Nous étions rentrés depuis une heure environ et je n'en revenais toujours pas de la voix qu'elle avait. Elle avait tout simplement était brillante. Elle avait finalement chanté plusieurs chansons avec nous et toutes étaient merveilleuses sous sa voix. Elle était assise à côté de moi dans la banquette et je lui attrapé la main pour l'emmener jusqu'à mon piano. Elle me regarda surprise de par mon geste et je la comprenais, je m'étais levé tout d'un coup et je l'avais prise avec moi jusqu'au piano. Je l'avais un peu forcé à s'assoir sur le tabouret, son regard était interrogatif et je comprenais tout à fait sa réaction. Il est vrai que j'avais étais pris par une pulsion mais le temps de réfléchir à la manière dont je l'avais amené jusqu'au piano, elle avait commencé à jouer un morceau, Moonlight sonata de Beethoven. Elle jouait extrêmement bien, jamais je n'avais entendus pareil musicienne de ma vie. Elle était vraiment douée pour le piano. Qui aurait cru qu'elle sache chanter et faire du piano ? Pas moi en tout cas, je l'avais tant jugé au début que je m'en voulais atrocement. Je vis des larmes rouler sur ces joues et je me demandé ce qui l'a faisait pleurer en cet instant. Instinctivement, je m'approchais d'elle, je voulais la protéger et je fus surpris quand elle se jeta dans mes bras en étouffant ces sanglots.

Bella, qu'est-ce qui se passe ? Lui demandais-je doucement.

C'est ma mère qui m'a appris cette chanson quand j'étais petite, murmura-t-elle.

Ces sanglots redoublèrent contre mon torse et en cet instant je n'avais qu'une volonté, l'aider. Cette fille m'avait ouvert les yeux sur la vie réelle. Rien n'est tout rose pour tout le monde mais surtout pour elle et j'étais sûr qu'elle ne m'avait pas tout raconté au sujet de sa vie antérieure mais je ne voulais pas la brusquer si elle ne voulait pas en parler. Elle était si fragile en cet instant. Dire que ce soir elle devait travailler au club, j'en avais mal au cœur pour elle. C'était une très jolie fille et elle était obligée de faire ça. J'avais un nœud à l'estomac maintenant que je savais qu'elle était ma stripteaseuse et que tous les hommes la regardaient avec ce regard affamé. Son corps nu étant un appel à la tentation pour nous, personnes de sexe opposé à cette créature vivante. Elle se recula légèrement de moi et sécha ses larmes rapidement avec ses petits doigts fins. Sans vraiment réfléchir, je passais mon doigt sur sa joue pour effacer les dernières traces de son chagrin, un sourire timide naquit sur ses jolies lèvres si bien dessinées. Ses joues avaient pris une légère teinte rosée à mon touché, ce qui me fit sourire bêtement.

Edward, chuchota-t-elle doucement en jouant nerveusement avec l'ourlet de son T-shirt. Je ne t'ai pas tout dit à propos d'avant, souffla-t-elle douloureusement. Je la laissais continué sans intervenir. Je t'ai dit que j'avais fugué parce que je m'étais retrouvé une fois encore aux urgences à cause de mon père mais ce n'est pas pour ça que je suis partie. Sans savoir pourquoi, je déglutis difficilement quand son regard larmoyant rencontra le mien. Mon père c'est fait beaucoup plus pressant que d'habitude avec moi et ... il ... il a voulu me ...

Sa phrase resta en suspend alors que les sanglots obstruaient sa gorge et que les larmes avaient coulaient sur ces joues. Son père aurait-il voulut abuser d'elle ? Je ne pouvais le croire mais c'était plausible et sa expliquerai l'infime quantité d'affaires qu'elle avait. Elle avait sauvé sa peau. Alors que je croyais avoir entendu le pire, elle essuya ses larmes et planta son regard dans le mien pour poursuivre son histoire.

Je t'ai aussi dit que ma mère avait disparu mystérieusement mais en réalité mon père la battait et même si je ne devrais pas le savoir, elle est dans le coma depuis huit ans. Il a frappé tellement fort qu'elle est tombé et qu'elle s'est cogné la tête sur la table basse, elle est dans le coma depuis ce jour et je ne peux rien faire. Je ne peux pas la voir non plus car il s'est arrangé pour qu'on me refuse l'entrée de sa chambre à l'hôpital au cas où je trouverais ou elle était. J'aimerais tellement la revoir, si tu savais ...

Sans plus attendre je la pris dans mes bras pour la consoler. Elle était en pleurs et ses joues étaient rougit, elle avait les yeux rouges et encore larmoyants. Comment pouvait-on faire subir ça à une fille comme elle. La vérité, c'est que je commençais à l'apprécier un peu trop. Elle me rendait dingue, elle avait tellement vécu de choses atroces dans sa vie que j'avais envie de lui faire voir les bon côtés de la vie mais pour ça, il faudrait qu'elle reste avec moi. Comment son propre père avait pu lui infliger pareil traitements ? Ce n'était pas correcte, Bella était une fille bien et elle méritait le bonheur comme tout le monde et peut-être même plus que certaines personnes sur cette terre. Je voulais l'aider et je comptais bien la prendre sous mon aille. Je me devais de l'aider. Je ne pouvais pas la laisser comme ça. Je lui promis donc que j'allais l'aider du mieux que je pouvais en commençant par lui trouver un emploi beaucoup plus convenable pour une fille de son âge puis pour l'appartement je lui laissais le temps de voir en lui laissant ma chambre d'amis. Ma sœur, Alice, arrivait demain et j'étais sûr qu'elles s'entendraient très bien. Je ne m'étais d'ailleurs pas trompé, elles s'adoraient et elles avaient passé leur temps à parler de truc de filles. Ma sœur avait finalement joué à la poupée avec elle en l'habillant d'une belle robe noire de cocktail ainsi que de très jolis escarpins noirs à talons. Elle l'avait coiffé d'un chignon de soirée et avait appliqué un léger maquillage. Elle était splendide sans tout ce superflu mais là, elle était divine. J'en aurais presque bavé si ma sœur ne m'avait pas, gentiment enfoncé son coude dans les côtes. Toutes les semaines qui suivirent, elle venait chanter avec mon groupe. Elle chantait de tout et elle avait même joué un morceau au piano. J'avais également fait appel à un avocat pour qu'elle obtienne un droit de visite pour sa mère. Droit qu'elle obtint au bout d'une semaine. Je l'avais accompagnais à l'hôpital pour voir sa mère qui était toujours dans le coma, elle avait pleuré tout l'après-midi et en sortant, nous avions croisé un homme complètement ivre qui nous avait bousculé pour entrer dans la chambre que nous venions de quitter. Cet homme était le père de Bella, il était tellement ivre, qu'il n'avait pas reconnu sa fille. Elle quitta l'hôpital en pleurant et pour la distraire un peu je lui avouais que je lui avais trouvé du travail dans un petit magasin tenu par une jeune femme très gentille. Elle me remercia toute la soirée avant que l'on aille nous coucher. Finalement, tout n'était peut-être pas tout rose mais tout n'était pas tout noir non plus. Sa vie allait s'améliorer et j'étais content d'être celui qui l'avait sortie de sa petite chambre et de sa solitude, désormais, je m'arrangerais pour que tout aille bien pour elle. Je ferais n'importe quoi pour elle, pour la rendre heureuse. J'étais fière d'être celui pour qui elle avait ouvert son cœur et sa sensibilité.