartiner au chocolat. Draco sourit lorsqu'il remarqua qu'un cœur avait été formé avec le chocolat sur le premier pancake. Un petit vase avait été posé sur le plateau où reposait une belle rose pourpre encore humide de rosée et Draco s'aperçut que des pétales avaient étaient déposées sur le sol et dessinaient un sentier jusqu'à la salle de bain. Curieux, Draco enfila son peignoir de satin et ouvrit la porte de la salle de bain. Il fut surpris de voir qu'un bain chaud l'attendait, des serviettes étant posées sur le rebord, prêtes à l'emploi. La baignoire débordait de mousse onctueuse et des pétales de roses étaient également éparpillés dans l'eau et sur les rebords de la baignoire. Draco tourna la tête et vit que le miroir était recouvert de buée et que quelqu'un avait écrit « je t'aime ». Le point sur le i s'était transformé en un petit cœur et d'autres entouraient les trois petits mots. C'était enfantin, adorable…bref, c'était Harry. Amusé, Draco écrivit le « je t'adore »qu'il avait prononcé hier en dessous du je t'aime et dessina un autre cœur percé d'une flèche.

Alors qu'il riait de son comportement, deux bras vinrent l'enlacer par derrière et des lèvres se posèrent sur sa nuque.

_Ma surprise te plait ?demanda Harry à son oreille.

_Je ne te savais pas si romantique, sourit Draco.

_Toi non plus, rit Harry en désignant le « je t'adore » et le cœur. Tu as mangé ?

_Pas encore mais je préférerais me baigner d'abord.

_Souhaites-tu que je t'accompagne ou que je te laisse seul ?

_Quelle question stupide !

_Bon, dans ce cas ….

Harry allait sortir lorsque Draco le retint en riant.

_Reste là Idiot ! Déshabille-moi au lieu de dire des bêtises !

_Ben voilà…

Harry dénoua la ceinture du peignoir et le fit glisser sur la peau laiteuse de son amant. Portant son amour dans ses bras, Harry le déposa doucement dans l'eau parfumée et s'assit sur le rebord de la baignoire. Il prit une savonnette, versa le gel douche dessus et la passa doucement sur le torse de son blond. Celui-ci soupira de bien-être et ferma lentement les yeux, ses oreilles de chat se plaquant contre son crâne.

_Mon amour…, souffla Harry.

_Mm ?

_Tu dors ?

_Pas encore…mais ça ne serait tardé…

_Et…que dois-je faire pour te garder éveillé ?

Draco ouvrit un œil et eut un sourire coquin.

_Commence déjà par venir me rejoindre…

_D'accord…

Et, sous les yeux ébahis de Draco, Harry plongea dans le bain, tout habillé. Draco éclata de rire et déshabilla son homme comme on l'aurait fait pour un enfant. S'en suivit ensuite un bain des plus relaxant, juste dans les bras l'un de l'autre, s'échangea quelques baisers, parlant de leur avenir ou de leur passé. Vint le moment où ils dirent sortir mais ils préférèrent rester au lit, Harry gavant son amour de fraises et riant comme jamais auparavant.

Ils furent dérangés par des coups frappés à la porte et ce fut Harry qui alla ouvrir, riant encore à gorge déployée. La porte s'ouvrit sur Sirius qui était resté la main en l'air, les yeux ronds et la bouche ouverte.

_Ben Sirius qu'est-ce qui t'arrive ?s'enquit Harry. On dirait que t'as vu un fantôme !

_Euh…

En réalité, Sirius était estomaqué par le sourire d'Harry. On aurait dit l'ancien Harry mais en plus vieux. Finit le regard froid, l'allure hautaine, bonjour sourire et yeux pétillants !

_En fait, se reprit Sirius, j'allais vous prévenir que vos deux petits anges étaient éveillés et qu'ils vous attendaient.

_O.K ! On arrive tout de suite !

Et la porte se referma. Pantois, Sirius resta un moment immobile avant qu'un énorme sourire n'éclaire son visage. Il se mit alors à courir en hurlant, sautillant comme un gamin.

_YAHOOOOOOOOOO !

_Nom d'un chien mais qu'est-ce qui t'arrive ?demanda Severus avec son éternel ton grognon.

_Snivellus ! Aujourd'hui est le plus beau jour de ma vie !

C'est sur cette exclamation pour le moins enthousiaste que Sirius pris le visage de l'homme entre ses mains et claqua un bisou sonore sur chaque joue. Severus vira au vert avant de blêmir brusquement pour ensuite s'étrangler avec sa salive en frottant son visage avec ses mains.

_Chéri, qu'est ce qui se passe ?s'enquit Sébastian en entrant dans la cuisine en se dirigeant tout de suite vers Severus pour lui taper dans le dos.

_Ce…ce clébard poilu m'a embrassé !

_Quoi ?menaça le vampire en fusillant Sirius du regard.

_Mais vous ne comprenez rien ! Il est revenu !

_Qui ?demandèrent à l'unisson les deux hommes.

_Harry ! Mon filleul est de retour !

Les eux hommes échangèrent un regard qui en disait long sur la santé mentale de Sirius puis lui firent remarquer :

_Cela fait deux ans qu'il est revenu, Black.

_Mais non : Je veux dire qu'il est plus un vampire froid avec un balai entre les fesses ! Il sourit comme avant et rigole comme un fou ! Et tout ça grâce à Draco ! Si j'avais su que c'était la disparition de Draco qui l'aurait décoincé je l'aurais enfermé depuis longtemps dans un placard !

_Harry! Harry! Harry, réveille-toi! Harry!

Ledit Harry grogna en roulant sur le côté, tournant ainsi le dos à Jason qui tentait de le réveiller depuis dix minutes. Celui-ci soupira en souriant et décida d'employer la manière forte. Approchant sa bouche tout près de l'oreille du brun, il ne put empêcher un sourire diabolique de franchir ses lèvres.

_DEBOUT LA-DEDANS ET QUE CA SAUTE !hurla-t-il.

Harry s'éveilla en sursaut, regardant autour de lui pour savoir qui avait osé déranger son sommeil et lança un regard noir à Jason.

_Excuse-moi Chaton, rit celui-ci, mais je te rappelle que tu te marie dans deux heures et que tu es toujours au lit !

_Et merde !

Balançant les couvertures, Harry courut en caleçon jusque la salle de bain où il s'enferma pendant une heure, tant et si bien que Jason envisageait de défoncer la porte. Lorsqu'il sortit enfin, Jason siffla d'admiration. Le costume était de couleur écru ainsi que la cravate, la chemise blanche ne possédait pas un seul pli et le veston de satin moulait la taille gracile du jeune homme avec art et élégance. Dans la poche de poitrine de la veste reposait un mouchoir de dentelle et les cheveux d'Harry étaient noués au sommet du crâne avec un ruban assorti au costar.

_Alors ?s'enquit Harry.

_Tu es parfait !

C'est à ce moment que Lily entra dans la chambre, sa longue robe verte virevoltant derrière elle. Ses cheveux roux avaient été coiffés en un chignon magnifique, quelques boucles effleurant ses oreilles et sa nuque. Le décolleté en v montrait un collier en pierres précieuses et les longues boucles d'oreilles assorties pendaient aux lobes de la jeune femme. Elle était maquillée joliment et ses grands yeux verts ressortaient superbement grâce à la robe et sa chevelure.

_Maman, tu es ravissante, la félicita Harry.

_Merci mon chéri, mais je crois que je suis bien fade à côté toi, répondit sa mère en lui lançant un regard plein d'admiration. Mon Dieu ! Quand je pense que tu vas déjà te marier et que tu as des enfants ! J'ai à peine eu le temps de te voir grandir.

Lily lui caressa doucement la joue et Harry la couvrit d'un regard tendre. Ce regard qu'elle possédait et qu'elle lui avait légué.

_Même lorsque j'aurais 100 ans, tu seras toujours ma maman.

Lily retint une larme qui menaçait de couler et pris le bras de son garçon.

_Il est l'heure…

Harry inspira un bon coup avant de descendre jusqu'au parc de Poudlard où était célébré son mariage. C'était Albus qui était chargé de les unir et Ron était son témoin attitré. Ginny, Hermione, Pansy et Luna avaient été élues demoiselles d'honneur et Blaise était le témoin de Draco. Il n'y avait à la cérémonie que les vampires, les Weasleys, et les amis proches. Cela faisait déjà beaucoup de monde et le parc avait été décoré par beaucoup de mains d'œuvre. Des bancs avaient été placés de chaque côté d'une allée, allée qui était recouverte d'un tapis rouge et de fleurs magnifiques. Plus loin se dressait le buffet avec son énorme gâteau couvert de fraises, ses plats immenses de crudité et sa longue nappe blanche. Il faisait un temps radieux, le jour parfait pour se marier.

Harry longea l'allée avec sa mère qui le mena devant un autel, l'embrassa sur le front, et alla s'asseoir près de James qui fixait son fils avec une fierté non dissimulée.

_Bonne chance, Vieux !lui dit Ron à ses côtés.

_Merci…

Ron avait enfilé pour l'occasion un costume noir avec une chemise bleue clair et avait tiré ses cheveux en arrière. Il était beau et semblait plus âgé, moins enfantin. Blaise était vêtu pareillement sauf que sa chemise était blanche, faisant ressortir sa peau métissée.

C'est alors qu'une douce mélodie s'éleva et que les portes s'ouvrirent. Draco apparut, superbe dans son costume blanc. Le pantalon moulait parfaitement ses longues jambes fines et sa chemise brodée était sertie de millions de petits diamants autour du col et aux manches. La veste était doublée de satin argenté et un œillet avait été déposé dans sa poche de poitrine. Ses cheveux avaient été lâchés et volaient gracieusement autour de lui. Lucius, vêtu d'un costar gris avec une cravate blanche tenait la main de son fils et ne le quittait pas des yeux. Tandis qu'ils avançaient vers l'autel, le regard de Draco s'accrocha à celui d'Harry pour ne plus le quitter.

Lucius embrassa lui aussi son fils sur le crâne et déposa sa main dans celle d'Harry avant d'aller s'asseoir près de Thomas au plus grand étonnement de tous. Albus, qui portait une robe bleue de cérémonie, s'avança et écarta les bras.

_Mes chers enfants ! Nous sommes réunis aujourd'hui pour unir ces deux hommes par le lien sacré du mariage ! Si quelqu'un s'oppose à ce mariage qu'il parle maintenant ou se taise à jamais !

Le silence envahit le parc, juste comblé par les rires étouffés d'Alexian et de Gabriel qui contemplaient leurs parents avec des yeux remplis d'étoiles.

_Bien, alors commençons. Harry James Potter, voulez-vous prendre cet homme, Draco Lucius Malefoy comme légitime époux, le chérir dans la joie ou la misère et faire de lui le père de vos futurs enfants ?

_Je le veux, répondit sans hésiter le vampire.

_Draco Lucius Malefoy, Voulez-vous prendre Harry James Potter comme légitime époux, le chérir dans la joie et la misère et porter vos futurs enfants ?

_Je le veux…

_Qu'on apporte les alliances !

Alexian et Gabriel entrèrent en scène, portant un coussin de velours où reposaient les deux anneaux et le tendirent avec un énorme sourire vers les deux jeunes mariés. Harry pris le plus fin et le plus petit anneau avant de prendre la main douce et délicate de son amant.

_Par ces anneaux, continua Dumbeldore, vous faites le serment de vous aimer jusqu'à votre mort et de ne jamais vous quitter quoi qu'il arrive. Acceptez-vous ce serment ?

_Oui, répondirent en cœur les deux jeunes hommes en glissant l'alliance chacun au doigt de l'autre.

_Mesdames et Messieurs, je vous présente donc Draco Lucius Potter-Malefoy et Harry James Potter-Malefoy, les nouveaux mariés !

La foule applaudit à grands cris le nouveau couple pendant que celui-ci s'embrassait à en perdre le souffle. Fou de joie, Harry éclata d'un rire cristallin et fit tournoyer Draco dans ses bras qui riait et pleurait à la fois.

_Vous croyiez qu'ils seront heureux ? Pour toujours ? Une éternité c'est long, demanda Minerva MacGonagal à Albus.

_Croyiez-moi ma chère, cet amour sera le plus long de toute l'histoire du monde sorcier. Peut-être même que l'éternité n'est pas assez longue pour leur amour.

Et cette fois encore, Albus Dumbeldore eut la joie de ne pas se tromper.

L'amour de Draco et Harry dura beaucoup plus qu'une éternité et peut-être même, dure-t-il encore.

Fin