"Révisons nos classiques"

A peu près Cendrillon...


Epilogue : Recherches infructueuses...ou pas.


- Naruto ?

- Kiba, c'est toi ?

- Bah oui, c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit d'autre...?

- Pas l'temps de papoter ! Appelle la garde et lance-la à sa poursuite, vite !

Naruto avait attrapé le col de Kiba, le secouant avec rudesse. Mais le pauvre brun ne comprenait rien de ce qu'il se passait, de qui son ami était en train de parler et pourquoi celui-ci était à poil dans les fourrés...

- Lâ- che-moi, Naru- to ! J'peux- pas- resp- irer...

- Pas grave ! C'est une urgence !

- Que je meurs ?

Le Prince relâcha subitement son ami et vint se poster à l'endroit où l'avait quitté Sasuke. Il porta le bout de tissu pourpre à son nez et en respira profondément le parfum, fermant les yeux.

- Qu'est-ce-qu'il c'est passé ?

Ces paroles le tirèrent de sa triste rêverie.

- Je ne sais pas, Kiba: il est parti si soudainement...

- Tu l'as fait fuir en te déshabillant...

Naruto lui adressa un sourire ironique mais Kiba n'était pas dupe. Désormais il pouvait voir l'étincelle de son prince se faner dans son regard bleu comme s'il avait perdu quelque chose de cher à son cœur.

- Ne t'inquiète pas pour ça: le mal était déjà fait...

- Mais comment tu fais pour aller aussi vite ?! Enfin, c'est pas la question: il est où maintenant ?

- J'en sais rien: il est parti sans rien me dire...

- Mais... Tu sais comment il s'appelle quand même ?

- Oh, oui ! Il répond au délicieux nom de Sasuke...

- Euh... C'est tout ?

- ... Non: il m'a aussi dis qu'il était le Prince...

- Hein ?

- Ouai: j'ais pas compris non plus...

- ...Alors, il ne t'as même pas reconnu...?!

- Apparemment.

- C'est un paumé, ton gars !

- Eh !

- Quoi ? C'est vrai ! Il ne connait même pas son futur roi !

- Humf.

- Je suppose que tu n'as pas non plus son nom de famille.

- Hn, hn.

- Son logis alors ?

- Hn...

- Il t'a dit au moins dans quel village il habitait ?

- ...Non.

- Mais comment tu veux que je le retrouve alors ? Ah vraiment t'es un boulet: tu passe la nuit avec lui et tu ne sais rien d'autre que son prénom ?

- Bah, ça m'arrive souvent... Mais regarde: il a laissé ça !

Kiba saisit le tissu, le regardant avec circonspection.

- Un mouchoir ? Tu veux que j'en fasse quoi, au juste ?

- Regarde plus attentivement ! On peut voir une armorie !

- Tu parle ! Seulement un bout...

- Oui mais c'est tout ce qu'on a: il faut envoyer la garde royal dans tout les foyers du royaume et vérifier leur armorie !

- Ce que tu dis n'a aucun sens ! Tu devrais te rhabiller et on examinera tout ça de plus près demain !

- Mais...

- Pas de mais ! Réfléchis un peu: on ne peu pas envoyer des gardes fouiller les maison à minuit passé ! On ne réussirait qu'à déclencher la panique...

- Tu as sans doute raison...

- Bien sûr que oui: demain, on demandera de l'aide à Shikamaru ! Lui saura probablement à quelle famille appartient ce sceau, et il nous suffira juste d'aller leur rendre visite !


Naruto - une trentaine de clans ?

Shikamaru - A ma connaissance... Sinon peut-être plus...

Naruto - Mais... mais comment c'est possible ?

Shikamaru - Le symbole du Magatama est très répandu dans les emblèmes familiaux.

Kiba - Mais cela restreint tout de même les recherches, non ? C'est plutôt une bonne nouvelle...

Shikamaru - Pas vraiment Kiba: beaucoup de sang de ces clans se sont mélangés au cours des siècles. Seul très peu de familles ont conservées leur consanguinité. Mais quoi qu'il en soit, les armories restent une tradition, dans les familles riches comme chez les pauvres.

Kiba - Ce qui signifie ?

Shikamaru - Que la moitié du pays possède ce symbole comme armoiries...

Kiba - Alors ? Qu'est-ce qu'on fait, Naruto ?

Naruto - On s'en tient au plan: Shikamaru, je t'ordonne de rendre visite à toutes ces familles, tu chercheras un garçon nommé Sasuke !

Kiba - C'est complètement dingue, Naruto !

Naruto - A bon ? Moi je pense que ça peu marcher...

Kiba - Mais ça va prendre des mois !

Naruto - C'est pas faux: envoyer plusieurs équipes ! Tiens, toi aussi, Kiba !

Kiba - Quoi ? Pourquoi moi ?

Naruto - Parce que tu l'as vu et que tu sauras le reconnaître ! Vous devriez commencer par les contrées les plus éloignées: ce garçon m'était totalement inconnu...

Kiba - A toi aussi d'ailleurs, tu lui étais inconnu...

Naruto - Humf : Alors il devait venir de très loin... Moi je m'occupe de Konoha et de ses environs avec Lee... Donc Kiba, tu vas à l'Est du pays, Shikamaru à l'Ouest ! Et je vous interdis de dormir tant que vous n'avez pas retrouvé au moins un de ses cheveux !

Kiba - Raah...

Shikamaru - Galère !

Naruto - Et un peu de motivation ! Shikamaru ! Mon père ne t'a pas nommé Général pour que tu te repose sur tes lauriers !

Shikamaru - Oui et il ne m'a pas non plus nommé Général pour que je retrouve tes aventures d'un soir, Naruto !

Naruto - Ce n'est pas une aventure, Shika' ! C'est mon futur mari et ton futur roi par la même...!


Sasuke caressa la crinière de Manda, rêvassant à cette folle nuit d'aventure. Mais même après que le charme est expiré, ses beaux habits de prince disparus, ses loques et ses cheveux hirsutes retrouvés, il était encore animé d'un sentiment de liberté et d'excitation. Il se sentait léger, comme vidé de tous les mauvais sentiments qui l'avaient accompagné tout au long de sa vie. Jamais il ne s'était senti aussi bien; il avait l'impression de voleter à chacun de ses pas. Il ne prenait même pas garde à ne pas faire de bruit, il savait que son beau-père était encore à la fête puisqu'il avait aperçu son carrosse dans la cour du château. Ah ! Même penser à sa belle famille ne le défit pas de cette merveilleuse sensation.

Pourtant, il savait que ce sentiment serait éphémère; que la déchirure qu'il avait ressentit en le quittant reviendrait. La question était de savoir s'il allait pouvoir y résister ou non...

Sasuke passa la porte de l'arrière cuisine et fit quelque pas pour atteindre celle menant aux escaliers du grenier. Toujours le cœur en fête, il commença à les gravir; c'est seulement à mis parcours qu'il se rendit compte que quelque chose clochait. Il était sensé être enfermé: si son parâtre venait le libérer de sa prison le lendemain matin et qu'il trouvait la chambre déjà ouverte, il saurait que s'était bien lui au bal. A toute vitesse, le brun rebroussa chemin et vint prendre le double de la clé tout en priant pour que Madara utilise la sienne.

Il ferma la porte de l'intérieur et se jeta sur son lit tout habillé, trop exténué qu'il était pour les retirer...une nouvelle fois. Pour la première depuis très longtemps, il s'endormit le cœur léger.

Un cliquetis le réveilla brusquement, il reconnu le bruit de la clé dans la serrure. Mais alors qu'il s'attendait à percevoir la faible lumière du jour naissant, il se rendit compte qu'il faisait encore noir; probablement venait-il à peine de se coucher. La porte s'ouvrit dans un grincement et des pas lourds résonnèrent; Sasuke s'enroula un peu plus dans son drap et soupira fortement, feignant un sommeil profond mais agité. Les pas se stoppèrent derechef: il n'y avait pas de doute, Madara venait vérifier s'il était bien dans sa chambre. Après quelques secondes, il l'entendit faire demi-tour et claquer la porte derrière lui.

Sasuke se permit de se rendormir, un sourire victorieux sur les lèvres. Oh mon Dieu ! Si Madara savait...

Pourtant dès que Sasuke vit Madara, il sentit que quelque chose ne tournait pas rond. Il l'ignorait toujours autant mais son regard avait changé, beaucoup plus haineux et susceptible qu'avant; l'atmosphère était lourde et même les deux harpies n'osaient trop brailler. Le jeune garçon avait la nette impression que son beau-père essayait de lui faire passer un message du genre 'je sais que s'était toi. Je n'ais rien pour le prouver mais tu ne paies rien pour attendre !'

Ou peut-être était-ce jute lui qui devenait paranoïaque...

Mais quelque soit les mauvaises intentions que pouvait avoir Madara, cela n'entachait en rien la bonne humeur de Sasuke. Il ne laissait rien entrevoir, conservant son éternel et efficace masque d'impassibilité mais au fond de son cœur, le souvenir de cette nuit était encore si fort qu'il n'arrivait jamais à s'en détacher complètement: sa tête était empli d'image sensuelle de Naruto et cela le motivait irrémédiablement à n'importe quelle tâche qu'il effectuait.

Une semaine s'écoula dans cette ambiance électrique. Et un jour qu'il nettoyait le sol au chiffon et à la brosse, comme l'avait spécifié Madara, il repensa au dernier instant qu'il avait passé avec le blond, à son regard triste et perdu lorsqu'il l'avait quitté. A cette vision, il senti une vague de remords l'assaillir; non pas qu'il avait pitié de Naruto, s'il y avait quelqu'un dont il avait pitié s'était bien de lui-même... Mais cela lui rappelait férocement sa propre stupidité. Il secoua la tête et frotta durement le sol comme pour effacer l'image du regard désespéré du blond. Des bribes de leur ultime conversation lui revint alors... Il avait été totalement stupide ! C'était seulement maintenant qu'il en prenait conscience: quelle idée de se faire passer pour le Prince ! Il ne savait pas pourquoi, cette excuse était sortie tout naturellement; peut-être parce qu'il était en train de penser qu'il n'avait pas eu l'occasion de voir le Prince... Il soupira profondément, espérant que l'idiot n'aurait pas l'idée de le chercher au palais...

Venir le chercher ? Le libérer de son grenier ? L'emporter sur son grand cheval blanc ? Sasuke en rêvait, bien qu'il rougisse de sa propre niaiserie à ces pensées. Mais que penserait-il s'il le voyait dans ces vêtements usés et sale avec son balais à la main ? Bien sur qu'il avait du sang noble dans les veines ! Bien sur qu'il était le dernier descendant de la grande lignée des Uchiwa ! Mais désormais il était tombé bien bas et c'était seulement maintenant qu'il se rendait compte de sa condition. Oui, c'était probablement ça son plus gros remord: simplement d'être ce qu'il était... A ce moment là, il pensa que toute la haine et la répugnance que lui vouait Madara était fondé; il n'avait jamais été aussi dégoûté de lui-même...

Alors qu'il broyait du noir, le tintement d'une cloche le tira de ses pensées. Le jeune homme était définitivement curieux: en dix ans de vie avec sa belle-famille, il n'avait eu que très rarement des invités surprises. Il n'alla pas pour autant ouvrir: Madara avait horreur que des étrangers le voient. Il s'installa dans un petit coin à l'abri des regards et attendit. Bientôt, Sakura descendit les escaliers et vint ouvrir la porte, saluant poliment mais avec entrain. Mais ses manières exagérées et ses minauderies étaient vraiment ridicules; Sasuke avait vraiment honte pour elle...

- Oh ! Quel honneur de se faire accueillir par la maîtresse de maison ! Et quelle maîtresse ! Si belle, si douce... Vous avez la fraîcheur du printemps, ma dame...

- Ah, ah ! Voyons ! Vous êtes bien trop gentil...

Sasuke ouvrit de grands yeux devant la vision insolite: un grand brun efféminé en livré verte émeraude papillonnant autours d'une Sakura aux anges d'être ainsi le centre d'attention du garçon. L'homme continuait à louanger, les yeux étincelant, la jeune fille lorsque un raclement de gorge coupa court à toute réunion. Madara se rapprocha du duo et le garçon fit une révérence quelque peu exagéré. Quelque chose disait à Sasuke que le brun voulait faire bonne impression devant le père de famille.

- A qui ais-je l'honneur ?

- Mon nom est Lee, mon seigneur. Je suis ici à la requête de sa majesté le Prince.

- Le Prince ? Et que me vaut cet honneur ?

En effet, c'est bien ce que ce demandait Sasuke. Pourquoi sa Majesté s'intéressait-elle à son beau-père.

- Il se trouve que sa Majesté est à la recherche d'une personne. Et votre famille correspond aux critères...

- Très bien, alors... De quoi s'agit-il ?

- Père ?

Karin déboula derrière son père, se postant prestement à côté de sa sœur. Une autre qui essayait de faire bonne impression...

- Vous avez deux ravissantes filles, Monsieur.

Les deux concernés rougirent et Sasuke eut un haut de cœur. Était-ce donc pour cela qu'il était là ? Le Prince s'intéressait donc à ses deux soeurs ? Pourtant, il n'avait pas entendu d'elles qu'il leur avait montré un quelconque intérêt...

- Merci. Vous disiez ?

- Ah oui. Veuillez m'excuser... Voilà: le prince est à la recherche d'un jeune homme...

Le cœur de Sasuke fit un bond... Non, ça ne pouvait pas être...

- Qui répond au nom de Sasuke.

Il cru qu'il allait tomber à la renverse alors qu'il entendait les filles pousser des cris de surprise. Mon Dieu ! Mais quel idiot ! Et dire qu'il s'était fait passer pour le Prince... Devant le prince lui même ! Il n'avait définitivement pas songé à cette possibilité: il savait que Naruto était un noble... Mais un prince ! Et il le cherchait ! Sasuke reporta son regard sur Madara: il ne l'avait jamais vu aussi blanc... Il le vit avaler sa salive difficilement avant de reprendre la parole.

- Il n'y a personne de ce nom ici.

- Euh... Vous êtes sûr ?

- Bien entendu, je sais encore qui habite sous mon toit !

Sasuke resta sous le choc, mâchoire béante. En même temps, que pouvait-il attendre de Madara ? Il n'allait surement pas 'donner' de bon cœur le Uchiwa; autant parce qu'il était sa seule porte vers la fortune et qu'il était jaloux de lui. Mais là, il s'agissait de sa décision: est-ce qu'il devait prendre le risque de se faire rejeter par le Prince une fois qu'il le verrait ? Ou devait-il vivre dans le regret et le remord tout le restant de ses pauvres jours ? Son cœur était déchiré entre l'espoir et la terreur. Il était tellement perdu qu'il n'entendit même pas la fin de la conversation mais il sortit subitement de sa stupeur lorsqu'il vit le nobliau se détourner puis la porte se refermer sur lui. Il sortit comme un diable de sa cachette, passant au côté d'un Madara stupéfié, il rattrapa le brun sur les marches du perron.

- Attendez !

- Oui... Jeune homme ?

- Je... Je suis Sas- !

Madara apparut derrière lui, plaquant violemment une main sur sa bouche.

- Ne l'écoutez pas, messire ! C'est un simple d'esprit: il ferait n'importe quoi pour se faire remarquer...

Le dénommé Lee le jaugea avec des yeux ronds, hésitant à intervenir en la faveur du jeune homme. Ce dernier avait les larmes aux yeux: s'était définitivement son dernier espoir... Et il était réduit à néant par l'égoïsme de son beau-père ! Avait-il donc oublié que le destin était contre lui ?

Lee sembla se décider à agir, il s'apprêta à parler mais fut coupé brusquement par un intrus sortit du carrosse l'attendant dans la cour.

- Sasuke !

Alors le garçon craqua, bien qu'il avait horreur de se laisser aller devant les autres sa fierté étant la seule force qui lui restait. Pourtant lorsqu'il vit Naruto, son sourire éblouissant, ses yeux envoûtants, les larmes coulèrent d'elles-mêmes sur ses joues. Déjà le blond était à quelques pas de lui, il n'avait juste qu'à se défaire des bras de son beau-père pour se retrouver dans ceux de son... son quoi ?

Son Naruto ? Son Prince charmant ? Son amour ? Son âme-soeur ?

C'était niais. Maladivement niais. Et pourtant Sasuke n'en avait cure. Il se découvrit une force qu'il ignorait lorsqu'il repoussa durement Madara... Ou peut-être était-ce que son emprise avait faiblit sous le coup de la surprise. Et sans vraiment savoir comment, il se retrouva entouré de bras puissant et réconfortant, dans une étreinte chaude. Naruto passa une main dans ses cheveux et l'autre sur ses reins, rendant l'étreinte beaucoup plus intime.

- Je ne savais pas que s'était possible...

- Quoi donc ?

- Que les cheveux poussent aussi vite !

- Idiot... Ce n'est pas possible...

- Hein ?

- Je t'expliquerais...

Naruto regardait tendrement son brun; qu'est-ce-que s'était bon de le revoir ! Quoi qu'il avait l'air... un peu moins distingué... Mais le blond s'en fichait royalement; et même dans les plus hideux des vêtements son Sasuke restait aussi beau et pur qu'un ange.

Derrière le couple, Madara fulminait et ses deux filles étaient au bord de l'évanouissement. Quant à Lee, il se jeta sur les deux garçons, les serrant fort contre lui; en clamant que leur amour était aussi beau et fort que le plus verdoyant des printemps... Naruto réussit à rire de bon cœur dans les bras vigoureux tandis que Sasuke tentait vainement de respirer. Il les relâcha et commença à papillonner autours d'eux et de Madara, évoquant leur rencontre fortuite, un futur mariage, des enfants improbables... Mais Sasuke observait son parâtre changer de couleur.

- Il est hors de question que vous emmeniez ce garçon: il n'est même pas majeur ! Ne voyez vous donc rien: ce n'est qu'un serviteur, un mendiant... Un moins que rien !

Il ignorait pourquoi mais Sasuke savait que cela finirait comme ça. Mais cette fois, il ne se laisserait pas faire, la présence de Naruto lui donnait assez de courage pour se rebeller. Parole d'Uchiwa: il allait en finir une bonne fois pour toute !

- La faute à qui ? Vous m'avez réduit en esclavage: vous me gardiez à vos côté seulement pour pouvoir toucher la pension que ma mère vous à laissé pour m'élever. Et sachez que je n'ignore pas non plus votre véritable intention, celle de voler la fortune des Uchiwa qui m'a été léguée... Vous n'avez toujours eu comme ambition que la fortune et la renommé !

Sasuke ne pensait pas que l'épiderme pouvait atteindre des teintes aussi cramoisies. Madara semblait sur le point d'exploser mais il n'était pas stupide: il savait que se serait de l'inconscience de tenter quoi que ce soit en présence du Prince. Mais maintenant que la vérité était divulgué au grand jour, que le bon et beau Madara qui avait pris soin des derniers descendants des Uchiwa n'était en fait qu'un manipulateur diabolique, Sasuke ne savait réellement pas quoi faire ni ce qu'il allait se passer maintenant. C'est Naruto qui décida de mettre les choses aux clairs.

- Si j'ais bien compris cette histoire, vous êtes le tuteur légal de Sasuke ?

- Tout à fait. Est-ce-que le roi lui-même irait à l'encontre de ses propres lois ?

- Non, bien sûr que non...

- Hum...

- Le problème étant que je ne suis pas encore le roi. Alors, on pourrait peut-être s'arranger à l'amiable, non ? Il est clair que tout ce qui vous intéresse c'est l'argent...

- Tu ne compte pas m'acheter quand même ?

Sasuke était outré parce qu'il entendait. Lui qui pensait pouvoir retrouver sa notoriété et sa fierté, il était une fois de plus traité comme un objet. Et voilà qu'on marchandait sur son compte !

- Bien sûr que non, idiot ! Tu n'as aucun prix.. .Et quand bien même tu en aurais un, il serait beaucoup trop élevé...

- Pour que tu m'achète ?

- Euh... Non... J'voulais juste dire que tu as beaucoup de valeur...

- C'est raté...

Naruto se racla la gorge, légèrement gêné. Il fit de nouveau face à Madara; Sasuke sentit ses phalanges s'entrechoquer sous la poigne du blond qui le sommait de le laisser faire.

- Voilà ce que je propose: je m'engage à vous verser le double de la pension que vous percevez en ce moment jusqu'à la majorité de Sasuke si vous me laissez sa garde.

Sasuke dévia brusquement le blond, dos à son beau-père hébété.

- Que penses-tu faire, Crétin ! Cette misérable somme n'est rien à côté de la fortune de ma famille !

- Mais je croyais que c'était toi qui devais en hériter !

- Bien sûr mais Madara serait près à faire n'importe quoi pour récupérer cet argent ! Y compris me supprimer !

- Stupide Sasuke ! Tu crois qu'il oserait faire quoique se soit maintenant que tu es sous ma protection ?

Le garçon ouvrit la bouche, s'apprêtant à répondre lorsque la signification de ces derniers mots lui parvint: sous la protection royal ? Cela voulait dire qu'il n'avait plus à craindre de Madara ? Naruto sourit devant l'air hébété du garçon et déposa un tendre baiser sur ses lèvres sous le regard outré de la belle-famille. Puis à son oreille, il lui murmura de lui faire confiance; Sasuke ne put guère faire autrement comme son cœur fondait déjà...

- Alors ?

Le ton était sec et impérial signifiant qu'il n'y aurait qu'une réponse acceptable. Madara déglutit une nouvelle fois, il était définitivement pris au piège: tous ses rêves s'effondraient. Quoi qu'il décide, il ne pourrait plus toucher la richesse des Uchiwa mais il pouvait peut-être marchander un peu plus avec le Prince...

- J'en demande le triple !

- C'est entendue: Le triple de la pension que vous percevez. Je mettrais au plus vite mon notaire à votre disposition: je vous demande de faire de même de votre côté pour terminer au plus vite cette affaire...

- ...

Sasuke avait l'impression que Madara n'avait pas vraiment apprécié la manière dont le Prince avait mis fin à ses projets, peut-être regrettait-il aussi de ne pas avoir essayé de lui soutirer un peu plus d'argent. Mais Sasuke était plus léger: un fardeau trop lourd s'était définitivement ôté de son cœur. Pourtant, il restait un point à éclaircir. Alors que Naruto faisait une révérence plutôt disgracieuse et que Lee retournait déjà à la coche, il prit de nouveau la parole.

- Il y a autre chose encore...

- Quoi donc, Sasuke ?

L'amertume perçait dans la voix de Madara.

- La fortune des Uchiwa, l'héritage qu'on me lègue, comprend aussi ce manoir. Je n'ais aucun droit de vous expédier de cette demeure tant que je n'en suis pas le propriétaire mais quand ça sera le cas... Je n'hésiterais pas à vous mettre dehors par la force si vous êtes encore là !

- Ah ! Alors vous ferez bien de vous mettre à la recherche d'un nouveau logis: je vous aiderais avec plaisirs si vous le souhaité... Mais je crois savoir que le village de Konoha est complet ! Vous serez dans l'obligation de vous éloignez d'ici...

La dernière remarque sonnait plus comme une menace: personne n'oserais défier les ordres du futur roi... Naruto poussa Sasuke à l'opposé, le faisant entrer prestement dans son luxueux carrosse; il ordonna ensuite à Lee de s'en aller. Ça lui semblait si étrange de quitter cet endroit, la seule maison qu'il eut jamais connu: il regarda avec nostalgie le manoir s'effacer derrière lui.

- Tu ne pars pas pour toujours Sasuke: bientôt ce manoir sera de nouveau la digne propriété des Uchiwa !

Le brun lui sourit tristement; il se rappela un petit détail et son rictus se tinta de moquerie.

- Dis donc: Comment ça, Konoha est 'complet' ? Tu traite ton village comme une auberge...

Naruto ne sembla pas offusqué de la raillerie, bien au contraire: il tenta de piquer au vif son nouveau protégé.

- Hum... Plutôt une maison close...

- Pardon ?

- Je plaisante, Sasuke ! Quoi que...

- Tu connais ce genre d'endroit, toi ?

- Si je connais ? Mon petit Sasuke, sache que le quartier Rouge de Konoha est comme une deuxième maison pour moi: les gens y sont très accueillants et chaleureux...

Sasuke essaya de frapper de toutes ses forces son vis-à-vis mais celui-ci avait bien plus de muscle que lui, il le contra sans difficulté. Il lui rit au nez, se moquant ouvertement de sa faiblesse et de sa susceptibilité. Mais subitement, le Prince recouvra son sérieux; un air dramatique sur la face, ses mains entravant celle de l'adolescent.

- Sasuke.

- Euh... Naruto...

- L'heure est grave.

- A bon ?

- Le pays du Feu dépend de toi désormais.

- Hein ? Mais de quoi parles-tu, bon sang ?

Naruto soupira de désespoir, une lueur triste et grave au fond des yeux.

- Même si cela n'a pas été une tâche facile, j'ais réussi à convaincre mon père ! Mais maintenant, la décision te reviens... Et elle est la seule qui pourra fermer ou non mon cœur à jamais, la seule qui pourras déterminer mon bonheur ou mon malheur; par là, tout le royaume en dépend et-...

- Hum. Si tu arrêtais ta comédie à l'eau de rose et que tu me disais clairement de quoi il s'agit...

- Ah... Tu n'es pas du genre romantique...

- Non pas vraiment. Mais de toute manière ce que tu me fais là est loin d'être romantique...

- Oh...

- Et pour une fois soit clair et concis !

- C'est-à-dire ?

- Fais-moi la version courte au lieu de papoter pendant trois millénaires...

- Mais Sasuke, c'est toi qui-...

- Oui bon c'est quand tu veux...

- D'accord, alors...

- ...

- Oui ou Non ?

- Hn... Mais encore ?

- Mais tu m'as dit d'être clair et concis ! Faut savoir ce que tu veux...

- Idiot ! Comment tu veux que je te réponde si je ne sais pas de quoi il est question !

- Ok très bien...

- N'oublis pas: Clair et concis !

- Sasuke Uchiwa...

- Hum...

- Veux-tu m'épouser ?


Ou comment changer de vie en 3 secondes...

Eh, eh, eh !

J'aime bien les fins ou on...reste sur notre faim ! (sadique)

Non en fait j'aime les fin ouverte et originale alors même si ça plait pas: (et même si j'avais l'intention de faire un dernier chap' à l'origine...), là, toute de suite, maintenant...J'ais grave la flemme...!