Jingle : Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "rose" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp.
Disclaimer : JKR est notre guide !
Groupie un jour, groupie toujours
Fiona Faulkner : Rose passion
Je m'appelle Fiona Faulkner, sixième année à Poufsouffle et membre du fan club de James Potter. Je suis ce que les autres appellent une groupie. Mais il ne faut pas croire que je suis tombée folle d'admiration pour James juste à cause de sa popularité. Non, moi je l'aime vraiment, et ce depuis ce fameux jour de la Saint-Valentin…
Ce jour-là je me levai plus avec exaspération qu'autre chose. Il était sept heures du matin et toutes les filles de mon dortoir étaient déjà en pleine effervescence en train de se pomponner et tout le tintouin. Normal, c'était la Saint-Valentin, la fêtes des amoureux, tout ça, et soit disant le meilleur jour pour se déclarer à une demoiselle. Forcément, toutes mes copines s'étaient mises dans la tête qu'elles avaient des admirateurs secrets. Seule Betty avait quelqu'un de concret pour qui se préparer. Et elle n'arrêtait pas de répéter à qui voulait l'entendre que son copain lui avait promis monts et merveilles pour cette journée.
- Il a réussit à convaincre les elfes de maison de nous préparer quelque chose de spécial qu'on mangera tranquillement en tête à tête, rien que tous les deux, me dit-elle.
- Ok, tu me laisse dormir maintenant ?
Cela faisait une demi-heure qu'elle me racontait en long en large et en travers comment allait se dérouler son idyllique journée. Moi je n'en avais rien à faire. Jonas, mon petit ami, n'était pas du genre très démonstratif. Il était canon, joueur de quidditch, studieux, mais absolument pas romantique. Mais je l'aimais quand même. Je savais juste qu'il n'avait rien préparé de spécial pour ce jour-là. C'était peut-être à cause de la jalousie que j'avais répondu si sèchement à Betty.
Heureusement, et la bonne humeur de Saint-Valentin aidant, elle ne m'en tint pas rigueur. Mon ventre gargouilla, ce qui sonnait la fin de ma grasse-matinée. On était dimanche et j'étais debout à sept heures, quelle veine. Je me préparais tranquillement. Deux amies m'attendirent en discutant avec animation du sujet de conversation numéro un du moment. Elles étaient ce que j'appelais avec dépréciation des groupies des Maraudeurs.
- Tu t'imagine si au moment du courrier le hibou avec la rose vient vers toi ?
- Là, professeurs ou pas je lui saute dessus !
- Mais c'est quand même bizarre autant de roses.
- Peut-être que c'est aussi pour que Sirius en envoie à sa copine.
Et voilà, la semaine dernière a eu lieu une sortie à Pré-au-Lard. Espérer qu'un Maraudeur ne se montre pas dans le village sorcier pour l'occasion serait d'une stupidité profonde. Bref, Potter avait profité de l'occasion pour acheter un bouquet de boutons de rose. Il en avait pris soin toute la semaine et d'après les filles de Gryffondor les fleurs s'étaient épanouies et étaient devenues magnifiques. Le soin qu'il apportait à ces plantes avait fait courir la rumeur qu'il les préparait pour les envoyer à la belle de son cœur le jour de la Saint-Valentin. Quelqu'un lui avait demandé si les fleurs étaient pour Lily Evans, la fille qu'il avait soi-disant en vue, et il avait éclaté de rire en disant, je cite :
- Je crois bien que je n'offrirai plus jamais de fleurs à Lily, elle m'a clairement fait comprendre que si j'osais encore une fois elle m'enterrerait vivant et arroserait ma tombe pour que je me noie lentement avec l'eau qui s'infiltrerait.
La question était alors demeurée : pour qui étaient ces roses rouges ? Moi, je n'en avais rien à faire de James Potter, je sortais avec Jonas Abernathy, l'un de ses grands rivaux au Quidditch. J'eus d'ailleurs la surprise de le voir tiré aux quatre épingles, assis de si bon matin dans la Grande-Salle. Soudain un doute m'assaillit : et s'il avait prévu quelque chose finalement ? Sans m'en parler, juste pour me faire la surprise ? Je l'aimais encore davantage si c'était possible. Je me passai vite fait en revue. Je n'avais pas fait d'effort particulier mais j'étais quand même plus que présentable, ayant noué mes cheveux dans une tresse lâche comme il l'aimait.
J'accourai jusqu'à lui avec un sourire radieux. Il se leva pour me prendre dans ses bras et m'embrasser. Il y avait un peu plus de retenue que d'habitude dans son baiser mais ça devait être la foule remplissant la Grande Salle qui l'intimidait un peu. J'étais persuadée qu'au fond, c'était un grand sensible. Je ne savais pas alors à quel point je me fourrais le doigt dans l'œil jusqu'au coude.
Le courrier était arrivé plus tôt que d'habitude et, à la surprise générale, une seule rose rouge délicatement entouré d'un ruban doré vola sous le plafond enchanté. Tout le monde, même ceux et celles qui ne s'intéressaient pas particulièrement aux Maraudeurs suivirent la chouette blanche des yeux. Le volatile se posa juste devant Betty qui sauta immédiatement dans les bras de son petit ami assis près d'elle. Fausse alerte.
Tout le monde resta perplexe, moi compris. Je remarquai au passage que les Maraudeurs n'étaient pas présents dans la Grande Salle, sauf Peter Pettigrow, mais lui il ne comptait pas. Il n'avait pas le sex appeal suffisant dirons-nous. A ce moment, Jonas posa sa main sur la mienne me faisant me tourner vers lui. Il avait un visage très sérieux, comme lorsqu'il se concentrait avant un match.
- On peut aller dehors ?, me demanda-t-il à voix basse.
Il était si sensuel malgré lui. Bien sûr, j'acceptai immédiatement. J'attendais toujours ma surprise après tout. Nous avons marché quelques minutes dans le parc, à parler de tout et de rien, à rire, bref à faire notre parfait petit couple. Et soudain Jonas s'arrêta. Nous n'étions pas très loin de la volière, à une distance suffisante pour que le bruit des hiboux suffisent à couvrir un murmure. Je vis les lèvres de Jonas bouger, mais je n'entendis pas ce qu'il me disait. Ne pouvant m'empêcher de sourire je lui demandai de répéter. Il avait le regard le plus neutre possible, il prit une grande respiration, et il me brisa le cœur.
- Désolé Fiona, je t'aime bien mais nous deux ça ne peut plus continuer. Je ne ressens plus la même chose qu'avant pour toi et il faut vraiment que je me concentre sur le quidditch.
Excuse bidon. C'était bien un mec tient. J'avais envie de lui en coller une pour oser me faire ça aujourd'hui, mais à la place je fondis en larme.
- Fiona, écoute. Je ne pouvais pas passer la Saint-Valentin avec toi en sachant que je te donnais de faux espoir. Te plaquer demain aurait été vraiment salaud.
Et se faire tout beau pour plaquer sa copine, c'était pas salaud ça peut-être ? Complètement impuissant devant mes larmes qui ne voulaient pas se calmer, il me dit au revoir, m'assura qu'il prendrait de mes nouvelles pour vérifier que j'aille bien et partit en me laissant toute seule dehors, dans le froid. A ça, il allait en avoir de mes nouvelles ! Déjà il pouvait difficilement m'ignorer vu que nous étions dans la même classe et ensuite je n'allais pas le laisser s'en tirer à si bon compte. Mais sur l'instant, j'étais dévastée.
J'étais tellement occupée à pleurer que je ne remarquais pas Potter qui venait vers la volière, un bouquet de roses à la main. En me voyant pleurer, il s'avança vers moi, prit délicatement l'une des fleurs et me la tendit.
- Une fille n'a pas le droit de pleurer le jour de la Saint-Valentin.
Il m'avait dit ça avec un sourire chaleureux avant de repartir tout aussi vite, me laissant seule et complètement choquée, avec ma rose dans la main. L'histoire raconta qu'on avait découvert plus tard que James avait envoyé ces roses à sa mère à la demande de son père qui était en voyage. Mais peut importe pourquoi James avait ces roses, il m'en avait donné une et m'avait littéralement séduite au passage.