Dumbledore n'est pas mort. Rogue ne l'a donc pas tué.

Chapitre Premier:

On était le 1er Septembre 1997. J'étais dans ma chambre coiffant mes cheveux épais devant mon miroir. Dans 10 minutes j'allais partir vers Kings Cross. Je souris à mon propre reflet quand je me mis à penser à mes amis. J'allais les retrouver pour cette dernière année. Je me mis ensuite une pointe de mascara brun et descendis à l'appel de ma mère. Je pris ma grosse valise en cuir marron avec mes initiales dessus et la descendis. Pour la dernière fois, je sortais cette valise de ma chambre. Ma mère m'embrassa sur la joue et je montai dans la voiture de mon père. Je me mis à l'arrière. Le trajet se fit dans le silence le plus complet. On arriva à la gare. Mon père se gara sur le parking et on partit vers la gare. On arriva devant le mur. Ce fameux mur entre le 9 et le 10. Mon père me prit dans ses bras et me murmura un simple « bonne chance » tandis que ma mère me pria de lui envoyer des nouvelles. J'essuyai une petite larme qui coulait sur ma joue. Je savais que je n'allais pas les revoir avant les vacances de Noël. Et ça allait être difficile, comme toutes les années. On s'y habituait tout de même. Je me dirigeai vers le chariot avec ma valise. Je lançai un petit sourire à mes parents. Ma mère avait les larmes aux yeux. Cette année, elle avait encore plus peur que les autres années. Elle savait que la guerre faisait rage dans le monde des sorciers, mais elle savait aussi que j'étais en sécurité à Poudlard. Je m'avançai vers le mur et le traversai. Arrivée de l'autre côté, face au monde et au train noir et rouge, je laissai s'échapper de ma bouche un soupir. C'était la dernière fois que je faisais cela peut être. Alors je m'avançai ver le bagagiste et lui donnai ma valise. J'entrai dans le train avec mon chat que j'avais enlevé du dessus de la valise.

Au fond du couloir je vis un rouquin et un brun qui rigolaient à gorge déployée avant d'entrer dans un compartiment. Je souris en les reconnaissant parfaitement. Je me dirigeai à pas rapides vers le compartiment et tirai la porte. Leurs visages se tournèrent vers moi et ils me prirent dans leurs bras.

– Hermione ! S'exclamèrent ils à l'unisson.

Je leurs fis un grand sourire et m'assis aux côtés de Ron. Pattenron quant à lui se roula en boule au bout de la banquette et entreprit de dormir. La porte du compartiment s'ouvrit une nouvelle fois et laissa place à une rouquine qui se jeta dans les bras d'Harry. Elle le couvrit de baisers papillon et me serra ensuite dans ses bras.

– Tu m'as tellement manqué, Ginny, murmurais je.

– En même temps quelle idée de partir pendant les deux dernières semaines en France avec tes parents ! Rigola elle.

Elle se rassit dans les bras d'Harry et on sentit une petite secousse. Le train démarrait. J'entrepris de sortir un livre de mon sac à main, car souvent le voyage se passait dans le silence, voulant se reposer, dormir ou penser tout simplement.

– J'ai entendu parler de ce qui est arrivé à Malefoy, c'est quand même moche pour lui. Dit Ginny plongée dans ses pensées.

– Pourquoi ? Parce qu'il n'a pas tué Dumbledore ? S'indigna Harry.

– Non. Tu n'es pas au courant. Justement parce qu'il n'a pas tué Dumbledore, Voldemort est entré dans une rage noire et a voulu le tuer mais au final il a fait bien pire... Commença Ginny.

– Le Doloris ? La torture ? La coupa Ron.

– Non. Il a tué une des seules personnes à qui il tenait. Sa mère. Déclara sombrement Ginny. J'ai entendu maman et papa qui en parlait un soir dans la cuisine. Je n'en sais pas plus.

– C'est vrai que c'est moche, mais c'est un mangemort, il ne fallait pas qu'il s'attende à mieux. Il a choisit d'être du côté sombre. Il n'a plus qu'à assumer. Répondit Ron.

– Voldemort voulait simplement le faire souffrir. Je pense qu'il préfère faire souffrir ses partisans que de les tuer, ajoutais je.

Tout le monde se tut. Harry et Ginny retournèrent à leurs câlins, Ron ouvrit son magazine de Quidditch, alors que je lisais un livre d'une sorcière connue. Le trajet se passa vite. Neville et Luna vinrent nous voir, la femme qui vendait des bonbons aussi, ainsi que Dean et Seamus. Je jouai aussi au échec avec Ron, qui gagna bien évidemment. Puis le Professeur McGonagall entra dans le compartiment.

– Bonjour jeunes gens. Nous arrivons dans une heure et demi à Poudlard, c'est bien pour cela que je vous emprunte notre nouvelle Préfète-en-Chef. Miss Granger veuillez me suivre, s'il vous plaît.

Je me levai et la suivis sans bruit. Elle m'emmena à l'autre bout du train, dans un autre compartiment. Je vis le Professeur Rogue avec à ses côtés Draco Malefoy. Bien sûr, je savais déjà que c'était lui mon homologue masculin. Il regardait un point fixe sur le mur. Sans bouger. Le Professeur Dumbledore entra et nous salua. Les professeurs McGonagall et Rogue sortirent du compartiment.

– Vous vous demandez sûrement pourquoi je vous ai choisit vous deux. Ce n'est pas commun. Un Serpentard et une Gryffondor. Mais vous avez tellement des points de vue différents que je pense que cela pourrait être intéressant que vous soyez Préfet-en-Chef ensemble cette année. Vous ferrez des rondes, le soir. Quand c'est à l'intérieur du château vous n'aurez pas l'obligation d'être ensemble, mais il y aura aussi des rondes le soir dans le parc et au terrain de Quidditch, donc vous devrez être deux. Vous avez l'autorisation d'enlever des points et de mettre des retenus, mais vous assurerez les retenues que vous donnez tous les deux. Je crois que c'est à peu près tout. Je vous ferrai passer les emplois du temps demain matin aux aurores. Vous les distribuerez à votre maison respective. Je m'occupe des Poufsouffles et des Serdaigles.

On acquiesça simplement d'un mouvement de tête. Il sortit du compartiment. Je lançai un regard furtif au Serpentard. Il avait l'air encore plus pâle et malade que l'an passé. Il s'avança vers la porte du compartiment, posa sa main sur la poignet et se retourna.

– Tu l'as bien entendu, Granger. On évite de donner des retenus. Aucune envie de devoir te voir plus que ce je ne le dois déjà. Railla il.

– Ne t'inquiète pas, Malefoy, ça me fait au moins autant plaisir qu'à toi. Et j'éviterais aisément toute heure de plus passée avec toi.

Il sortit du compartiment, moi étant sur ses talons. Je laissai la porte claquer. Malefoy entra dans un compartiment non loin alors que je rejoignais le mien. Harry et Ron sortirent du compartiment alors que je me changeai. Dès que j'eus fini le train s'arrêta brusquement. Les élèves se précipitèrent vers la sortie alors que j'attendais avec Ron et Harry que le train commence à se vider quelque peu. Je n'avais pas réellement hâte de rentrer. C'était ma dernière année, ma dernière rentrée. Je voulais simplement profiter et je pense qu'Harry et Ron faisaient de même. On sortit quelques instants plus tard accompagnés par Neville qui nous avait trouvé avec Luna. On rentra dans la Grande Salle. On s'assit à la table des Gryffondors. Ron se mit en face de moi et Harry à mes côtés. La répartition commença comme à ses habitudes. Les premières années se mirent à nos côtés. Ils étaient impressionnés par le château, les professeurs et les élèves, mais à la fois émerveillés. Je tentai de me souvenir de ce premier jour. Je fermai quelques instants les yeux et je me souviens de ce sentiment de peur mélangé à de l'excitation. Je sentis tout à coup une odeur de nourriture quand Dumbledore nous souhaita un bon appétit. Ron se jeta sur la nourriture comme à son habitude alors que je me servais tranquillement discutant avec Parvati Patil qui me racontait ses vacances dans la campagne Anglaise.

On monta nous coucher après ce repas. Je me retrouvai avec les mêmes filles dans le dortoir depuis 7 ans. Je laissai mon uniforme pour le lendemain sur la chaise à côté de mon lit et me couchai après ce jour de rentrée quelque peu ordinaire.

« Le contraire de l'amour, c'est pas la haine. C'est l'indifférence. Si tu me hais comme tu dis, c'est que pour toi je compte encore, qu'il existe encore un lien entre nous.. »