J'ai toujours été fascinée par les massacres dans les écoles. Entendez moi bien, cela m'horrifie, je n'arrive pas à comprendre la folie de ces jeunes tueurs. Peut-être est ce pour ça que j'imagine beaucoup de choses par rapport à ce genre de situation…

Il y a quelques mois un tueur a ouvert le feu dans ma ville, alors forcément, ca touche plus et ca inspire…

Alors voilà, petite pensée pour tous ceux qui sont tombés sous les balles d'un fou furieux.

Cette fiction se déroule après le 4x23. Il y aura un peu de Caskett sur le coté. Alexis est à l'université d'Harvard (j'ai longtemps hésité car Alexis avait mentionné Oxford, mais j'imagine que le papa poule qu'est Castle a réussi à la garder aux USA).

Campus universitaire d'Harvard – Cambridge – Massachussetts

Alexis Castle écoutait sans grande attention son professeur de droit.

Ca faisait trois mois qu'elle se trouvait sur le campus réputé d'Harvard, et elle avait déjà quelques marques dans l'université.

Bien sur, elle se perdait encore souvent dans cet énorme rassemblement d'étudiants (de toutes nationalités), de bâtiments, d'amphithéâtres et de musées, mais elle avait en tête les principaux chemins qu'elle devait emprunter pour aller des résidences à ses salles de cours.

A côté d'elle, Marie, avec qui elle partageait sa chambre, baillait à s'en décrocher les mâchoires. Venant de Belgique, elle avait été émerveillée par tout (ce qui était plutôt exaspérant aux yeux d'Alexis) pendant environ un mois. Maintenant qu'elle avait fait le tour, et malgré la chance qu'elle savait avoir eue pour étudier dans une si prestigieuse université, elle ne pouvait s'empêcher de trouver certains cours TRES ennuyant.

Les deux jeunes filles s'entendaient plutôt bien et rigolaient souvent ensemble. Alexis était contente d'être tombée sur quelqu'un qui ignorait relativement le succès de son père en librairie. Ayant obtenu une bourse grâce à ses excellentes notes, Marie ne jugea pas sa colocataire lorsqu'elle lui avoua que son père avait de l'argent, ce qui rassura Alexis. Elle l'avait juste supplié qu'elle et son père pourraient l'héberger le jour où elle pourra enfin visiter New-York. C'est-à-dire lors des vacances prochaines de Noël qui approchaient à grands pas.

La jeune New-Yorkaise se réjouissait de ces vacances. Son père et sa grand-mère lui manquaient, chose qui était à prévoir.

Alexis regarda sa montre. Encore 20 minutes. Les bâillements de Marie étaient communicatifs et elle fut heureuse que ce soit un amphi suffisamment grand pour lui permettre de ne pas être gênée par ça.

Elle jeta un coup d'œil aux autres étudiants. La plupart luttaient pour garder les yeux ouverts. Devant elles il y avait même un garçon qui était affalé sur le banc et Alexis était sur qu'il dormait.

Pourtant, le cours en lui-même aurait pu être passionnant. Ils étaient juste tombés sur un mauvais prof. Pas méchant mais avec l'habitude de réciter son cours d'un ton monocorde.

Fatiguée par le sur chauffage de la pièce par ce temps glacial, par son rhum accompagné de petits maux de tête et son excitation à être si proche d'un retour au bercail, elle ferma doucement les yeux, abandonnant sa prise de note.

Mais un cri dans le couloir la fit sursauter. Perplexe, elle ouvrit les yeux et jeta un coup d'œil à son amie qui haussa les épaules. Un deuxième cri interrompu le long monologue du prof, rapidement suivit par plusieurs détonations.

Avant que quiconque ait pu comprendre quoi que ce soit, la porte de l'amphi s'ouvrit en grand et un homme d'une quarantaine d'années hurla

-TOUT LE MONDE SOUS LES BANCS !

Dans un grand vacarme, les étudiants s'exécutèrent sans prendre le temps de réfléchir. Alexis se retrouva donc comme ses 500 condisciples à genoux par terre, son cœur battant à la chamade.

-Qu'est ce qui se passe ? demanda Harry, un gars avec qui Marie et elle s'étaient liées d'amitié et qui était à la gauche de son amie.

-J'sais pas…répliqua Marie, effrayée.

Plusieurs détonations se firent de nouveau entendre, se rapprochant de l'amphi où les trois amis se trouvaient.

-Une fusillade à Harvard… ? questionna Alexis, dans un murmure.

La porte de la salle s'ouvrit à nouveau et Alexis entendit clairement dans le silence brusquement survenu un grand éclat de rire.

-Hey Josh ! Ils se cachent ici ! Bonjour cher professeur distingué de cette prestigieuse Université…

Un coup de feu bruyant retentit et Alexis se saisit de la main de Marie, terrifiée. Tremblantes, les deux jeunes filles entendirent les deux tireurs user leurs cartouches sur les premiers rangs.

Harry murmura quelque chose à Marie qu'Alexis ne comprit pas. Son amie se tourna vers elle et lui murmura rapidement.

-Harry dit qu'il faut qu'on sorte par la fenêtre…

-Quoi ?

Alexis releva légèrement la tête et se rendit compte qu'effectivement, ils étaient à 3 places d'une petite fenêtre. L'examinant brièvement, elle se retourna vers ses amis.

-Elle ne s'ouvre pas !

Tremblant plus que jamais tandis que de nouveaux coups de feu retentissaient, Marie informa dare-dare Harry de la situation.

Alexis se rapprocha au plus près de son amie, qui l'accueillit en la prenant dans ses bras. Fermant les yeux, elle pensa qu'elle allait mourir à ses côtés et pensa à son père et sa grand-mère. A Kate aussi qui, aux dires de sa grand-mère, s'était enfin mise avec son père. Alexis espérait que ces rumeurs étaient fondées. Son père allait avoir besoin d'elle si jamais…

Pour finir, elle aurait peut-être du aller à Oxford…

New-York

-Focus Castle !

-Je disais juste que…

-Qu'il était probablement un espion au service de sa majesté… ?

Castle fit une petite moue.

Rieuse, Kate lui prit le bras pour l'entrainer dans un magasin de sport tenu par le principal suspect du double meurtre qu'ils avaient sur les bras.

La sonnerie du portable de Rick s'enclencha, faisant lever les yeux au ciel à sa partenaire. Aller interroger son suspect avec un coéquipier qui avait le générique d'Happy Days comme sonnerie, ca ne faisait pas vraiment pro…

S'excusant avec un petit sourire, Castle s'éloigna de quelques pas et prit l'appel provenant de sa mère.

-Allo mère ?

-Richard ! Richard tu as vu les infos ?

La voix de sa mère était paniquée, ce qui n'était pas habituel chez elle.

-Euh non, on est en train de résoudre un double meurtre là, on n'a pas vraiment le temps de…

-Richard, il y a une fusillade en ce moment à Harvard !

L'information n'atteignit pas immédiatement son cerveau.

-Richard ? Richard ? Tu m'écoutes ? Alexis est là bas !

-Attend ! ordonna t'il.

Il se précipita vers Kate et le gérant.

-Vous avez la télé ?

-Castle !... s'indigna Beckett.

-VOUS AVEZ LA TELE ? répéta t'il en haussant le ton.

Perplexe, l'homme hocha la tête et lui fit signe de le suivre dans l'arrière boutique.

Kate prit le bras de Castle en murmurant

-Qu'est ce qui se passe Rick ?

Mais ce dernier ne prit même pas la peine de répondre et fixa l'écran de la petite télé que le gérant venait d'allumer.

Une vue aérienne du campus montrait les barrières de sécurité, les nombreuses forces spéciales déployées et des élèves courir au plus vite vers eux, les mains en l'air.

-Maman…murmura Castle. Je vais essayer de l'appeler. Je te rappelle.

Il raccrocha sur le « j'ai déjà essayé… » de sa mère et entreprit de composer le numéro de sa fille, le cœur battant.

Ne pouvant décoller ses yeux des images, Castle attendit. Mais aucune sonnerie ne lui parvient, le réseau devait déjà être saturé par des proches inquiets.

-Excusez nous Monsieur, nous reviendrons… ! lança rapidement Kate en prenant Rick par le bras, l'entrainant au dehors.

-Je suis désolé Kate, il faut que j'aille là bas.

Beckett hocha la tête.

-Je t'accompagne.