Nouvelle nuit, nouvel OS HP !

Thème : Sensible

Personnages : James et Sirius (avec une toute petite apparition de Mumus)

WARNING : CONTIENT UNE SCENE POUVANT (devant) ETRE QUALIFIEE DE "CHAUDE"

Bonne lecture !


James et Sirius se connaissaient par coeur. Un des avantages d'être meilleurs amis depuis des années, ils n'avaient aucun secret l'un pour l'autre, quelque soit le sujet. Famille, problèmes, amours, dès qu'il arrivait quelque chose à l'un, l'autre le savait habituellement dans l'heure. Quand en deuxième année James avait embrassé une fille pour la première fois, il avait laissé la malheureuse en plan pour aller immédiatement tout raconter à Sirius. Quand ce dernier était passé à l'étape supérieure, deux ans plus tard, James avait été son premier confident. C'était ainsi, ça l'avait toujours été, les deux garçons exploraient le monde ensemble, et chaque nouvelle expérience était l'occasion d'une analyse profonde, de confrontations de point de vue et de questionnements métaphysiques.

Parfois, au cours de ces nuits partagées dans le secret de leurs couvertures, c'était l'autre que chacun explorait. James et Sirius avaient la fâcheuse tendance de se chamailler pour un oui ou pour un non, et ces disputes enfantines se résolvaient généralement par l'un plaquant l'autre sur le matelas pour lui faire des chatouilles jusqu'à ce qu'il abdique. Ils connaissaient alors chaque point sensible du corps de l'autre, savaient où appuyer et quoi titiller pour le faire plier. D'autres nuits, quand le cruel monde extérieur pénétrait les barrières protectrices du château et s'abattait sur eux, leurs contacts se faisaient rassurants, réconfortants. À nouveau, avec le temps il n'y eut plus d'hésitation, les mains dans les cheveux et les discrètes caresses sur la nuque devinrent des réflexes.

James et Sirius étaient autant l'un que l'autre sensibles au contact physique, il était normal que ces attouchements fasse partie intégrante de leur amitié. Et ce dès le début. Et il était tout autant normal qu'en grandissant, ceux-ci évoluent.

Un soir de cinquième année comme il en est tant d'autres, James se retrouva assis sur le bassin de Sirius, à maintenir les deux poignets de son ami au dessus de sa tête tandis que son autre main, taquine, se promenait à la base de son T-shirt.

"Allez Sir'" lui lança-t-il avec un sourire narquois. "Admets la vérité et je te libère."

"Crève." Rétorqua Sirius en recommençant à se débattre.

C'était cependant peine perdue. Si pendant tout le début de leur scolarité Sirus avait souvent eu le dessus lors de leurs affrontements, les entraînements de Quidditch avaient considérablement développé les capacités physiques de James, inversant le rapport de force habituel. Sirius ne put que gigoter et se tortiller vainement, le fatigant encore plus au passage.

"James, bouge." Finit-il par grogner en laissant sa tête retomber sur l'oreiller.

James ricana.

"Pas avant que tu n'aies admis que cette Serdaigle était esbaudie par ma beauté et non pas par ton look de caïd aux cheveux longs."

"Comme si une fille pouvait s'intéresser à toi quand je suis dans les parages." Répliqua le brun d'un ton moqueur.

James prit une expression scandalisée et sans plus de tergiversations, il passa sa main sous le haut de son meilleur ami et commença à le chatouiller.

"Tu l'auras cherché !" cria-t-il en s'appliquant à atteindre tous les points les plus sensibles du corps de Sirius, qui ne tarda pas à essayer d'échapper autant qu'il le pouvait à cette torture impitoyable en riant aux éclats.

Le traitement dura plusieurs minutes, James s'échinant à enseigner une leçon que son meilleur ami retiendrait de ses dix doigts tandis que celui-ci, des larmes de rire roulant sur ses joues, essayait en vain d'attraper ces mains baladeuses. Finalement, à bout de souffle, il consentit à crier pitié et James cessa aussitôt ses chatouilles, un sourire suffisant sur les lèvres.

"Alors ?" demmanda-t-il d'un ton goguenard.

"Très bien…" haleta Sirius. "T'as gagné…"

"Mais encore ?" Le brun haussa un sourcil tandis que ses doigts se rapprochaient dangereusement de la peau du dos de sa victime. Le dos avait toujours été un endroit sensible chez Sirius.

"Je reconnais que cette Serdaigle te dévorait des yeux." Grommela ce dernier.

"Et ?"

Sirius lui lança un regard noir. Pour toute réponse, James recommença à le chatouiller.

"Ça va ça va !" James s'arrêta de nouveau. "Et je reconnais que tu es le Gryffondor le plus attirant que le monde magique ait jamais porté."

"Quid des autres maisons ?"

"T'as pas un peu l'impression de pousser le b-nngh"

James venait de faire remonter très lentement son doigt le long du dos de son meilleur ami. La réaction fut immédiate. Sirius se cambra, désarçonnant l'autre adolescent qui serait sans doute tombé si son ami ne l'avait retenu en lui agrippant les hanches. Il lui lança un regard stupéfait et, jeune homme curieux de nature, recommença. L'effet fut le même, le corps de Sirius s'arqua vers l'avant et leurs bassins s'entrechoquèrent.

C'était nouveau, et c'était par dessus tout intriguant.

"Sir' ?"

L'autre garçon semblait chercher sa respiration. Finalement il darda son regard dans les yeux de James et grogna :

"Ne refais plus jamais ça."

Et vraiment, un point sensible de James, un de ses talons d'Achille, c'était qu'il avait la plupart du temps la mentalité d'un môme de trois ans qui se sent absolument obligé de faire ce qui vient de lui être interdit. Aussi, il esquissa un sourire narquois, et se remit à tracer de légers traits sur la peau du brun. C'était infime, son doigt le touchait à peine, mais c'était comme si ce contact fantôme était plus électrisant encore que n'importe quelle chatouille. Le visage de Sirius arborait à présent une roseur soutenue mais il ne semblait pas pouvoir contrôler ses sursauts.

Complètement fasciné, James continua ses minuscules caresses, s'évadant parfois sur les hanches, remontant ensuite aux épaules, sans jamais appliquer plus de pression. La prise des mains de Sirius sur sa propre taille de se resserra et un point particulièrement sensible dans le creux de ses reins lui fit remonter brusquement le giron.

C'est alors que l'adolescent à lunettes sentit contre sa cuisse quelque chose de caractéristiquement rigide. Il fixa son meilleur ami désormais rouge pivoine avec un air éberlué et Sirius se laissa immédiatement retomber sur le matelas. Mais, supposant, espérant que James venait de s'imaginer ce qu'il venait de se produire, il l'effleura de nouveau.

Cette fois, Sirius lui maintint le bassin immobile de sorte que lorsqu'il se cambra en réaction, leurs bas-ventre se rencontrèrent. James ne pouvait plus s'y méprendre, la bosse qui déformait le pantalon du jeune Black était nettement visible, tout comme… la sienne, qu'il sentait à présent distinctement appuyer contre le tissu de ses vêtements. La friction sur les parties sensibles de leur anatomie fit grogner les deux garçons.

"Sir'…" murmura James, à mi-chemin entre la question et la plainte.

"Si tu continues," haleta Sirius, le regard brûlant d'une émotion nouvelle que James se doutait être de l'envie, "je continue aussi."

Presque inconsciemment, l'adolescent écarta les jambes pour s'asseoir plus franchement sur son ami et laissa courir son doigt sur sa peau nue. Cette fois, quand leurs bassins se touchèrent, le contact fut plus franc, plus total, et bien plus satisfaisant. Et cette fois, James ne laissa pas Sirius s'échapper de l'étreinte. Poussant un cri quasiment bestial, celui-ci se jeta sur les lèvres de l'autre garçon et ce dernier répondit au baiser sans hésitation. Leurs langues se trouvèrent tandis que leurs bras se refermaient le plus possible autour de l'autre, cherchant toujours plus de proximité.

Quand ils se séparèrent pour reprendre leur souffle, ils en profitèrent pour se débarrasser prestement de leurs hauts. Une fois torse nus, ils repartirent à l'assaut l'un de l'autre, James plaquant Sirius sur le matelas pour l'embrasser avec ferveur tandis que ses mains reprenaient leur exploration. Il se délectait des rauques qui ponctuaient chacune de ses infimes caresses, réalisa qu'il avait un nouveau moyen, peut-être le meilleur de tous, de tirer parti de la sensibilité de Sirius.

Les mouvements de leurs hanches se synchronisèrent bientôt, créant une friction parfaite - y compris dans sa maladresse et dans son urgence - sur leurs membres respectifs qui les fit panteler dans la bouche de l'autre.

Trop engoncés dans leur moment, ils ne remarquèrent pas Remus ouvrant les rideaux du baldaquin, intrigué qu'il était de ne plus entendre de bruit de leur part depuis un certain moment.

En voyant la position de ses amis, le lycanthrope referme aussitôt les rideaux, fit cinq pas en arrière, les yeux écarquillés, puis quand il estima être à une distance suffisante de sécurité, il leva sa baguette.

Des filets mordorés s'en échappèrent qui prirent la forme de lettres, s'arrangeant devant le lit de Sirius pour former quelques mots :

"NE PAS OUVRIR SOUS PEINE DE DOMMAGE IRRÉPARABLE AUX YEUX. ÂMES SENSIBLES S'ABSTENIR."


Ca se voit que je savais pas comment terminer ? Oui ? Tant pis !

A bientôt,

Black.