Titre : What The Fuck ? Just Bad Luck !

Pairing : Yamamoto TYL X Gokudera TYL (8059)

Rating : M everywhere !

Genres : UA ( univers alternatif ), romance, humour

Disclaimer : Personnages à Akira Amano-Sensei, histoire, mise en scène, tournures et situations d'un goût douteux ou autres... Ça en revanche, c'est de moi. Hélas.

Warning : Heuuu... Trop de situations à warninguer, aussi je préfère indiquer que l'ensemble de la fiction est sujet à warning. * rires *

Note : Coucou !

On y est... Je vous livre ici la suite et fin de cette fiction épicness high level * rires * Non sérieusement, j'espère que vous avez autant pris votre pied à la lecture que moi à l'écriture. J'ai un énorme coup de coeur pour cette fiction parce que finalement, il y certaines similitudes à droite à gauche etc.. Si vous aussi vous vous retrouvez dans le personnage de Gokudera que j'ai évoqué tout le long de cette fiction, alors je vous dédie d'autant plus cet écrit, sincèrement... Merci énormement pour votre soutien, review, alertes etc.. Même si les mots se sont fait plutôt rares dernièrement, j'ose espérer que vous posterez votre avis pour cette fin, ça me ferait très plaisir à dire vrai, qu'il soient succinct ou non. N'hésitez pas à poster votre ressenti après lecture, tout simplement ! MERCI beaucoup par avance de l'effort que vous ferez, vraiment faites le cet effort s'il vous plait ! ^_^

En ce sens, je remercie toutes les revieuses encore, je ne vous cite pas, vous vous reconnaitrez.. C'était un plaisir de partager cette histoire avec vous tous ! Je vous annonce que d'autres OS parallèles viendront un jour ou l'autre, c'est une certitude et notamment un point de vue de Yamamoto, et oui ! En attendant, je vous souhaite une très bonne lecture avec cette fin et vous dis à très bientôt pour d'autres histoires, j'espère que vous serez au rendez-vous !

Prenez soin de vous surtout ;),

Bisous et merci encore ! ! !

-x-x-

Salut la populace. Ça farthe ? Cool ? Bien. Moi là, j'entame pas loin de ma troisième clope depuis un quart d'heure... Je vous fait un rapide topo, allez : Il est midi passé, on est samedi, j'ai terminé ma matinée. Matinée de merde, soit dit en passant... Sasagawa m'a cassé les couilles de ouuuuf. Mais c'est pas le sujet. Le fait étant que là, j'suis installé à une table dehors, regardant les passants et m'imbibant lentement de nicotine à mesure que le temps passe. J'ai un peu les boules en fait mais ça vous l'avez remarqué je pense... Ha ha. Vous commencez à me connaitre, nan ? Misèèèère.

En fait, je suis au restaurant où taffe I-pin et on doit se retrouver quand elle aura fini son service, c'est à dire dans pas longtemps. Vous affolez pas ! Je me suis pas rendu compte que je faisais une connerie en m'amourachant de l'autre beau gosse et j'ai pas décidé de tout laisser tomber et de retenter ma chance avec mon ex. Nan c'est pas du tout au programme... En fait le truc c'est que, récemment, elle m'a recontacté avec ce qui semblait être l'énergie du désespoir et moi comme je trouve que je me suis comporté comme une merde avec elle, je lui ai filé un rencard pour qu'on cause tranquillement. J'ai des choses à lui dire... Et elle aussi visiblement, vu son message. Je crois que je lui manque.. Je prends mon téléphone et relis pour la dixième fois le mail en question :

« Hayato... Je suis vraiment désolée de te recontacter comme ça mais... Je crois que tu me manque vraiment. Je n'attends rien de toi mais est-ce que l'on peut au moins se revoir une fois pour discuter de tout et de rien ? Désolée encore de te déranger avec mes états d'âme... J'espère que tout va bien de ton côté, monsieur l'asocial. :) »

J'ai vu ça, le premier truc que j'ai fait c'est de lui répondre que je serai là, dans les environs de midi le lendemain. Parce que vous savez... I-pin a toujours été une fille géniale avec moi. Elle m'a jamais mené la vie dure comme bon nombre de bitch peuvent le faire, muselant leur maque ou ché pas quoi. Vous pensez à Haru reloue, hein ? Vous faites bien... Ha ha. Bref. Pas penser à elle, pitiééééé. Donc je disais quoi ? Ah oui... I-pin est et a toujours été une fille super donc il était hors de question que je lui file un vent si elle avait envie de me revoir. Elle a toujours été là pour oam et je crois qu'il faut que je prenne exemple sur elle. Elle a plein de trucs à m'apprendre dans la longue et fastidieuse voie pour devenir quelqu'un de bien. Je vous jure. N'empêche que... j'ai les boules. Revoir son ex après l'avoir gentiment éconduit, c'est grave la loose hein ouais ?

- Hayato !

Je relève la tête et l'aperçoit qui court vers ma table, ses longues tresses qui volent au vent et son sac à bandoulière sous le bras. I-pin c'est vraiment une fille mignonne... Le prochain gars qui la fait souffrir, je le démonte, c'est officiel. Je me redresse, elle parvient enfin à ma hauteur, essoufflée, les joues rougies et m'adresse un sourire enjoué. On s'installe et elle sort des plats instantanés de son sac qu'elle pose sur la table.

- Je suppose que tu n'as pas mangé ? Tiens cadeau de la maison, qu'elle fait en souriant.

A ce moment précis, je me suis encore demandé comme un abruti fini comment j'avais fait pour pas tomber amoureux d'une fille pareille. Sérieusement... J'étais et suis un gros con, c'était juste un truc de ouf... Oui mais, hélas, un gros con amoureux de Yamamoto Takeshi. Et ça, je pouvais pas trop lutter contre... Du coup, je l'ai remercié et on a commencé à manger l'air de rien. Je savais pas trop par où commencer pour casser le silence, heureusement – et comme à chaque fois – elle m'a sauvé la mise :

- Je suis vraiment contente de te voir... J'espère que je ne te dérange pas, si tu avais autre chose à faire, je comprendrais, tu sais.

- J'ai rien d'autre à faire et j'avais envie de te causer moi aussi... Comment ça va alors ? C'est quoi les nouvelles ?

Elle étire un sourire.

- J'ai rencontré quelqu'un.

Je manque de m'étouffer et repose mes baguettes contre mon plat. Je suis surpris, c'est tout, commencez pas à psychoter ou ché pas quoi.

- Excuse, je m'y attendais pas, que j'explique comme un parfait crétin. Je suis content pour toi, c'est un type bien j'espère ? Pas comme l'ancien... Ha ha. Sérieux, tu mérites un type bien, que je dis un peu gauchement.

Je le pense en plus, cette fille mérite le meilleur ! Elle m'observe en fronçant les sourcils face au fait que je me descend tout seul puis secoue la tête amusé.

- Il est nouveau au restaurant, il s'appelle Fon. Notre second rendez-vous est ce soir.

- Vu ton sourire, ça semble être quelqu'un de bien, c'est vraiment cool pour toi.

Vous savez ? Je suis rassuré aussi en un sens car I-pin c'est pas une fille qui doit rester seule, elle a beaucoup à offrir aux autres. Elle mérite pas d'être seule, c'est tout.

- Et toi, Hayato ? Tu m'as toujours pas dis pour la personne que tu aimes...

Oula.

Je tousse et fouille mes poches à la recherche d'une clope. Et merde, on y arrive...

- Heu...

Nouveau sourire. Comment elle fait pour être aussi joviale même dans ce genre de situation un peu bancale ? Parce que visiblement elle savait... J'allume mon cancer en tube en essayant de préparer ce que je vais bien pouvoir dire. Sérieuuuuux...

- Je savais que tu aimais quelqu'un d'autre, Hayato...

Bingo. Arf.

- Mais je ne t'en veux pas ! Qu'elle précise devant mon air de merlan frit. C'est juste que... De l'eau a coulé sous les ponts désormais et je pense que tu peux m'en parler. Enfin si tu veux, bien évidemment ! Tu sais.. Je ne t'ai pas contacté pour qu'on recommence ou quoi que ce soit de ce style.. Je t'ai recontacté en tant qu'amie et parce que je veux continuer à te parler car malgré tout, et ce que tu t'évertues à penser, tu es quelqu'un de bien Hayato et j'ai été heureuse de l'année qu'on a passé ensemble.

Elle continue de sourire, me communiquant le truc. J'étire un faible sourire moi aussi... Mouais, je suis absolument pas de son avis ; de mon point de vue, j'ai pas pris soin d'elle comme il fallait. Je sais que c'est une grande fille, elle se plaint rarement hormis pour son boulot et le retard qu'elle peut avoir dans ses commandes mais ça... je me rappelle, ça me faisait marrer plutôt qu'autre chose. Le fait étant que je sais toujours pas comment elle peut encore m'assurer qu'elle a put être heureuse avec un type comme moi.

- Mon asocial préféré me manque tout simplement.

C'est à mon tour de sourire franchement. Je vous avez dit qu'I-pin était une fille en or, hein ? Vous en avez encore la preuve en direct live. Je me demande comment elle fait pour être copine avec l'autre tache d'Haru... Elles sont tellement différentes. I-pin c'est la petite copine que tout garçon rêverait d'avoir, je vous assure...

- Écoute... Moi aussi je veux qu'on continue à parler mais pour ça, il faut que tu saches un certain nombre de choses. Parce que j'ai plus envie de jouer au connard et parce que j'aurais du faire ça y'a longtemps.

Elle hoche la tête et rive ses yeux marrons vers moi, prudemment.

- Tu m'as trompé ?

- Non ! Enfin... Putain... C'est...

Un éclair de déception passe dans ses yeux, je le vois. Je reprends aussitôt la parole pour essayer de dissiper ce con. Ah putain, fais chier !

- C'est pas évident à dire mais sache que... Comment dire ? J'ai jamais voulu ça, ça nous est tombé dessus comme ça et...

- De qui est-ce que tu parles, Hayato ?

Je termine ma clope, balance le truc et prend une ENORME inspiration. Si tu veux donner du courage à Hayato Gokudera, envoie Courage au 71313. Ha ha.

- De Yamamoto... Je.. Hum..

- Yamamoto-kun ? Il va bien ?! Qu'elle s'inquiète aussitôt. Haru-chan m'a dit qu'ils n'étaient plus ensemble puis d'autres choses bizarres et...

Ses yeux s'écarquillent alors et elle ouvre la bouche sous la surprise avant de la refermer aussitôt d'avantage par politesse qu'autre chose.

- Oh.. Non, je crois que je viens de comprendre. Hayato... Toi.. Vous..

Je me mords la lèvre en regardant les passants, mal à l'aise. J'ose pas regarder I-pin qui je sais, a le regard rivé de chez rivé sur moi, les yeux ronds comme des soucoupes. Là, tout de suite, j'ai envie de disparaître ! Help

- Tadaaam ! Que je fais, un rire jaune, faux de chez faux, à l'appui. Un sourire crispé au possible et toute la panoplie du gars qui préfèrerait sauter d'un pont que d'être ici à dévoiler sa relation avec son coloc mâle qui dure depuis trois fuckin' longues années... Et d'autant plus à son ex qui le regarde avec des yeux complètement ahuris.

Si je me tire maintenant, ça le fait ou pas ? Mes aïeux...

- Mais tu... Enfin tu n'es pas..

- Gay ? Homo ou ché pas quoi ? Nan... carrément pas. Genre lui, que je fais en désignant un gars qui rentre dans le restau, que n'importe quel individus lambda trouverait à tomber. Il m'inspire rien du tout. Et c'est pareil pour le type là-bas ou même l'autre là, que je fais en ayant franchement l'air de me justifier quant à une faute que j'aurais commise.

La lourdeuuuur...

Remarquez c'est pas tout à fait faux... Mais voilà, c'est comme ça. Y'a un type qu'a dit un jour : « Les meilleurs leçons proviennent des erreurs du passé. C'est en commettant des erreurs, qu'on atteint un jour la sagesse. ». Dale Turner le gars. Ça c'est pour votre culture, enjoy. Bref, donc je disais que c'était pas vraiment faux.. J'avais des choses à avouer à I-pin. Et mieux valez tard que jamais.

- C'est complètement dingue, qu'elle fait pour casser le blanc s'étant installé.

- Ouais je sais... Pour moi aussi c'est dingue.. Je t'assure. J'étais carrément paumé et tout... Mais les faits sont là, je suis... Ahem.. Je suis dingue de ce gars et quoi qu'ai pu te dire Haru à mon sujet, je m'en tape et mieux, je l'emmerde. Voilà.

Nouvelle inspiration. J'ai balancé le truc sans penser à respirer, kof kof. Contre toute attente, I-pin se met à rigoler.

- Excuse-moi, je crois que c'est nerveux... ! Jamais je n'aurais imaginé une telle chose ! Mais tu sais, je trouve ça plutôt mignon.. Enfin je veux dire..

- Ne qualifie jamais Yamamoto et moi de « mignon », je t'assure, tu es loin du compte... - PAS penser à ce que l'on fait, PAS PENSER - Tu sais, je suis vraiment désolé vis-à-vis de toi.. J'ai.. J'étais complètement paumé..

- Tu te répètes, Hayato qu'elle fait en souriant. Quand tu commences à radoter, c'est que tu es sincère.

Grmbl. True story. Elle rigole et le vent, léger balaye ses mèches de cheveux. La vision est apaisante... Cette fille m'apaise.. Comment elle fait ?

- C'est dingue... Jamais je n'aurais pensé que mon ex petit ami et son coloc.. Remarque c'est vrai qu'il est plutôt mignon, qu'elle fait en rigolant.

Yamamoto mignon ? S'te blague. Ce gars est une BOMBE sexuAaAle, ma grande. Mais là est pas le sujet.

- Commence pas, steuplaiit... Je grogne, en cherchant à planquer mon visage mi cramoisi mi dépité derrière mes cheveux avant de reprendre rapidement. Je suis désolé, je suis.. 'Fin, ça a toujours été lui quoi...

- Je le sais, Hayato ! Et je te pardonne.. Bon ce sera moins facile avec Haru-chan, en revanche.. Elle clame partout à qui veut l'entendre que tu lui a piqué Yamamoto-kun ou quelque chose dans le genre.. Vu que vous êtes colocataires, je pensais qu'elle parlait du fait que vous trainiez beaucoup ensemble.. Je ne pensais pas que c'était au sens propre.

- Hey, j'ai rien piqué du tout !

- Je te taquine !

Je marche pas, je cours. JE SAIS.

- Ne t'en fais pas, ça lui passera... Et puis tu sais comment elle est, elle ne restera pas seule bien longtemps. Il faut lui laisser le temps de digérer tout ça..

Je grogne. Ça me saouule de parler de cette débile ! I-pin sourit devant mon air renfrogné.

- Mets-toi à sa place, Hayato... C'est un peu brutal quand même.

- Je sais bien ! Et je... Enfin c'est pour ça que j'ai.. Enfin tu sais quoi.. Je voulais pas que tu apprennes un truc pareil comme ça. Je m'y suis pris là aussi comme un manche, je suis vraiment..

- Désolé, oui je sais. Tu sais, même si tout ceci m'attriste un peu, tu as bien agis et en ce sens, je me répète : tu es quelqu'un de bien, Hayato.

- Mouais... Enfin dans tous les cas, je voulais pas que ça se passe comme ça, on a vraiment été deux gros cons irresponsables, irréfléchis et égoïstes.. Pouah.

Ma brunette m'observe toujours, un sourire bienveillant aux lèvres alors que je continue mon petit laïus tout seul, comme un con.

- Q-quoi ?

- Rien, je me disais juste que Yamamoto-kun semble vraiment avoir un effet bénéfique sur toi. Je te trouve rayonnant, Hayato... Bon encore un peu paumé mais ça..

Elle se bidonne et moi je grommelle encore, le visage en chauffe. Tssss.

- Non, vraiment.. Tu semble heureux et ça me rend heureuse de te voir comme ça. Si c'est Yamamoto-kun qui parvient à te maintenir la tête hors de l'eau alors continue dans cette voie.. Je ne me fais pas de soucis pour toi, tout ira bien désormais.

A cet instant, je me suis retenu mais un truc de ouf pour pas aller me jeter dans ses bras. Ouais carrément. Ce qu'elle disait menaçait véritablement de me faire chialer tant c'était la vérité. C'est grâce au beau gosse que je parviens désormais à me dire que la vie est peut-être pas aussi pourrie qu'elle en à l'air. Parce que, plus que tout, je veux continuer de me trimballer Yamamoto. Entendez par là que je veux pas une vie de ouf, nan... je veux juste qu'on continue à squatter cet appart' dégueulasse, qu'on continue de trimer dans nos boulots qui cassent pas trois pattes à un canards, qu'on continue de s'envoyer des fions, qu'on continue nos crises de jalousie chronique, qu'on continue de s'envoyer en l'air comme des animaux en rut... Bref, qu'on continue d'exister dans la vie de l'autre. Je veux que Yamamoto fasse partie de ma vie, c'est tout. Je peux pas imaginer ma life sans lui, de toutes manières... Impossible.

Bref.

Je m'apprêtais à remercier I-pin quand un type s'est pointé à notre table. Une sorte de beau gosse chintok. I-pin s'est relevé en l'apercevant, un sourire aux lèvres et les joues subitement roses. D'accord donc c'était lui le fameux Fon. Elle l'a salué et a fait les présentation.

-Hayato, je te présente Fon, notre nouveau serveur. Fon, voici Hayato Gokudera, mon.. Enfin un très bon ami.

Je vais pour lui serrer la pince, il en fait de même en m'adressant un sourire chaleureux. Bordel, le charme des asiatiques c'est un truc de ouf'. Pas besoin qu'on cause du charisme du japonais hyper bandant avec lequel je vis, hein ? Non pas besoin. Huhu.

- Enchanté, Hayato Gokudera.

Je tâte mes poches et en sort une nouvelle clope sur laquelle je tire avec salvation après l'avoir allumé avec mon super zippo que j'ai toujours pas paumé depuis le temps. Mirakeul !

- De même. Bon... Soyons honnêtes, je suis l'ex maléfique et mec, tu me sembles être un chouette type donc je vais être bref : si tu la fais souffrir, je te butte, que je fais en étirant un immense sourire de psycho en direction du beau gosse chinois qui me sourit à son tour, d'avantage amusé qu'autre chose. Sur ce, je dois filer. J'étais content de te revoir I-pin et toi, à mon avis, on aura l'occasion de se revoir donc... Prends soin d'elle sinon je brûle ta casbah. Ciao les tourteaux !

Un dernier regard vers la brunette m'indique qu'elle secoue la tête en rigolant à moitié tandis que je m'éloigne. Ils forment vraiment un beau couple...

Bon ahem, il est temps que je rentre moi ! Toute cette joie de vivre m'a donné envie d'aller retrouver mon beau gosse à oam. Chacun son tour, allez quoi ! Contre toute attente, je suis vraiment opé là. Je veux dire..; Je crois que je suis content que I-pin sache pour moi/nous toussa. J'ai l'impression d'avoir un poids énorme en moins sur le coeur – et la conscience ouais... - en lui ayant dit/avoué tout ce que j'avais à dire – ou presque. J'ai pas fait de miracles, elle y a été de sa déduction légendaire de fille mais voilà quoi... Elle devait savoir. C'était légitime.. Et vraiment, j'ai pas envie de perdre contact avec elle parce que I-pin, quoi qu'on en dise, elle a contribué elle aussi à me sortir hors de l'eau. Elle a contribué à ma stabilité à un moment donné de ma vie et il est hors de question que je la zappe du jour au lendemain. Même si je n'ai jamais vraiment réussi à tomber amoureux d'elle, cette fille a été importante pour moi. Ni plus ni moins. Et je persiste à dire que je me suis comporté comme une merde avec elle... Je tâcherai de me racheter avec le temps, en devenant un gars bien. Pour le moment, je souhaite juste qu'elle trouve le bonheur qu'elle mérite – et dieu sait qu'elle en mérite – avec son nouveau maque. Il m'a fait bonne impression le type même s'il est pas très bavard. Ça me semble être un type vrai, et vu les regards bienveillants qu'il posait sur elle, ça se voit qu'il l'aime vraiment. De ce côté, j'ai pas de soucis à me faire et ça me fait du bien... Si vous saviez.

Enfin bon, j'ai pris la direction de l'appart' pour rentrer. Je zappe le métro et longe le canal, les mains dans les poches, la clope au bec. Normal. L'immeuble se dessine enfin et je monte. La porte est fermée, mister univers est pas là. Soit. Je déverrouille, jette mes clés sur le meuble d'entrée, ma veste sur le porte-machin plein de chez plein et file en direction de la cuisine me faire un kawa – et chercher un truc à becter accessoirement. Le glouglou de la machine à café se fait entendre, l'odeur emplie la pièce. Ce samedi s'annonce pépère, les ami(e)s. J'ai envie de glander ma race ! Glander ma race avec Yamamoto pour être exact. Il est où ? Il fait quoi ? J'ai envie de me coller à lui et de l'embrasser... Ah merde, fais chier ces trucs d'accro ! Tsss. Bref. Finalement la porte s'est ouverte pas loin d'une demi-heure plus tard pendant que je continuais sagement de siroter mon café, pénard Gérard. Et là Yamamoto s'est pointé dans la cuisine mais attention... Yamamoto en sueur et en survet'. Le truc c'est de l'ordre du sex-appeal LVL 19754... Foliiiiiie. Quand mes yeux se sont posés sur lui, je crois que j'ai aussitôt eu un filet de bave qui a coulé contre mon menton. Et pour le coup c'était pas une image, j'ai vraiment bavé comme un malpropre, mes aieux... Le beau gosse a relevé la tête, captant enfin que j'étais là et s'est mis aussitôt à sourire comme un bienheureux.

- Tiens, salut. Je pensais pas tu rentrerais aussi tôt, qu'il fait en venant prendre une bouteille d'eau dans le frigo. T'en a encore là...

Il désigne mon menton en se marrant et moi je me met à l'insulter copieusement en m'essuyant en juif. Merde quoi ! Le silence revient et je le brise aussitôt :

- Elle sait pour nous, j'ai tout balancé... Enfin, elle en a déduit la plus grosse partie et j'ai acquiescé. Voilà. Et le plus dingue c'est qu'elle m'en veut pas. Ah et avant que tu pètes un câble de jaloux notoire - sourire colgate bonjour - ou quoi : elle est avec quelqu'un. Fin du topo.

Le beau gosse est adossé contre le frigo, buvant avec flegme tandis que moi je me verse une autre tasse de café devenu tiède juste après avoir terminé mon compte-rendu.

- C'est vraiment une fille cool... Je l'ai toujours dit. Et je pense vraiment que c'était quelqu'un pour toi...

Je grogne.

- Ouais, je vais aller me remettre avec direct et arrêter de perdre mon temps avec toi. Tch.

Rah merde, j'avais pourtant essayé de rester aimable et tout. Fuck ! Yamamoto étire un sourire amusé avant de venir se planter devant moi, me coinçant contre le plan de travail.

- Tout de suite, tu t'énerves... Qu'il susurre en venant cajoler mon cou avec ses putains de lèvres de dieu vivant. Je te laisserai pas partir de toutes manières.

Je frissonne de plaisir.

- Ah ouais ?

- Ouais... T'es a moi, Hayato.

- Mmh...

Il mordille mon cou et ses mains se faufilent sous mon t-shirt, venant se poser sur mes hanches alors que son corps se plaque durement contre le mien.

- T'es tout collant...

- Tu viens avec moi à la douche ?

Je frotte ma joue contre ses cheveux et il se redresse, ses yeux assombris s'ancrant dans les miens ; ce regard emplis de désir... je m'en mords la lèvre. Ses yeux pivotent alors vers ma bouche et une demi-seconde plus tard, on est en train de se rouler le patin du siècle. Ses baisers sont tellement bons... Nos langues se lient, se délient, se caressent avec sensualité et fougue à la fois. Un mélange détonnant. J'ai grave envie de lui.

Haaahaa.. Je vais pas vous faire un dessin quant à la suite, on l'a fait dans la douche, ouais. Jusque là, rien d'anormal. C'est si on l'avait pas fait qu'effectivement vous auriez pu vous poser des questions et éventuellement vous dire que cet écrit est un odieux fake ! Enfin bon, là présentement, je me suis rhabillé un peu pour la forme, comprenez par là que j'ai juste remis mon pantalon à la hâte ; le beau gosse aussi. Je lui ai proposé de glander comme pas permis cet aprem et il a répondu par l'affirmative. Du coup, on va glander comme des gros porcs à l'appart' et ça, je peux d'ores et déjà l'affirmer : ce sera un bon après-midi. Ça me conforte dans l'idée que les choses sont plus ou moins restées les mêmes.. Je veux dire par là que voilà, on change pas nos habitudes.. Enfin pas tellement. Et puis, sans déconner, ça fait vraiment un bail qu'on est pas resté à deux, à rien foutre, nous coupant momentanément du monde extérieur. Et moi cette déconnexion chronique, j'en ai grave besoin ; elle contribue à ma stabilité. Du coup, j'ai enfilé un t-shirt à la hâte, ai reboutonné mon pantalon – quand même, et je suis descendu viteuf' nous chercher un pack de bières à l'épicerie du coin, et des clopes tant qu'à faire, j'étais bientôt à sec. Lazy afternoon !

Je suis revenu en moins de temps qu'il en faut pour dire «ouf », j'ai fermé à double-tour derrière moi, me suis adossé contre la porte en soupirant d'aise. Enfin. Le moment asocial reclus pouvait commencer. Je me dirige vers la chambre du beau gosse, agitant mon joyeux pack de douze et fredonnant un petit « Sweet Home Alabama » qui m'est venu dans la foulée. Yamamoto est là, allongé sur son pieu, avec seulement son pantalon déboutonné et son regard rivé sur ce qui semble être une revue de sport. Un truc de base-ball visiblement. Je me stoppe un moment pour le regarder... Il est dans sa bulle, concentré dans sa lecture et sa main passe à l'instant négligemment dans ses cheveux, les ébouriffant encore plus. Putain ce qu'il peut être beau... Je crois que je m'y ferait jamais. Je l'ai toujours trouvé putain de beau ce gars mais je sais pas, c'est de pire en pire j'ai l'impression.

- T'es vraiment magni...

C'est sorti tout seul et je me reprends rapidement, me mordant la langue au passage. Tssk. Le fantasme relève les yeux vers moi, un regard interrogateur à l'appui.

- Hein ?

- N-non rien, laisse tomber. Tiens.

J'ouvre le pack et lui tend une bière qu'il accepte aussitôt, un sourire aux lèvres.

- Ça te manque ? Je fais en désignant d'un mouvement de menton la revue échouée sur le côté.

- Un peu... Mais comment tu.. ?

Je décapsule ma bouteille et en lape une gorgée tout en m'installant au pied du lit, dos contre le matelas.

- ... C'est Ganauche qui me l'a dit. Pourquoi tu m'as jamais dit que t'en faisais à haut niveau ?

Je suis sûr qu'il à froncé les sourcils à l'entente du prénom de son collègue. Je l'entends décapsuler lui aussi sa binch' et en boire une longue gorgée.

- Probablement parce que tu me l'as jamais demandé.

Je me retourne et plante mon regard sur lui ; Il fait tourner la bouteille entre ses doigts, l'observant, l'air un peu ailleurs.

- Ok alors, dis-moi un autre truc que je sais pas sur toi.

Il tourna la tête et étire un sourire qui m'envoie une charge de chaleur dans le corps avant de se mettre à fixer le plafond, semblant réfléchir à la question.

- Un autre truc que tu sais pas, hein ? Hum.. Mon père a faillit mourir.

Je manque de m'étouffer avec ma boisson et écarquille les yeux. Je sais déjà qu'il a vécu uniquement avec son père, il m'a jamais parlé de sa mère donc j'en ai déduis que comme la mienne, elle aussi elle était plus de ce monde. Je sais aussi qu'il faisait du kendô et que son père tenais – et tiens encore – un restaurant de sushis mais ça... Bonjour l'ambiance.

- Explique.

- Oh il était seul au restaurant et des loubards sont venus pour braquer la caisse. Il leur a tenu tête et résultat un des types lui a tiré dessus. Je suis arrivé peu de temps après et alors que j'allais appeler les secours, un type m'a agressé à l'arme blanche... ça explique ça, qu'il fait en désignant la fine cicatrice qu'il a au menton. Bref, il est resté trois semaines dans le coma. On savait pas s'il allait s'en sortir.

Je soupire, rivé sur la marque en question. Je me suis toujours dit que cette cicatrice lui donnait un air carrément sexy, une sorte de preuve de gars qui vit dangereusement ou un truc de ce genre... Finalement, je crois que je la déteste. Quelle vaste merde, ha ha... Je suis touché par ce que j'entends... Pour lui aussi, ça a pas été tout le temps rose de chez rose. Quand je me décide à relever les yeux vers lui, je constate qu'il me regarde, un sourire bienveillant aux lèvres. Nouveau coup de chaud.

- Et toi Hayato, dis-moi un autre truc que je sais pas sur toi.

Ça m'enchante carrément pas mais tant qu'a rester dans la joie et la bonne humeur... Autant balancer notre sac. Il paraît que ça fait du bien... Il paraît, juste.

- Je suis un enfant illégitime. Ma naissance était un accident.

Je me suis affalé contre mes bras sur le lit et je sens alors le beau gosse qui se redresse et me fixe, l'air un peu ahuri.

- Tu... Comment ça ?

- Je devrais pas en parler mais franchement, je m'en tape. Je déteste mon père, c'est ni plus ni moins qu'un meurtrier et il peut crever, j'en aurais rien à foutre.

Je sens une grande main chaude se poser doucement contre mes cheveux.

- Explique-moi...

- Ma famille fait partie de la mafia italienne et mon père s'est amouraché d'une musicienne de quartier qui se trouvait être ma mère. Manque de bol, elle a eu un enfant et dès lors, j'ai été catalogué comme étant l'erreur de service. C'est ma demi-sœur, Bianchi, je t'avais parlé d'elle déjà, qui est l'enfant véritable de la famille. Je t'avais dis que ma mère était morte dans un accident de voiture, hein ?

Il acquiesce, le regard grave.

- C'est du flanc. C'est mon père qui a organisé son assassinat. Ce type est une ordure et quand j'ai appris ça, je me suis cassé ni plus ni moins. Ça fait dix ans... Tu sais ? L'Italie est un pays magnifique ouais... Mais c'est surtout un pays pourri jusqu'à la moelle et plus jamais je retournerais là-bas. Plutôt crever. J'ai plus de famille... A part peut-être Bianchi mais à l'époque je lui ai tellement fait la misère que je sais même pas si j'aurais le courage de la revoir un jour. Et pourtant, c'était la seule à me considérer comme un membre de sa famille... Comme son petit frère. Finalement, je suis seul, je l'ai toujours été...

J'ai pas le temps de calculer grand chose que le beau gosse est descendu du lit et vient se coller à moi, passant ses bras autour de mon corps et enfouissant son visage dans mes cheveux. Moi je me rend compte à l'instant que les larmes s'étaient mise à couler, silencieuses, le long de mes joues. J'avais rien capté, ha ha. Fais chier... Ressasser tout ça me donne envie de vomir.

- T'es pas seul, Hayato... Je suis là désormais et je te lâcherai pas. Plutôt crever.

Mon coeur fait un saut périlleux à l'entente de ces paroles teintés de réconfort et chaudes à souhait... Ah putain.. J'émets un rire un peu rauque et forcé en me serrant un peu plus contre lui. Un frisson de plaisir me traverse.. j'y peux rien, c'est toujours pareil, à chaque fois qu'on est l'un contre l'autre.

- Takeshi Yamamoto qui parle de « crever » ? T'es pas censé être l'incarnation de la joie de vivre, toi ? Je fais en entourant ses bras des miens.

Ça me fait tellement de bien de le savoir là... Si vous saviez. Il me serre de manière possessive contre lui, frottant son visage contre le mien. Huum. Je commence a avoir un peu chaud.

- La joie de vivre, hein ?

- Ouais un truc de ce style...

- J'ai tenté de me suicider quand j'avais quinze ans, ha ha.

Je me retourne brutalement et ancre mon regard colérique, halluciné, rassuré ( rayez la mention inutile ) dans le sien. Il continue de sourire, un sourire chaleureux face à ma mine déconfite level max. Colérique car je suis colère qu'il ai pu penser LUI à faire ça, halluciné car ce mec est la joie de vivre à l'état pur, je l'ai toujours connu comme ça et enfin rassuré car putain s'il avait réussi son coup ou ché pas quoi, il serait pas là, à l'heure d'aujourd'hui pour me sauver moi. Vous me suivez ?

- Tu déconnes là ? Pourquoi merde ? ! Et arrête de te marrer, putain !

- Non mais voilà... c'est pour que tu saches qu'avant d'être ou plutôt de sembler être un type heureux en toutes circonstances, j'ai aussi eu des grosses claques dans la vie. Bref, c'était à cause d'une blessure au poignet qui allait compromettre ma potentielle future carrière dans le base-ball.. J'avais rien d'autre, j'étais nul en classe, je voyais pas trop comment j'allais m'en sortir et du coup, un soir je suis monté sur le toit de l'école et voilà...

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Je demande, des tremblements dans la voix.

- Il y a un truc qui a fait que je me suis arrêté à temps...

- Q-quoi ?

- Une musique. Du piano qui venait de la salle de musique plus bas. J'ai jamais pu savoir quelle était la musique en question et qui jouait car quand j'ai débarqué dans la salle, il y avait plus personne mais voilà... C'est un magnifique morceau de piano qui m'a arrêté. Et ce morceau je l'ai plus jamais entendu.. Alors au début de tout ça, enfin nous quoi, quand tu m'as dis que tu jouais de cet instrument depuis que tu étais petit, j'ai trouvé ça vraiment irréel..

Mouais... C'est quand même vachement blasant tout ça. Beaucoup de révélations d'un coup... J'ai besoin de faire une pause, je crois. Je silence revient et je pousse un soupir à fendre l'âme. Yamamoto me tient toujours entre ses bras, frottant son nez dans mon cou et y posant même ses lèvres de façon aérienne. Mmh.

- Pourquoi on a jamais causé de tout ça avant ?

Il laisse échapper un léger rire.

- Surement car c'est loin d'être la joie et ressasser le passé est pas le meilleur des trucs pour aller de l'avant. Enfin quelque chose dans le genre...

Il a raison... Je tourne mon visage et doucement, nos lèvres en viennent à se frotter avec envie. Je passe un coup de langue sur les siennes en le bouffant du regard. Aller de l'avant, hein ? Ouais je crois que c'est dans mes projets... Et la tout de suite, ce que je veux c'est... L'union de nos deux corps, aka je le veux ! Ça me semble être un bon début pour, je cite « aller de l'avant » et mettre toute notre merde passée au placard.

- Ça te dit qu'on se fasse oublier mutuellement notre passé de merde ? Je fais en le poussant et en me plaçant à califourchon sur lui.

On y est. Il me regarde avec une envie évidente, un sourire lubrique aux lèvres.

- Ça me semble être une bonne idée... Tu proposes quoi ?

- ... Je.. J'ai grave envie de t'attacher et de profiter de ton corps sans scrupules.

Il me fixe un moment, amusé puis fini par éclater de rire sous mon visage devenu rouge de chez rouge. J'ai sorti ça brut de décoffrage ! C'est trop ce que je veux en plus !

- Ok

- Quoi t'es sérieux ?!

Il semble réfléchir un moment avant d'ancrer à nouveau ses prunelles assombries dans les miennes. Appel au viol ce type !

- Bah... Ouais. Fais ce que tu veux, Ha-ya-to.

Mmh. Il vient de susurrer mon prénom d'une voix rauque et sexy au possible, amenant ses lèvres contre mon oreille qu'il mordille au passage, provoquant une nouvelle vague de chaleur dans mon bas-ventre. Non parce qu'il faut que vous sachiez.. En temps normal, c'est lui qui m'attache et profite de mon corps quand il a envie, selon son bon vouloir. Confère la fois dans la cuisine, mes poignets et ce putain de robinet s'en souviennent encore. Haaaha... Je suis du genre passif moi, j'aime bien rien foutre et qu'on s'occupe de moi.. Et ça tombe bien car il s'occupe de moi à merveilles ce gars et mieux, il kiffe ça donc que demandez de plus ? Mais ché pas, là... J'ai grave envie d'inverser les rôles enfin « inverser les rôles », tout est relatif... je vais juste prendre mon pied en l'amenant à sa limite physique et mentale. Oh putain, mon bas-ventre en pulse de plaisir rien qu'a l'idée. Here we go ! Je me relève et désigne le lit d'un coup de menton.

- Okay alors... Dessapes-toi.

Nouveau sourire en coin hautement sexy. Je le regarde s'allonger à nouveau sur le lit avec négligence et faire glisser son pantalon trèèèès lentement en me bouffant du regard. Wow. Il termine et envoie valser le truc à l'autre bout de la pièce en un geste beaucoup trop naturel à mon goût. Je vous avez dit que ce gars était un dieu de la luxure ? Mes yeux, avides, scrutent son corps... Perfection. Il passe ses bras derrière sa nuque, l'air de rien alors que mon regard est rivé sur son érection de malade.. Mes aïeux.. La vision est.. Comment dire ? Ahem.. Il faut que j'essaye de rester concentré. VRAIMENT.

- Déshabilles-toi aussi, Hayato...

Sa voix me sort de mes pensées libidineuses et je lui lance un regard genre c'est moi le patron et tout. Je fais claquer ma langue contre mon palais en secouant la tête.

- Tuh tuh. JE commande. Fais-toi du bien, je fais en désignant son entrejambe.

Un frisson supplémentaire me parcourt durement le corps alors qu'il prend son sexe dressé en main et commence à se masturber, les yeux avec ce qui semble être une lueur de défi – mmh le salaud -, rivés dans les miens. Ce gars mais ce gars quoi... Une jolie nuance de rose colore peu à peu ses joues à mesure qu'il fait coulisser ses doigts contre ses chairs, la bouche légèrement entre-ouverte, son torse se soulevant par à coup. De mon côté, je me débarrasse de mes fringues devenues trop gênantes, tout en continuant de le bouffer du regard.

- Mmh...

Putain. Il commence à gémir de plaisir.. C'est bas et presque inaudible mais mes sens sont tellement en éveil que je viens de l'entendre. Ses yeux assombris passent en revue l'intégralité de mon corps nu et je décèle que son coup de poignet s'intensifie alors. Ola ola, mon grand. Calm down.

- Arrête.

- Mais... Mmh, Hayato..

Il est pris dans son plaisir et il manque de venir. Pas question, c'est moi qui décide quand il vient. Je le rejoint sur le lit et stoppe ses gestes en lui lançant un regard de pur défi moi aussi.

- Stop.

Il se mord la lèvre, mécontent alors que ses mains se font fiévreuses et se posent sur mon corps aussitôt. Je les emprisonnent et les amènent au dessus de son visage en faisant claquer une nouvelle fois durement ma langue contre mon palais.

- C'est moi qui commande, Ta-ke-shi... Tu jouiras quand je le déciderai et tu me toucheras quand je te l'ordonnerai. C'est clair ?

- ...

- C'est clair ?

- ...Ok.

J'étire un sourire satisfait devant sa mine boudeuse et chope une de ses cravates qui traine pas loin du lit. Il se laisse religieusement faire alors que j'attache ses poignets au montant du lit et que je prend un instant pour admirer le tout. Non vous rêvez pas – et moi non plus, ha ha – j'ai bien Takeshi Yamamoto, attaché, alangui, excité au possible et qui se mord la lèvre en attente de la suite, sous moi. Il est à ma merci. Je compte plus le nombre de rêves cochons que j'ai fait sur lui de la sorte. Sans déconner, je lui faisais les pires trucs possibles et imaginables – dans la limite du correct bien sûr, hein. J'suis pas un gros malade mental non plus, faut pas pousser. En clair, j'étais actif et je m'enterrais en lui qui gémissait de plaisir comme c'est pas permis. Je me souviens que ces rêves où c'est moi qui le prend, j'étais à chaque fois obligé de me branler comme un malade tous les matins pour espérer pouvoir passer la journée. Cherchez pas, si vous êtes chromosomes XX, vous pouvez pas comprendre ce que c'est que d'avoir une trique d'enfer au matin et tout ce que ça implique. Sans déconner, ce truc, ça peut vraiment faire que ta journée sera bonne ou alors merdique à souhait. Breeef, je m'égare.

Le fait étant que là, présentement, j'ai le beau gosse sous moi, le regard brillant de luxure rivé sur moi, en attente de la suite. Mon sexe en tremble de plaisir. Se faisant, j'approche mon bassin de son visage et lui présente mon excitation, avec toute l'obligeance que ça implique.

- Suce-moi.

Son regard croise le mien. Je me force à le soutenir ; putain c'est dur... Il étire un sourire en coin, l'enfoiré ! Il sait que je suis à la fois hyper excité par ce que je fais mais en même temps super gêné ; j'ai pas l'habitude de diriger le truc. Bref. Je me mords violemment la lèvre quand, sans demander son reste, il fait courir sa langue sur ma longueur. Mes mains enserrent durement le montant du lit également alors qu'il continue sagement son petit manège, diabolique à souhait... Ah merde.. Je veux qu'il arrête de jouer et que les choses sérieuses se mettent enfin en place !

- Arrête de jouer et prends la entièrement, que j'ordonne à nouveau en essayant de rester maître de ma voix et en remuant une nouvelle fois contre lui.

Un dernier sourire de pure provocation à l'appui, il accèdent enfin à ma demande – ou supplique, ouais, je sais chuis pas crédible en meneur – et prend mon sexe entier en bouche. Mmmh. Je kiffe. Les sensations proférées contre ma peau échaudée sont divines. Un gémissement de pur plaisir m'échappe et il me semble carrément bruyant pour le coup mais ranafout' ; Yamamoto est en train de me faire la pipe du siècle et c'est l'extase complète. Il joue à la fois avec ses lèvres et sa langue, me poussant dans cette sorte de brouillard complètement flou, signal du point de non retour.

Mon bassin accompagne ses mouvements de succions contre mon membre ; je peux pas détacher mon regard du spectacle, un filet de salive coule le long de son menton alors que je continue de m'enterrer au plus profond de sa bouche. Putain je vais plus tenir des masses, nnnnh ! Une flèche de plaisir me traverse l'échine et je me retire aussitôt sous peine de l'obliger à avaler et je crois pas qu'il apprécierait. Moi je kiffe pas des masses mais bon, je le fais parfois parce que c'est lui, quoi. Nothing else.

- Tu veux pas que j'avale ?

Nouveau sourire en coin high provocation. Je viens coller mes lèvres aux siennes, engouffrant ma langue dans sa bouche et m'entortillant à la sienne en poussant un soupir de plaisir.

- T'es un putain d'allumeur !

Il me lance genre un regard boudeur et tout et moi j'arrive pas à détacher mon regard de son visage, de son corps... Je le mâte sans scrupules en me répétant inlassablement que putain ce type est juste un gigantesque appel au viol sous toutes les coutures. De mémoire, j'ai jamais été autant désireux d'un corps de la sorte. Enfin je dis corps... De la personne ici en l'occurrence car ouais, c'est un tout. C'est le tout qui me retourne les sens. Yamamoto me regarde aussi, enfin surtout une certaine partie de mon anatomie qui a un grand besoin d'attention et alors que j'allais reprendre mes investigations de son corps, il a balancé un truc qui m'a alors fait bugué mais violent :

- Hey... Tu veux pas qu'on inverse les rôles ?

Je me redresse, les yeux comme des ballons rivés sur lui. Je vous raconte pas le délire, je suis droit comme un piquet, j'en reviens pas. Il vient bien de dire ce que je viens d'entendre ?! C'est quoi l'arnaque ? Oh, putain … Si c'est une blague, je sens que je pourrais le cogner de désespoir.

- Tu... T'es sérieux ? Tu veux dire que je... Enfin que tu..

Ah je bégaye comme un débile ! J'arrive pas à le dire ! Lui m'observe, clairement amusé et m'intime à me rapprocher de lui d'un mouvement de tête. Je le fais et il vient coller ses lèvres aux miennes à nouveau – mmh - avant de susurrer, contre mon oreille, la voix aguicheuse au possible :

- T'as clairement compris, Hayato... Je veux que tu me fasse l'amour.

GLOUPS. Mon coeur se met à cogner dans ma poitrine comme un ouf ; ça faisait longtemps, tiens. Oh my God, il est sérieux. Il veut que je le... Ché pas s'il se rend compte que j'ai tellement rêvé de ce moment que rien que d'en parler pourrait me faire venir, ha ha. Enfin c'est pour imager, comprenez par là que je suis à la fois HYPER excité et en même temps dans le doute complet. C'est lui le dieu du sexe ! Et si moi, je suis une brelle ? Et si, il prend pas son pied comme moi je peux le prendre quand c'est lui qui me...

- Mmh, toi tu réfléchis comme un malade.. Qu'il dit, un rire à l'appui, ses yeux rivés sur moi.

Je secoue la tête et vais pour clamer le contraire – mensonge ON - mais il reprend aussitôt, avec ce que je sens être de la hâte dans le fond de ses yeux assombris. Arrête de me regarder comme ça, mec, ou je répond plus de moi.

- Arrête de te prendre la tête et fais-le... Juste.

Ce ton de voix... Pfeuuh. J'inspire un grand coup et vient lui mordiller un téton, récoltant un soupir de protestation. Okay, c'est parti. Je vais le faire, ouais monsieur !

- Tch, je croyais t'avoir dit de te taire ? ! Je vais m'occuper de toi, beau gosse.

- C'est toi le beau go... Rr-Mmh

Je viens de lui mordre la lèvre. Tsss, pas obéissant le petit relou ; La seule chose que je veux entendre de sa bouche, c'est ses gémissements de plaisir. Nos deux sexes viennent de se frôler et me rappellent que j'ai grand besoin de m'occuper de ce soucis là. Je lape une dernière fois les lèvres rougies du fantasme et m'éloigne pour aller fouiller dans la table de nuit. Bouteille de lubrifiant, check. J'ai la foi, je vais lui faire autant de bien que lui m'en fais, je vous jure.

J'ouvre la teille et verse une bonne quantité de liquide froid dans le creux de ma main ; A ce stade, je me force à plus regarder le beau gosse qui je sais me fixe avec évidence. J'enduis mes doigts en repensant à ses gestes à lui, à la fois doux et assurés. Je me place entre ses jambes et commence doucement le travail de préparation. C'est super serré autour de mes doigts, j'imagine même pas les sensations quand je serais enfin en lui... mes aieux, reste concentré, Gokudera.

- Mmmh... Haa...

Ah tiens, on dirait que je viens de trouver l'endroit stratégique. Je relève la tête et un frisson de plaisir parcourt mon bas-ventre : Yamamoto à fermé les yeux, le visage tourné et il malmène ses lèvres avec cette sensualité lui étant propre et qui menace à chaque fois de me faire rendre les armes avant coup. Je rajoute un doigt et me focalise sur cette petit tâche qui le fait gémir un peu plus fort à chaque toucher. Ça lui fait du bien.. Ses joues sont roses et ses soupirs sortent par saccade alors qu'il tire durement contre ses poignets toujours accrochés ; le montant commence à grincer sa race. Je m'en mord la lèvre moi aussi ; tellement excitant. Je me penche sur son corps, mes doigts toujours à l'intérieur de lui, bougeant, l'écartant avec un rythme plus vif et profond.

- C'est bon, Takeshi... ? Je soupire contre sa bouche entre-ouverte.

Il me mordille la lèvre, un gémissement de plaisir à l'appui.

- Ouais... T'es bon à ça, Hayato...

- ... Arrête de m'allumer, je t'ai dis.. Je grogne en entortillant ma langue à la sienne.

Un soupir de désir me répond et plus bas, je sens que c'est nettement moins serré autour de mes doigts. Il est temps de passer aux choses sérieuses... Oh ouais... Je vais m'enterrer enfin en lui, réalisant un de mes fantasmes et rêves les plus fous. Je vais le faire mien. Je retire mes doigts et alors qu'en bon prince, j'allais lui demander si je pouvais y aller, il a écarté les cuisses outrageusement, m'invitant de façon muette à continuer, toujours ce sourire pervers perché aux lèvres. Diantre, ce gars aura raison de ma santé mentale, je vous le dis...

Je peux pas empêcher un profond râle de bien-être de franchir la barrière de mes lèvres alors que j'entre enfin en lui. Un regard vers lui m'indique qu'une grimace déforme son visage mais s'estompe bien vite alors que je commence à bouger doucement. C'est indescriptible... Je vais vraiment pas tenir des masses, il m'enserre comme un dingue.. C'est putain de bon... Oh merde..

- Haaa... Ha..

Ses gémissements sont de moins en moins retenus et je sens mon sexe palpiter à l'intérieur de lui en réponse au plaisir qui se lit sur son visage et dans les sons qui sortent de sa bouche. C'est insoutenable tellement c'est bon, je me retiens comme un dingue mais je sens que je vais venir ! Aah ! Pendant ce temps, l'autre a les yeux rivés sur moi, visiblement il kiffe ce qu'il voit et l'expression de pur plaisir qui doit être lisible sur mon visage. Je me penche, continuant de m'enterrer profondément en lui et vient coller mon front au sien, mon souffle se mélangeant au sien, extatiques.

- C'est trop bon... ! Aah, je vais.. ! Haan...

Je plaque ma bouche contre la sienne alors que l'orgasme me fauche, puissant, dévastateur, phénoménal.. Yamamoto halète de plaisir contre mon visage tandis que je me déverse en lui, continuant de remuer de façon décousue sous l'effet de la jouissance.

C'était... Tellement... Ouah..

Mais j'ai en tête que le beau gosse a toujours pas joui et dans un ultime effort – vraiment ultime le truc, je vous assure... J'ai ça en tête depuis que je savais que j'allais venir avant vu mon urgence sous la ceinture. Je me retire doucement, m'empare du lubrifiant dont je vide le contenu sur le membre douloureusement tendu du fantasme et avant qu'il ai pu dire quoi que ce soit de plus, je m'empale dessus violemment. Il s'y attendait pas, un soupir de surprise s'échappe de ses lèvres et il tire à nouveau sur ses liens, faisant gueuler le pauvre montant de lit agonisant. Je monte et descend rapidement et profondément sur son sexe, un sourire de défi aux lèvres. Il est super dur ;

- Allez... Jouis pour moi..

- Détaches-moi... Nnnh, putain...

Oh... Il vient de grogner, mécontent. Pour qu'il se mette à jurer c'est qu'il est au bord de la rupture... Mmh. Il a envie de me toucher, je le vois dans ses yeux. Manque de bol, j'ai dis que c'était moi le taulier et ce sera moi jusqu'au bout, mec. Voyant que je suis pas décidé à accéder à sa requête, il entame des mouvements de bassins, accompagnant les miens. Je pousse un gémissement bruyant alors qu'il s'enfonce de fait plus profondément que jamais. Quelques mouvements plus tard, je le sens se tendre et il m'emplit alors que l'orgasme le fauche lui aussi. Il se mord la lèvre inférieur au sang, et je le regarde atteindre le sommet du plaisir, m'abreuvant de chaque détail de son expression. Merde... Ce gars est magnifique.. Il retombe durement sur le matelas, la respiration en folie, son torse montant et descendant en saccade, la sueur maculant sa peau, la faisant luire de façon gourmande. Je suis au même putain de stade. Je me penche pour venir lécher la goutte de sang qui perle contre sa lèvre avant de lier ma langue à la sienne et de le détacher, dans un dernier effort.

Les minutes passent, dans un silence de ouf. Enfin silence... Nos respirations respectives ont du mal à se calmer... Et pour cause.. Je dois avouer que c'était la plus intense partie de jambe en l'air de notre vie, je crois. Ha ha... Bordel, je l'ai... Aaaah, merde c'était trop bon ! Doucement, je me détache de lui et vient me poser, telle la grosse larve que je suis, à ses côtés, le visage contre l'oreiller et le visage tourné vers lui ou plutôt son profil.. Le droit, enfin gauche pour moi, mon préféré.. Il a les yeux fermés, même que je crois une demi-seconde qu'il s'est endormi.. remarque je lui en voudrais pas, moi aussi, je me sens mais complètement OUT là. Alors que je commençais à fermer les yeux moi aussi, je sens deux bras me tirer vers lui. Il étire un sourire en calant mon corps contre le sien, doucement.. Mmh, agréable..

- T'as pas trop mal ? Je fais un peu bêtement en enfouissant mon nez dans son cou.

- Non... Enfin si..

- Désolé..

Il se met à rire, de façon légère.

- Pas ça.. - Je sens ses bras qui se serre un peu plus - .J'ai mal tellement je suis dingue de toi, Hayato.. C'est douloureux d'aimer autant quelqu'un, ha ha... Laisse tomber..

Putain... Il a lu dans mes pensées, s'pas possible.. Je suis au même stade. J'ai mal au coeur tellement je suis addict à ce gars.. C'est irréel. Je tourne avec obligation son visage vers le mien et scelle nos lèvres, chastement... De façon aérienne. Je me rend juste compte que ma main, depuis tout à l'heure, caresse son torse comme une pauvre midinette. Haaaha... Pour maintenant.. C'est foutu, je commence à sombrer dans les trucs de gars carrément accro sa race.

- Idem...

- Idem quoi ?

- Grrrmbl.

Il se frotte contre moi, boudeur.

- Allez dis-le...

- Je t'aime... Genre violent. Je sais pas comment j'en suis arrivé là et je m'en fous, pour maintenant... Je t'aime, Takeshi. C'est ouf comme je t'aime... Voilà, content ?

Je sens mon corps qui bascule lourdement sur le matelas et le beau gosse me surplombe alors, ses yeux brillants ancrés dans les miens.

- On va aller quelque part, toi et moi... Viens.

-x-x-

J'ai eu beau protester comme un ouf, rien n'y a fait. Je fais la gueule car je voulais pas bouger et Yamamoto lui peut pas s'empêcher de sourire comme un bienheureux alors qu'on est dans le métro... Qu'est-ce qu'il a en tête, encore ? Fais chier le type ! Il veut rien me dire en plus ! Bref... Je grogne encore, soupirant bruyamment pour lui montrer mon mécontentement. Top efficacité puisqu'il sourit un peu plus, clairement amusé le gars. Tch !

La prochaine station annonce « Namimori » et dès lors je sens la main du beau gosse emprisonner la mienne et on sort, parmi l'amas de gens qui quitte elle aussi la rame. Il continue de garder ma main dans la sienne, sous le regard scrutateur des passants qui nous observe; certains chuchotent sur notre passage et un groupe de pintades plus loin avise nos doigts entrelacés et se mettent à glousser comme des malade ! J'essaye de retirer ma main mais Yamamoto me tiens fermement, m'obligeant à continuer notre route ainsi.. Notre route pour aller où d'ailleurs ? Merde !

« Namimori »... Ce nom me dit vaguement quelque chose... Les lieux alentours aussi me disent quelque chose mais franchement... C'est super flou. Comme un souvenir lointain. C'est très brumeux... Quelque chose dans le genre... On continue genre de marcher pendant cinq bonnes minutes et je parviens finalement à me défaire de mon poulpe de beau gosse pour ENFIN m'allumer une clope. Il fait super chaud en plus... Le soleil tape sec.

- Tu vas enfin me dire où on va ou quoi, putain ? Je fais alors que le fantasme continue sagement sa marche, m'obligeant à lui emboiter afin de pas me retrouver tout seul comme un con, trois plombes derrière.

Il étire un sourire et cale ses bras derrière sa tête, l'air badin. Il semble tellement heureux... Qu'est-ce qu'il se passe, bon sang ?

- On y est bientôt.

Effectivement.

Quelques minutes plus tard, se dresse devant nous une énorme bâtisse style établissement scolaire et ça manque pas, c'est bien une école. Le collège de Namimori indique la plaque juste devant. Je jette mon mégot pour zieuter a nouveau le truc et là, ça me revient. Ça me fuckin' revient ! Cette école … Les écoliers, filles et garçons nous jettent des regards à tout va alors qu'on squatte devant la grille ouverte.

J'ai pas le temps de réfléchir d'avantage que le beau gosse m'emprisonne à nouveau la main et me traine dans la cour puis bientôt dans les couloirs ; je jure une nouvelle fois contre lui quand enfin on s'arrête devant une porte. Yamamoto se tourne vers moi, un sourire bienveillant aux lèvres et ses bras passe autour de mes hanches alors qu'il fait coulisser la porte qui dévoile...

… Une salle de musique...

Mon coeur s'emballe et mes yeux s'écarquillent de concert avec les souvenirs qui me reviennent. Un piano gigantesque prend place au milieu de la salle silencieuse et une brise légère venant de la fenêtre restée ouverte balaye les rideaux.

Ouais, ça me revient... Cette salle.. J'y suis venu y'a dix ans.

Quand j'ai débarqué au Japon et que je trainais les rues. Cette salle j'y suis venu à quinze ans pour pouvoir jouer du piano parce qu'a l'époque j'avais que ça.. Je ne savais faire que ça.. Cette envie de jouer et de penser à rien d'autre. Je m'avance vers le truc en question, les pensées qui commencent à s'amonceler de façon trop bordélique. Yamamoto vient se poster derrière moi, passant ses bras autour de moi et posant son visage sur mon épaule.

- C'est ici que j'étais au collège..

- Je..

Nouveau sourire. Je pose une main contre la surface lisse et noire face à moi... Un frisson me parcourt aussitôt. J'avale difficilement la boule s'étant formé dans ma gorge. Yamamoto resserre sa prise autour de moi.

- J'avais encore des doutes mais... A la vue de ta réaction, j'en suis maintenant sûr, Hayato.

Je me retourne et le regarde, interrogateur. Mais qu'est-ce qu'il veut dire à la fin ? Je comprends pas.. ! Je suis carrément paumé... Je..

Il se rapproche et colle son front au mien en m'entourant à nouveau de ses bras.

- C'était toi. Tu m'as sauvé la vie, en jouant du piano ici, il y a dix ans...

-x-x-

Certain parlerons de destin, d'autres plus terre à terre évoqueront la coïncidence pure et simple... Ce que j'en pense, moi ? A dire vrai... Pas grand chose. J'ai dis et/ou plutôt Yamamoto me l'a rappelé : Ressasser le passé est source de souffrance. Pour aller de l'avant, il paraît qu'il faut s'en détacher... Notamment s'il a pas été heureux. Surtout s'il a pas été heureux. Ne restez pas focaliser sur le mauvais... Apprenez à vous détacher et à ne pas cogiter plus que nécessaire. Je crois que c'est le seul truc que je peux vous conseiller...

Vous savez ? Je suis pas un exemple, c'est même tout le contraire... Je suis personne. J'ai pas la prétention de prêcher la bonne parole ou quoi. Nan, pas question. Je pense juste que l'important reste finalement de trouver son chemin sur cette bonne vieille Terre. Ne soyez pas impatient... C'est un truc à vous faire péter un fusible. Ça prend du temps... Un temps considérable.. Des années. A un moment donné de votre vie, des rencontres viendront se greffer à la route sur laquelle vous avez choisi de circuler, celle sur laquelle vous portez votre paquetage ou celle que vous avez choisi d'emprunter un peu au hasard.. Peu importe, la route que vous suivez ; Il reste que parmi ces rencontres, une, immuable, sera potentiellement celle qui pourra changer votre vie. Celle qui fera que finalement, vous aurez envie de continuer et ce malgré les cassages de gueule à répétition. Je l'ai déjà dis mais.. Il paraît que c'est en se cassant la gueule que l'on apprend à marcher... N'ayez pas la haine de vous casser la gueule, au contraire parce que c'est également en morflant que l'on apprend à vivre.

Alors cassez vous les dents, morflez et … Vivez. Tout simplement. Parce que finalement, la vie vaut la peine d'être vécue, avec ses mauvais comme ses bons côtés. C'est de la loterie rigolarde et c'est une vérité : la roue tourne. Pour chacun de nous.. Alors ne perdez pas espoir et vivez putain !

What The Fuck ? Just A Luck !

[FIN]